Église de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, à Saint-Jean-de-Cuculles
LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE DE LA NATIVITÉ DE SAINT-JEAN-BAPTISTE,
A SAINT-JEAN-DE-CUCULLES

Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste

Blason de la ville de Saint-Jean-de-Cuculles
NOM : église de la Nativité-de–Saint-Jean-Baptiste.
TYPE : église.
STYLE : roman languedocien.
CULTE : catholique.
VOCABLE : Jean-Baptiste.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.
FIN DE CONSTRUCTION : XIVème siècle.
ÉTAT DE CONSERVATION : L’église a été beaucoup remaniée au cours des siècles. Elle a été fortifiée au cours de la Guerre de Cent Ans : le chevet et les murs latéraux ont été surélevés et ont été dotés d’arcs à mâchicoulis.
PROTECTION : l’église est inscrite par arrêté sur la liste des Monuments Historiques du 21 décembre 1925.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Saint-Jean- de-Cuculles.

DÉPARTEMENT : Hérault.

RÉGION : Occitanie.

LOCALISATION

Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste
L’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles est une église romane située à Saint-Jean-de-Cuculles, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
SAINT-JEAN-DE-CUCULLES

Saint-Jean-de-Cuculles
Saint-Jean-de-Cuculles est un petit village au pied du Pic-Saint-Loup, situé dans la commune de Saint-Jean-de-Cuculles, dans le nord-est du département de l’Hérault.
Exposée à un climat méditerranéen, la commune est drainée par le Lirou, le ruisseau de la Croix, et le ruisseau de Yorgues.
A proximité de la route départementale 112, à la limite de trois communes (Les Matelles, Saint-Jean-de-Cuculles et Le Triadou), ce vieux pont enjambe le Lirou. Souvent nommé à tort « pont romain », ce pont médiéval se situe probablement sur un ancien itinéraire romain, et date certainement du XIIème siècle. Pont romain Bien qu’il soit aujourd’hui très dégradé par l’usure du temps, on peut encore le franchir à pied en prenant de sérieuses précautions. En 2022, la population de Saint-Jean-de-Cuculles s’élevait à 532 habitants, les Cuculloises et les Cucullois.
BALADES HÉRAULTAISES

Minerve, cité cathare, le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret, l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.

HISTORIQUE

LE MOYEN ÂGE
A l’époque romane, des moines dépendant de l’abbaye d’Aniane et venus du monastère de Cuculles, s’installèrent à Saint-Jean pour fonder un prieuré. Ils bâtirent une petite église en maçonnerie de pierre de taille simple, avec une assise de calcaire gris.
En 1121, elle était mentionnée sous le nom de « Parochia Sancti Johannis de Cullis », en 1267, « Parrochia Sancti Johannis de Cogullis », et en 1331, « ecclésia parrochialis Sancti Joannis de Cucullis ». La bâtisse initiale du XIIème siècle fut construite avec peu d’ouvertures (baies, fenêtres).
Plus tard, au XIVème siècle, elle fut fortifiée au cours de la « Guerre de Cent Ans », pour se défendre des envahisseurs qui sévissaient dans les campagnes (mercenaires, routiers et écorcheurs), et pour abriter les villageois. Le chevet et les murs latéraux furent surélevés. On bâtit des remparts, des tours de guet, et l’ensemble fut doté d’imposants arcs à mâchicoulis.
On remarque que l’extérieur du chevet, dans sa partie haute, est composé d’une maçonnerie plus brute que celle de la partie basse.
Trois portes bloquaient les sorties du village. La principale, située à l’est, était probablement celle d’un monastère. Le cimetière du village se trouvait à côté de l’église. Celle-ci dépendait du château de Montferrand, lequel dépendait de l’évêque de Maguelone.
L’ANCIEN RÉGIME
Sous l’Ancien Régime (période qui couvrit le règne de la dynastie des Bourbon, de 1589 à 1789), la communauté prit le nom de « Saint-Jean-de-Cocales ».
ÉPOQUE CONTEMPORAINE
Au XIXème siècle, les paroissiens bâtirent à l’extérieur de l’église un baptistère (appelé « tambour »), qui fut démoli en 1987.
En 1888, on installa la petite cloche de l’horloge sonnant les heures.
En 1906, la IIIème République laïque et anticléricale fit de l’église un bien de l’État.
En 1910-1911, la mairie actuelle fut construite.
Aujourd’hui, Saint-Jean-de-Cuculles organise chaque 1er mai, la « Fête des fleurs », début juillet, ses « Nuits du Prieuré » (consacrées au théâtre et à la musique), et le premier week-end de décembre, sa « Fête des Santons » (avec sa célèbre crèche vivante). En octobre, le village accueille les « Automnales du Grand Pic Saint-Loup », organisées par la Communauté de communes, qui s’achève par une vente aux enchères publiques des vins du territoire.
LA COUR DU PRIEURÉ

L’ÉGLISE DE LA NATIVITÉ
DE SAINT-JEAN-BAPTISTE

L’église à Saint-jean-de-Cuculles
LES FAÇADES
Sur les façades latérales, on distingue une différence dans les maçonneries : la partie haute (datant de l’époque où l’église fut fortifiée) est moins bien appareillée que la partie basse. Ces façades furent surélevées, et l’on ajouta des arcs à mâchicoulis entre les contreforts. Les parois sont percées de nombreux trous de boulin.
Le petit portail d’entrée au Sud fut remanié à plusieurs reprises. Une petite porte au nord permettait l’accès au cloître.
LE CHEVET
Cette bâtisse imposante devait comporter une fortification au-dessus de l’abside. Elle fut remaniée lorsque l’église fut fortifiée au XIVème siècle, et affiche deux niveaux, séparés par un cordon de pierre. Ces deux degrés se distinguent par leur maçonnerie : l’étage inférieur est bâti en pierre de taille à appareil régulier, tandis que le supérieur est réalisé en moellons.
LA MAÇONNERIE
En architecture, le mot appareil (opus en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve aussi : petit, moyen et grand appareils. La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.

L’« OPUS MONSPELIENSIS »
LE CADRAN SOLAIRE
LE CLOCHER
Il fut ajouté à cette même époque (XIVème siècle), et servait de donjon pour les villageois. De section carrée, il prend à l’est la forme d’un clocher-mur percé de deux baies campanaires. On aperçoit, accolé au clocher, un petit campanile.
LES FORTIFICATIONS
LE DERNIER DES PROPHÈTES D’ISRAËL Saint-Jean Baptiste Jean-Le-Baptiste est né dans la dernière décennie avant J.-C. Il est mort vers 28 ou 29 après J.-C. De son nom de naissance « Yohanan », il fut un personnage majeur du Christianisme, et prophète du Nouveau Testament et de l’Islam. Il fut un prédicateur juif de l’époque de Jésus de Nazareth. Jésus aurait, semble-t-il, été son contemporain et aurait vécu un temps dans son entourage. L’Évangile selon Jean situe l’action de Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie, au-delà du Jourdain. Les Évangiles synoptiques (les trois Évangiles de Saint Matthieu, de Saint Marc, et de Saint Luc)) font coïncider le début de l’activité de Jésus avec l’arrestation de Jean. Saint Jean-Baptiste est, pour les Chrétiens, le dernier des prophètes d’Israël. Il est celui qui annonce et qui prépare la venue du Christ, le Messie attendu pour la fin des temps. NAISSANCE ET FAMILLE Saint-Jean Baptiste Jean-Le-Baptiste naît un 24 juin (six mois avant la naissance du Christ). Il est le fils de Zacharie et d’Élisabeth, une parente de la Vierge Marie. Jean-Baptiste est donc le cousin de Jésus. Son père, Zacharie, était au temps d’Hérode le Grand un prêtre du Temple. Il devait à tour de rôle faire le service du temple une semaine durant. Sa mère, Élisabeth, était une descendante d’Aaron, le frère de Moïse. Tous deux étaient bons et exemplaires. Mais le couple n’avait pas d’enfants, Élisabeth n’étant plus toute jeune et étant devenue stérile. Un jour, l’ange Gabriel vint annoncer à Zacharie que son épouse allait tomber enceinte d’un garçon qu’il devrait prénommer Jean, et qui serait choisi par Dieu. Tout d’abord, Zacharie ne crut pas l’ange messager du Seigneur. Ce dernier le condamna alors au silence… Zacharie ne retrouvera sa voix qu’à la naissance de son fils Jean, pour prononcer le « Benedictus » (« qui venit in nomine Domini », « Béni celui qui vient au nom du Seigneur »). L’ange prédit à cet enfant une destinée extraordinaire, celle d’un prophète digne d’Élie (un des prophètes majeurs d’Israël). Au sixième mois de la grossesse d’Élisabeth, l’ange Gabriel vint annoncer à Marie, une parente d’Élisabeth, qu’elle aussi aurait un enfant. Après leur naissance, les deux enfants vécurent une période troublée, une époque où, sur ordre d’Hérode, les enfants de moins de deux ans étaient systématiquement massacrés. Alors Marie cacha son enfant dans une mangeoire. De son côté, Élisabeth emporta Jean dans la montagne. C’est ainsi que Jean vécut au milieu des bêtes sauvages, en se nourrissant (d’après Matthieu) de « sauterelles et de miel sauvage ». JEAN, ANACHORÈTE, PRÉDICATEUR ET BAPTISTE… Saint-Jean Baptiste Devenu adulte, Jean, vêtu d’un vêtement fait de poils de chameau et d’un pagne de peau autour des reins, partit dans le désert pour mener une vie d’ermite. Détaché de tout, il se consacra à la contemplation, et commença son action de prédicateur : il annonça et prépara la venue du Messie. Là, au bord du Jourdain, entouré de nombreux disciples, il pratiqua le rite du baptême. La période primordiale de la vie de Jean-Baptiste fut sa rencontre avec Jésus, qu’il baptisa dans les eaux du Jourdain. Cet événement marqua la fin de la prédication de Jean, car il reconnut en Jésus le Messie annoncé. Saint-Jean Baptiste A l’époque où Ponce Pilate était gouverneur de Judée (dans la quinzième année du gouvernement de Tibère, soit autour des années 28-29 de notre ère) commença véritablement la mission de Jean-Le-Baptiste, qui prêchait dans toute la région du Jourdain. Selon l’historien Flavius Josèphe, Jean était un homme de bien qui incitait les juifs à être justes les uns envers les autres, Il y était décrit comme un grand orateur qui attirait les foules. Lorsque Jean-Baptiste commença sa mission, les ablutions étaient une coutume habituelle aux juifs, comme à toutes les religions d’Orient. Depuis les origines, on pensait que l’eau avait une qualité purificatrice et régénératrice. SA MORT Le Royaume de Judée était, à l’époque de Jean-Baptiste, sous occupation romaine. La Galilée était gouvernée par Hérode Antipas qui, irrité par les critiques de Jean qui l’accusait d’avoir épousé la femme de son frère, le fit arrêter à Machéronte, près de la mer Morte. Dans les évangiles, Marc raconte les évènements : « En effet, c’est Hérode qui envoya arrêter Jean et le fit enchainer en prison, à cause d’Hériodade, la femme de son frère Philippe, qu’il avait épousée, ce qui fit scandale. Car Jean dit à Hérode : « il ne t’est pas permis d’épouser la femme de ton frère ». Quant à Hériodade, elle était furieuse contre lui et voulait le tuer. A la demande de Salomé (la fille d’Hériodade), Hérode le fit décapiter lors d’un banquet. Sa tête fut alors présentée sur un plateau, avant que ses disciples ne la réclamèrent. SON CULTE Jean-Baptiste est fêté le 24 juin, jour de sa naissance, contrairement à la coutume qui veut que les Saints soient fêtés à la date anniversaire de leur mort. Salomé enterra la tête de Jean au palais de Jérusalem. Celle-ci fut exhumée au IVème siècle par des fidèles qui la menèrent sur le Bosphore. En 391, l’empereur Théodose (celui qui officialisa le Christianisme comme religion unique dans tout l’Empire Romain) la transporta à Constantinople. Elle aurait été découverte lors de la Quatrième Croisade par le chanoine Vallon de Sarton, qui la remit à l’évêque d’Amiens. Selon la tradition musulmane, la tête de Jean-Baptiste serait conservée à Damas, en Syrie, dans la grande mosquée de la ville, la mosquée des Omeyyades ; celle-ci, située à l’endroit même où se trouvait l’ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste, érigée en 379 par l’empereur Théodose. C’est un cas unique de la présence d’un tombeau chrétien dans une salle de prière d’une mosquée. Les Chrétiens du quartier Est de la vieille ville de Damas viennent s’y recueillir.





Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-de-Cuculles#Culture_locale_et_patrimoine
https://www.bouger-voyager.com/saint-jean-de-cuculles/#google_vignette
https://grandpicsaintloup.fr/commune/saint-jean-de-cuculles/
https://saint-jean-de-cuculles.fr/le-prieure/