John Hunt Morgan

                                                                                      

 

LA GUERRE DE SÉCESSION

(1861-1865)

JOHN HUNT MORGAN

1er juin 1825 – 4 septembre 1864

John Hunt Morgan

Insigne de col-d’un général confédéré

 

SOMMAIRE

John Hunt Morgan est un officier de la cavalerie qui a servi comme général confédéré au cours de la guerre civile américaine (1861-1865).

John Hunt Morgan

Excellent cavalier, le général de brigade John Morgan fut à la tête d’une formation de 2 460 cavaliers confédérés triés sur le volet. Il est surtout connu pour avoir effectué, du 11 juin au 26 juillet 1863, le fameux raid qui porte son nom : « Morgan’s Raid » (également appelé Calico Raid ou Great Raid).

NAISSANCE & FAMILLE

John Hunt Morgan naît le 1er juin 1825 à Huntsville, en Alabama. Il meurt le 4 septembre 1864 à Greeneville, dans le Tennessee. Il est le fils de Calvin Cogswell Morgan (1801-1854) et d’Henrietta Hunt Morgan (1805-1891).

FRATRIE

Morgan était l’aîné de dix enfants :

– Capitaine (CSA) Calvin Cogswell Morgan, Jr. (1827-1882).

– Catherine Gorsh Forsythe « Kitty » Morgan (1828-1920).

– Ann Cameron Morgan (1831-1833).

– Colonel (CSA) Richard Curd Morgan (1836-1918).

– Capitaine Charlton Hunt « Charley » Morgan (1839-1912).

– Henrietta Hunt Duke Morgan (1840-1909).

– Lieutenant. (CSA) Thomas Hunt Morgan (1844-1863).

– Sergent (CSA) Francis Key Morgan (1845-1878).

– Mary Hanna Morgan (décédée à l’âge de dix mois).

– Eleanor Curd Morgan (décédée à l’âge de quatre mois).

MARIAGE

John hunt morgan.

John Hunt Morgan aura deux épouses :

1 – Rebecca Gratz (Bruce) Morgan (1830-1861). Mariage le 21 novembre 1848 à Fayette (Alabama).

De cette union naîtra en 1853 un garçon, mort à la naissance.

2 – Martha (Mattie) Morgan (1840-1888). Mariage le 13 décembre 1862 à Rutherford (Tennessee).

De cette union naîtront deux enfants :

– Une fille, décédée à la naissance en novembre 1863.

– Johnnie Hunt Caldwell (1865-1888).

JEUNESSE

Général John Hunt Morgan

Son père, Calvin Cogswell Morgan, affirmait être un descendant du général et héros de la guerre d’indépendance Daniel Morgan (1736-1802).

John Morgan est le petit-fils par sa mère de John Wesley Hunt (l’un des premiers fondateurs de la ville de Lexington dans le Kentucky), et l’un des premiers millionnaires à l’ouest des montagnes Allegheny.

John Wesley Hunt réduisit en esclavage jusqu’à 77 personnes, dont beaucoup d’enfants, y compris des travailleurs agricoles, industriels et domestiques. C’était un important propriétaire foncier et homme d’affaires du Kentucky. Il avait des intérêts dans la banque, dans l’élevage de chevaux, dans l’agriculture, et dans la fabrication du chanvre.

Quant à ses grands-parents paternels, Luther Morgan et sa femme Anna Cameron Morgan, ils vinrent s’installer à Huntsville (Alabama), tout en conservant des domaines dans le Kentucky. Une chute du commerce du coton le força à mettre en gages ses avoirs.

Le grand-père de John Hunt Morgan rencontra des difficultés financières. En même temps que sa pharmacie fit faillite, il fut incapable de payer les impôts fonciers. En 1831, il perdit sa maison de Huntsville, et déménagea avec sa famille à Lexington, où Calvin administra l’une des vastes fermes de son beau-père Hunt.

Morgan grandit à la ferme, à l’extérieur de Lexington, et pendant deux ans poursuit des études au « Transylvania College ». En 1844, il sera suspendu pour avoir affronté en duel un frère de la fraternité.

En 1846, à Daviess Lodge (Lexington), Morgan devient franc-maçon et brigue une carrière militaire. Mais en raison de la faible taille de l’armée américaine à cette époque-là, les postes pour les commissions d’officiers son rigoureusement restreints.

Ambrose Powell Hill

La même année, pendant la guerre américano-mexicaine, Morgan s’enrôle en tant que soldat de cavalerie dans l’armée américaine, avec son frère Calvin et son oncle Alexander. Il est nommé sous-lieutenant et promu premier lieutenant avant d’arriver au Mexique, où il combattra lors de la bataille de Buena Vista. Puis il retourne au Kentucky où il devient fabricant de chanvre.

En 1848, il a 23 ans lorsqu’il épouse Rebecca Gratz Bruce, la sœur de l’un de ses associés. Après la mort de son grand-père John Wesley Hunt, en 1849, la fortune de

Basil Wilson Duke

Morgan a pris un essor considérable : sa mère Henrietta entreprend de financer ses entreprises commerciales avec l’argent de son héritage.

En 1853, Rebecca Morgan met au monde un fils mort-né. Suite à cette fausse couche, elle contracte une thrombophlébite septique (généralement appelée « jambe de lait »), et subira une amputation ; une opération qui va éloigner le couple.

Morgan, joueur et coureur de jupons, fait aussi preuve d’une grande générosité. Il aura avec une femme esclave au moins un fils, Sidney Morgan.

Morgan est le grand-père biologique de l’Afro-américain Garrett Morgan (1877-1963), qui deviendra un inventeur célèbre.

En 1852, Morgan créé une compagnie d’artillerie, qui sera dissoute par la législature de l’État deux ans plus tard.

En 1857, il créé une compagnie d’infanterie indépendante, connue sous le nom de « Lexington Rifles », qui l’occupera une grande partie de son temps libre à entraîner ses hommes.

En 1859, sa sœur Catherine Gorsh Forsythe (« Kitty ») Morgan (1828-1920) épouse Ambrose Powell Hill (1845-1865), un futur général confédéré.

Sa sœur Henriette Hunt Morgan (1840-1909) épouse le 19 juin 1861, à Fayette (Kentucky), Basil Wilson Duke (1838-1916), qui deviendra également un général confédéré, et sera son commandant en second.

L’ALABAMA

« Le Cœur de Dixie », « L’État du Pic Flamboyant », « L’État des Plantations de Coton », « L’État du Coton ».

 

 

 

Devise : « Nous osons défendre nos droits ».

22ème État.

Capitale : Montgomery.

Date d’entrée dans l’Union : 14 décembre 1819.

L’Alabama est cerné par quatre États : le Mississippi à l’ouest, le Tennessee au nord, la Géorgie à l’est, et la Floride au sud. Il a en outre un accès aux rives du Golfe du Mexique, et possède un climat subtropical. La partie sud des Appalaches se trouve au nord de l’État. L’Alabama compte 67 comtés.

Emblématique du Sud profond (il est connu à ce titre comme le « Cœur de Dixie »), l’Alabama se caractérise par un conservatisme des traditions religieuses, Sa population est constituée par une forte proportion d’Afro-Américains (environ 25 %).

Parmi les peuples Amérindiens ayant vécu dans l’actuel État de l’Alabama, on trouve les Alibamas (ce qui veut dire « ceux qui débroussaillent », peuple éponyme de l’État), les Cherokees, les Chicachas, les Choctaws, les Koasati, et les Mobile.

Le commerce avec le nord-est via l’Ohio durera pendant une période de 1000 av. J.-C. à 700 de notre ère, et perdurera jusqu’à l’arrivée des premiers Européens.

En 1580, le roi d’Espagne fonde la Floride occidentale, ancien nom de l’Alabama.

En 1702, les Français fondent la première colonie européenne de l’État, avec la création de Mobile.

Ils englobent l’État actuel dans la province de Louisiane, importent les premiers esclaves africains, et établissent des plantations de coton et de tabac.

L’Alabama sera français de 1702 à 1763, ainsi qu’une partie de la Floride occidentale britannique de 1763 à 1780, et une partie de la Floride occidentale espagnole, de 1780 à 1814.

En 1720, la capitale de la Louisiane française est transférée de Mobile à Biloxi.

En 1763, la Louisiane, à l’est du fleuve du Mississippi, est cédée à la Grande-Bretagne.

En 1798, le Territoire du Mississippi est recomposé à partir de territoires cédés par la Géorgie et la Caroline du Sud, et sera agrandi plus tard par l’adjonction de terres supplémentaires.

De 1763 à 1783, L’Alabama du nord et du centre fait partie de la Géorgie britannique (ainsi qu’ensuite une partie du territoire du Mississippi américain).

En 1802, trois ans après la partition du Natchez District en deux parties, la population des comtés d’Adams et Pickering compte au total 4 446 Blancs et 2 995 esclaves.

En 1810, la population y est de 15 826 Blancs et 13 924 Noirs, soit 29 700 habitants, pour la plupart dans le Natchez District et ses terres très fertiles.

La guerre de 1812 débouche sur deux vagues d’immigration (d’abord en 1812, puis en 1814). La troisième, la plus forte, interviendra le 10 décembre 1817.

L’année 1817, la période d’immigration est à son summum : en neuf jours, 4 000 personnes s’installent dans le Mississippi voisin. En une décennie (de 1810 à 1820), la population double pour atteindre 75 450 habitants, dont 42 176 Blancs et 33 272 esclaves. C’est la « Mississippi fever ».

Dès 1820, le Mississippi et l’Alabama réunis comptent 74 693 esclaves : ce nombre double ensuite pour atteindre 183 000 dans les deux États en 1830.

L’ALABAMA DANS LA GUERRE CIVILE

Le 11 janvier 1861, l’Alabama fait sécession.

L’État fournira aux États confédérés d’Amérique près de 120 000 soldats. Ce sera une source importante de troupes, de matériel militaire, de fournitures, de nourriture, de chevaux et de mules ; mais aucune bataille d’importance n’aura réellement lieu sur son territoire.

Cependant, très peu de récolte de coton de l’État ne pourra être vendue, puisque le principal port de Mobile sera rapidement fermé par la marine de l’Union.

Les soldats de l’Alabama combattent dans des centaines de batailles. Les pertes de l’État à Gettysburg s’élèvent à 1 750 morts et encore plus de capturés ou blessés (la fameuse « brigade d’Alabama » perdra 781 victimes aux combats).

En 1863, les forces de l’Union prennent position dans le nord de l’Alabama, malgré une opposition redoutable de la cavalerie confédérée du général Nathan B. Forrest.

APRÈS LA GUERRE

Rapidement meurtri par la guerre, l’État est soumis à une fuite massive des esclaves.

En 1865, un gouvernement provisoire est créé, et l’esclavage est aboli.

En 1868, après la Reconstruction, l’État est réintégré à l’Union. Cependant, les Blancs n’ont pas accepté la défaite, et s’opposent aux anciens esclaves au moyen de groupes paramilitaires (Fleurs du Camelia, Ku Klux Klan), et des lois Jim Crow. Il s’installe alors une politique de ségrégation qui vise à empêcher toute émancipation et égalité des droits des Noirs.

La ségrégation raciale est abolie en 1964. Grâce à la campagne que mène le mouvement des droits civiques, les Afro-Américains obtiennent le droit de vote et leurs autres droits au travers du « Civil Rights Act » de 1964, et du « Voting Rights Act » de 1965.

FAITS D’ARME ET

PARTICIPATION AUX BATAILLES

John Hunt Morgan

GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE

(1846-1848)

Drapeau mexicain

Du 22 au 23 février 1847 : bataille de Buena Vista.

Victoire de l’armée des États-Unis commandée par les généraux Winfield Scott (1786-1866) et John Ellis Wool (1784-1869), face aux forces mexicaines placées sous les ordres des généraux Pedro de Ampudia (1805-1868), Antonio de Padua María Severino López de Santa Anna y Pérez de Lebrón (1794-1876), Manuel José María Ignacio Lombardini de la Torre (1802-1853), et Antonio Canales Rosillo (1802-1852).

GUERRE CIVILE

1861-1865

John Hunt Morgan

A l’instar de ses condisciples kentuckiens, Morgan n’a pas été au début favorable à la sécession.

En novembre 1860, après l’élection du Président Lincoln, il envoie une lettre à son frère, Thomas Hunt Morgan, qui est alors étudiant au « Kenyon College », dans le nord de l’Ohio : « Notre État, je l’espère, ne fera pas sécession. Je n’en doute pas, Lincoln fera un bon président. Nous devrions au moins lui accorder une chance équitable. S’il devait commettre un acte répréhensible, alors tout le Sud s’unifierait ». L’année suivante, Le Kentucky proclamera officiellement sa neutralité…

Au printemps suivant, son frère, qui s’est également opposé à la sécession du Kentucky, a été transféré au « Kentucky Military Institute », et soutient la toute nouvelle Confédération des Etats du Sud. Juste avant le 4 juillet, il s’embarque sur un bateau à vapeur pour aller s’enrôler dans la « Kentucky State Guard », à Camp Boone, dans le Tennessee.

Morgan, lui, reste à Lexington pour s’occuper de son entreprise en difficulté, et de sa femme Rebecca Gratz Morgan « Becky » (qui décédera le 21 juillet 1861).

En septembre, le capitaine John Hunt Morgan et sa compagnie (sa milice) se rendent au Tennessee pour rejoindre l’armée des États confédérés.

Le 4 avril 1862, Morgan met sur pied le 2ème régiment de cavalerie du Kentucky, et en devient le colonel.

LA BATAILLE DE SHILOH

(PITTSBURG LANDING)

Les 6 et 7 avril 1862

 

Bataille de Shiloh

Shiloh veut dire « havre de paix » en hébreu.

La bataille ainsi appelée porte le nom d’une petite église autour de laquelle s’était positionné un camp de l’Union.

L’église de Shiloh’s church qui donna son nom à la bataille

La bataille eut lieu les 6 et 7 avril 1862 dans le Comté de Harding, dans le sud-ouest du Tennessee. Shiloh est considéré comme étant une bataille de première importance du théâtre occidental de la Guerre de Sécession.

Victoire des armées de l’Union réunies, commandées par les généraux Ulyses S. Grant et Don Carlos Buell, face aux forces confédérées placées sous les ordres des généraux Albert Sidney Johnston (né en 1803–mort au combat durant la bataille, le 6 avril 1862), et Pierre-Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893).

Les 6 et 7 avril 1862, Morgan et ses cavaliers combattent lors de la bataille de Shiloh, dans le sud du Tennessee. Morgan devient rapidement un symbole pour les partisans de la Sécession du Kentucky, qui ont espoir d’obtenir le ralliement de l’Etat à la Confédération.

Un écrivain de Louisiane, Robert D. Patrick, a comparé Morgan à l’officier de la guerre d’indépendance Francis Marion, et a écrit : « quelques milliers d’hommes comme les siens nous obtiendraient le ralliement du Kentucky et du Tennessee ».

Le 4 juillet 1862, au cours de son premier raid dans le Kentucky, Morgan quitte Knoxville (Tennessee) avec près de 900 hommes. En trois semaines il s’enfonce profondément dans le Kentucky, à l’arrière de l’armée du général de division Don Carlos Buell. Il capture plus de 1 200 soldats de l’Union (qu’il libèrera sur parole), s’empare de plusieurs centaines de chevaux, et détruit des quantités colossales de fournitures.

BATAILLE DE HARTSVILLE

7 décembre 1862

Bataille de la Stones River

La bataille de Hartsville s’est déroulée le 7 décembre 1862 dans le nord du Tennessee, au début de la campagne de la Stones River.

Bataille indécise.

Le major général de l’Union William Starke Rosecrans déplace son armée du Cumberland au sud-est de Nashville, Tennessee, vers Murfreesboro. Le général confédéré Braxton Bragg, commandant l’armée du Tennessee, s’y est replié après sa défaite à la bataille de Perryville. Bragg ordonne au colonel John Hunt Morgan de se déplacer vers le nord avec sa cavalerie, et d’opérer le long des lignes de communication de Rosecrans pour l’empêcher de se ravitailler dans le nord de Nashville.

L’ARMÉE DU CUMBERLAND  

Drapeau du quartier général de l’armée de Cumberland

C’est l’une des principales armées de l’Union dans le théâtre occidental durant la guerre civile américaine. Elle était à l’origine connue sous le nom d’ « Armée de l’Ohio ».

PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES

Général de division William S. Rosecrans (du 24 octobre 1862 au 19 octobre 1863) :

William Starke Rosecrans

Bataille de la Stones River.

– Campagne de Tullahoma (du 24 juin au 3 juillet 1863).

Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863).

 

 

 

 

Général de division George H. Thomas (du 19 octobre 1863 au 1er août 1865) :  

George Henry Thomas

Bataille de Chattanooga (du 23 au 25 novembre 1863).

– Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 2 septembre 1864).

– Bataille de Franklin (30 novembre 1864).

– Bataille de Nashville (du 15 au 16 décembre 1864).

 

 

Morgan traverse la rivière le matin du 7 décembre 1862 avec environ 1300 hommes, principalement du Kentucky. Il est en supériorité numérique avec environ 1 000 hommes de plus que l’ennemi. Un campement nordiste, qui compte trois fois son effectif, se trouve à proximité de sa cavalerie, à 14 km (9 miles). Il est suffisamment proche pour entendre la canonnade, mais trop éloigné pour intervenir.

L’attaque de Morgan prend le camp de l’Union par surprise. Un témoin raconte que les confédérés ont bluffé les sentinelles en revêtant les uniformes bleus de l’Union. Un autre affirme qu’ils portaient des vêtements civils, et se faisaient passer pour des réfugiés.

ARMÉE DU TENNESSEE

Champ de bataille de Shiloh

Elle fut mise sur pied le 20 novembre 1862 avec la réunion de l’armée du Kentucky et une partie de l’armée du Mississippi. Elle était la principale armée confédérée entre les Appalaches et le fleuve Mississippi. Elle doit son nom à l’État du Tennessee.

Elle avait à l’origine un effectif de 47 000 hommes, répartis en trois corps d’armée d’infanterie et une division de cavalerie. On ne doit pas faire la confusion avec l’Armée nordiste du Tennessee, du même nom, l’une des armées de l’Union qui opérait sur le théâtre de Ouest de la guerre et qui, elle, tire son nom de la rivière Tennessee.

PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES

Général Braxton Bragg (du 20 novembre 1862 au 2 décembre 1863) :

Braxton Bragg

Bataille de la Stones River (du 31 décembre 1862 au 2 janvier 1863). 

Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863).

Bataille de Chattanooga (les 23 et 25 novembre 1863).

 

 

 

Lieutenant-Général William J. Hardee. 

William J. Hardee

                  

 

 

 

 

 

Général Joseph E. Johnston (du 27 décembre 1863 au 18 juillet 1864) :

Joseph E Johnston

Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 5 juillet 1864).

 

 

 

 

Général John Bell Hood (du 18 juillet 1864 au 23 janvier 1865) :

John Bell Hood

– Campagne d’Atlanta (18 juillet au 2 septembre 1864).

– Campagne de Franklin-Nashville (du 18 septembre au 27 décembre 1864).

 

 

 

 

Lieutenant-Général Richard Taylor.            

Général Joseph E. Johnston (du 25 février 1865 au 26 avril 1865) :

Campagne des Carolines (de janvier à avril 1865).

L’attaque commence à 6 heures 45 par un bombardement d’artillerie concomitant avec l’assaut de l’infanterie, pendant que la cavalerie assaille les flancs et l’arrière de l’ennemi. Une des unités nordistes se relâche après une heure de combat, ce qui engendre un certain désordre ; et bientôt les fédéraux amorcent un recul. À 8 heures 30, les confédérés réussissent à encercler les soldats de l’Union, les obligeant à se rendre.

LE RAID DE MORGAN

11 juin au 26 juillet 1863

Le Raid de Morgan

Morgan va parcourir sur plus de 1600 km les États de l’Union de l’Indiana, du Kentucky, de l’Ohio et de la Virginie-Occidentale. Au cours de ce raid, les cavaliers de Morgan mettent le Kentucky à feu et à sang, capturent et mettent en liberté conditionnelle environ 6 000 soldats et miliciens de l’Union. Ils brûlent aussi 34 ponts, détruisent les voies ferrées à plus de 60 endroits, et détournent des dizaines de milliers de soldats nordistes qui auraient dû être affectés ailleurs sur le front.

Morgan a semé la panique dans toute la région, et a saisi des milliers de dollars de fournitures, de nourriture et d’autres articles dans les magasins, les maisons et les fermes des régions traversées.

Morgan et sa cavalerie

Le « Morgan’s Raid » a coïncidé avec les campagnes de Vicksburg et de Gettysburg et avait pour objectif d’éloigner les troupes de l’Union de ces fronts respectifs. Bien qu’il ait provoqué la terreur dans le Nord, le raid sera finalement un échec.

LA BATAILLE DE TEBBS BEND

Le 4 juillet 1863

Members of Morgan’s Raiders at Camp Douglas 1864

La bataille de Tebbs’ Bend (ou Tebbs Bend, ou Green River) s’est déroulée le 4 juillet 1863, près de Green River, dans le comté de Taylor (Kentucky), pendant le raid de Morgan.

Malgré leur infériorité numérique, des éléments de l’armée de l’Union repoussent victorieusement les attaques répétées de la cavalerie confédérée du général John Hunt Morgan.

Victoire de l’Union.

Le 11 juin 1863, le brigadier général Morgan et ses 2 460 cavaliers confédérés, triés sur le volet, chevauchent à l’ouest de Sparte, dans le centre du Tennessee. Ils ont pour objectif de détourner l’attention de l’armée de l’Union de l’Ohio des forces sudistes dans l’État.

Le 23 juin, Morgan se dirige vers le nord, en destination du Kentucky.

Dans la nuit du 2 juillet, il traverse la rivière Cumberland en crue, pénètre dans le Kentucky jusqu’à Cane Valley, et bivouaque entre Campbellsville et Columbia.

Le lendemain, il envisage de traverser la Green River à Tebbs’ Bend, qui est surveillée par cinq compagnies d’environ 200 hommes du 25th Michigan Infantry. Ces formations sont dirigées par le colonel Orlando Hurley Moore (1827-1890).

Bataille de Tebbs Bend

Moore a construit des fortifications dans les bois près du passage de la rivière. Elles sont renforcées par une ligne d’arbres abattus et par plusieurs tranchées à l’avant. Son objectif est de défendre la route Lebanon-Campbellsville-Columbia (une ligne d’approvisionnement vitale), et la route la plus dégagée pour la brigade de Morgan, afin d’atteindre Louisville.

Morgan divise ses forces, en envoyant le gros de sa cavalerie pour prendre de flanc la petite garnison et lui couper la retraite.

Adam Rankin Johnson

Le 4 juillet, au lever du soleil, les sentinelles de l’Union ouvrent le feu sur les cavaliers ennemis qui se pointent. Bientôt, l’artillerie de Morgan se met en action, et blesse deux soldats de l’Union dans les abris. Vers 7 heures du matin, Morgan ordonne un cessez-le-feu et envoie trois officiers parlementer avec un drapeau blanc. Il exige que Moore se rende, et souhaite éviter de nouvelles effusions de sang. Mais le commandant de l’Union refuse, et les tirs reprennent.

Les tireurs d’élite réduisent rapidement au silence les servants des batteries d’artillerie de quatre canons de Morgan.

Morgan lance alors deux régiments de cavaliers à pied (environ 400 soldats du colonel Adam Rankin Johnson), qui envahissent facilement les tranchées des soldats de

Basil Wilson Duke

l’Union. Cependant, l’assaut est stoppé par le tir nourri des Fédéraux, dissimulés derrière les abatis.

Pour soutenir Johnson, Morgan lance ensuite la brigade du 5ème de cavalerie du Kentucky du colonel Basil Wilson Duke.

Pendant trois heures, Morgan lance en tout huit attaques distinctes, chacune étant repoussée, y compris la colonne de flanc. Reconnaissant enfin son échec à s’emparer des fortifications, il envoie une autre délégation avec un drapeau blanc, pour demander la permission de recueillir ses blessés et d’enterrer ses morts. Une fois cette tâche effectuée, Morgan se retire vers le sud le long des falaises de la Green river. Le lendemain, il se battra à nouveau à la bataille du Lebanon.

A l’issue des combats, les pertes de Morgan s’élèveront à 35 tués et 45 blessés, tandis que Orlando Hurley Moore comptera seulement 6 tués et 23 blessés. Il est important de noter que parmi les victimes de Morgan figurent 24 officiers expérimentés, qui ont été une cible privilégiée des tireurs d’élite du Michigan.

BATAILLE DE CORYDON

Le 9 juillet 1863

Bataille de Corydon

La bataille de Corydon est un affrontement mineur qui s’est déroulé le 9 juillet 1863, juste au sud de Corydon (capitale d’origine de l’Indiana jusqu’en 1825, elle fut le siège du comté de Harrison County).

L’attaque s’est produite pendant le raid de Morgan (du 11 juin au 26 juillet 1863), alors qu’une force de 2 500 cavaliers confédérés envahissait le Nord pour soutenir la campagne de Tullahoma.

La bataille de Corydon

C’est la seule bataille rangée de la guerre civile qui eut lieu dans l’Indiana.

Victoire confédérée.

Le 23 juin 1863, le général John Hunt Morgan avance dans le nord du Tennessee, à la tête d’une division de cavalerie (soit deux brigades en tout 2 500 hommes) et de deux batteries d’artillerie.

Ses mouvements dans le Kentucky ont pour but de perturber les communications de l’armée de l’Union du Cumberland, afin de soutenir l’armée du Tennessee du général Braxton Bragg pendant la campagne de Tullahoma.

LE KENTUCKY    

 

 

 

15ème État.

Capitale : Frankfort.

Date d’entrée dans l’Union : 1er juin 1792.

État esclavagiste ; mais en raison de la faible importance de la culture du coton, l’esclavage y est moins répandu que dans le Sud. Durant toutes les années de la guerre civile, il se déclarera neutre et n’aura de cesse de proclamer sa neutralité jusqu’à la fin du conflit. Néanmoins, une partie pro-sécessionniste de la population affirmera son allégeance à la Confédération et proclamera un gouvernement confédéré, alors que l’État était convoité par l’Union. Cet État-frontière sera par la suite le théâtre de batailles importantes entre les deux belligérants. 


Le général Braxton Bragg ordonne à Morgan d’attaquer toutes les forces unionistes de son choix dans le Kentucky ; mais il ne doit pas franchir la rivière Ohio pour ne pas se retrouver sur le territoire de l’Union. Bragg redoute que Morgan ne s’éloigne trop du gros de l’armée principale, et qu’il ne puisse lui venir en aide avec sa cavalerie en cas de nécessité.

Morgan, avant de quitter le Tennessee, envisage déjà d’ignorer les ordres stricts de son commandant en chef, et dépêche des éclaireurs au-delà de la rivière Ohio.

Il traverse la rivière Cumberland à Burkesville (Kentucky). Le 4 juillet, ses forces s’avancent jusqu’à la Green river, où elles sont interceptées par un régiment de l’UnionTebbs Bend). Morgan est surpris, et dans la foulée, le lendemain, le 5 juillet, il s’empare de la garnison de Lebanon, puis chevauche vers le nord via Springfield, Bardstown et Garnettsville.

Morgan demande à ses hommes d’intercepter et d’écouter les lignes télégraphiques de l’Union, afin d’envoyer des rapports contradictoires sur sa présence, sa force, et sa destination.

La plupart des commandants de l’Union pensent alors que Morgan est à Louisville (Kentucky). Ne voulant prendre aucun risque, le gouverneur de l’Indiana, Oliver P. Morton, télégraphie des ordres pour mobiliser toute la milice de l’État, la « Indiana Guard Reserve » (Réserve de la garde de l’Indiana).

Les hommes de Morgan entrent dans Washington (Ohio)

La rivière Ohio est en crue, causée par les pluies récentes ; ce qui la rend impossible à traverser à gué, et oblige les confédérés à transporter leurs hommes par bateaux.

Sous la direction du capitaine Thomas Henry Hines (1838-1898), les confédérés tendent une embuscade pour capturer le bateau à vapeur « John T. McCombs » alors qu’il débarque à Brandebourg pour apporter le courrier.

Thomas Henry Hines (8 octobre 1838 – 23 janvier 1898)

Mais ce navire n’est pas assez important pour permettre à la division confédérée de traverser rapidement la rivière. Donc, pour capturer un autre bateau, le « McCombs Hines » va employer la ruse. Il simule un appel de détresse pour attirer à son secours le bateau à vapeur rapide l’« Alice Dean ».

Tandis que le navire « McCombs » approche sans se méfier, les Confédérés jaillissent à son bord, attaquent et s’emparent de l’ « Alice Dean ». Ramenant les deux navires à quai, ils libèrent l’équipage et les passagers alors que Morgan arrive avec le corps principal de l’armée.

Une fois la rivière traversée, Morgan s’adresse aux prisonniers, leur déclarant que s’ils promettent de rentrer chez eux sans continuer à se battre, ils pourront partir et garder leurs armes ; à ces conditions, ils seront tous relâchés.

Avec l’aide des habitants, les miliciens construisent une barricade pour former une ligne défensive au sud de Corydon. Malgré les promesses de renforts des commandants de la milice de New Albany, seulement 450 hommes, la plupart des locaux, défendront la ville.

L’avant-garde confédérée attaque depuis le sud, se lance dans une charge frontale et dans une attaque de flanc manquée contre l’aile de la milice. Les renforts et l’artillerie confédérée donnent ensuite une forte supériorité numérique. L’artillerie sudiste oblige la milice à abandonner sa position pour éviter d’être encerclée. Celle-ci tente de s’enfuir, mais une grande partie de ses hommes est capturée.

BATAILLE DE L’ÎLE DE BUFFINGTON

Le 19 juillet 1863

Bataille de l’Île Buffington

La bataille de Buffington Island (appelée « escarmouche de Saint Georges Creek ») est un combat de la guerre civile américaine qui s’est déroulé le 19 juillet 1863 au cours du raid de Morgan (dans le comté de Meigs, Ohio, et dans le comté de Jackson County, Virginia de l’Ouest).

Cet affrontement mineur est la plus grande bataille en Ohio pendant la guerre. Buffington Island contribuera à la capture du célèbre raider de la cavalerie confédérée, le brigadier général John Hunt Morgan, qui tentait de s’échapper en traversant l’Ohio River par un gué, en face de Buffington Island.

Victoire de l’Union.

Retardé pendant la nuit, Morgan est encerclé par la cavalerie de l’Union le lendemain. La bataille qui s’en suit se termine par la retraite des Confédérés, avec 750 hommes capturés sur 1700. Morgan réussit à s’échapper avec 700 hommes.

Son raid intrépide se terminera finalement le 26 juillet 1863, avec sa reddition après la bataille de Salineville.

Sur la photo des membres du commandement de Morgan arrêtés au pénitencier Western à Allegheny City

Le raid de Morgan n’aura que peu d’impact militaire, mais il propagera la terreur dans la population du sud et de l’est de l’Ohio, et à la frontière de l’Indiana.

LA BATAILLE DE SALINEVILLE

Le 26 juillet 1863

La Bataille de Salineville s’est déroulée le 26 juillet 1863, près de Salineville, dans l’Ohio, pendant le raid de Morgan.

Plaque commémorative sur le site de la reddition de Morgan

C’est une victoire décisive de l’Union. Morgan et ses soldats, épuisés, affamés et souffrants, sont finalement contraints de se rendre. La cavalerie de l’Union bat les restes de la cavalerie confédérée de John Hunt Morgan et se termine par la capture de ce dernier, plus tard dans la journée.

BATAILLE DE CYNTHIANA

Les 11 et 12 juin 1864

Affiche offrant une récompense pour la capture de Morgan après son évasion.

La deuxième bataille de Cynthiana eut lieu les 11 et 12 juin 1864 (dans le comté de Harrison, Kentucky, dans et près de la ville de Cynthiana), au cours du raid de 1864 du général confédéré John Hunt Morgan dans le Kentucky.

La bataille se termine par une victoire des forces de l’Union sur les raiders sudistes, et met fin au dernier raid du Kentucky de Morgan.

8ème de cavalerie du Texas

Précédemment, le 17 juillet 1862, Morgan et sa cavalerie avaient capturé la ville lors de la première bataille de Cynthiana.

SA FIN DE VIE & SA MORT

Le brigadier-général John Hunt Morgan.

Après son retour de l’Ohio, Morgan retourne au service actif. Cependant, les hommes qui lui sont assignés n’ont rien de comparable à ceux qu’il a perdus. Morgan recommence à effectuer des raids dans le Kentucky. Mais ses hommes manquent de discipline, et il ne veut pas (ou ne peut pas) les contrôler. Ce qui va se traduire par des pillages sauvages et à de nombreuses pertes.

Le 22 août 1864, Morgan est placé à la tête du département de Trans-Allegheny, qui englobe à l’époque les forces confédérées dans l’est du Tennessee et le sud-ouest de la Virginie.

Le 4 septembre 1864, il est surpris par la cavalerie de l’Union sur Greeneville, dans le Tennessee. Alors qu’il tente de battre en retraite, il est abattu dans le dos par des cavaliers nordistes.

Sa dépouille est envoyée dans le Kentucky, où il sera enterré. Il repose au cimetière de Lexington.

Sources :

La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.  

Extraits de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_S%C3%A9cession

https://www-wikitree-com.translate.goog/wiki/Morgan-11453?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

https://www.geni.com/people/Brig-General-John-Hunt-Morgan-CSA/6000000011154199199

 

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. 25 septembre 2023

    […] Henrietta Morgan. Toutes deux sont les sœurs du célèbre général confédéré de cavalerie John Hunt Morgan, du […]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge