L’église Saint-Félix de Gérone, à Claret
LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE SAINT-FÉLIX DE GÉRONE, À CLARET

L’église Saint-Félix de Gérone

Blason de la ville de Claret
NOM : église Saint-Félix de Gérone.
TYPE : église.
STYLE : art roman languedocien.
CULTE : catholique.
VOCABLE :Félix de Gérone.
EPOQUE : Moyen Âge.
PÉRIODE DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.
DIOCÈSE : archidiocèse de Montpellier.
ÉTAT DE CONSERVATION : l’abside de l’église fut reconstruite au XIXème siècle.
PROTECTION :
– l’église (à l’exception du porche classé et de la Tour de l’Horloge) est inscrite par arrêté sur la liste des Monuments Historiques du 13 avril 1933.
– le porche (à l’exception du campanile couronnant son pignon) est classé par arrêté sur la liste des Monuments Historiques du 27 janvier 1933.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Claret.

DÉPARTEMENT : Hérault.

RÉGION : Occitanie.

LOCALISATION

L’église Saint-Félix de Gérone
L’église Saint-Félix de Gérone est une église catholique située à Claret, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
CLARET

Entrée du village de Claret
Claret est une commune française située dans le nord-est du département de l’Hérault.
La cité est exposée à un climat méditerranéen. Elle est drainée par le « Brestalou », « la Pascaye », le « ruisseau de Thomas », et par divers autres petits cours d’eau.
Jusqu’au début du XXème siècle, le village de Claret vivait principalement de l’olivier, de la culture du blé, et de l’élevage des moutons. En 1914, la viticulture vint compléter l’activité agricole, Claret comptait alors 636 habitants.
Dans le cœur du village médiéval, on retrouve un grand nombre de bâtisses datant des XVIIème et XVIIIème siècles. Cette partie historique est appelée le « Vieux Claret ». Les constructions, qui bordent des rues étroites et sinueuses, se regroupent autour de l’église et de son ancien cimetière. La rue dite de « la Chicane » est l’une des rues principales où se situent la mairie et le centre administratif et commercial du village.
En 2022, la commune rurale de Claret comptait 1 697 habitants, les Claretaines et les Claretains.

BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare, le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret,l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l’église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.

HISTORIQUE
De nombreuses traces archéologiques témoignent d’une présence humaine depuis plusieurs millénaires sur le territoire (menhirs et dolmens du néolithique, tombes mérovingiennes, traces d’habitation de la période romaine).
PRÉHISTOIRE
Tout près de Claret se situe l’oppidum du Rocher du Causse (408 m d’altitude). Le site est daté du Chalcolithique (âge du cuivre de 2800 à 2200 ans av. J.-C.). Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour plusieurs vestiges d’habitats bâtis en pierres sèches.
LE MOYEN ÂGE : LES ORIGINES DE CLARET
La première mention écrite de Claret remonte en l’an 1029, au bas Moyen âge, lorsque Pierre et Bernard de Claret témoignèrent de l’acte de fondation du monastère Saint Pierre de Sauve.
Leur château (dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui) se dressait sur un éperon rocheux du « Plateau de l’Orthus ». Le village se nommait alors « Vétula » (du nom du Saint Patron de la petite église primitive, Saint Félix de Vétula).
Au XIIIème siècle, probablement sur ordre royal, le château féodal fut démantelé. En effet, la légende raconte que Blanche de Castille (la mère de Louis IX) le fit détruire en raison de son occupation par un seigneur « brigand ». Celui-ci aurait fondu son butin en une cloche d’or, toujours enterrée à l’emplacement du château ! A partir de cette époque, le lieu fut appelé par les Clarétains, le « vieux Claret ». Le village est devenu « Saint Félix de Clareto » puis, au fil du temps, tout simplement Claret.
XIVème siècle
Au cours de cette période, l’artisanat du verre soufflé se développa dans la région. Apparurent alors les premiers gentilshommes verriers sur le causse de l’Orthus (une région riche en bois). Les forêts représentaient une source d’énergie nécessaire pour fondre la silice (la matière première du verre).
JUSQU’AU XIXème siècle
Publiés fin 2006 et début 2007, deux ouvrages sur l’histoire de la commune font référence au « Griffe » (le robinet de la fontaine de la place de l’Hermet qui coulait en face de l’ancienne gendarmerie, devenue aujourd’hui la nouvelle mairie). C’est la fontaine qui déverse l’eau de la source de la « Vabre ».

La fontaine (griffe) face à la nouvelle mairie

L’ÉGLISE SAINT-FÉLIX DE GÉRONE
EXTÉRIEUR

Place de l’église
LA PLACE DE L’ÉGLISE
LA FAÇADE OCCIDENTALE
La façade est dotée d’un remarquable portail, flanqué d’une paire de colonnes à chapiteaux géométriques et surmonté d’une archivolte en plein cintre à triple voussure.
LE PORTAIL D’ENTRÉE
La surface extérieure de la troisième voussure est agrémentée d’une magnifique frise de dents d’engrenage. Le portail est dominé par un cordon en arête. La partie supérieure est percée d’une baie cintrée, et surmontée d’un clocheton à baie campanaire unique.
LA FAÇADE MÉRIDIONALE
La façade méridionale est surmontée par la silhouette de la tour de l’horloge, édifiée au XIXème siècle. Cette petite tour carrée moderne a été ajoutée du côté sud pour abriter l’horloge. Elle semble avoir été adossée à un ancien mur servant de campanile.
LE CHEVET
LA MAÇONNERIE.
L’ensemble du bâtiment est bâti en moellons, excepté la travée du porche qui est en pierre appareillée. L’église est édifiée en pierre de taille de belle facture, assemblée en grand appareil.
La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.

L’ « opus monspeliensis » (également appelé « opus monspelliensis », ou « opus monspeliensium ») alterne des assises de pierres de taille minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ. Il tire son nom de celui de Montpellier (« Monspessulus » en 1119, « Monspessulanus » en 1160 et « Monspelier » en 1200), car il est principalement utilisé à l’époque romane dans la région située autour de cette ville. On retrouve ce type de parement sur des édifices romans dans les départements de l’Hérault, mais également du Gard.
L’INTÉRIEUR

La nef
LA NEF
L’édifice est composé d’une nef de deux parties voûtées en berceau, et d’une abside en cul-de-four.
L’entrée forme un porche ; des escaliers y ont été creusés ultérieurement dans les murs pour accéder à une tribune.
LE CHEMIN DE CROIX
LE STATUAIRE

La Prédication de saint Félix devant les femmes de Gérone par le peintre Joan de Borgonya Félix de Gérone (ou « Félix l’Africain ») est un laïc espagnol mort en 304, durant la dernière persécution des chrétiens, sous l’Empereur Dioclétien. NAISSANCE Félix est né au sein d’une famille aisée dans le dernier tiers du IIIème siècle de notre ère, à « Scillium », dans l’actuel « gouvernorat » de Kasserine, en Tunisie. Il étudia à « Césarée », avec Saint Cucufa. C’est durant cette période qu’il rencontra les premiers Chrétiens. Il se convertit rapidement au christianisme, et une fois baptisé, il devint diacre. « Scillium » est une ancienne cité de la province romaine d’Afrique proconsulaire. Il ne faut pas confondre Scillium avec « Silli », ou « Sililli », en Numidie, dont la situation est inconnue. Son siège épiscopal était dépendant de celui de Carthage, capitale de la province. Gouvernorat : région dans laquelle s’exerce l’autorité d’un gouverneur. Césarée : ancienne ville sur la côte méditerranéenne de l’Algérie. C’était alors l’une des plus importantes cités du littoral occidental de l’Afrique du Nord antique. Saint Cucufa de Barcelone : Saint chrétien, originaire de la région de Carthage. Il fut marchand, diacre, évangélisateur et, en Catalogne, subit le martyr au début du IVème siècle. SA VIE Félix quitta Carthage avec Saint Cucufa pour Gérone en tant que missionnaire. Tandis que ce dernier se dirigeait vers le « Castrum Octavianum » (Sant Cugat del Vallès, ville située dans la comarque du Vallès Occidental, province de Barcelone, en Catalogne), Félix se dirigea plus au nord. Il arriva à « Empúries », et de là partit pour Gérone, où il s’installa. Sur place, il y enseigna la foi chrétienne et devint célèbre parmi les habitants de la ville. Mais les autorités romaines, inquiétées par les prédications de Félix, l’arrêtèrent et le martyrisèrent. Prodigieusement, il survécut à ses premières tortures (à « Sant Feliu de Guíxols », il fut traîné par des chevaux et jeté à la mer, une roue de moulin attachée autour du cou). Finalement, il succomba écorché vit, la peau arrachée avec des crochets de fer. SON CULTE Tombeau de St-Félix l’Africain sur laquelle fut bâtie la basilique. Félix fut inhumé dans un cimetière à la périphérie de la ville. Sa tombe devint rapidement un lieu de vénération et de pèlerinage. Un martyrium (petit sanctuaire) y fut construit pour la protéger. C’est sur les fondations de ce bâtiment que fut érigée une église primitive romane, qui deviendra par la suite l’actuelle basilique Saint-Félix (son emplacement d’origine correspondrait probablement à l’actuel presbytère). Église Saint-Félix de Gérone L’église de Saint Félix est donc le temple chrétien le plus ancien de la ville de Gérone. Il fut sa cathédrale jusqu’à la consécration de celle de Sainte-Marie, au XIème siècle. Le culte du Saint s’est propagé en Gaule (Tours, Narbonne, Sigean, villages pyrénéens), en Espagne (Tolède, Léon, Cordoue, Cadix, Saragosse, Séville…), au Portugal, et même en Afrique du Nord. Félix de Gérone est célébré par l’Église catholique le 1er août en tant que Saint martyr.



Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-F%C3%A9lix-de-G%C3%A9rone_de_Claret
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:%C3%89glise_Saint-F%C3%A9lix,_Claret?uselang=fr
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00103435/claret-eglise-saint-felix
https://claret.fr/?HistoireClaret
https://www.intramuros.org/claret/page/histoire-patrimoine
https://www.intramuros.org/claret/page/presentation-de-la-commune