Les Témoins du Passé – Le château-prieuré de Pommiers-en-Forez
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LE CHÂTEAU-PRIEURE
DE
POMMIERS-EN-FOREZ
Pommiers-en-Forez
Loire
TYPE : église prieurale.
CULTE : catholique romain.
PÉRIODE OU STYLE : art roman.
DÉBUT DE LA CONSTRUCTION : An Mil.
LE PRIEURE : 11ème,12ème,15ème, et 16ème siècles.
L’ÉGLISE SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL : 12ème siècle.
PROTECTION :
LE PRIEURE : classé sur liste des Monuments Historiques le 21 mars 1983.
ÉLÉMENTS PROTÉGÉS :
Église ; façades et toitures des bâtiments conventuels ; galerie du cloître ; puits ; escalier du 18e siècle avec sa rampe en fer forgé ; escalier à vis du 16e siècle ; au rez-de-chaussée, petite salle à manger et salon rouge, avec leur décor.
L’ÉGLISE SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL : inscription par arrêté du 13 février 1970.
Lire : l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Pommiers
SITUATION
Pommiers est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La ville se trouve au centre de la Loire, à 41 km de Saint-Étienne, dans la plaine du Forez.
POMMIERS
HISTORIQUE
L’ÂGE DU BRONZE
Il semblerait que les premières apparitions de l’être humain à Pommiers datent de l’âge du bronze. En effet, de nombreuses sépultures de cette époque ont été mises à jour dans la région, mais pas sur l’actuel périmètre du village.
L’ÈRE GALLO ROMAINE
La période Gallo-romaine du village pourrait remonter à l’empereur Trajan (53 av J.-C – 117). Des vestiges de cette période sont toujours visibles de nos jours ; en attestent :
– Une borne militaire du 2ème siècle.
Ce vestige paléochrétien découvert en 1880 a été dressé en 1987 par les Amis du Vieux Pommiers ; il est le témoin de l’occupation romaine. Cette colonne a été élevée par des vétérans romains envoyés par Trajan. Elle aurait servi de fondement pour la construction de l’église. Elle porte l’inscription suivante :
Autres vestiges de cette époque que l’on peut découvrir :
– Le maître autel principal de l’église, qui n’est autre que le couvercle d’un sarcophage, réutilisé, de l’Antiquité tardive.
– Une colonne en marbre réemployée que l’on peut admirer dans le chœur de l’église. (Les bâtisseurs réutilisèrent d’anciennes pierres romaines pour la construction, de l’église. En témoigne cette colonne en marbre dressée dans le chœur).
LE MOYEN ÂGE
Au 9ème siècle, des moines bénédictins s’installent à Pommiers et bâtissent la 1ère église (il s’agit de l’église Saint Julien, qui est employée aujourd’hui comme lieu d’habitation).
Au 10ème siècle, les moines se rattachent à la réforme clunisienne. Sous la tutelle de Cluny, la communauté des Bénédictins prend un essor important.
Forts de cette prospérité, ils construisent l’église actuelle de Pommiers, Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Au 11ème et 12ème siècles, l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est agrandie.
Au 13ème siècle, le prieuré devient un centre religieux, politique et économique. Avec ses douze moines, il est un des plus importants de l’ordre des bénédictins dans la région, et le prieur, seigneur des lieux, est vassal du comte du Forez.
Aux 14ème et 15ème siècles, pour se prémunir des ravages de la Guerre de Cent Ans, le village se fortifie et s’entoure d’un rempart. La chicane et les archères de la porte Charles VII existent encore de nos jours. Le prieuré se renforce avec de puissantes tours de fortification qui se dressent encore dans le paysage environnant.
En 1452, le roi Charles VII vient à Pommiers et signe un édit royal qui confirme l’université de Caen dans ses privilèges. C’est aussi à Pommiers qu’il apprendra que les Anglais sont entrés dans
Bordeaux. Il y tiendra le Conseil du roi, qui prononcera la reprise de la guerre. Cet événement marquera l’ultime phase de la Guerre de Cent Ans.
Au 16ème siècle, le logis prieural est construit, et le bâtiment sud recouvert d’une toiture à chevrons. Les deux galeries du cloître voient le jour. Le prieur fera édifier une magnifique façade renaissance dans laquelle il rendra la justice.
En 1531, François 1er visite une première fois Pommiers lors d’une chasse. Il y reviendra en 1536, lorsqu’il prendra possession du Forez pour le rattacher au domaine royal après la mort et la disgrâce de Charles III de Bourbon (1490-1527).
De 1560 à 1703, le prieuré est la propriété de la famille de Rostaing. Sept prieurs de Pommiers furent issus de cette notoire famille forézienne. Pommiers est alors le chef-lieu d’un archiprêtré qui regroupe 32 paroisses.
De 1562 à 1598, durant les guerres de religion, le seigneur huguenot de Changy, le Capitaine de Poncenat, aux côtés du redoutable baron des Adrets, ravage les villes de Montbrison et de Feurs. Après avoir occupé Saint-Germain-Laval, il laissera un souvenir douloureux à Pommiers. Ces contrées appartenant aux provinces « ligueuses », le bourg sera saccagé par les soldats de tous bords.
LA RÉVOLUTION & L’ÉPOQUE MODERNE
En 1789, avec la Révolution, les moines sont expulsés du prieuré et leurs biens dispersés. Le monastère est saisi et vendu comme bien national. Par la suite, différentes familles bourgeoises vont acquérir le domaine, l’habiter et le transformer en château.
En 1946, une laïque, Marie-Thérèse de Rosemont, acquiert le château. Une association qui accueille les prêtres en retraite voit le jour.
En 1990, faute de moyens suffisants pour palier à l’entretien du château, Mme de Rosemont décide de le céder ainsi que tout son domaine au Conseil Général de la Loire. Le monument est restauré et désormais ouvert aux visiteurs.
LE PRIEURE DE POMMIERS
Le visiteur qui arrive à Pommiers ne peut être que surpris par le spectacle qui se présente à ses yeux, tant la vue est grandiose. Le monastère se dresse face à lui, en affichant ostensiblement ses trois tours massives, percées d’archères, qui lui donnent un aspect de forteresse. Attention ! ici on ne passe pas ! Tel devait être au Moyen Âge, pendant la Guerre de Cent Ans, le message que le monument devait envoyer aux éventuels assaillants.
Adossé à l’église romane, le colossal monastère a traversé les siècles pour nous parvenir dans ce décor de carte postale de la campagne verdoyante du Forez. Il a résisté aux guerres et aux épreuves du temps. Ses grosses tours de défense, rondes et blanches, demeurent intactes et se déploient dans le lointain.
Son histoire débute au Moyen Âge. Dès le 9ème siècle, une communauté de moines bénédictins de l’abbaye de Nantua s’établit à Pommiers. Au 10ème siècle, le prieuré se place sous l’autorité de l’abbaye de Cluny. Le monastère et son église sont alors reconstruits. La communauté de moines va dès lors exister pendant près de mille ans.
EXTÉRIEURS
LES FAÇADES & CONTREFORTS
Au 14ème siècle, lorsque les fortifications du village furent construites, on édifia un grenier à blé accolé au collatéral nord. C’est ce qui explique cette particularité asymétrique de la façade occidentale. Deux fourreaux en bois permettaient le déversement des grains ; un dégorgeoir en pierre est encore visible de nos jours.
LE CLOCHER
LA COUR DE L’ÉGLISE & LES BÂTIMENTS CONVENTUELS
Au début du 16ème siècle, le monastère fut agrandi. Le prieur fit bâtir le logis prieural pourvu d’une façade renaissance. Il se compose d’une galerie à arcades, et on peut y voir de splendides fenêtres à
meneaux et croisillons. La façade, qui affiche un magnifique aménagement de l’époque Renaissance, est décorée de briques rouges et noires.
Dans la tour octogonale que l’on peut apercevoir, se tenaient les assises du juge-châtelain qui rendait la justice au nom du prieur. Le tympan qui se trouve sur sa porte d’entrée est décoré d’une armoirie.
LE CLOÎTRE
Sa construction remonte aux alentours du 16e siècle. Caractéristique principale : il ne possède que deux galeries contre quatre habituellement.
Situé entre l’église et le prieuré, le cloître est constitué d’arceaux à plein cintre soutenus par des piliers carrés. Il ferme sur trois faces une courette qui est pourvue en son milieu d’une margelle surmontée d’une toiture. Sous les arceaux du cloître, les galeries donnent accès à la cuisine, au réfectoire, à la salle capitulaire…
LA SALLE CAPITULAIRE OU SALLE DU CHAPITRE
INTÉRIEURS
LES CHARPENTES
Ces deux assemblages datent des 15ème et 18ème siècles. Ils représentent un des rares exemples de charpentes médiévales et modernes que l’on peut admirer dans la Loire. C’est une installation unique qui rappelle la coque d’un bateau ! L’endroit est insolite : on y découvre dans ses encoignures un pigeonnier.
Un escalier mène aux étages supérieurs, débouchant sur de larges couloirs où se trouvent les chambres des moines.
LA PORTERIE
LE PREMIER ÉTAGE
LE RÉFECTOIRE ET LE SALON ROUGE
LA SALLE A MANGER ET LE SALON
LA CHAPELLE
L’ANCIEN MONASTÈRE
Construit aux 11ème et 12ème siècles, il se trouve dans les sous-sols du monastère et représente le prieuré primitif.
On peut y découvrir le réfectoire ou se rassemblait chaque jour la communauté des moines pour y prendre leurs repas.
Du réfectoire on accède aux deux tours fortifiées du 14ème siècle et aussi à la réserve de grain.
LA PORTERIE ET LA TOUR
LES TOURS ET LE CUL DE BASSE FOSSE
LE RÉFECTOIRE MÉDIÉVAL
LE MUSÉE LAPIDAIRE
Apres une visite tres breve, beaucoup de questions se posait. L’article a admirablement bien répondu a la pluspart. L’article et les formidables photos donnent envie d’y revenir pour une visite approfondi.