L’église Sainte-Trinité à Saint-Julien-le-Montagnier

LES TÉMOINS DU PASSÉE

L’ÉGLISE SAINTE-TRINITÉ

A SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER

Église Sainte-Trinité

 

Blason de la ville de Saint-Julien-de-Montagnier

TYPE : église.

STYLE : roman.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM LOCAL : église Sainte-Trinité.

VOCABLE : Sainte-Trinité.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODE DE CONSTRUCTION : XIIème siècle. Il est fait mention de cette chapelle en 1098, dans une ordonnance d’Augérius, évêque de Riez, en faveur des religieux de Saint-Victor.

ÉTAT DE CONSERVATION : agrandie de collatéraux aux XIIIème et XVème siècles, puis surélevée et dotée d’un clocher (un premier au XVIIème siècle, et l’actuel au début du XVIIIème s).

PROTECTION : sur la liste des Monuments Historiques par arrêté, le 23 février 1925.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Saint-Julien.

DÉPARTEMENT : Var.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

Saint-Julien-le-Montagnier

L’église Sainte Trinité de Saint-Julien-de-Montagnier se situe sur la commune de Saint-Julien-le-Montagnier, dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

SAINT-JULIEN-DE-MONTAGNIER

Saint-Julien-le-Montagnier

Saint-Julien (localement nommée Saint-Julien-le-Montagnier depuis le Moyen Âge) est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En 2021, la commune comptait 2 394 habitants, les Saint-Juliennoises, Saint-Juliennois.

Le village est situé à la limite nord-ouest du département du Var. La commune s’étend sur la rive gauche du Verdon, au bord du lac d’Esparron, jusqu’aux Basses Gorges.

Elle est située à 29,2 km de Manosque, à 7,1 km de Ginasservis, à 34,5 km de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, à 46,8 km de l’Abbaye de La Celle, à à 52,4 km de Abbaye du Thoronet, à 89,3 km de Collobrières, à 92,9 de Toulon, à 107 km de Grimaud, et à 113 km de Hyères (sources Google Maps).

Avec une superficie de 7560 hectares, Saint-Julien-le-Montagnier est l’une des communes les plus étendues du Var. Sur ce vaste terroir, les hommes se sont répartis en plusieurs noyaux d’habitats. Au moment de sa plus grande extension démographique, le village compte une cinquantaine de fermes et de hameaux ; une trentaine sont encore aujourd’hui habités.

LA CHARITÉ

L’une des plus belles portes du village est celle de l’Hôpital la Charité, édifié à la fin du XVIIème siècle à l’emplacement de la chapelle des Pénitents de Saint Jean. Il s’agissait d’une Miséricorde (établissement spécialisé dans les soins des pauvres à leur domicile). Les legs et les successions permirent à l’établissement de vite s’enrichir et de se procurer du mobilier, de la nourriture, des médicaments et des vêtements pour les nécessiteux.

Un premier hôpital est mentionné à Gourdane en 1671 ; il est alors en réparation. Ses gestionnaires décident en 1684 d’acquérir un bâtiment plus central et plus adapté, à proximité de la chapelle Saint-Jean. Cette habitation devient le siège de la Miséricorde, fondée par Pierre Dille, pour le secours des Pauvres. Bientôt des soins seront prodigués aux indigents, et la structure prendra le nom d’Hôpital la Charité.

Au-dessus de la porte, on peut observer, dans une niche, une représentation de la Vierge. Sa position en « contrapposto » (avec une jambe fléchie) produit un mouvement de drapé dessinant un ventre légèrement arrondi. De cet effet visuel découle une tradition villageoise selon laquelle il s’agirait d’une Vierge enceinte.

Un autre exemple de Vierge enceinte :

Vierge enceinte de Cornillon-Confoux

Lire : Cornillon Confoux un village perché au cœur de la Provence.

HISTORIQUE

Les plus anciennes traces d’occupation, retrouvées dans des grottes et abris rocheux, remontent au néolithique. Plusieurs habitats perchés fortifiés se développèrent à l’âge du fer ; des vestiges ont été retrouvés à La Colle, Gourdane et Malaurie.

Le vieux village fut habité dès l’âge du fer. Le rocher, culminant à 576 mètres, offrait à ses habitants une protection naturelle contre les éventuels assaillants.

La présence d’un habitat du territoire de la commune est attestée depuis la Préhistoire : on note les sites tels que la grotte des Pignolets (chalcolithique) ou le site de Malavalasse, avec la présence d’un oppidum (sans doute occupé alors par la tribu ligure des Albiques).

Les « Albiques » étaient une « civitas » celto-ligures du groupe des Commoniens, une fédération celte du midi de la France.

Le terme « civitas », d’après Pline l’Ancien, désigne une commune étrangère (cité, municipe ou colonie) ; elle se composait d’un territoire plus ou moins étendu, en dehors de la ville quand il y en avait une. Ce territoire renfermait des vici (bourgs), des pagi (villages), des castella ou oppida (réduits fortifiés), des fundi villa et prædia (fermes et grandes propriétés).

Villæ rusticæ : villas rustiques où l’on dirigeait l’exploitation, gardait le bétail et stockait la production, et où résidaient les travailleurs esclaves.

Une dizaine d’habitats ruraux apparaissent durant la période romaine. Les Romains s’établissent sur le territoire de la commune (voies commerciales entre Riez, Rians et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume). Ils y installent un peu partout des villas, qui sont les ancêtres des hameaux actuels.

Lire :

Les colonnes de Riez

Le baptistère paléochrétien de Riez

Le village a connu de nombreux co-seigneurs. En 1178, Laure de Saint-Julien, la seigneuresse (Dame Laure), devient vicomtesse en se mariant avec Guillaume le Gros, vicomte de Marseille ; sa beauté est chantée par le troubadour Folquet de Marseille.

On peut aussi citer les vicomtes de Marseille, les seigneurs des Baux, les Templiers, les Hospitaliers, puis le seigneur de Trians, neveu du pape au XIVème siècle, les Castellane, et les Meynier d’Oppède au XVIème siècle.

En 1309, le territoire de Saint-Julien est réuni au domaine de la cour royale de Provence.

En 1312, il devient la propriété des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

En 1322, Arnaud de Trians, comte d’Alife dans le royaume de Naples et neveu du pape Jean XXII, en fait l’acquisition.

En 1435, Marguerite de Trians (petite-fille d’Arnaud de Trians), épouse Georges de Castellane-Salernes. Elle apporte ainsi la seigneurie de Saint-Julien à la famille de Castellane, qui la conservera pendant plus de trois siècles.

Le XVIème siècle voit la misère et la guerre s’installer dans la région (invasions de Charles Quint, guerres de religions). L’évêché de Riez s’occupe alors de distribuer de la nourriture aux plus pauvres ; mais la pauvreté semble s’être installée pour un long moment à Saint Julien.

À partir du XVIIIème siècle, la sécurité dans les campagnes s’améliore. Les hameaux accusent une poussée démographique, et leur nombre d’habitants s’accroît (les agriculteurs vivent proches de leurs exploitations). La commune de Saint-Julien-de-Montagnier compte alors 1500 âmes.

SAINT JULIEN DE BRIOUDE

Saint Julien

Sous l’ancien régime, chaque 28 août (jour de la fête patronale) était naturellement un jour férié. C’était encore le cas en 1789, où la fête revêtit un lustre exceptionnel : en plus des traditionnelles processions et messes chantées, les prêtres prêtèrent solennellement serment et bénirent le drapeau.  

Depuis la Révolution, c’est toujours le dernier dimanche d’août que se déroule cette fête.Mais, ce Saint Julien est celui de Brioude, légionnaire romain décapité en 304 pour refus d’abjurer sa foi chrétienne. Regardez attentivement le buste reliquaire : on voit un faucon, attribut de Saint Julien l’Hospitalier qui se fête normalement en février. Or, selon le procès-verbal du miracle de 1687, ce sont bien ses reliques qui se trouvent enchâssées dans le maître autel…

Saint Julien l’Hospitalier était un grand saint thaumaturge prié et invoqué pour voyager en toute sécurité.

Basilique Saint Julien de Brioude

Lire : la basilique Saint Julien de Brioude

L’accès difficile au sommet de la butte, l’absence d’eau et l’éloignement des cultures, n’incitent pas les gens à s’installer en haut du hameau. Les habitants préfèrent le confort des villages dans la plaine. C’est ainsi que la population du haut bourg s’est peu à peu dépeuplée.

Il faudra attendre le XXème siècle pour voir la construction d’un réservoir, en remplacement de la source médiévale située en contrebas du village.

En 1929, la mairie à son tour quitte le village sur la butte pour le hameau de Saint Pierre (date de l’édification de sa chapelle).

Au milieu du XXème siècle, la courbe démographique s’effondre, et en 1962, elle atteint 396 âmes.

Depuis la fin du XXème siècle, le village connaît un essor dans le domaine immobilier (acquisition de propriétés par des « étrangers »). En 2015, la population est repartie à la hausse, et atteint 2367 habitants.

L’ÉGLISE SAINTE-TRINITE

L’église Sainte Trinité de Saint-Julien-de-Montagnier

L’EXTÉRIEUR

VUE GÉNÉRALE

L’ENTRÉE

Dans l’architecture ecclésiastique, le « chancel » (du latin « cancelli », « treillis », « barrière », « balustrade ») est une clôture basse en bois, en pierre ou en métal. Il est destiné à séparer la nef d’une église chrétienne (où sont réunis les fidèles) du chœur liturgique, réservé au clergé. Dans les églises paléochrétiennes et médiévales, cette clôture se nomme « chancel » ; pour les périodes suivantes, elle est appelée « clôture de chœur »

Clôture de chœur (« chancel » style préroman)

Ouverture en plein cintre de l’abside centrale du chevet. A l’intérieur, on a placé un remploi mérovingien du VIème siècle. Il est constitué d’une croix pattée, cerclée, provenant probablement d’une barrière de chancel.

L’ABSIDE & LES ABSIDIOLES

LES FAÇADES & LES CONTREFORTS

LE CLOCHER

L’INTÉRIEUR

LA NEF

LA CHAIRE

LA POUTRE DE GLOIRE

Une poutre de Gloire sépare la nef du chœur. Sa présence est très rare en Provence. Celle-ci date du XVIIème siècle. Le calvaire qui la décore est du XVIIIème siècle. Il n’est pas d’origine.

Inscription sur la poutre : MORTEM NOSTRAM MORIENDO DESTRUXIT

LES AUTELS

LES BUSTES RELIQUAIRES

Le reliquaire de Saint Julien est ici représenté comme Saint Julien de Brioude.

LES TABLEAUX

Ci-dessous – Le tableau de la légende du Rosaire est composé de deux parties : en haut, les mystères du Rosaire, et en bas, la bataille navale de Lépante (7 octobre 1571).

 

 

 

LA VOÛTE

LE COLLATÉRAL GAUCHE

LE COLLATÉRAL DROIT

PANORAMA

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

Lire : la chapelle Saint Julien de Miramas-le-Vieux

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00081707/saint-julien-eglise

https://paroisse.frejustoulon.fr/paroisse/saint-julien-le-montagnier/

http://lafrancemedievale.blogspot.com/2014/10/saint-julien-le-montagnier-83-eglise.html

http://dignois.fr/Saint-Julien-Var/#par

https://www.merveilles-du-var.net/saint-julien-st-julien-le-montagnier

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Julien_(Var)

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge