Le Siège de Petersburg
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
LE SIÈGE DE PETERSBURG
Du 9 juin au 25 mars 1865, en Virginie.
SOMMAIRE
Le siège de Petersburg (ou campagne de Richmond-Petersburg) s’est déroulé entre le 15 juin 1864 et le 25 mars 1865 à Petersburg, en Virginie.
Pendant neuf mois, les forces de l’Union, commandées par le général Ulysses Simpson Grant, essaieront de prendre d’assaut la ville. Ils creuseront un réseau de tranchées d’une longueur de 30 miles (près de 50 km), à l’est et au sud de la ville.
Petersburg est une place stratégique, car elle ravitaille non seulement l’armée de Virginie du Nord du général Robert Lee, mais aussi la capitale, Richmond. En avril 1865, Lee finira par abandonner les deux villes, ce qui entraînera sa reddition à Appomattox.
Lors du siège, on constatera le plus grand rassemblement de troupes afro-américaines de toute la guerre. Elles subiront de lourdes pertes au cours de multiples affrontements, notamment lors de la bataille du Cratère et des combats de Chaffin’s Farm.
ARMÉES EN PRÉSENCE
L’ARMÉE DU POTOMAC
L’armée du Potomac Lorsqu’éclate la Guerre Civile, en 1861, seule une partie de la Virginie fait sécession. Les comtés du Nord-Ouest (aujourd’hui l’État de Virginie-Occidentale) décident de rester fidèles à l’Union. L’État du Maryland, bien qu’esclavagiste, demeure également dans l’Union. Ainsi, une grande partie du cours du Potomac et de son estuaire forme la frontière séparant l’Union des États confédérés. Les commandants : – Le brigadier – général Irvin McDowell : commandant de l’armée et Département du Nord -Est de Virginie, du 27 mai au 25 juillet 1861. – Le Major – général George McClellan : commandant de la Division militaire du Potomac, et plus tard, de l’armée et du ministère du Potomac, du 26 juillet 1861 au 9 Novembre 1862. – Le Major – général Ambrose Burnside : commandant de l’armée du Potomac du 9 novembre 1862 au 26 Janvier 1863. – Le Major – général Joseph Hooker : commandant du ministère et de l’armée du Potomac du 26 janvier au 28 juin 1863. – Le Major-général George Meade : commandant de l’armée du Potomac du 28 juin 1863 au 28 Juin 1865. – Le Major-général John G. Parke : a eu le commandement temporaire pendant les absences de Meade à quatre reprises au cours de cette période. – Le lieutenant – général Ulysses S. Grant : général en chef de toutes les armées de l’Union. Il a placé son quartier général dans l’armée du Potomac, et a fourni les directions opérationnelles à Meade de mai 1864 à avril 1865.
L’ARMÉE DE VIRGINIE DU NORD
Placée sous les ordres du général Robert E. Lee, cette armée se compose en majorité de soldats venant des États de Virginie, de Caroline Du Sud, de Caroline du Nord, et du Maryland. Certaines unités sont issues d’États tels que l’Alabama, l’Arkansas, le Tennessee, et le Mississippi. L’armée de Virginie du Nord occupe une position stratégique. Placée en limite de la ligne de séparation avec les États frontaliers, elle bloque tout accès à la terre sacrée de Virginie, en faisant face aux États de l’Union et à l’armée nordiste du Potomac.
FORCES EN PRÉSENCE
POUR LE NORD
Les forces nordistes s’élèvent à 125 000 hommes.
LES PRINCIPAUX COMMANDANTS
Ulysse S. Grant, George Gordon Meade, et Benjamin Butler.
ARMÉE DU POTOMAC
– Le IIème Corps (comprenant les divisions du major-général David B. Birney et celles du brigadier-général Francis C. Barlow et John Gibbon) est dirigé par le major général Winfield Scott Hancock.
– Le Vème Corps (comprenant les divisions des brigadier-généraux Charles Griffin, Romeyn B. Ayres, Samuel W. Crawford et Lysander Cutler) est commandé par le major-général Gouverneur K. Warren.
– Le VIème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux David A. Russell, Thomas H. Neill et Truman Seymour) est sous le commandement du major-général Horatio Wright.
– Le IXème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux James H. Ledlie, Robert B. Potter, Orlando B. Willcox et Edward Ferrero ; cette dernière division étant occupée par les troupes afro-américaines) est placé sous le commandement du major général Ambrose Burnside. Le major-général John G. Parke remplace Burnside après la bataille du cratère.
– Le Corps de cavalerie (comprenant les divisions des brigadiers-généraux Alfred TA Torbert, David McM. Gregg et James H. Wilson) est sous le commandement du major-général Philip Sheridan.
ARMÉE DE JAMES
L’armée de James est une armée de l’Union composée d’unités du département de Virginie et de Caroline du Nord. Elle a combattu le long de la rivière James lors des derniers affrontements de la guerre en Virginie. Elle est commandée par le général Benjamin Butler.
– Le Xème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux Robert S. Foster et Adelbert Ames) est sous le commandement du général Alfred H. Terry.
– Le XVIIIème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux William TH Brooks, John H. Martindale et Edward W. Hinks) est sous le commandement du major-général William F. « Baldy » Smith.
– Le XXIVème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux Robert S. Foster et Charles Devens, et celle du major-général Thomas M. Harris) est commandé par le major-général Edward OC Ord.
– Le XXVème Corps (comprenant les divisions des brigadiers-généraux Charles J. Paine, William Birney, et Edward A. Wild) est placé sous le commandement du major général Godfrey Weitzel.
– La division de cavalerie est commandée par le brigadier-général August Kautz.
POUR LE SUD
Les forces sudistes du général Robert E. Lee comptent 60 000 hommes.
PRINCIPAUX COMMANDANTS
Robert Édouard Lee, Pierre Gustave Toutant Beauregard, James Longstreet, Richard Stoddert Ewell, Ambrose Hill, et Richard H. Anderson.
– Le 1er Corps (comprenant les divisions des major-généraux Charles W. Field et George Pickett, et celle du brigadier-général Joseph B. Kershaw) est placé sous les ordres du lieutenant-général Richard H. Anderson.
– Le IIème Corps est sous les ordres du lieutenant général Jubal Early (ce dernier sera détaché le 12 juin pour des opérations dans la vallée de Shenandoah, et ne jouera aucun rôle direct dans la défense de Petersburg).
– Le IIIème Corps (comprenant les divisions des major-généraux Henry Heth et Cadmus M. Wilcox, et celle du brigadier-général William Mahone) est placé sous les ordres du lieutenant-général AP Hill.
– Le Corps de cavalerie (comprenant les divisions des major-généraux Fitzhugh Lee et WHF « Rooney » Lee) est placé sous les ordres du major-général Wade Hampton.
CONTEXTE
Avant la guerre, Petersburg était une cité prospère qui comptait environ 18 000 habitants. Elle se trouvait sur un point stratégique de la rivière Appomattox, à l’intersection de cinq voies de chemin de fer desservant entre autres Richmond, la capitale confédérée (située à 35 km au Nord). Elle constituait donc une place cruciale, à la fois pour le ravitaillement de la capitale et pour tout le trafic ferroviaire au Nord des États Confédérés.
Les combats débutent à la mi-juin 1864, peu après la meurtrière défaite des armées de Grant à Cold Harbor (du 31 mai au 12 juin 1864).
DEUX STRATÉGIES DIFFÉRENTES
Le général Grant réalise que pour les Confédérés, la prise de Petersburg rendrait impossible la défense de Richmond. Cette analyse de la situation doit engendrer un changement de stratégie par rapport à la campagne de la Wilderness (au cours de laquelle l’objectif premier était de défaire les armées de Lee directement sur le champ de bataille). Grant posséde le surnombre et des moyens nettement supérieurs aux forces sudistes. Il sait que l’attaque de cette place lui permettra d’attirer son adversaire, Lee, de l’assiéger, ou de le forcer à livrer un combat décisif à découvert.
Pour la première fois, Lee ne comprend pas tout de suite les intentions de son ennemi. Il pense que Grant veut se diriger sur Richmond, la capitale confédérée. Il déplace donc un minimum de troupes (placées sous le commandement du général P.G.T. Beauregard), pour défendre Petersburg.
DES AFRO-AMÉRICAIN DANS LES TRANCHÉES DE PETERSBURG
En juin 1864, au cours du siège de Petersburg, des troupes de couleur réduites en esclavage sont utilisées au creusement de tranchées, et à d’autres travaux manuels pour le compte de la Confédération. Alors que dans le camp adverse, des Afro-Américains combattent dans l’armée du Potomac (Union) en tant que soldats des troupes de couleur des États-Unis.
LE RÔLE DES AFRO-AMÉRICAIN
Au début de la guerre civile, la Virginie posséde une population noire d’environ 549 000 âmes. Cela veut dire que sur la totalité de la population noire de la Confédération, un Noir sur six vit en Virginie.
Parmi ces Afro-Américains de Virginie, on compte 89% d’esclaves. Dans la seule ville de Petersburg, environ la moitié de la population est noire, dont près de 35% libres. A l’époque, Petersburg a le plus grand nombre de Noirs libres de toutes les villes du Sud. (De nombreux affranchis y prospèrent comme barbiers, forgerons, bateliers, tireurs, gardiens d’écuries et traiteurs).
LES TROUPES DE COULEUR AU SERVICE DES DEUX CAMPS…
Pour l’Union
Les Afro-Américains accomplissent divers travaux à « City Point » (base d’approvisionnement de l’Union). Ils servent de gardes, de cheminots et d’ouvriers « déchargeant les navires, labourant la terre, sciant le bois et plantant les pieux ». Beaucoup travaillent également au « Depot Field Hospital » comme cuisiniers.
Pour la Confédération
Dès la formation de la Confédération et de Richmond, sa capitale, Petersburg devient un centre d’approvisionnement majeur. Les affranchis et les esclaves y sont employés dans diverses tâches constituant l’effort de guerre.
De nombreuses compagnies de chemin de fer opèrent dans, et hors de la ville.
En 1862, le capitaine Charles Dimmock utilise cette main-d’œuvre bon marché pour construire une ligne défensive longue de dix miles (16 kilomètres), formée de tranchées et de batteries, tout autour de la ville.
Dès le début du siège, en juin 1864, les Afro-américains continueront à travailler pour les Confédérés.
En septembre, le général Robert E. Lee demande que l’on rajoute 2 000 esclaves à la main-d’œuvre déjà existante.
Le 11 janvier 1865, le général Robert E. Lee écrit au Congrès confédéré en lui suggérant d’adopter une législation pour armer et enrôler des esclaves noirs en échange de leur liberté.
Cependant, l’émancipation proposée dépendait toujours de son accord-cadre : « aucun esclave ne sera accepté comme recrue s’il n’est de son propre consentement et avec l’approbation de son maître par un acte écrit lui conférant, autant qu’il le pourra, les droits d’un affranchi ».
Au cours du conflit, ce sont près de 187 000 Afro-américains qui servent dans l’armée de l’Union. Parmi ceux-ci, le plus grand nombre de troupes de couleur américaines (USCT) se trouve à Petersburg.
Le 15 juin, lors de l’assaut initial contre la ville, une division d’USCT du XVIIIème corps capture et sécurise une portion de la ligne du capitaine Charles Dimmock. L’autre division d’USCT du IXème Corps combattra le 30 juillet à la bataille du cratère.
L’ »UNITED STATED COLORED TROOPS »
À la fin de la guerre, plus de 150 régiments d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie légère et lourde de l’USCT servirent dans les armées fédérales. Alors que la plupart des régiments recevaient des désignations USCT, plusieurs conservaient leurs affiliations étatiques, le 54ème Massachusetts et le 29ème Connecticut en étant les meilleurs exemples. Malgré les possibilités limitées de promotion au-delà du niveau des sous-officiers, et malgré l’inégalité salariale initiale, les soldats de l’USCT ont prouvé leur courage dans la bataille maintes et maintes fois, à des endroits comme New Market Heights, Petersburg, Battery Wagner, Port Hudson, Milliken Bend, et Fort Fisher. Dix-sept soldats afro-américains qui ont servi dans les régiments de l’USCT ont reçu la Médaille d’honneur pour leurs actions courageuses pendant le conflit. 14 des 17 médailles d’honneur ont été gagnées à la bataille de New Market Heights
En décembre, toutes les troupes de couleur des États-Unis autour de Petersburg sont incorporées en trois divisions, qui deviendront le XXVème Corps de l’armée de James. Ce sera la plus grande force noire rassemblée pendant la guerre. Elle varie entre 9 000 et 16 000 hommes. Dans l’ensemble, durant la campagne de Petersburg, les USCT participeront à 6 engagements majeurs.
DÉROULEMENT DU SIÈGE
PREMIÈRE TENTATIVE DE PERCER LES LIGNES CONFÉDÉRÉES
Le 9 juin, l’assaut de Butler
L’assaut du 9 juin 1864 est un vain combat des forces de l’Union contre les fortifications retranchées de la ligne Dimmock (qui protège la ville de Petersburg, en Virginie). En raison du groupe disparate de défenseurs confédérés engagés, on appelle parfois cet épisode « la bataille des vieillards et des jeunes garçons ».
Après Cold Harbor, Lee et Grant s’affrontent consécutivement dans des combats toujours plus sanglants. Benjamin Butler s’aperçoit que les troupes confédérées marchent vers le nord pour renforcer Lee, affaiblissant ainsi les défenses de Petersburg.
La ville de Petersburg est protégée par plusieurs lignes de fortifications, dont la plus extérieure à l’est de la ville est connue sous le nom de « ligne Dimmock » (un réseau de terrassements et de tranchées de 16 km de long, doté de 55 redoutes).
Le long de cette ligne défensive sont étirés 2 500 confédérés, commandés par un ancien gouverneur de Virginie, le brigadier-général Henry Alexander Wise.
Cette ligne est truffée de fortifications. Le site présente une série de collines et de vallées autour de la périphérie de Petersburg. Malgré le nombre de défenses, il existe plusieurs points de passage où la cavalerie de l’Union peut facilement passer sans être détectée. Les forces nordistes peuvent ainsi atteindre les défenses intérieures de la ville.
Le plan de Butler est mis sur pied dans l’après-midi du 8 juin. Trois colonnes (4 500 hommes) doivent traverser le fleuve Appomattox et avancer.
La 1ère et la 2ème colonne sont composées de l’infanterie du Xème Corps du major-général Quincy A. Gillmore et des brigades d’Afro-américains.
La 3ème division du XVIIIème corps du général Edward W. Hinks doit attaquer la ligne Dimmock à l’est de la ville. Cette formation est forte de 1 300 cavaliers, commandés par le brigadier-général August Kautz ; elle a pour mission de balayer et d’attaquer au sud-est de Petersburg. Les troupes donnent l’assaut dans la nuit du 8 juin, mais ne pourront pas progresser.
Finalement le 9 juin, à 3 h 40 et à 7 heures du matin, les fantassins de Gillmore et d’Hinks se lancent à l’assaut des fortifications confédérées et arrivent au contact de l’ennemi. Mais ils sont stoppés. Ils devront attendre l’assaut de la cavalerie par le sud.
Celle-ci n’arrive cependant qu’à midi (ayant rencontré sur sa route de nombreux ralentissements dus aux gardes de la défense ennemie), et attaque la ligne Dimmock.
La batterie confédérée n°27 (également connue sous le nom de « Rives saillant ») est composée de 150 miliciens commandés par le major Fletcher H. Archer.
Le major-général de l’Union August Valentine Kautz lance d’abord une attaque pour estimer les forces de l’ennemi, puis s’arrête. Son attaque principale est menée par le « 11th Pennsylvania Cavalry » contre la « Home Guard », un groupe composé principalement d’adolescents, d’hommes âgés et de quelques soldats blessés des hôpitaux de la ville.
Les « Home Guards » se retireront dans la ville en subissant de lourdes pertes. Mais P.G.T. Beauregard arrive alors avec des renforts de Richmond et repousse l’assaut de l’Union.
L’Union déplorera la perte d’environ 40 victimes, 80 pour les Confédérés.
A l’issue de cette journée de combats, Butler est furieux et peste contre la timidité et l’incompétence de Gillmore. Il le fera d’ailleurs arrêter. Gillmore réclamera une enquête, qui ne se fera jamais. Mais Grant le réaffectera par la suite, et l’incident sera abandonné.
DEUXIÈME BATAILLE DE PETERSBURG
La deuxième bataille de Petersburg (également connue sous le nom d’« assaut contre Petersburg ») a lieu du 15 au 18 juin 1864, au début de la campagne Richmond-Petersburg (siège de Petersburg). Les forces de l’Union (commandées par le lieutenant-général Ulysses S. Grant et le major-général George Gordon Meade) tentent en vain de s’emparer de Petersburg, avant que l’armée confédérée de Virginie du Nord du général Robert E. Lee ne puisse venir renforcer la ville.
LES ATTAQUES DE MEADE
Du 15 au 18 juin
Durant quatre jours, des assauts consécutifs de l’Union se ruent contre des forces confédérées plus faibles, commandées par le général PGT Beauregard. Les puissantes lignes défensives de Beauregard et les actions mal organisées des généraux de l’Union (notamment le général de division William F. « Baldy » Smith, qui, le 15 juin, laisse passer la meilleure occasion de succès) compensent la différence numérique des deux armées.
Le 18 juin, Lee arrive avec des renforts importants, ce qui rend impossibles de nouvelles attaques yankees. L’échec de l’Union dans ces assauts infructueux entraînera le début d’un long siège de dix mois.
COUPER A TOUT PRIX LES LIGNES DE CHEMIN DE FER…
Du 21 au 30 juin 1864
Après les échecs des tentatives de s’emparer de Petersburg par des assauts frontaux infructueux, la stratégie de Grant est de sécuriser les trois lignes ferroviaires encore en fonctionnement qui relient Richmond et Petersburg.
Il s’agit du « Richmond and Petersburg Railroad », du « South Side Railroad » (qui relie Lynchburg à l’ouest), et du « Weldon Railroad » (également appelé « Petersburg and Weldon Railroad », qui mène à Weldon, en Caroline du Nord, et au seul grand port restant de la Confédération, Wilmington, en Caroline du Nord).
BATAILLE DE JERUSALEM PLANK ROAD
Du 21 au 23 juin 1864
La bataille de « Jerusalem Plank Road » (également appelée « première bataille du chemin de fer de Weldon ») se déroule du 21 au 23 juin 1864, près de Petersburg. C’est la première d’une série de batailles du siège visant à rallonger les lignes de siège de l’Union à l’ouest, et à couper les lignes ferroviaires alimentant Petersburg.
Deux corps d’infanterie nordiste de l’armée du Potomac tentent de couper la ligne de chemin de fer, mais ils sont attaqués et chassés par le troisième corps de l’armée confédérée de Virginie du Nord (notamment la division du brigadier-général William Mahone).
La bataille est indécise et laisse temporairement le chemin de fer de Weldon aux mains des Sudistes.
LE RAID DE WILSON-KAUTZ
Du 22 juin au 1er juillet 1864
Le raid Wilson-Kautz se produit au début de la campagne Richmond-Petersburg, vers la fin juin 1864. Il se traduit par une incursion de cavalerie dirigée dans le centre-sud de la Virginie.
La cavalerie de l’Union est commandée par les généraux de brigade James H. Wilson et August Kautz. Ils mènent une expédition armée afin de couper les voies ferrées entre Lynchburg, en Virginie, et le centre crucial de ravitaillement ferroviaire confédéré, à Petersburg. Cette action militaire perturbera les communications ferroviaires confédérées pendant plusieurs semaines. Au cours du raid, les Confédérés s’emparent d’une grande partie de l’artillerie et de tout son train de fournitures, affaiblissant d’un tiers l’action des forces de cavalerie nordistes.
PREMIÈRE BATAILLE DE DEEP BOTTOM
Du 27 au 29 juillet 1864
« Deep Bottom » est le nom courant d’une zone de la rivière James dans le comté d’Henrico, à 18 km au sud-est de Richmond, en Virginie. Cette région se situe dans un coude en forme de fer à cheval de la rivière « Jones Neck ». C’est un point de passage facile et praticable depuis la région des « Bermuda Hundred », du côté sud de la rivière.
La première bataille de « Deep Bottom » (également appelée « Darbytown, Strawberry Plains, New Market Road » ou « Gravel Hill ») a lieu du 27 au 29 juillet 1864. Elle se déroule au cours du siège de Petersburg, à « Deep Bottom » dans le comté de Henrico, en Virginie.
Une force expéditionnaire de l’Union, placée sous le commandement des major-généraux Winfield S. Hancock et Philip H. Sheridan, est envoyée pour menacer la capitale Richmond et son réseau de chemins de fer.
Son objectif est d’attirer le plus de forces confédérées possibles loin des lignes de défense de Petersburg, en prévision de la prochaine bataille du cratère.
Les forces de l’Union ne peuvent percer les fortifications confédérées à « Bailey’s Creek » et « Fussell’s Mill », et doivent abandonner. Cependant, l’effet escompté est obtenu, et les défenses de Petersburg sont réduites temporairement.
BATAILLE DU CRATÈRE
Le 30 juillet 1864
Lire :
SECONDE BATAILLE DE DEEP BOTTOM
Du 14 au 20 août 1864
La deuxième bataille de « Deep Bottom » (aussi appelée par les Sudistes « Fussell’s Mill, New Market Road, Bailey’s Creek, Charles City Road », ou « White’s Tavern ») a lieu du 14 au 20 août 1864 pendant le siège de Petersburg, à « Deep Bottom ».
Dans la nuit du 13 au 14 août, une force de l’Union, placée sous le commandement du major-général Winfield S. Hancock, traverse la rivière James à « Deep Bottom ». Hancock a pour mission de menacer Richmond, et d’attirer les forces confédérées loin des tranchées de Petersburg et de la vallée de Shenandoah.
Le 14 août, le Xème Corps s’établit sur « New Market Heights », tandis que le IIème Corps se dirige vers la droite de la ligne fédérale, le long de « Bailey’s Creek ». Pendant la nuit, le Xème Corps prend position sur le flanc droit de la ligne de l’Union, près de « Fussell’s Mill ».
Le 16 août, l’Union lance des assauts d’abord couronnés de succès. Mais par la suite, les contre-attaques confédérées repoussent les Fédéraux. Dans la nuit du 20 août, après des jours de combats mineurs et indécis, les Nordistes reculent du côté sud de la rivière James.
Les Confédérés éloignent la menace de l’Union. Mais ce sera au détriment de leurs forces, comme les soldats de l’Union l’ont espéré.
LA BATAILLE DE GLOBE TAVERN
Du 18 au 21 août 1864
OPÉRATIONS CONTRE LE CHEMIN DE FER DE WELDON
La bataille de « Globe Tavern » (aussi appelée « deuxième bataille du chemin de fer de Weldon ») se déroule du 18 au 21 août 1864, au sud de Petersburg. C’est la deuxième tentative de l’armée de l’Union pour couper le chemin de fer de Weldon au cours du siège de Petersburg.
Une force de l’Union, commandée par le major-général Gouverneur K. Warren, détruit de nombreux kilomètres de voies ferrées, et résiste aux assauts des troupes confédérées du général PGT Beauregard et du lieutenant-général AP Hill.
Warren oblige les Confédérés à transporter leurs fournitures par wagon sur une distance de 48 km, afin de contourner les nouvelles lignes de l’Union (celles-ci ayant été prolongées plus au sud et à l’ouest).
C’est la première victoire de l’Union dans la campagne Richmond-Petersburg.
DEUXIÈME BATAILLE DE LA GARE DE REAM
Le 25 août 1864
La deuxième bataille de la station de Ream (aussi appelée « Reams » ) a lieu le 25 août 1864 pendant le siège de Petersburg, dans le comté de Dinwiddie.
Une force de l’Union, commandée par le major-général Winfield S. Hancock, détruit une portion du chemin de fer de Petersburg. Ligne qui approvisionnait l’armée confédérée du général Robert E. Lee à Petersburg.
Pour affronter Hancock, Lee dépêche une force placée sous les ordres du lieutenant-général AP Hill.
A la gare de Ream, les troupes confédérées parviennent à mettre en déroute les Nordistes, hors de leurs fortifications. Mais une partie vitale du réseau ferré est détruite par Hancock. Les dégâts occasionnés causeront de grosses difficultés sur le plan logistique pour le reste de la campagne Richmond-Pétersbourg.
LE « BEEFSTEAK RAID »
Du 14 au 17 septembre 1864
Le « Beefsteak Raid » est un raid de cavalerie confédéré qui a lieu en septembre 1864 au cours du siège de Petersburg.
Le major-général confédéré Wade Hampton dirige une force de 3 000 soldats à travers les lignes ennemies, sur un trajet de 160 km. Son objectif, s’emparer du bétail destiné à nourrir l’armée de l’Union, qui assiège et affame les villes de Richmond et de Petersburg.
LE RAID DE WADE HAMPTON
Les 3 000 bœufs n’étaient gardés que par 120 hommes et 30 civils. Petersburg était affamée. Ce bœuf qui devait être distribué aux soldats yankees serait l’occasion de remplir les ventres vides des soldats et des populations assiégées. Le général Wade Hampton, le commandant de la cavalerie confédérée, reçut la permission du général Lee de faire une sortie pour aller voler le bétail. Le 14 septembre, à la tête d’une force de 4000 hommes et de quatre pièces d’artillerie, il leva le camp et commença un périple de plus de 100 miles (160 km) autour des lignes nordistes. Le 15 septembre, il traversa, avec ses quatre brigades, « Blackwater Swamp » à « Cook’s Bridge ». Le 16 septembre à midi, Hampton lança une attaque sur trois colonnes. Les Confédérés submergèrent les gardes et rassemblèrent quelque milliers de têtes de bétail. Au sud et à l’église de Sycamore, une autre unité de cavalerie confédérée attaqua un avant-poste fédéral, capturant la plupart des chefs nordistes. Après avoir retraversé le marais « Blackwater », les cavaliers de Hampton convoyèrent le troupeau capturé sur une voie plus au sud, à travers la route de « Jérusalem Plank », à Hawkinsville. Au nord-ouest, près du moulin de Belsches, à l’église d’Ebenezer, la cavalerie confédérée fut engagée contre les troupes de l’Union du général Henry Davies Jr, envoyées pour les ralentir. Mais ce fut un échec. Le matin du 17 septembre, Hampton revint vers Petersburg avec le bœuf frais, remettant le bétail au département de l’intendance confédérée. Ses hommes avaient capturé plus de 300 prisonniers de l’Union et 2 486 bœufs (environ 2 millions de livres de bœuf). Les pertes confédérées pendant le raid furent de 19 tués, 47 blessés, et 4 disparus. Ce fut l’un des plus brillants raids de cavalerie de la guerre. Pendant des jours, les troupes confédérées assiégées se régalèrent de bœuf et se moquèrent de leurs homologues de l’Union de l’autre côté des lignes. Le « Washington Star » écrivit à propos du raid : « En tant que tromperie, c’était parfait ». Lincoln a acquiescé, et dit : « C’était le vol de bétail le plus intelligent dont j’aie jamais entendu parler ». Au cours d’un dîner plutôt tendu, un des officiers qui avait tenté d’arrêter Wade Hampton, demanda à Grant : « Général, combien de temps cela prendra-t-il pour affamer Lee et emmener Richmond à la capitulation ». Grant retira le cigare de sa bouche, contempla les cendres attentivement pendant une minute, puis répondit discrètement : « Jamais, si vous continuez à nourrir l’armée de Lee avec du bœuf ! ».
Ce film aborde l’importance stratégique de l’approvisionnement des troupes en temps de guerre ; thème peu traitée par les films du genre. Alvarez Kelly est inspiré de l’opération des Confédérés dirigée par le général Wade Hampton, du 14 au 17 septembre 1864, au cours du siège de Petersburg.
OFFENSIVES DE L’UNION
Fin septembre
BATAILLE DE CHAFFIN’S FARM
Du 29 au 30 septembre 1864
La bataille de « Chaffin’s Farm » et de « New Market Heights » (aussi appelée « Laurel Hill »), ainsi que les combats aux « forts Harrison, Johnson et Gilmer », se sont déroulés en Virginie du 29 au 30 septembre 1864, au cours du siège de Petersburg.
Dans la nuit du 28 au 29 septembre, l’armée de James, commandée par le général Benjamin Butler, traverse la rivière James pour attaquer les défenses de Richmond au nord de la rivière. Les colonnes se lancent à l’assaut dès l’aube.
Les soldats de l’Union sont victorieux à « New Market Heights » et à « Fort Harrison ». Mais les Confédérés se regroupent et résistent à la percée. Lee renforce ses lignes au nord de la « James River » et, le 30 septembre, il contre-attaque ; en vain. Les Nordistes se retranchent, et les confédérés érigent de nouvelle fortifications. Comme Grant l’a prévu, Lee est contraint lors de cet assaut de déplacer des troupes pour faire face à la menace contre Richmond, affaiblissant ses lignes à Petersburg.
BATAILLE DE PEEBLES’S FARM
Du 30 septembre au 2 octobre 1864
La bataille de « Peebles’s Farm » (aussi appelée « Poplar Springs Church » ou « Poplar Grove Church ») est une offensive simultanée de l’Union contre les lignes de défenses confédérées de Petersburg et Richmond, en Virginie, au cours du siège de Petersburg.
De concert avec l’offensive de Butler au nord de la rivière James, Grant rallonge le flanc gauche de son armée afin de couper les lignes de communication confédérées au sud-ouest de Petersburg.
Pour effectuer cette manœuvre, deux divisions du IXème corps (placées sous le commandement du major général John G. Parke), deux divisions du Vème corps (commandées par le général Gouverneur Kemble Warren), et la division de cavalerie de David McMurtrie Gregg sont affectées à cette opération.
Le 30 septembre, les troupes fédérales avancent sur « Poplar Spring Church » pour atteindre « Squirrel Level » et « Vaughan Roads ». En fin d’après-midi, des renforts confédérés arrivent, ralentissant l’avancée fédérale.
Le 1er octobre, les Nordistes repoussent une contre-attaque confédérée menée par AP Hill.
Le 2 octobre, ayant reçu les renforts du major-général Gershom Mott, les Fédéraux reprennent leur avance. Ils s’emparent de « Fort MacRae » (légèrement défendu) et étendent leur flanc gauche jusqu’aux environs de « Peebles » et de « Pegram’s Farms ». L’offensive est indécise, ce qui décide le général George G. Meade à l’arrêter.
AFFRONTEMENTS DU MOIS D’OCTOBRE PRES DE RICHMOND
DARBYTOWN ET NEW MARKET ROADS
Le 7 octobre 1864
La bataille de « Darbytown » est un engagement qui a lieu le 7 octobre 1864, dans le cadre de la Campagne Richmond–Pétersbourg, dans le comté de Henrico, en Virginie.
Le 7 octobre, le général Robert E. Lee, voulant répliquer à la perte de « Fort Harrison » et à la menace de l’Union toujours plus pressante contre Richmond, dirige une offensive contre l’extrême droite de l’armée fédérale. Après avoir chassé la cavalerie yankee de sa position sur « Darbytown Road », les divisions de Lee attaquent la principale ligne défensive ennemie le long de « New Market Road », mais sont refoulées. Les fédéraux ne pouvant être chassés, Lee se retire dans les défenses de Richmond.
Le fort portait le nom du lieutenant William Harrison (un ingénieur confédéré). Il était le plus puissant élément défensif de la série de fortifications qui s’étendait de « New Market Road » à la « James River ». Le réseau fortifié comprenait également les forts « Brady », « Hoke », « Johnson », « Gregg », et « Gilmer ». Ses travaux de terrassement furent conçus pour protéger l’important point stratégique de « Chaffin’s Bluff » sur la « James River ».
BATAILLE DE DARBYTOWN ROAD
Le 13 octobre 1864
La bataille de « Darbytown Road » a lieu le 13 octobre 1864 entre les forces de l’Union et les forces confédérées. Les Sudistes tentent en vain de reprendre le terrain qu’ils ont perdu au profit des forces fédérales lors des affrontements précédents près de Richmond, en Virginie.
Le 13 octobre, les troupes de l’Union avancent pour tester la nouvelle ligne de défense confédérée devant Richmond.
Une brigade fédérale attaque les fortifications au nord de « Darbytown Road ». Elle est repoussée, subissant de lourdes pertes. Les Fédéraux se retirent pour aller s’abriter dans leurs lignes retranchées le long de « New Market Road ».
BATAILLE DE FAIR OAKS ET DE DARTYTOWN ROAD
Du 27 au 28 octobre 1864
La bataille de « Fair Oaks et Darbytown Road » (aussi appelée deuxième bataille de « Fair Oaks ») a lieu du 27 au 28 octobre 1864, dans le cadre de la campagne Richmond-Petersburg, dans le comté d’Henrico, en Virginie.
De concert avec des mouvements contre « Boydton Plank Road » à Petersburg, le major-général de l’Union Benjamin Butler attaque, avec le Xème Corps, les défenses de Richmond le long de « Darbytown Road ».
Le XVIIIème Corps progresse vers le nord jusqu’à « Fair Oaks », où il est violemment repoussé par la division confédérée du major-général Charles W. Field. Les forces sudistes contre-attaquent, faisant quelque 600 prisonniers.
De toutes les offensives du général Ulysses S. Grant au nord de la « James River », c’est celle qui sera refoulée le plus facilement. Les pertes de l’Union sont lourdes: environ 1 603 victimes, contre moins de 100 pour les Confédérés.
LA BATAILLE DE BOYDTON PLANK ROAD
Du 27 au 28 octobre 1864
La bataille de « Boydton Plank Road » (aussi appelée « Burgess Mill » ou « First Hatcher’s Run ») se déroule du 27 au 28 octobre 1864. Elle fait suite au succès de la bataille de « Peebles’s Farm » au cours du siège de Petersburg. L’armée de l’Union tente de s’emparer de « Boydton » et de « Petersburg Plank Road », afin de couper le chemin de fer du côté sud (une voie ferrée et une ligne d’approvisionnement cruciale vers Petersburg).
Le général Winfield Scott Hancock, à la tête des divisions de trois Corps de l’Union (le IIème, le Vème et le IXème, et la division de cavalerie de David McMurtrie Gregg) comptant en tout plus de 30 000 hommes, se retire des lignes défensives de Petersburg. Il marche vers l’ouest pour attaquer « Boydton Plank Road » et « South Side Railroad ».
Le 27 octobre, il parvient à « Boydton Plank Road », un objectif majeur de la campagne. Mais cet après-midi-là, près de « Burgess’ Mill » une contre-attaque, menée par la division Henry Heth et la cavalerie de Wade Hampton, sépare le IIème Corps et le force à la retraite.
Les confédérés conserveront le contrôle de « Boydton Plank Road » jusqu’à la fin de l’hiver. Ce sera la dernière bataille pour Hancock, qui abandonnera son commandement sur le terrain en raison de ses blessures subies à Gettysburg.
LA BATAILLE D’HATCHER’S RUN
Du 5 au 7 février 1865
La bataille de « Hatcher’s Run » (aussi appelée bataille de « Dabney’s Mill », « Armstrong’s Mill », « Rowanty Creek » et « Vaughn Road ») a lieu du 5 au 7 février 1865. Elle fait partie d’une série d’offensives de l’Union pendant le siège de Petersburg, ayant pour but de couper le ravitaillement sudiste sur « Boydton Plank Road », et le chemin de fer Weldon à l’ouest de Petersburg.
Le 5 février 1865, la division de cavalerie de David McMurtrie Gregg se dirige vers « Boydton Plank Road », en passant par « Ream’s Station » et « Dinwiddie Court House », pour tenter d’intercepter les trains de ravitaillement confédérés.
Le Vème Corps du général Gouverneur Kemble Warren traverse « Hatcher’s Run », et prend position sur la route de Vaughan. Deux divisions du IIème Corps, sous le commandement du major-général Andrew A. Humphreys, se déplacent vers l’ouest, près d’ « Armstrong’s Mill », pour couvrir le flanc droit de Warren.
Tard dans la journée, John B. Gordon tente de tourner le flanc droit d’Andrew Humphrey près d’« Armstrong’s Mill », mais il est repoussé. Dans la nuit, les Fédéraux se renforcent et reçoivent deux divisions.
Le 6 février, Gregg retourne à « Gravelly Run », où il est attaqué par des unités du général confédéré John Pegram. Warren, qui a amorcé une reconnaissance dans les environs de « Dabney’s Mill », est aussi attaqué par les divisions de Pegram et Mahone. Le brigadier-général Pegram sera tué dans l’action.
Bien que l’avancée de l’Union soit stoppée, les Fédéraux agrandissent leurs défenses de siège jusqu’au croisement de « Vaughan Road » de « Hatcher’s Run ».
LA BATAILLE DE FORT STEDMAN
Le 25 mars 1865
La bataille de « Fort Stedman » (également appelée bataille de « Hare’s Hill ») a lieu le 25 mars 1865, au cours des dernières semaines de la guerre. Ce sera la dernière tentative sérieuse de briser le siège de Petersburg.
L’action commence à 4 h 15 lorsque les tireurs d’élite confédérés attaquent les soldat nordistes autour de « Fort Stedman ». Les forces confédérées du général Gordon réussissent à capturer le fort, mais sont forcées par les troupes de l’Union du IXème corps (commandées par le major général John G. Parke) de renoncer quelques heures plus tard. La bataille se termine par une victoire de l’Union.
Cette victoire remonte le moral des forces fédérales, et déprime celui de leurs adversaires. Ce sera la dernière offensive de l’armée de Virginie du Nord, qui déposera les armes pour toujours deux semaines plus tard à « Appomattox Court House ».
CONSEQUENCES
Après environ dix mois de siège, la perte de « Fort Stedman » est un coup terrible pour l’armée de Lee. Cet échec annonce la défaite confédérée à « Five Forks » le 1er avril, la percée de l‘Union à Petersburg le 2 avril, sa reddition à l’aube le 3 avril, et celle de Richmond le soir même.
BILAN & PERTES
Richmond-Petersburg fut une campagne coûteuse pour les deux camps. Les premiers assauts contre Petersburg en juin 1864 coûtèrent à l’Union 11 386 victimes, contre environ 4 000 pour les défenseurs confédérés.
POUR LE NORD
Sur un effectif total de 125 000 hommes, les pertes de la bataille pour l’armée de l’Union s’élevèrent à 42 000 environ.
POUR LE SUD
Sur un effectif total de 60 000 hommes, les pertes de la bataille pour les Confédérés s’élevèrent à 28 000 victimes, et environ 25 000 désertions.
IN MEMORY
Compagnie H, 147ème « Volunteer Infantry de New York ». Blessé à Petersburg, Virginie, le 18 juin 1864, il fut amputé de la jambe droite le 22 juin 1864. Kinnan fut renvoyé de l’armée américaine en 1865, et retourna chez lui dans le nord de l’État de New York. Il mourra en février 1931 à l’âge de 88 ans.
Le soldat Martin servit pendant la guerre civile dans le 29ème régiment US de troupes afro-américaines. Le 30 juillet 1864, à Petersburg, en Virginie, il fut grièvement blessé au cours de la bataille du cratère, et amputé du bras droit et de la jambe gauche . Il mourra en 1892, à l’âge de 52 ans.
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Petersburg
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[…] son aide sur certains des plus terribles champs de bataille de la guerre civile (comme le siège de Petersburg ou celui de […]