Le Colisée de Rome
LES TÉMOINS DU PASSÉ
Insigne de Rome
LE COLISÉE DE ROME
Le Colisée
Drapeau du Latium
ÉDIFICE : amphithéâtre.
STYLE : romain.
NOM LATIN INITIAL : « amphitheatrum Flavium » (en français « amphithéâtre Flavien »).
ÉTAT : vestiges.
LIEU DE CONSTRUCTION : Rome (Latium).
ÉPOQUE : sous Vespasien (empereur romain né le 18 novembre 9 près de Reate, et mort le 23 juin 79 à Aquae Cutiliae).
PÉRIODE : dynastie des Flaviens (dynastie d’empereurs romains qui ont régné de 69 à 96 apr. J.-C).
Vespasien (Imperator Titus Flavius Caesar Vespasianus Augustus) naît le 17 novembre 9 et meurt le 23 juin 79 après J.-C. Il est le fondateur de la dynastie des Flaviens, qui règnera sur l’Empire romain de 69 à 96 après J.-C. Ses fils, Titus puis Domitien, lui succèderont après sa mort. Vespasien Titus (Imperator Titus Caesar Vespasianus Augustus) naît le 30 décembre 39 et meurt le 13 septembre 81. C’est un empereur romain appartenant à la dynastie des Flaviens, qui régnera de 79 à 81 après J.-C. Il est resté célèbre pour la prise de Jérusalem, en 70 après J.-C. Pour commémorer cette victoire, son frère Domitien, devenu empereur à sa mort, fera ériger l’arc de Titus, lequel est toujours en bon état de conservation. Titus Lire : l’Arc de Triomphe de Titus Domitien naît sous le nom de Titus Flavius Domitianus le 24 octobre 51, et meurt le 18 septembre 96 à Rome. Il sera empereur romain de 81 jusqu’à sa mort. Il est le troisième et dernier représentant de la dynastie flavienne. À sa mort, il porte le titre d’« Imperator Caesar Domitianus Augustus Germanicus ». Domitien
DATE DE CONSTRUCTION : 72 à 80 apr. J.-C.
DIMENSIONS EXTERNES :
– longueur : 187,45 m.
– Largeur : 155,60 m.
– Hauteur : avec ses quatre étages, il mesure 50,75 m de hauteur.
DIMENSIONS DE L’ARÈNE : 86 x 54 x 4,5 m.
CAPACITÉ : 50 000 à 80 000 places (estimations antiques).
SITUATION
Rome
Le Colisée (« Colosseo » en italien), à l’origine amphithéâtre Flavien (« amphitheatrum Flavium » en latin), est un immense amphithéâtre ovale situé dans le centre de la ville de Rome. Il se trouve entre l’Esquilin et le Cælius. C’est l’une des plus grandes œuvres de l’architecture et du génie romain, et le plus grand jamais construit dans l’Empire romain (-27 avant J.- C / 476 après J.-C).
La louve, symbole de Rome
Le Cælius : une des sept collines de Rome qui se situe au sud-est du centre historique de Rome, dans l’actuel rione de Celio. Rione : dérivé du mot latin regio (région), qui désigne depuis le Moyen Âge les quartiers historiques de Rome. Celio : un des 22 Rioni de Rome.
Il est le témoin de la période flavienne. Sa construction, à l’est du Forum Romain, a commencé entre 70 et 72 apr. J.-C. (sous l’empereur Vespasien), et s’est achevée en 80 sous Titus.
L’édifice a subi d’autres transformations au cours du règne de Domitien (81-96). Le nom d’amphithéâtre Flavien est issu du nom de famille (gens Flavii) de l’empereur Vespasien et de ses fils Titus et Domitien.
ROME
Rome
Rome (en italien « Roma ») est la capitale de l’Italie depuis 1871. Située au centre-ouest de la péninsule italienne, près de la mer Tyrrhénienne, elle est également la capitale de la région du Latium, et fut celle de l’Empire romain durant 357 ans.
Couleurs de la ville de Rome
En 2021, la ville comptait 2 770 226 habitants, les Romains et les Romaines.
Aujourd’hui, sa population s’est stabilisée à 2,8 millions d’habitants. Son aire urbaine en compte à peu près 4 millions, établis sur 5 352 km2. C’est la troisième agglomération d’Italie après Milan et Naples. Cependant, la commune en elle-même est la plus peuplée du pays et la troisième de l’Union Européenne (après Berlin et Madrid).
PETIT LEXIQUE ANTIQUE
L’arène du Colisée montrant l’hypogée. Amphithéâtre : du grec amphi (autour), et theatron (théâtre). C’est un monumental édifice conçu pour donner au peuple romain des spectacles divers (combats de gladiateurs, chasses de bêtes sauvages, parfois combats navals). Les amphithéâtres, comme le précise leur nom, avaient la forme d’un double théâtre, et présentaient en leur centre une piste ovale (arène) destinée à recevoir les représentations. Tout autour se dressaient les gradins, qui pouvaient s’élever jusqu’au toit du monument. Combat de gladiateurs Aréna (en latin : « le sable ») : désigne la piste de l’amphithéâtre sur laquelle se déroulent les jeux et les spectacles. En archéologie, un hypogée est une construction creusée dans le sol (sous-sol, flanc de colline) contenant le plus souvent une ou plusieurs tombes. Attique : dernier mur de la façade d’un amphithéâtre. Il sert de dossier et de support pour le velum. Cavea : dans la Rome antique, la cavea (en latin : « creux ») désigne la partie d’un théâtre romain ou d’un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur lesquels viennent s’assoir les spectateurs. Dans les amphithéâtres romains, l’arène avait deux portes bien distinctes, à l’utilisation bien définie : 1 – La porte triumphalis était empruntée par les gladiateurs lors de la parade en début de journée et par les vainqueurs. La porte triumphalis 2 – La porte libitinensis servait pour dégager les blessés graves de la scène de spectacle, et les emmener au spoliarium. Le spoliarium était une pièce disposée sous le Colisée, où les gladiateurs tombés au combat étaient dépouillés de leurs armes et armures, remises à leurs propriétaires. Les jeux étaient toujours organisés à l’occasion de fêtes ou pour célébrer un événement important de l’Empire (une victoire militaire par exemple). Les jeux comprenaient des munera (combats de gladiateurs, particulièrement appréciés par les Romains), des chasses, ou encore des naumachies. Les munera se pratiquent suivant des règles prédéfinies. Les combats commencent d’abord par le défilé des participants (parade marquant l’ouverture officielle des jeux). Viennent ensuite les duels, qui sont contrôlés par des arbitres. Certains gladiateurs victorieux reçoivent une couronne de laurier, une palme, des prix en argent (l’affranchissement pour les esclaves). Ils deviennent parfois très célèbres, accédant à une popularité immense à travers tout l’Empire. Maeniana : espace où l’on répartissait le public suivant son rang social. Naumachie : combat naval. Parement de mur réticulé : désigne une sorte de maçonnerie souvent utilisée par les Romains ; revêtement de petites pierres ou de briquetage, dont la disposition offre à l’œil l’image d’un réseau. Piédroit : qui supporte la naissance d’une voûte, d’une arcade. Podium : haut muret qui sépare l’arène du premier rang de gradins. Style corinthien : c’est un des trois ordres architecturaux grecs, repris par les Romains. Il se compose d’un chapiteau à corbeille orné de rangées de feuilles d’acanthe, et d’un entablement richement décoré. Tuileau : enduit d’étanchéité romain de réemploi, composé de briques ou de tuiles broyées. Velum ou velarium : grande pièce de tissu, généralement en lin, que l’on étendait dans les théâtres et amphithéâtres romains au-dessus des spectateurs, pour les protéger du soleil. Vomitoires : du latin vomitere, sortir. Couloirs et galeries qui permettaient l’accès aux gradins.
HISTORIQUE
La cavea
ANTIQUITÉ
Le Colisée (Colosseo en italien) est un des monuments les plus emblématiques de Rome. Cet ancien amphithéâtre a diverti des générations de citoyens romains durant l’Antiquité. Ils étaient des milliers à affluer tous les jours pour assister à des jeux, à diverses batailles et combats de gladiateurs. Il pouvait contenir jusqu’à 50 000 spectateurs assis et 25 000 debout.
Les spectateurs accouraient pour assister à des combats de gladiateurs, des chasses aux fauves ou d’autres animaux sauvages, des jeux de cirque, et des batailles navales (naumachies). De nombreuses exécutions de condamnés à mort se sont déroulées dans cette arène.
Dans cette enceinte, et pendant plus de 400 ans, les Romains s’y sont divertis (on raconte que pas moins de 500 000 personnes et 1 million d’animaux y ont trouvé la mort…).
Contrairement à de nombreux autres amphithéâtres érigés en dehors des villes, le Colisée fut construit au cœur de Rome. Des écoles de gladiateurs et d’autres bâtiments annexes furent bâtis à proximité.
CHRONOLOGIE
Néron Avec son palais, Néron supprima l’accès au centre-ville, et prit des mesures lui aliénant toutes les sympathies du peuple romain. A sa mort, l’empereur Vespasien décida de détruire la « Domus Aura », et d’y construire le plus majestueux et le plus beau des monuments de la Rome Antique : le Colisée. 
En 79, à la mort de Vespasien, le troisième étage du Colisée était achevé.
En 80, le dernier étage fut inauguré par son fils Titus. (Dion Cassius rapporte que 9 000 bêtes sauvages furent mises à mort ce jour-là, lors des jeux inauguraux).
Lire : l’arc de triomphe de Septime Sévère.
L’édifice fut ensuite remanié par Domitien (le fils cadet de Vespasien, empereur nouvellement désigné) qui ajouta l’hypogée (réseau de souterrains utilisés pour abriter les animaux et les gladiateurs).
L’arène du colisée montrant l’hypogée.
Il fit rajouter aussi une galerie au sommet du Colisée, afin d’augmenter sa capacité en nombre de places.
En 107, sous le règne de Trajan, 11 000 animaux et 10 000 hommes auraient été réunis pendant les 123 jours de fête.
Sur le plan technique, 2 000 marins furent recrutés pour manipuler, sur le toit du Colisée, l’immense velarium qui donnait de l’ombre aux 55 000 spectateurs.
En 217, un incendie majeur (provoqué par la foudre, selon Dion Cassius) causa de graves dégâts et détruisit les étages supérieurs, composés de gradins construits en bois.
L’édifice ne sera entièrement réparé que vers 240. Il subira d’autres réparations en 250 ou 252, puis en 320.
Certaines parties du Colisée seront restaurées sous les règnes de Théodose II et Valentinien III (probablement pour réparer les dommages causés par un tremblement de terre majeur, en 443). D’autres travaux seront entrepris en 484 et en 508.
MOYEN ÂGE
Au cours du Moyen Âge, le Colisée subit de nombreuses transformations. A la fin du VIème siècle, une petite église fut construite à l’intérieur de l’enceinte, et un cimetière vit le jour dans l’aréna.
Les parties voûtées des galeries, sous les gradins, furent utilisées comme logements ou comme ateliers. Il y avait encore des locataires au XIIème siècle, date à laquelle les Frangipani (une puissante famille de la Rome médiévale) fortifièrent l’édifice, probablement pour en faire une citadelle.
Le Colisée fut mis à mal par plusieurs tremblements de terre, dont ceux de 443, 508, 801 et 847. Le plus dévastateur fut celui de 1349, qui provoqua l’effondrement de tout un pan du mur extérieur du côté sud : cette paroi était bâtie sur une assise d’alluvions argileux.
Avec le consentement du pape, de nombreuses pierres furent alors récupérées pour la construction de palais, églises, hôpitaux, et autres illustres bâtiments.
Le travertin est une roche sédimentaire calcaire continentale biogénique (construite par des organismes vivants ; on parle de biolithogenèse), grossièrement litée, parfois concrétionnée, de couleur blanche quand elle est pure, ou tirant vers le gris, le jaunâtre, le rougeâtre ou le brun, selon les impuretés qu’elle renferme. La roche est caractérisée par de petites cavités (vacuoles) inégalement réparties.
Les barres de fer ou de bronze scellées au plomb qui servaient à assembler les pierres furent systématiquement spoliées. Ces renforts métalliques furent retirés en creusant au burin entre les joints (on peut aujourd’hui constater les innombrables « cicatrices », trous laissés et visibles sur tous les murs intérieurs et extérieurs). L’édifice s’en trouva davantage affaibli, et souffrit d’autant plus des tremblements de terre de 1703 et de 1812.
Un ordre religieux s’installa dans les ruines au milieu du XIVème siècle. Il y restera jusqu’à la fin du XIXème siècle
ÉPOQUE MODERNE
Au cours des XVIème et XVIIème siècles, l’Eglise tenta de rendre productif le colossal édifice laissé à l’abandon.
Le Pape Sixte Quint (1585-1590) eut l’idée d’en faire une filature de laine, où les prostituées seraient employées comme main d’œuvre. Mais le Saint Père décéda, et sa proposition tomba dans l’oubli.
En 1671, le cardinal Altieri voulut l’utiliser pour y réaliser des courses de taureaux, ce qui suscita un tollé.
Au début du XVIIIème siècle, le père Angiolo Paoli (un moine Carme) intercéda auprès du pape Clément XI ; sa quête consistait à préserver ce lieu qui « avait été imprégné du sang des martyrs », et avait été laissé à l’abandon.
Le Pape consentit au projet du moine. Ce dernier, avec l’aide de quelques volontaires, fit maçonner et boucher les arcs avec des murs épais, et les portes avec de grosses traverses en fer. À l’intérieur, il éleva trois grosses croix de bois.
En 1749, le Pape Benoît XIV décida de faire du Colisée le lieu sacré où les premiers Chrétiens furent martyrisés.
Il interdit le prélèvement de pierres du Colisée, et consacra l’édifice à la Passion du Christ. Il fit établir un chemin de croix, le déclarant sanctifié par le sang des martyrs chrétiens qui y trouvèrent la mort.
Ensuite, divers projets de restauration et de stabilisation furent entrepris : au cours du Premier l’Empire, en 1807 et 1827, la façade fut renforcée par des étais de brique; de 1811 à 1814, Napoléon employa 1 800 hommes à la réhabilitation et aux fouilles des principaux monuments de Rome.
En 1831,1846 et 1930, l’intérieur de l’édifice fut restauré.
De 1810 à 1814 et en 1874, l’aréna fut partiellement fouillée, puis, dans les années 1930, totalement dégagée.
En 1995, on entreprit le plus important chantier de restauration réalisé depuis 1836. Son objectif consistait à diminuer le nombre de parcelles du monument qui se dégradaient, et à ouvrir 85 % du monument au public (contre 15 % en 1995). Les restaurations se poursuivent encore aujourd’hui.
LE COLISÉE
Maquette du Colisée au musée de la Civilisation romaine
Malheureusement, comme je l’ai écrit ci-dessus, ce magistral symbole de la culture romaine a été fortement endommagé au cours des siècles. Aujourd’hui, il est dans un triste état. Mais on peut toujours y pénétrer, accéder aux différents niveaux, voir les souterrains, et admirer la façade nord qui est toujours debout.
L’extérieur du monument (particulièrement ses 80 arches et colonnes) fut construit en pierre calcaire, brique légère et en béton. La façade est entièrement recouverte de travertin.
L’intérieur, lui, constitué de briques et de tuf, a nécessité l’utilisation de tonnes de ciment.
Les sièges sont en marbre, que l’on retrouve également sur les murs intérieurs.
LA FAÇADE
Le Colisée comprend 4 étages. Les 3 premiers contiennent les 80 arcades « vomitoria » (vomitoires), qui permettaient aux 75 000 spectateurs de prendre place en quelques minutes.
Ces arcades étaient encadrées de demi-colonnes de style différent suivant l’étage :
– le 1er étage est de style dorique
– le 2ème de style ionique
– le 3ème de style corinthien.
A l’époque, des statues en marbre décoraient les niches du 2ème et du 3ème étage, mais elles ont disparu aujourd’hui.
Quant au 4ème étage, de style corinthien, il fut construit un peu plus tard par l’empereur Titus. Il n’a pas d’arcades, mais affiche des fenêtres.
Au-dessus de ce 4ème niveau, on pouvait fixer 240 mâts verticaux sur lesquels une toile était suspendue, le « velum » ou velarium. Cette toile abritait les spectateurs du soleil.
LA CAVEA
La « cavea » (gradins) est le lieu où les spectateurs venaient s’assoir, en respectant l’emplacement qui leur était attribué suivant leur rang social.
L’Empereur et sa suite avaient une place privilégiée dans une loge que l’on appelait « podium ».
L’ARÉNA
L’arène (elle mesure 76 mètres sur 44 mètres) est la piste située au centre de l’amphithéâtre. Elle est dotée d’un plancher en bois, recouvert de sable, qui permettait aux gladiateurs de ne pas glisser et d’éponger le sang. Cette arène était bordée d’un mur de 4 m de hauteur, qui protégeait les spectateurs situés aux 1ers rangs.
En effet, plusieurs témoignages de ces batailles navales sont relatés dans des livres. Et l’existence d’un système de drainage à l’intérieur du Colisée, permettant de remplir ou d’assécher l’arène, peut laisser croire que les naumachies ont bien existé. Cependant, ce n’est pas l’avis des scientifiques. Ils expliquent que la quantité d’eau pour que les bateaux puissent manœuvrer n’était pas suffisante, et qu’on n’a retrouvé aucune preuve concernant l’étanchéité de l’arène. Ce qui était difficilement réalisable à l’époque. Mais allez donc savoir ! avec ces Romains, le doute est permis …
L’HYPOGÉE
L’hypogée représente les coulisses du Colisée. C’est un réseau de tunnels souterrains placé au centre, en dessous de l’arène. On y préparait les décors, les costumes et les armes. C’est également dans l’hypogée que les hommes ou les animaux patientaient avant d’aller combattre.
Pour monter les combattants ou les décors au milieu de l’arène, les Romains utilisaient des monte-charges, qui fonctionnaient à l’aide de treuils et de poulies actionnés à la force des bras.
Lire :
– L’Arc de Triomphe de Constantin
– L’Arc de Triomphe de Septime Sévère
Sources :
Mes photos
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Colis%C3%A9e
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rome
https://www.partir-a-rome.com/histoire-de-rome/histoire-colisee
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