George Armstrong Custer
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
GEORGE ARMSTRONG CUSTER
5 décembre 1839 – 25 juin 1876
Insigne de major-général de l’armée de l’Union
SOMMAIRE
Custer était un officier de l’armée des États-Unis, et un commandant de cavalerie pendant la guerre de sécession (1861-1865). Il fut l’une des principales figures américaines des guerres indiennes du XIXème siècle. Il est resté célèbre pour avoir été tué au cours de la bataille de « Little Big Horn », durant laquelle les cinq compagnies du 7ème régiment de cavalerie furent anéanties.
NAISSANCE
George Armstrong Custer naît le 5 décembre 1839 à New Rumley (Ohio). Il meurt au combat le 25 juin 1876, lors de la bataille de « Little Big Horn », (Montana).
FAMILLE
Custer est le fils aîné d’Emanuel Henry Custer (1806–1892), forgeron devenu par la suite fermier, et de Marie Ward Kirkpatrick (1815–1882), d’origines irlandaises. Son père est un descendant d’immigrants allemands (Paulus et Gertrude Küster) arrivés de Rhénanie en 1693.
FRATRIE
Ses frères Thomas Custer et Boston Custer sont tous les deux morts avec lui sur le champ de bataille de « Little Big Horn ». Il a pour sœur cadette Margaret Emma Custer et plusieurs demi-frères et sœurs plus âgés que lui.
– George Armstrong Le Général Custer, Major General US Army (1839-1876).
– Nevin Johnson Custer, Fermier (1842-1915).
– Thomas Custer, Lieutenant-Colonel US Army (1845-1876).
– Margaret Custer 1852- Mariée en 1872 avec James Calhoun, Lieutenant US Army (1845-1876).
– Boston Custer (1858-1876).
MARIAGE
Le 9 février 1864, George Armstrong Custer prend pour épouse Elisabeth Clift Bacon (1842-1933).
JEUNESSE
Custer, après avoir suivi des études secondaires, entre à la McNeely Normal School de Hopedale pour devenir instituteur. Après avoir obtenu son diplôme, il enseigne à Cadiz, dans l’Ohio.
Mais les ambitions de Custer ne s’arrêtent pas à celle d’enseigner. Bien qu’il n’ait pas les aptitudes requises, il commence à entrevoir sa carrière et son avenir à l’Académie militaire de West Point.
En 1857, doté d’une assurance et d’une ambition à toute épreuve, le jeune homme envoie une demande au représentant républicain de son État, John Bingham. Il veut le persuader, malgré son âge et son inaptitude, de lui faire intégrer la prestigieuse Académie militaire de West Point.
En juin 1861, Custer, ambitieux et indiscipliné, se désintéressant des études, obtient son diplôme malgré son mauvais classement (bon dernier de sa promotion sur 36
cadets).
Tout au long de sa formation, le cadet Custer sera indiscipliné : il aura 726 avertissements (un record dans les annales de l’Académie), et sera conduit par deux fois devant la cour martiale.
Mais la guerre civile vient de commencer, et l’on a un besoin urgent d’officiers aptes à prendre du service immédiatement.
Custer travaille aussitôt en étroite collaboration avec le général George Brinton McClellan et le futur général Alfred Pleasonton.
Tous deux reconnaissent ses qualités de chef de cavalerie, et il est promu général de brigade des volontaires ; il n’a que 23 ans.
« Buckeye State » 17ème Etat. Capitale : Columbus. Date d’entrée dans l’Union : 1er mars 1803. L’Ohio est un État du Midwest, dans la région des Grands Lacs des Etats-Unis. Il tire son nom de la rivière Ohio (« Grande rivière », ou « grande crique »). – Le 10 février 1763, le Traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans entre la France et l’Angleterre. Les Français cèdent le contrôle de l’Ohio et le reste du Vieux Nord-Ouest à la Grande-Bretagne victorieuse. – Le 3 septembre 1783, le Traité de Paris met fin à la Révolution américaine des patriotes des Treize colonies contre la Grande Bretagne, qui cède l’Ohio aux États-Unis. – En 1787, le Territoire du Nord-Ouest est créé, et l’esclavage y est prohibé. – Durant la Guerre civile, l’Ohio sera un grand pourvoyeur en soldats, plus que tout autre État de l’Union. En 1862, lors de la bataille de Shiloh, les pertes en hommes seront telles que le moral de l’État en sera sérieusement affecté. Dans une bataille gagnée à la Pyrrhus par le Nord, l’Ohio perdra 2000 de ses enfants. La même année, lorsque les forces confédérées dirigées par Stonewal Jackson viendront menacer la capitale, David Tod, le gouverneur de l’Ohio, recrutera 5000 volontaires, engagés sur une durée de trois mois de service. – Du 12 juillet au 23 juillet 1863, le sud de l’Ohio et l’Indiana seront tour à tour attaqués par le raid du général John Hunt Morgan, provoquant la peur et l’affolement parmi la population des deux États. – A la fin du conflit, l’État de l’Ohio déplorera la perte de 35 000 des siens, ainsi que 30 000 blessés. – Trois des plus grands généraux de l’Union, Ulysses S.Grant, William Tecumseh Sherman, et Philippe Shéridan, étaient originaires de l’Ohio.
FAITS D’ARME ET
PARTICIPATION AUX BATAILLES
LA GUERRE CIVILE AMÉRICAINE
(1861-1865)
Custer est affecté comme sous-lieutenant à la compagnie G du second régiment de cavalerie de l’US Army, qui participe à la première bataille de Bull Run.
LA BATAILLE DE BULL RUN
Le 21 juillet 1861
Victoire confédérée
La 1ère bataille de Bull Run, appelée aussi par les sudistes 1ère bataille de Manassas, fut le premier affrontement d’importance de la Guerre Civile américaine (1861-1865). Il se déroula le 21 juillet 1861 dans le Comté de Fairfax et celui de William, en Virginie. Il opposa l’armée de l’Union, placée sous les ordres d’Irvin McDowell (1818-1885), aux forces confédérées, commandées par les généraux Pierre Gustave Toutant de Beauregard (1818-1893) et Joseph Eggleston Johnston (1807-1891).
La fougue et le courage de Custer le distinguèrent lors de la bataille de la Chickahominy, et attirèrent l’attention du général George Brinton McClellan, qui en fit son aide de camp comme capitaine.
Lire :
LA CAMPAGNE DE LA PÉNINSULE
De mars à juillet 1862
Victoire confédérée ; retrait de l’Union de la Péninsule.
En 1862, l’armée de l’Union du Potomac, dirigée par Brinton McClellan, débute sa campagne de la péninsule pour s’emparer de Richmond, en Virginie.
« La Guerre de Sécession », de Ken Burns.
En 1862, Custer est affecté au 5ème régiment de cavalerie qui rejoint l’armée de la Campagne de la Péninsule, placée sous le commandement du major-général George B. McClellan.
Du 5 avril au 4 mai, Custer, qui sert comme aide de camp du major-général George B. McClellan, participe au siège de Yorktown.
LA BATAILLE D’ANTIETAM
17 septembre 1862
Bataille indécise
Après la terrible défaite des Nordistes à la « Seconde Bataille de Bull Run », Abraham Lincoln décide d’envoyer le général John Pope à l’Ouest, dans le Minnesota, pour combattre une révolte des Indiens Sioux. A son grand regret, il se voit contraint de réhabiliter George McClellan à son poste de commandant en chef de l’Armée de l’Union.
Le 1er septembre, face à une armée de l’Union en plein doute et en déroute, Jefferson Davis et Robert E. Lee décident, pour la première fois, de porter la guerre dans le Nord.
A la tête d’une armée forte de 40 000 hommes, Lee envahit le Maryland où, quinze jours plus tard, va se dérouler la bataille indécise d’Antietam. Cette bataille, également appelée par les Confédérés « bataille de Sharpsburg », est le premier grand affrontement de la Guerre Civile à se produire sur le sol de l’Union. Elle reste à ce jour la plus sanglante de l’Histoire des États-Unis. Les pertes sont énormes, avec près de 23 000 morts, blessés ou disparus en une seule journée.
Le matin du 17, le jour de la bataille d’Antietam, le général Pleasonton mentionnera dans son rapport que le capitaine Custer (qui sert sous ses ordres) accompagnera l’assaut aux environs du pont, sur l’Antietam Creek (la rivière Antietam).
Lire : la bataille d’Antietam
LA BATAILLE DE CHANCELLORSVILLE
Du 27 avril au 6 mai 1863, Comté de Spotsylvania, Virginie
Victoire confédérées
Les forces confédérées sont commandées par les généraux Robert E. Lee et Thomas Jackson (blessé mortellement au cours de la bataille), face à l’armée de l’Union placée sous les ordres de Joseph Hooker.
En 1863, malgré sa victoire à la Pyrrhus à Antietam, malgré la proclamation d’émancipation des esclaves qui a suivi le 1er janvier 1863, malgré sa supériorité numérique en hommes, en matériel et en équipement, l’Union a d’énormes difficultés à tirer profit de son avantage.
De son côté, de Vicksburg à Charleston, la précaire coalition confédérée craque de toutes parts. Si elle résiste encore malgré tout, elle le doit grâce à l’audace, à la chance, et au génie de ses chefs. Avec la bataille qui s’annonce à « Chancellorsville », le général Robert E Lee va encore une fois dévoiler tout son talent. Au mépris de toutes les règles inscrites dans les manuels militaires, il va oser, et prendre d’énormes risques pour être une nouvelle fois victorieux.
Mais l’année 1863 va être déterminante. L’issue de la guerre va se jouer dans un coude du Mississipi, à Vicksburg, et dans un coin perdu de la Pennsylvanie, à Gettysburg.
La relation entre Custer et Pleasonton va se développer en une admiration réciproque. Custer dira : « Je ne crois pas qu’un père puisse aimer son fils plus que le Général Pleasanton m’aime… »
Lire : la bataille de Chancellorsville
BATAILLE DE GETTYSBURG
1er au 3 juillet 1863
Victoire de l’Union
Après ses éclatantes victoires à Fredericksburg (13 décembre 1862) et à Chancellorsville (le 6 mai 1863), Lee décide de porter la guerre dans le Nord pour la deuxième fois. Auparavant, le 17 septembre 1862, la première invasion s’était achevée par la bataille indécise d’Antietam, dans le Maryland. En envahissant à nouveau les riches terres de Pennsylvanie et du Maryland, Lee espère démoraliser l’Union et pousser ses dirigeants à accepter la paix. Avec son armée de Virginie du Nord victorieuse, il entreprend de menacer Harrisburg, Philadelphie, et même la capitale, Washington.
Entretemps, le Président Lincoln a remplacé le général Joseph Hooker, battu à Chancellorsville, par George Meade (celui que ses hommes appellent « la tortue aux gros yeux »).
Vers la fin du mois de mai 1863, l’armée de Virginie du Nord commence sa marche vers la Pennsylvanie. Les troupes nordistes, envoyées en éclaireur pour connaître les plans de campagne de Lee, interceptent JEB Stuart et sa cavalerie à Brandy Station, en Virginie.
Pour la première fois de la guerre civile, la cavalerie de l’Union s’affirme comme l’égale des cavaliers confédérés, en valeur et en volonté.
Custer combat à la bataille de Gettysburg, où il commande la brigade de cavalerie du Michigan. Bien qu’étant en infériorité numérique, il réussit à briser l’attaque de JEB Stuart.
Elle était composée principalement des 1er, 5ème, 6ème et 7ème Michigan Cavalry. A partir de la bataille de Gettysburg, en juillet 1863, elle combattra dans toutes les grandes campagnes de l’armée du Potomac, jusqu’à la reddition des confédérés à Appomattox Court House en avril 1865.
Lire : la bataille de Gettysburg
BATAILLE DE RIO HILL
29 février 1864
La bataille de Rio Hill est un affrontement mineur de la guerre civile américaine qui a lieu le 29 février 1864, dans le comté d’Albemarle, en Virginie. La cavalerie de l’Union, commandée par le général de cavalerie George Armstrong Custer, exécute un raid sur un camp confédéré placé sous les ordres du capitaine Marcellus N. Moorman. Les soldats fédéraux pillent le camp, y mettent le feu, et capturent deux soldats confédérés.
Ce raid est une tentative de l’Union pour détourner l’attention vers Charlottesville, pendant qu’une autre attaque est engagée pour libérer les prisonniers de guerre nordistes détenus à Richmond. Les forces sudistes se regroupent et réussissent à chasser Custer d’Albemarle.
Victoire confédérées
BATAILLE DE YELLOW TAVERN
Le 11 mai 1864
La bataille de Yellow Tavern se déroule le 11 mai 1864. La cavalerie de l’Union du Major Général Philippe Sheridan est détachée de l’armée de Grant du Potomac pour mener une attaque sur Richmond, en Virginie. Au cours du raid, elle se heurte à la cavalerie confédérée du Major-Général J.E.B. Stuart. Celui-ci sera mortellement blessé au cours de la bataille, et mourra le lendemain, le 12 mai.
En fin de matinée, vers midi, les troupes avancées de l’Union (cavaliers à pied) arrivent au contact des forces confédérées de J.E.B. Stuart et de Fitzhugh Lee, à proximité d’une auberge abandonnée. Celle-ci se situe à 10 km au nord de Richmond ; elle est appelée « Yellow Tavern ».
A 16 heures, la brigade de Custer attaque l’aile gauche sudiste. Les régiments des 1ère et 7ème brigades chargent, sabre au clair. Les deux autres brigades, la 5ème et la 6ème, sont démontées pour accompagner et appuyer la charge. Les cavaliers nordistes enfoncent la ligne sudiste et s’emparent de 2 canons. Les artilleurs confédérés, placés en hauteur, ne peuvent pointer suffisamment bas leurs canons. Des deux côtés, les cavaliers combattent à pied. Les cavaliers de l’Union parviennent à tourner le flanc gauche de l’ennemi, obligeant les sudistes à reculer vers le nord.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE WINCHESTER
19 septembre 1864
Custer prendra part à plusieurs manœuvres de cavalerie au cours de la bataille.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE TOM’S BROOK
Le 9 octobre 1864
Le 9 octobre, les troupes de l’Union du brigadier général Alfred Torbert font volte-face contre leurs poursuivants. Ils parviennent à repousser les divisions du général confédéré Thomas Lafayette Rosser, dont les cavaliers sont refoulés par Custer dans une manœuvre de flanc.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE CEDAR CREEK
19 octobre 1864
La bataille de Cedar Creek (ou bataille de Belle Grove), qui a lieu le 19 octobre 1864, est l’une des dernières de la campagne de la vallée de Shenandoah de 1864. Custer prendra part à de nombreuses manœuvres de cavalerie au cours de la bataille.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE WAYNESBORO
Le 2 mars 1865
La bataille de Waynesboro a lieu le 2 mars 1865 dans le comté d’Augusta, en Virginie.
Le 27 février 1865, le major-général Philip Sheridan progresse avec deux divisions de cavalerie depuis Winchester, et remonte la vallée de Shenandoah vers Staunton. Sa mission est de se diriger avec sa cavalerie en direction du sud, pour rejoindre l’armée de William T. Sherman qui effectue sa « Campagne des Carolines ».
Le 28 février, après avoir traversé la rivière Shenandoah, la division de George Armstrong Custer tombe sur les 300 cavaliers confédérés du général de division Thomas Lafayette Rosser, près du village de Mount Crawford.
Afin de ralentir les Fédéraux, Rosser incendie un long pont couvert. Custer ordonne alors à deux de ses régiments de traverser le fleuve à la nage.
Une fois sur l’autre berge, ils devront attaquer le flanc de Rosser pendant que le reste de la troupe s’emparera du pont. Custer repousse avec succès les maigres forces de Rosser, et maîtrise le feu sur le pont de bois. Puis il fait route vers Staunton, où il sera rejoint, le lendemain, par les troupes de Sheridan.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE NAMOZINE CHURCH
3 avril 1865
La bataille de Namozine Church a lieu le 3 avril 1865 à Namozine, dans le comté d’Amelia, en Virginie, pendant la campagne d’Appomattox de la guerre civile américaine L’armée de l’Union, commandée par le général George Armstrong Custer, affronte les forces confédérées placées sous les ordres du général Fitzhugh Lee.
Victoire de l’Union
BATAILLE DE SAYLER’S CREEK
6 avril 1865
La bataille de Sayler’s Creek (également connue sous le nom de Sailor’s Creek, Hillsman Farm, ou Lockett Farm) a lieu le 6 avril 1865, au sud-ouest de Petersburg (Virginie), dans le cadre de la campagne d’Appomattox, dans les derniers jours de la guerre civile américaine.
Le 6 avril, la cavalerie de l’Union de Philip Sheridan et des éléments des IIème et VIème Corps lance une offensive à Sayler’s Creek. Deux divisions confédérées à cours de ravitaillement résistent et affrontent le VIème corps de l’Union le long du cours d’eau. Les confédérés engagent une contre-attaque, mais en vain ; ils sont repoussés.
Victoire de l’Union
LES GUERRES INDIENNES
À la fin de la Guerre de Sécession, l’armée de l’Union, qui comptait jusqu’à 1,5 million d’hommes, est réduite à 30 000 soldats. George Armstrong Custer reprend son grade ordinaire de capitaine.
Le 12 novembre 1866, il est promu lieutenant-colonel du 7ème régiment de cavalerie, et prend part, sous les ordres du général Winfield Scott Hancock, à l’expédition contre les Cheyennes. Mais cette campagne ne le présente pas sous ses meilleurs avantages. Il se sent frustré de ne pouvoir étaler son courage et sa valeur. Dans cette guérilla, les Amérindiens sont souverains chez eux (connaissant parfaitement le terrain), et ils sont insaisissables.
Le 17 septembre 1875, une commission officielle rencontre Red Cloud, Spotted Tail et les autres chefs lakotas, et leur propose d’acheter le territoire à un prix ridiculement bas (six millions de dollars) ; ce qu’ils refusent. C’est de nouveau la guerre. En avril 1876, le chef Sitting Bull invite les autres chefs lakotas à un Grand Conseil. Une grande coalition indienne se forme sous ses ordres, ayant pour premier objectif d’empêcher l’infiltration croissante des Blancs sur leur territoire. Trois colonnes militaires convergent vers les Indiens. Le 17 juin, Crazy Horse conduit la première bataille. Son armée de Lakotas et de Cheyennes attaque les 1000 soldats et 300 éclaireurs indiens du brigadier-général George Crook sur les bords de la Rosebud River. Le combat, indécis, se termine par la perte de 22 guerriers et d’une quarantaine de blessés de part et d’autre. Le général Crook s’étant replié sur sa base de départ le lendemain, cette bataille est généralement considérée comme une victoire stratégique pour les Indiens. Quelques jours plus tard, le 25 juin 1876, le 7ème de Cavalerie du général George Armstrong Custer lance ses troupes sur le village des Sioux, des Cheyennes et des Arapahos, coalisés sur les bords de la rivière Little Big Horn. Les Indiens repoussent le premier assaut (mené par le commandant Marcus Reno), puis décident de contre-attaquer. Le détachement de Custer, en infériorité numérique, est écrasé par les guerriers de Crazy Horse et de Gall. Les pertes s’élèvent à 268 tués et 52 blessés chez les militaires des États-Unis.
LA BATAILLE DE LA WASHITA
27 novembre 1868
La bataille de la rivière Washita (également appelée bataille de la Washita ou massacre de Washita) a lieu le 27 novembre 1868 dans les plaines du sud des États-Unis (l’actuel lieu historique national du champ de bataille de Washita, près de Cheyenne, Oklahoma).
Cette bataille oppose le 7ème de cavalerie de l’armée des États-Unis du lieutenant-colonel George Armstrong Custer au chef cheyenne Black Kettle.
CONTEXTE
En 1887 a lieu la signature du « Traité de Medicine Lodge » avec les Cheyenne du Sud et les Arapaho (les clauses du texte final stipulent que les Amérindiens sont tenus de se déplacer vers le sud, depuis l’actuel Kansas et le Colorado, vers une nouvelle réserve dans le territoire indien, l’Oklahoma moderne).
L’accord verbal réel garantit aux Cheyennes d’exploiter leurs terres ancestrales à la condition qu’il y ait assez de bisons (animal vital pour la survie des tribus indiennes) pour justifier la chasse. Cet arrangement implicite du traité sera abandonné lors de sa ratification.
Contre leur gré, les tribus quittent leur territoire traditionnel pour aller dans des réserves pauvres en terres arables et éloignées des bisons (leur principale source de nourriture). Il s’ensuit une période de paix précaire, malgré les raids entre les Indiens Kaw en guerre et les Cheyennes du Sud.
Le traité de Medicine Lodge rassemble sous son appellation trois traités signés en octobre 1867 près de Medicine Lodge (Kansas), entre les États-Unis et plusieurs peuples amérindiens du Sud des Grandes Plaines. L’objectif de ces traités est d’assurer la paix dans la région en relocalisant les tribus concernées dans des réserves, en Territoire indien (actuel Oklahoma), et loin de la colonisation européenne. Pour les cérémonies amérindiennes, le gouvernement des États-Unis et les chefs des tribus se réunissent à la demande de ces derniers, dans un lieu traditionnel. Le premier traité est signé le 21 octobre 1867 avec les Kiowas et les Comanches. Le second, avec les Kiowa et les Apaches, est signé le même jour et le troisième, avec les Cheyennes et les Arapahos, est signé une semaine plus tard.
Mais à l’été 1868, les événements se précipitent. Les guerriers Cheyennes du Sud (alliés aux Arapaho, Kiowa, Comanche, Cheyenne du Nord, Brulé, Oglala et Pawnee) attaquent des colonies blanches dans l’ouest du Kansas, du sud-est du Colorado et du nord-ouest du Texas. Parmi ces raids (qui commencent le 10 août 1868), on compte ceux le long des rivières Salomon et Saline, dans le Kansas. Ils tuent au moins 15 colons blancs, en blessent d’autres, et auraient violé certaines femmes, ainsi que pris d’autres en captivité pour les adopter dans leurs tribus.
LA BATAILLE DE LA WASHITA
FORCES EN PRÉSENCE
POUR LES ÉTATS-UNIS
800 soldats du 7ème régiment de cavalerie, placés sous les ordres de George Armstrong Custer.
POUR LES AMÉRINDIENS
150 guerriers et 2 000 guerriers en renforts, commandés par le chef des Cheyennes Black Kettle.
100 vieillards (femmes et enfants).
LE MASSACRE PEUT COMMENCER…
Le matin du 26 novembre 1868, les éclaireurs indiens de George Armstrong Custer repèrent la piste de guerriers amérindiens. Les forces américaines suivent les traces des indiens toute la journée, ne s’arrêtant qu’en fin de soirée pour bivouaquer. Les cavaliers arrivent finalement en vue du camp, où se dressent les 51 tipis du chef cheyenne Black Kettle.
Custer divise ses hommes en quatre détachements qui se positionnent autour du village amérindien. L’attaque sera lancée aux premières lueurs de l’aube.
Juste avant le déclenchement de l’assaut, un guerrier Cheyenne repère les soldats et, avant d’être tué, a le temps de donner l’alerte en tirant en l’air.
Les Amérindiens sortent alors instantanément des tipis, les guerriers se mettant en position, à couvert, derrière des arbres et dans des ravins. Black Kettle et sa femme sont tués dans le dos en tentant de s’enfuir à cheval. Le village est investi en moins de 20 minutes, mais la lutte va se prolonger pendant plusieurs heures autour d’un point de résistance du camp.
Le village attaqué est le premier d’une série de campements le long de la rivière Washita (environ 6 000 Amérindiens bivouaquent dans les alentours). D’importants groupes de guerriers amérindiens se rassemblent bientôt sur les collines environnantes. Face à la menace, Custer ordonne à quelques soldats de prendre des positions défensives, pendant que le reste des troupes s’active à brûler les tipis et tout le campement des Cheyennes (82 armes à feu, 4 000 flèches, 30 lances, 210 haches, 573 couvertures en peau de bison, 271 selles, 700 livres de tabac, …). Les soldats abattent aussi 675 chevaux capturés ; 200 seront épargnés du massacre pour leurs éclaireurs indiens et le transport des prisonniers.
PERTES
POUR LES ÉTATS-UNIS
Les pertes américaines se montent à 21 officiers et soldats tués, et 13 blessés.
POUR LES AMÉRINDIENS
Dans son premier rapport, Custer indique que ses hommes ont compté les corps de 103 guerriers amérindiens. En fait, aucun décompte au sol n’a été effectué, le nombre indiqué par Custer étant basé sur les rapports séparés de ses officiers le jour suivant l’attaque. En décembre, les rapports militaires porteront le nombre des guerriers tués à 140. La plupart des autres sources (dont celles des éclaireurs) avancent des pertes plus faibles.
– Selon des témoins indiens, les pertes s’élèvent à 30 à 40 morts (dont 11 à 18 hommes, et 17 à 25 femmes et enfants).
– Selon des militaires américains et des éclaireurs indiens, les pertes s’élèvent à 16 à 150 morts (dont 20 à 140 hommes, et 75 femmes et enfants).
– 53 femmes et enfants seront faits prisonniers.
UN FAIT DE GUERRE OU UN MASSACRE ?
LA BATAILLE DE LITTLE BIG HORN
Les 25 et 26 juin 1876
La bataille de Little Bighorn (surnommée aux États-Unis « Custer’s Last Stand » – « L’ultime résistance de Custer » -, et en sioux la bataille de la « Greasy Grass ») se déroule les 25 et 26 juin 1876, à proximité de la rivière Little Bighorn (un affluent du Bighorn), dans l’est du Territoire du Montana.
Les 647 hommes du 7ème régiment de cavalerie de l’armée américaine du lieutenant-colonel George Armstrong Custer affrontent une coalition de Cheyennes et de Sioux commandés par le grand chef Sioux, Sitting Bull.
LITTLE RAVEN
Partisan de la paix avec les États-Unis, il signe le traité de Fort Wise en 1861, puis celui de Medicine Lodge en 1867 (malgré le massacre de Sand Creek). Après la bataille de Washita, le 27 Novembre 1868, Little Raven est à la tête des Arapaho du sud sous la surveillance de Fort Sill (État de l’Oklahoma). Puis, avec les Cheyenne du Sud, ils se déplace dans une réserve du territoire Indien occidental. Little Raven conseillera les Arapahos du sud afin qu’ils restent neutres pendant la guerre de la rivière Rouge (1874-1875). Le président Ulysses S. Grant lui offrira une médaille de la paix, mais Little Raven la refusera, disant « qu’il n’avait pas de discours de paix à faire parce qu’il n’avait jamais été en guerre avec les Blancs ». Finalement, Little Raven s’établira à Canton dans l’actuel comté de Blaine, Oklahoma, où l’ancien hôpital militaire lui servira de maison. Il mourra à Canton en 1889.
La bataille de Little Bighorn est l’épisode le plus célèbre de la guerre des Black Hills (aussi connue sous le nom de « grande guerre sioux » de 1876) qui se termine par une victoire éclatante des Amérindiens, menés par les chefs sioux Sitting Bull, Crazy Horse, Gall et par le chef cheyenne Lame White Man.
George Armstrong Custer et 267 de ses hommes seront décimés dans cette bataille, l’une des plus célèbres de l’histoire des États-Unis.
Le site de la bataille est préservé dans le Little Bighorn Battlefield National Monument.
SITTING BULL
Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868, Sitting Bull se présente de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines, que l’armée américaine aura à affronter en priorité. C’était un chef de tribu et médecin des Lakotas Hunkpapas (Sioux). Il fut l’un des principaux Amérindiens résistants face à l’armée américaine (remarquable pour son rôle dans les guerres indiennes, et particulièrement à la bataille de Little Bighorn du 25 juin 1876, où il affronta le général Custer).
L’EXPÉDITION DES BLACK HILLS
Le 2 juillet 1874, une opération de l’armée américaine (que l’on appellera « expédition Black Hills »), dirigée par le lieutenant-colonel George Armstrong Custer, part de Bismarck (Fort Abraham Lincoln), dans le Dakota du Nord. Elle a pour mission de voyager jusqu’aux Black Hills du Dakota du Sud, jusqu’alors inexplorées.
Pour cette expédition menée en territoire indien, Custer (que les Indiens surnomment « Pahuska » – Cheveux longs) dispose d’une force de 1 200 soldats.
On a trouvé de l’or, et Custer doit étudier la possibilité d’établir un fort derrière les collines pour sécuriser la région.
Des rumeurs persistantes affirmaient, depuis des années, la présence du métal jaune, ce qui a provoqué la ruée vers l’or dans les Black Hills. Des prospecteurs s’y sont installés, ignorant les clauses du traité de Fort Laramie (1868).
Les autorités tentent d’abord de freiner la vague des chercheurs d’or, et veulent acheter les Black Hills aux Sioux.
Ce traité garantit la possession par les Indiens de la région des Black Hills (un territoire à cheval sur le Dakota du Sud, le Wyoming et le Montana).
Le 2 juillet 1874, Custer, à la tête du 7ème régiment de cavalerie, pénètre profondément dans les Black Hills et gagne le territoire de Paha Sapa (lieu sacré jamais foulé par l’Homme blanc).
Sur le passage de ses cavaliers, il crée ainsi une piste que les Amérindiens surnommeront « La piste des voleurs », car elle sera par la suite utilisée par tous les colons et chercheurs d’or qui la traverseront pour se rendre dans les Black Hills.
GALL (LAKOTA PIZI)
Appelé dans sa langue « lakota Pizi », c’est un chef de guerre amérindien Hunkpapa, un des sept clans de la nation sioux qui prendra part à la bataille de Little Bighorn.
Avec son expédition, Custer emmène une dizaine de journalistes. Le premier journal à éditer le scoop de la découverte de l’or dans les Black Hills est celui de son ami, le « Bismarck Tribune ». Dans le même temps, Custer écrit des articles dans les journaux sous le pseudonyme de « Nomad ». Ses textes seront réunis dans un livre titré « Ma vie dans les Plaines », qui deviendra un best-seller.
En septembre 1875, les transactions avec les Sioux échouent. En novembre, le général Terry lance un ultimatum au 31 décembre pour les chasser de leur territoire, par la force si nécessaire.
Au printemps 1876, trois colonnes armées convergent à la rencontre des Amérindiens.
Au printemps 1876, Custer manque d’être radié de l’armée pour avoir critiqué devant une Commission officielle la politique des réserves indiennes du gouvernement des États-Unis.
La même année, on lui confie une autre mission qui le conduira, le 25 juin, à la bataille de Little Bighorn, où il mourra au combat.
CRAZY HORSE
Guerrier intrépide, visionnaire mystique, stratège exceptionnel et chef charismatique, il a animé, avec Sitting Bull, l’ultime combat des Indiens des Plaines du Nord. Crazy Horse est devenu le symbole de la résistance des Indiens à l’invasion blanche.
LITTLE BIG HORN
Le combat est indécis. Crook est contraint de regagner son camp, et ne peut faire sa jonction avec les troupes du général George Armstrong Custer, avant la bataille de Little Bighorn.
Le lieutenant-colonel George Armstrong Custer ignore tout de l’échec du général Crook à la bataille de la Rosebud le 17 juin 1876.
Ayant avancé profondément en territoire indien, il se lance à l’attaque d’un camp d’Amérindiens sioux et cheyennes d’environ 6 000 à 7 000 personnes (dont 1 500 à 2 000 guerriers). Les tribus amérindiennes sont commandées par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse.
Custer divise ses forces en plusieurs groupes :
– celui du commandant-major Marcus Reno, avec les 170 hommes des 3 compagnies A, G et M
– celui du capitaine Frederick Benteen, avec 125 hommes des trois compagnies D, H et K
– celui de Custer, avec l’effectif de 216 hommes des cinq compagnies E, F, C, I et L
– celui du capitaine McDougall et le train à l’arrière, avec les munitions, et 101 hommes de la compagnie B
Son plan consiste à prendre le camp amérindien en tenaille en l’attaquant de plusieurs côtés.
LAME WHITE MAN
Il a été écrit qu’au cours du combat, Lame White Man portait une veste de cavalerie capturée, retrouvée attachée à sa selle. Ce récit sera démenti par son petit-fils, John Stands In Timber. Celui-ci déclarera qu’il ne portait qu’une couverture attachée à la taille et des mocassins. Il tenait cette information de sa grand-mère, Twin Woman. Lame White Man sera tué par des soldats américains au cours d’une charge sur le versant ouest de Battle Ridge. Peu de temps après, un guerrier va le confondre avec un éclaireur indien de l’armée et le scalpera, avant de réaliser son erreur. Le jour du « Memorial Day 1999 », une pierre commémorative en granit rouge sera érigée en son honneur sur le champ de bataille de Little Bighorn.
D’abord surpris, les Amérindiens repoussent la première attaque menée par les 3 compagnies du major Reno.
Conduits par les chefs sioux Crazy Horse et Gall et le chef cheyenne Lame White Man, ils se portent à la rencontre des cinq compagnies de Custer.
Au fur et à mesure que les soldats de Custer sont abattus, les guerriers indiens dépouillent les morts de leurs armes à feu et de leurs munitions. Les tirs de ripostes de la cavalerie diminuent régulièrement, tandis que les tirs des Indiens augmentent constamment.
Les soldats de Custer qui résistent encore abattent leurs chevaux pour s’y abriter, afin de livrer un dernier combat sur la butte à l’extrémité nord de la crête. Les guerriers se rapprochent pour l’attaque finale, et tuent tous les cavaliers de Custer.
La bataille de Little Bighorn est devenue populairement connue sous le nom de « Custer’s Last Stand » (« l’ultime résistance de Custer »).
Custer et 215 hommes sont tués dont son frère, Thomas Custer (son aide de camp), officier comme lui.
POSTERITE
Lors des funérailles de George Armstrong Custer, on retrouvera parmi les hommes qui portent son cercueil le général Joseph B. Kiddoo (général de l’Union pendant la Guerre Civile).
Custer fut qualifié de « personnalité médiatique ». Il appréciait les relations publiques et utilisait efficacement la presse écrite de son époque. Ses reportages favorables ont contribué à sa grande réputation, qui a duré jusqu’à la fin du 20ème siècle.
Il invitait fréquemment des journalistes à l’accompagner dans ses campagnes. L’un d’entre eux, le journaliste de l’Associated Press Mark Kellogg, est mort à ses côtés, à Little Bighorn. Mark Kellogg fut le premier reporter de l’histoire de l’Associated Press à mourir sur un champ de bataille.
Custer aimait écrire, souvent toute une nuit. Il rédigera une série d’articles de magazine sur ses expériences à la frontière, qui seront publiés en 1874 sous forme de livre, sous le titre « My Life on the Plains ». L’ouvrage est encore une précieuse source d’informations sur les relations amérindiennes-autochtones.
La tombe du général Custer a été déplacée du Cimetière national de Custer (à « little bighorn battlefield monument national ») au cimetière militaire de West Point, près de New York.
Custer n’a jamais dit la célèbre phrase : « Un bon Indien est un Indien mort » (ce serait son supérieur hiérarchique, le général Sheridan, qui l’aurait dite en 1868, et la phrase précise était : « Les seuls bons Indiens que j’ai vus étaient des Indiens morts »). https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=custer&oc=0&p=george+armstrong
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Extraits de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_S%C3%A9cession
https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Armstrong_Custer
https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=custer&oc=0&p=george+armstrong
https://www.geni.com/search?search_type=people&names=George+Armstrong+Custer+
https://antietam.aotw.org/officers.php?officer_id=933