L’abbaye Saint-Antoine à Saint-Antoine l’Abbaye

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ABBAYE SAINT-ANTOINE

A SAINT-ANTOINE-L’ABBAYE

La Porterie

 

Blason de la ville de Saint-Antoine-l’Abbaye

TYPE : abbaye, puis abbatiale, musée et hôtel de ville.

STYLE : gothique.

NOM LOCAL : abbaye de Saint-Antoine.

VOCABLE : Saint-Antoine.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge et Renaissance.

RATTACHEMENT : diocèse de Grenoble-Vienne.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : abbatiale vers 1280.

FIN DE CONSTRUCTION : abbatiale milieu du XVème siècle, bâtiments monastiques XVIIème siècle.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème, XIVème, XVème, XVIIème, XVIIIème siècles.

DESTINATAIRE INITIAL : Hospitaliers de Saint-Antoine.

DESTINATAIRE ACTUEL : hôtel de ville.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

PROTECTION : l’église abbatiale a été classée au titre des Monuments Historiques en 1840, l’abbaye dans sa totalité en 1981; le parvis de l’abbatiale, avec son mur de soutènement, le portail monumental et le grand escalier, en 1993.

COMMUNE : Saint-Antoine-l ’Abbaye.

DÉPARTEMENT : Isère.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

La Porterie

L’abbaye de Saint-Antoine était l’abbaye-mère de l’Ordre Hospitalier de Saint-Antoine. Puis, lors de la réunion de ces derniers avec les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle devint la propriété des Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem

L’abbaye est située à Saint-Antoine-l’Abbaye, dans le département de l’Isère. Elle comprend une église abbatiale et des logements conventuels.

L’ORDRE DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM

L’Ordre de l’Hôpital fut créé en Orient, quelques années avant l’Ordre du Temple. Il avait pour but d’accueillir, de soigner et d’offrir l’hospitalité. Ce n’est que plus tardivement que, tout comme les Templiers, il protègera les pèlerins sur les routes de la Terre Sainte, possèdera des châteaux, et deviendra un Ordre à la fois militaire et religieux.

Ordre des Hospitaliers

En tant qu’Ordre militaire, les chevaliers prendront part à de nombreuses guerres qui émailleront l’histoire des États Latins, en combattant les Sarrasins aux côtés des Francs de Terre sainte. 

Mais à la chute d’Acre en 1291, ils seront chassés de leur dernière place forte. Après une brève escale à Chypre, ils vont conquérir Rhodes, qu’ils occuperont pendant plus de deux siècles. C’est sur cette île qu’ils perfectionneront les bases de leur organisation, qui va faire d’eux des combattants sur mer parmi les plus efficaces de leur temps.

Après la dissolution de l’Ordre du Temple, en 1312, par le pape Clément V, les biens des Templiers seront donnés aux Hospitaliers.

En 1522, ces derniers seront expulsés de Rhodes par Soliman le Magnifique, qui s’emparera de l’île.

En 1530, après quelques années d’errance, les Hospitaliers recevront de Charles Quint (1500-1558) l’île de Malte. Ils prendront alors le nom de « Chevaliers de l’Ordre de Malte ».

Lire : 

Chypre, un petit royaume de France !

L’Ordre du Temple

– Saint-Jean-d’Alcas ; La Cavalerie ; Sainte-Eulalie de Cernon ; la Couvertoirade ; le Viala-du-Pas-de-Jaux.

SAINT-ANTOINE-L’ABBAYE

La Porterie

Saint-Antoine-l’Abbaye est une ancienne commune française située dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’église se trouve à 7,7 km du château de l’Arthaudière, à 21, 7 km de l’église Saint-Clair de la Motte-Fanjas,  à  24,2 km de l’église Saint Martin d’Hostun, à 26 km de la collégiale Saint Barnard de Roman sur Isère, et à 37,1 km de l’abbaye de Léoncel.

En 2013, sa population s’élevait à 1053 habitants, les Antonines et les Antonins.

Le 31 décembre 2015, Saint-Antoine-l’Abbaye fusionne avec sa voisine Dionay pour donner naissance à une nouvelle commune : Saint-Antoine-l’Abbaye.

Depuis 2009, Saint-Antoine-l’Abbaye est classé parmi les « Plus Beaux Villages de France ». Il abrite de riches témoignages architecturaux de son illustre passé : goulets, ruelles étroites, maisons à colombage, façades agrémentées de fenêtres à meneaux et de décors sculptés.

HISTORIQUE

LE MOYEN ÂGE

Vers 1070, un chevalier, un dénommé Jocelin (qui aurait été guéri par saint Antoine), rapporte de croisade les reliques de Saint Antoine, anachorète égyptien né au IIIème siècle.

Le Saint lui serait apparu ; il lui aurait demandé de tenir la promesse qu’il avait faite d’accomplir le pèlerinage en Terre sainte et de rapporter ses reliques.

Très vite, les pèlerins accourent pour prier le saint, d’autant plus que le village se trouve sur la route de Compostelle.

Vers 1074, Jocelin, avec son beau-frère Guigues Didier, entreprend de construire une église plus grande, mais meurt avant son achèvement. Guigues Didier continue alors les travaux, car le pape a ordonné que les reliques soient déposées dans un lieu propice au culte.

En 1083, Guigues Didier appelle des moines de l’abbaye de Montmajour et leur fait une donation afin qu’ils administrent la paroisse.

Peu après, Gontard (évêque de Valence, et administrateur apostolique de Vienne de la fin du XIème siècle) autorise les moines bénédictins de l’abbaye de Montmajour à construire un prieuré à Saint-Antoine.

En 1088, les moines de Montmajour s’installent à Saint-Antoine, et entreprennent la construction du prieuré et de l’église romane.

Le pape Urbain II leur permet de déposer les reliques de Saint Antoine dans leur église. Le 20 mars 1119, cette première église est consacrée par le pape Calixte II.

Aux XIème et XIIème siècles, une épidémie, « le mal des Ardents », frappe l’Europe (cette infection donne aux malades l’impression d’être brûlés vifs, et gangrène rapidement leurs membres qui, sans hémorragie, se séparent du reste de leur corps). On vient alors de partout sur les reliques de Saint Antoine demander sa protection.

L’ERGOTISME, OU « MAL DES ARDENTS »

L’ergotisme était une maladie impactant l’homme ou les animaux herbivores. Elle provenait d’une intoxication par ingestion d’alcaloïdes produits par l’ergot du seigle (Claviceps purpurea), ou d’autres espèces du genre Claviceps. Ces champignons parasitaient notamment le seigle, mais aussi d’autres céréales, ainsi que des graminées fourragères (utilisées pour l’alimentation animale, sous forme de pâturage, foin ou ensilage).

Au Moyen Âge, l’ergotisme était connu sous les noms de « feu de Saint Antoine », « feu de Saint Martial », « mal des ardents », « peste de feu », « feu sacré », ou encore « feu d’enfer ». Le malade infecté avait l’impression d’être dévoré de l’intérieur par de vives sensations de brûlures.

Celui-ci, que la gangrène des extrémités tuait ou transformait en « démembré », était appelé égrotant, et spécialement pris en charge par l’ordre des Antonins.

En 1191, un litige oppose les Bénédictins et Pierre Soffred, le grand maître des Antonins. La querelle repose sur le droit d’envoyer des quêteurs au nom de Saint Antoine.

Les Antonins, qui jusqu’alors devaient suivre les offices dans l’église prieurale, envisagent la construction d’une chapelle ; mais les Bénédictins s’y opposent.

En 1208, l’évêque de Vienne autorise alors Falque Ier, le grand maître de l’Ordre des Hospitaliers de Saint Antoine (ou Antonins), à construire une église dédiée à Notre-Dame. Celle-ci sera érigée en abbaye, en 1297, par le pape Boniface VII (durant la fin du Moyen Âge, l’Ordre des Antonins comptera, dans ses rangs, des mathématiciens, des historiens, des philosophes, des mécènes, des diplomates. Les derniers Antonins quitteront l’abbaye au XVIIème siècle).

À la fin du XIIème siècle, les Antonins ont déjà neuf commanderies dans le Dauphiné. Ils essaimeront jusqu’en Hongrie.

De nombreuses personnalités sont venues visiter l’abbaye et prier sur les reliques de Saint Antoine (on cite, vers 1200, Saint Hugues d’Avalon ou de Lincoln, le plus ancien de ces personnages).

En 1218, Honorius III autorise les Frères à prononcer les trois vœux religieux.

Vers 1231, les Antonins deviennent affranchis des Bénédictins. En 1247, le pape Innocent IV leur impose la règle des chanoines de Saint Augustin.

En 1256, le pape Alexandre IV autorise les Hospitaliers de Saint-Antoine à construire un hôpital près du prieuré bénédictin. Cet hôpital sera le « Grand hôpital » ou « hôpital des démembrés » (il reçoit les malades atteints du « mal des ardents »). La bâtisse sera progressivement abandonnée, puis démolie en 1655.

Les litiges entre Bénédictins et Antonins ne feront que s’accroître, et, en 1273, les deux confréries iront jusqu’à la Cour de Rome débattre sur les sujets concernant les dons et les legs faits aux Antonins.

En 1289, Aymon de Montagne (grand maître des Antonins) obtient de l’abbé de Montmajour, Étienne de Sola de Montarene, pour sa vie durant, la libre et entière possession du prieuré bénédictin de Saint-Antoine.

Pierre de Parnans (gentilhomme de la maison de l’Aumône), avec des hommes en armes, chasse du prieuré de Saint-Antoine les Bénédictins au cours d’un « coup de main ».

Les Antonins sont alors garants de tout le service religieux de la paroisse.

En 1293, l’abbé de Montmajour demande à l’archevêque de Vienne de rétablir son abbaye à Saint-Antoine. De cette expropriation va naître une querelle afin de déterminer où se trouvaient les reliques de Saint Antoine : à l’abbaye de Saint-Antoine, ou à l’église Saint-Julien d’Arles (où elles furent entreposées par les moines de Montmajour le 9 janvier 1490).

Le 10 juin 1297, le pape Boniface VIII érige le prieuré de Saint-Antoine en abbaye « chef d’ordre », et Aymon de Montagne en devient le premier abbé.

Pour dédommager l’abbaye de Montmajour de la perte du prieuré de Saint-Antoine, le pape obligera les Antonins à payer à l’abbaye de Montmajour une pension annuelle de 1 300 livres tournois.

En 1317, Ponce d’Alairac, le successeur d’Aymon de Montagne, constate que le monastère est sérieusement endetté ; principalement à cause des négociations concernant l’acquisition de la seigneurie et du prieuré, et de l’organisation de la nouvelle abbaye. Pour la fortification du bourg, il doit demander la participation des habitants.

En 1337, après un arrêt de plus de 47 ans, la construction de la grande église peut reprendre avec le troisième abbé, Guillaume Mitte.

Vers 1342, un legs de Ponce Mitte, son frère, permet de terminer le chevet (c’est ce qui explique le changement de style dans l’église à partir de l’arc triomphal).

Toutes les maisons et commanderies de l’ordre de Saint-Antoine vont participer au financement de la grande église de l’hôpital.

Entre 1343 et 1362, on réalise les travaux des deux dernières travées de la nef et des collatéraux. Entre 1389 et 1417, on érige la quatrième travée. En 1400, l’on commence le voûtement de la nef.

LA RENAISSANCE

Entre 1405 et 1410, est élevé le grand mur de soutènement devant le parvis de l’église. En 1604, il est repris en sous-œuvre, puis en 1710, prolongé vers l’ouest. Le grand escalier menant au parvis est réparé en 1711.

LES GUERRES DE RELIGION

A l’instar de toutes les églises du Dauphiné, l’abbatiale et l’église Notre-Dame de l’hôpital furent endommagées pendant les Guerres de Religion. En mai-juin 1562, les bandes huguenotes du Baron des Adrets saccagèrent et pillèrent le trésor, détruisirent la statuaire des portails ainsi que la châsse de Saint Antoine.

François de Beaumont, « baron des Adrets » (né en 1512 ou 1513-mort en 1587), était un capitaine dauphinois des guerres de Religion. Réputé pour sa cruauté dans les actions, il fut un fidèle partisan des troupes protestantes, puis changea de camp en 1564 pour rejoindre les catholiques.

Les plus graves dommages eurent lieu lors de l’occupation de 1567, lorsque la toiture et le clocher furent incendiés (l’ancienne toiture, réalisée en tuiles vernissées, disparut, ainsi que la flèche du clocher). La façade fut saccagée et dépossédée de son encadrement d’arcs-boutants. En 1580 et 1586, de nouvelles incursions eurent lieu et causèrent de tels dégâts que l’abbaye devint inhabitable.

Les travaux de restauration commencèrent d’abord par la toiture en 1593, puis se poursuivirent en 1605 par les fenêtres hautes.

L’ANCIEN RÉGIME

Au XVIIème siècle, l’abbatiale fut décorée, et les nouveaux bâtiments conventuels furent construits.

L’abbé Nicolas Gasparini (1732-1747) donna sa démission car l’Ordre n’attirait plus de novices. Son successeur va tenter de redonner un lustre à l’abbaye en développant l’étude des sciences, en en faisant une sorte d’académie où on formerait des théologiens, des littérateurs, des antiquaires et des artistes.

En 1754, sous l’abbatiat d’Étienne Galland, les boiseries de la nouvelle sacristie furent sculptées, et au XVIIIème siècle, le cloître et le réfectoire furent démolis.

L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE Les restaurations furent entreprises à partir de 1844 et durèrent tout le XIXème siècle, afin de réparer des dommages occasionnés pendant la Révolution (qui furent moins importants que pendant les Guerres de Religion). De nouveaux vitraux furent installés.

RÉUNION DE L’ORDRE HOSPITALIER DE SAINT-ANTOINE AVEC CELUI DE SAINT-JEAN DE JÉRUSALEM.

En 1766, Louis XV créé la Commission des réguliers (une commission extraordinaire du conseil pour examiner les excès abusifs qui existent dans les ordres monastiques et proposer des moyens pour le régler).

En 1771, un chapitre général de l’ordre se tient dans l’abbaye chef-lieu en présence de Mgr Loménie de Brienne, comme commissaire du roi.

Le chapitre général du 25 octobre 1774 accepte la proposition de réunir les deux ordres. L’union, après le consentement du pape et du roi, est acceptée en 1775 et réalisée en 1777.

Les Hospitaliers ne séjourneront pas longtemps à Saint-Antoine. Ils vendront les bâtiments et les fonds qui ne leur étaient pas nécessaires, et cèderont à la ville les hôpitaux particuliers qui étaient auparavant gérés par les Antonins.

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

En 1787, des dames chanoinesses de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, arrivées de Tullins (Isère), s’installent à Saint-Antoine. Elles vont assister au démantèlement de l’abbaye, qu’elles devront quitter en 1792. Les bâtiments conventuels sont vendus comme biens nationaux. Le trésor de l’abbaye est mis sous scellés, et de nombreux objets d’art et des tableaux seront transportés à Grenoble.

ANTOINE LE GRAND

Statue de saint Antoine et son cochon, collégiale d’Uzeste en Gironde

Antoine le Grand (ou Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite, ou encore Antoine du désert) est un moine considéré comme le père du monachisme chrétien.

Il serait né vers 251, et mort le 17 janvier 356 à l’âge de 105 ans, en présence de ses deux disciples, Macaire l’Ancien (ou Macaire d’Égypte) et Amathas.

Sa vie est connue par les écrits d’Athanase d’Alexandrie vers 360.

Au Moyen Âge, l’Ordre hospitalier de Saint-Antoine avait le droit de laisser ses porcs errer dans les rues avec une clochette. Le porc et la clochette deviendront les symboles attribués au Saint.

Tapisserie de Saint Antoine à l’Hôtel Dieu des Hospices de Beaune

Antoine est fêté en Occident chrétien le 17 janvier par les Catholiques sous le nom de Saint Antoine, et par les Orthodoxes le 30 janvier.

NAISSANCE

Antoine naît en Égypte à Hérakléopolis Magna (aujourd’hui Qeman, Fayyoum), dans une famille aisée d’agriculteurs égyptiens et fervents chrétiens.

A dix-huit ans, Antoine devient orphelin avec une sœur cadette à élever. A l’âge de vingt ans, ayant des terres à cultiver, il se tourne vers l’Évangile qu’il respecte à la lettre. Après avoir placé sa sœur (selon ses propres vœux, dans une communauté féminine comme « vierge consacrée »), il distribue tous ses biens aux pauvres. Enfin, il se retire dans un lieu solitaire près d’un de ses champs, et débute sa vie d’anachorète (ermite).

SA VIE

Vêtu d’une « haire » en crin, il partage son temps entre la prière et le travail, près de la cabane d’un vieil ascète qui l’initie à la vie érémitique.

« Haire » ou « cilice » : petite chemise faite d’un tissu de poil de chèvre, de crin ou de tout autre poil rude et piquant, qu’on porte sur la chair par mortification.

Antoine décide de renforcer sa retraite en partant vivre pendant 13 ans dans le désert (le chapitre V de la Vie d’Antoine mentionne qu’il va jusqu’à s’enfermer dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne). Avec son disciple Ammonas, qui s’est précédemment installé à « Nitrie », il fonde la communauté des « kellia »

Le désert de « Nitrie » était l’un des lieux principaux d’implantation du monachisme chrétien en Égypte, dans l’Antiquité tardive.

« Kellia » est un site archéologique situé en Égypte dans le désert Libyque, situé à 60km au sud d’Alexandrie.

En 285, l’arrivée de nombreux fidèles perturbe son isolement et sa retraite. Antoine part alors vivre en ermite à Pispir, en plein désert, dans un fortin romain abandonné sur la route de la mer Rouge (se conformant ainsi aux nombreux ermites qui vivaient dans la pauvreté et la chasteté aux alentours des bourgs).

Là, il subit longtemps les tentations du diable ; mais Antoine le Grand résiste à tout, ne se laissant pas détourner de son chemin vers Dieu.

Peu à peu, des disciples viennent se rassembler autour de lui et commencent à suivre ses préceptes. Vivant à proximité, dans des grottes, ils écoutent ses prêches et se joignent à lui pour prier. Au fil du temps, ils se regroupent en différentes communautés de disciples, et choisissent Antoine à leur tête comme guide spirituel le plus ancien. Tous ces fidèles se rassemblent à l’ouest et à l’est du Nil.

En 307, Hilarion de Gaza (ascète chrétien réputé comme thaumaturge, considéré comme le fondateur de la vie monastique en Palestine et exemplaire des moines voyageurs) sollicite ses conseils sur la façon d’administrer un monastère dans l’actuelle région de Gaza : celui-ci est considéré comme l’un des premiers monastères de la chrétienté.

En 312, Antoine s’isole, et s’éloigne davantage. Il va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd’hui le monastère Saint-Antoine). Le diable lui apparaît encore de temps en temps, mais ne le harcelle plus comme jadis. Honoré par de nombreux visiteurs, Antoine leur dispense chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu’à la violence.

Les religieux ayant choisi le mode de vie solitaire de Saint Antoine sont appelés « anachorètes », s’opposant aux « cénobites » qui eux, choisissent la vie en communautés monastiques.

SA MORT

Antoine meurt le 17 janvier 356 à Côme (Province romaine d’Égypte), à l’âge de 105 ans.

En 1070, ses reliques sont ramenées de Terre Sainte par un seigneur du Dauphiné, Guigues Disdier, accompagné par son beau-frère, Jocelin de Châteauneuf. Elles sont déposées dans le village de La Motte-aux-Bois (qui deviendra Saint-Antoine-l’Abbaye), en l’abbaye de Saint-Antoine-l’Abbaye.

Les bénédictins entreprennent alors la construction d’une église et d’un hôpital destiné à soigner les victimes du Mal des Ardents. Au XIIIème siècle, le pape confie les lieux aux chanoines de l’ordre de Saint-Antoine. De grands travaux d’agrandissement sont effectués du XIVème au XVIème siècle, période faste pour l’Ordre en général, et l’abbaye en particulier.

VÉNÉRATION

Les Flamands, notamment, venaient de la région de Menin l’invoquer pour lutter contre le zona.

Saint Antoine est également le Saint Patron de la Légion étrangère.

L’ABBAYE SAINT-ANTOINE

La façade méridionale

LES EXTÉRIEURS

LA PORTERIE

LA GRANDE COUR

LA FAÇADE MÉRIDIONALE

LA FAÇADE OCCIDENTALE

LE CLOCHER ET LE CHEVET

LES GARGOUILLES

L’INTÉRIEUR

LA NEF

L’ABSIDE ET LES STALLES

LE CHŒUR

LA VOÛTE

L’ORGUE

Dès 1491, il est fait mention d’un orgue dans les archives de l’abbaye. En 1515, celui-ci est remplacé par un instrument plus important. Au XVIème siècle, lors des Guerres de Religion, on perdra toute trace de l’instrument.

En 1972, le ministre de la Culture, André Malraux, ordonne le retour de l’instrument à son lieu d’origine. Il faudra attendre 1981 pour que les éléments anciens soient ramenés et entreposés à l’abbaye. En 1984, les buffets restaurés sont réinstallés.

LES CHAPELLES DU COLLATÉRAL DROIT

LES CHAPELLES DU COLLATÉRAL GAUCHE

LES COLLATÉRAUX

LES PILIERS ET LES TRIFORIUMS

Le triforium est un passage étroit aménagé dans l’épaisseur des murs au niveau des combles sur les bas-côtés de la nef d’une grande église.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Antoine

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117247/saint-antoine-labbaye-ancienne-abbaye-actuellement-hotel-de-ville

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Antoine-l%27Abbaye

https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_le_Grand

https://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/santoineab.html

https://www.isere-annuaire.com/monument/abbaye-st-antoine.html

 

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