Les fils de Clovis – Childebert Ier
LES FILS DE CLOVIS
CHILDEBERT Ier
(497-558)
Cette famille descend des peuples Francs saliens qui se sont installés dès le Vème siècle dans les régions de Cambrai et de Tournai, en Belgique. L’Histoire de la dynastie est marquée par l’apparition d’une forte prédominance de la culture chrétienne au sein de l’aristocratie. Elle se caractérise aussi par l’implantation croissante de l’Église, et par une économie qui se développe suite à l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Le nom « Mérovingien » provient du roi Mérovée, ancêtre semi-mythique de Clovis (466-511). Les Mérovingiens, sous l’Ancien Régime et au XIXème siècle, sont désignés par certains légistes et historiens français comme étant la « première race » des rois francs.
SOMMAIRE
Troisième fils de Clovis et de Clotilde, Childebert devient roi de Paris à la mort de son père, en 511.
Après la mort de son frère Clodomir en juin 524, il annexe Chartres et Orléans. En 533, avec son frère Clotaire, il assassine ses neveux Gonthaire et Théodebald, les héritiers de leur défunt frère Clodomir.
En 531, il attaque les Wisigoths d’Hispanie, avec comme prétexte de venger sa sœur Clotilde maltraitée par son époux, le roi Amalaric (le fils d’Alaric II).
En 534, avec l’aide de son frère Clotaire Ier et de son neveu Thibert Ier, il conquiert le royaume burgonde de Godomar III et participe à son démembrement, qu’il partagera avec son frère Clotaire Ier. Il meurt sans descendance mâle, et son frère Clotaire Ier s’appropriera ses territoires.
Lire :
– Les fils de Clovis, Clodomir.
Au Ier siècle, ils migrent vers l’actuelle Poméranie aux bouches de l’Oder. Au IIème siècle, ils s’établissent en Silésie, aux sources de la Vistule. Vers la fin du IIIème siècle, ils font mouvement vers l’Elbe, puis vers le Main. À la fin du IVème siècle, à la suite de la migration des Vandales et Alains en Gaule romaine, ils s’établissent aux abords du Rhin, en Germanie supérieure. Ils constituent ainsi un premier royaume en 413. En 436, ils seront battus par les Huns en Germanie inférieure. A la fin des Migrations germaniques de la fin de l’Antiquité, les Burgondes s’établissent durablement dans le centre-est de la Gaule, comme peuple fédéré de l’Empire romain d’Occident. Au Vème siècle, lors de l’effondrement de ce dernier, les Burgondes y fondent un royaume couvrant initialement une grande partie des actuelles régions suivantes : Bourgogne, Franche-Comté, Savoie, Lyonnais, Dauphiné et Suisse romande. Dès 534, le Royaume des Burgondes est absorbé dans l’Espace Mérovingien en tant que « Regnum Burgundi », futur Royaume de Bourgogne.
RAPPEL
La Neustrie : le Nord-Ouest de la France actuelle (sans la Bretagne). La Bourgogne : l’ancienne Burgondie, c’est-à-dire l’actuelle Bourgogne, le Nord de la vallée du Rhône et le Centre (Orléans).
NAISSANCE
Childebert Ier naît à Reims vers 497 et meurt à Paris le 23 décembre 558. Après le partage du royaume de son père avec ses frères, il deviendra roi de Paris de 511 à 558 et roi d’Orléans de 524 à 558.
FAMILLE
Childebert est le fils de Clovis et de Clotilde. De cette union naîtront :
– Ingomer ou Ingomir (né et mort en 494)
– Clodomir (495-524)
– Childebert (497-558)
– Clotaire (498-561)
– Clotilde (vers 500-531)
A la mort de son père, Clotilde la Jeune reçoit le royaume de Toulouse, qui couvre la plus grande partie de l’Aquitaine actuelle. La princesse épousera en 517 le roi arien wisigoth Amalaric II. Ce mariage permettra de sceller la paix entre ces derniers et les héritiers de Clovis. D’après Grégoire de Tours, la princesse Clotilde est malmenée par son mari parce qu’elle veut rester catholique, malgré l’arianisme de son époux. Elle fait parvenir à son frère Childebert un mouchoir taché de sang comme preuve de sa maltraitance. En 531, ce dernier, encouragé par sa mère, vient assassiner Amalaric II et ramène sa sœur, mais la malheureuse Clotilde mourra sur le chemin du retour.
MARIAGE
Vers 522, Childebert Ier prend pour épouse Ultrogothe de Lombardie (510-567), reine des Francs de Paris, d’origine noble ou royale.
De cette union naîtront deux filles, restées anonymes mais connues grâce à des documents tardifs : Chrodoberge (née vers 525- ?) et Chrodesinde (née vers 530- ?).
Les deux filles et leur mère seront inhumées à Paris, dans la basilique de Saint-Germain-des-Prés. En 1791 et 1792, pendant la révolution, les tombes seront profanées et les ossements dispersés. Le monument et les gisants resteront préservés grâce à l’intervention d’Alexandre Lenoir, dans le cadre de la préservation des biens nationaux.
CHILDEBERT Ier, ROI DE PARIS
LE ROYAUME DE CLOVIS EN PARTAGE
A la mort de Clovis en 511, le royaume est partagé entre ses quatre fils, Thierry 1er, Clodomir Ier, Childebert Ier et Clotaire Ier.
Selon la coutume germanique de la « tanistrie », à la mort de Clovis, roi des Francs, c’est son fils aîné, donc Thierry, qui doit hériter de sa succession et monter sur le trône. Logiquement, il doit recevoir le titre de « rex Francorum » (roi des Francs) pour la totalité des fiefs et domaines de son père.
D’après cette coutume, le successeur d’un roi ou d’un chef de clan doit être issu de sa parenté, mais de préférence parmi des proches (frères, cousins, neveux) plutôt que parmi ses descendants directs. Il est en général choisi du vivant du chef précédent et est alors appelé « tanist ».
Mais étant né d’un mariage où sa mère est considérée de « second rang », il lui est impossible d’accéder à cette fonction, et par là même régner à la place des fils de la reine Clotilde.
Néanmoins, les enfants nés de divers mariages sont tous légitimes en matière de succession : « on appelle fils de roi ceux qui ont été procréés par des rois, sans tenir compte désormais de la famille des femmes ».
Lors du partage de 511, et en raison du droit de la mère (« das Mutterrecht), Thierry hérite de la plus grande part du royaume. En effet, la tradition octroie aux diverses reines pour leurs fils respectifs une partie égalitaire du royaume. Clovis ayant eu deux épouses, l’on a d’abord scindé le royaume en deux parties : les territoires au nord de la Loire d’un côté, et l’Aquitaine récemment conquise de l’autre.
Puis le royaume est divisé en quatre : l’aîné, Thierry, en a la moitié et les trois fils de Clotilde se partagent la moitié restante.
C’est de cette manière que Thierry sera considérablement favorisé en héritant du royaume de Reims.
Lire : Les fils de Clovis, Thierry Ier.
– Clodomir devient roi des Francs du royaume d’Orléans, pris sur l’ancien royaume de Syagrius. C’est le seul qui forme un territoire entier et non scindé comme les autres. Il est situé de part et d’autre de la Loire, avec Orléans comme capitale.
– Childebert Ier devient roi de Paris. Son royaume comprend les cités de la future Normandie, avec le Maine et le Bordelais au sud de la Loire.
– Clotaire devient roi des Francs du royaume de Soissons.
DES COUTUMES BARBARES
En 524, après la mort de leur frère Clodomir Ier, tué à bataille de Vézeronce, Childebert Ier invite à Paris son frère Clotaire Ier, le roi de Soissons. Ce dernier vient d’épouser Gondioque, la veuve de Clodomir. Tous deux vont se concerter et prendre une décision concernant la destinée de leurs embarrassants neveux.
TROIS ORPHELINS BIEN GÊNANTS
En 524, Childebert Ier (le roi de Paris), qui brigue lui-aussi l’héritage de Clodomir, redoute d’autant plus les desseins de sa mère, la reine Clotilde, sur l’avenir de ses petits-fils.
Les deux frères, désirant récupérer le royaume de leur frère disparu, se mettent d’accord pour tondre ou tuer leurs neveux.
Les cheveux longs chez les Francs sont un symbole de la royauté. Si les deux frères optent pour la tonte des fils de Clodomir, ils savent tous deux que leurs cheveux finiront par repousser, et les enfants pourront à nouveau prétendre au trône un jour.
Tous deux finissent donc par trouver un accord. Pour parvenir à leur triste méfait, il leur faut éloigner leurs neveux de la protection de leur grand-mère, la reine Clotilde. Ils dépêchent un messager auprès de la reine par lequel ils l’informent qu’ils sont disposés à reconnaître officiellement les droits à la souveraineté de leurs neveux Thibaut, Gonthier et Clodoald. Pour l’occasion, une grande cérémonie sera donnée en leur honneur à Paris, au Palais de l’Île de la Cité. Clotilde est loin de connaitre les intentions morbides de ses deux fils, et ne se doute pas un seul instant de leur bonne foi. La reine revêt ses petits-fils de beaux habits et les fait mener auprès de leurs oncles.
Aussitôt arrivés au palais de Childebert Ier, les trois enfants sont soustraits à la garde de leur escorte. Puis Childebert Ier et Clotaire Ier envoient un second
message à leur mère. Cette fois, ils lui révèlent leurs macabres intentions : « C’est à ta volonté que tes fils font appel. Que penses-tu qu’il faut faire des enfants ? Donnes-tu l’ordre de les laisser vivre avec les cheveux coupés ou de les égorger tous les deux ? »
« PLUTÔT MORTS QUE TONDUS ! »
Terrorisée et rouge de colère, Clotilde n’a pas le courage de choisir la tonsure. (La longue chevelure est l’apanage des rois mérovingiens. Leur tonte attesterait symboliquement l’abandon des droits de ses petits-enfants).
Partagée entre la douleur de la trahison de ses fils et celle de perdre ses petits-fils, la reine se serait exclamée : « Plutôt morts que tondus ».
Il n’en faut pas plus pour décider les deux oncles en quête de pouvoir et de sang… C’est la réaction qu’ils souhaitaient.
Dès le retour du messager avec la réponse de leur mère, Clotaire Ier se précipite sur l’aîné de ses neveux, Gonthaire, et le poignarde en plein cœur. Théodebald, épouvanté par la mort de son frère, se jette au pieds de son oncle Childebert, et en pleurant le supplie de le laisser vivre. Surpris et ému par les larmes de ce garçonnet de huit ans, le roi de Paris propose à son frère Clotaire de lui abandonner la part du royaume de Clodomir s’il épargne la vie de Théodebald.
Mais Clotaire Ier n’entend pas les suppliques de son frère. Il lui rappelleque c’est à sa demande qu’ils ont convenu de régler définitivement le destin des héritiers de Clodomir. Contre sa volonté, Childebert Ier repousse donc Théodebald vers son frère. Le jeune garçon vient s’empaler sur l’épée de Clotaire, qui le transperce. Le roi de Neustrie achèvera son neveu en l’étranglant.
Mais où est passé Clodoald, le troisième enfant ? Celui-ci s’est enfui, il s’est sauvé, secouru grâce à un guerrier dévoué. Après de vaines recherches, les oncles assassins ne le retrouveront pas.
Alors que Clotaire Ier retourne dans sa capitale à Soissons, Childebert Ier quitte son palais parisien pour une de ses demeures de la rive gauche de la Seine.
Ravagée par la douleur, Clotilde viendra récupérer les dépouilles de Gonthaire et de Théodebald. Elle les fera inhumer dans la basilique Saint-Pierre, au sommet de la montagne Sainte-Geneviève, non loin de leur grand-père Clovis. Puis elle partira s’exiler à Tours, où elle sèchera ses larmes et sa souffrance au service de Dieu.
SAINT CLOUD LE MIRACULÉ
depuis la mort de son père. Préservé de ses féroces oncles paternels, le malheureux enfant reçoit une éducation digne d’un prince. Dès sa majorité, Clodoald (qui est très croyant) se rend à Agaune pour aller se recueillir sur la tombe de Saint Maurice. Sur place, il décide de vouer sa vie à Dieu et de retourner à Paris. Ayant choisi la carrière ecclésiastique, il ne représente plus un danger aux velléités expansionnistes de ses oncles Childebert Ier et Clotaire Ier. Adepte de l’anachorète (ermite) Séverin, il accède à la prêtrise en 551. Mais cela ne suffisant pas à son désir d’ascèse, il retourne à la vie érémitique (mode de vie des ermites) à Novientum (actuelle commune de Saint Cloud), près de Paris. Il deviendra par la suite abbé de Nogent. Préférant renoncer à la royauté plutôt qu’à la vie, il se fera tondre les cheveux. Clodoald vécut quelque temps solitaire, mais dès que le lieu de sa retraite fut connu, ses disciples accoururent de toute part pour se mettre sous sa direction. Il y fondera un monastère, à l’origine de la ville qui porte son nom, Saint Cloud. Il y mourra vers 560.
Lire: Théodoric le Grand
LA GUERRE CONTRE LES BURGONDES
En 523-524, sous l’influence de leur mère, Childebert Ier et ses deux frères se joignent dans une expédition contre les Burgondes.
La reine Clotilde (qui n’a pas oublié l’assassinat de son père, Chilpéric II, de sa mère et de ses deux frères), estime Sigismond indigne d’être roi de Burgondie. Elle met en place une « faide » pour les venger.
Lire : la reine Clotilde.
Clotilde envoie ses fils pour venger cette offense. Mais Thierry, qui n’est pas le fils de Clotilde et qui a épousé la fille de Sigismond, n’est pas tenu d’y participer.
Pour effectuer la « faide », Clodomir et ses deux frères, Childebert Ier et Clotaire Ier, vont unir leurs forces dans une expédition contre les Burgondes.
De son côté, Théodoric le Grand est partagé. Il a le devoir d’appliquer la « faide », mais aussi de protéger le royaume tampon de Sigismond (ce dernier n’a-t-il pas épousé en première noce sa fille Ostrogotha ?).
Francs et Ostrogoths vont donc négocier les événements qui vont suivre. Clodomir exige qu’en plus du partage du royaume entre les vainqueurs, une amende de composition (« wergeld ») soit instaurée en cas de désaffection d’une des parties lors de l’affrontement.
Théodoric ordonne donc à ses troupes de marcher lentement et de ne s’activer qu’en cas de succès des Francs. Ceci afin de rétablir l’engagement de ses forces vis-à-vis de son allié.
Une fois la victoire acquise, les Francs reprocheront aux Ostrogoths leur lenteur au cours de la bataille. Comme excuse, ceux-ci avanceront qu’il est difficile pour une armée en campagne de manœuvrer sur des routes de montagne.
Nonobstant, les Ostrogoths devront s’acquitter de l’amende, et une fois le partage effectué, ils récupèreront la moitié du royaume de Burgondie.
CHILDEBERT EN HISPANIE WISIGOTHIQUE
En 531, Childebert Ier organise une « faide » contre le roi wisigoth Amalaric, le fils d’Alaric II. Il a pour prétexte de venger sa sœur Clotilde maltraitée, et attaque les Wisigoths d’Hispanie. (Comme preuve des mauvais traitements que lui inflige son mari en raison de ses croyances catholiques, elle lui a fait parvenir un mouchoir taché de son sang).
En quête de représailles, il part donc pour le royaume wisigoth d’Hispanie afin de châtier le roi Amalaric. Celui-ci, dans un premier temps, essaie de fuir vers la mer, puis fait demi-tour pour venir récupérer son trésor abandonné sur place. C’est alors qu’il est transpercé par un angon (lance), au moment même où il tente de s’abriter dans une église.
Après avoir récupéré le trésor d’Amalaric, Childebert Ier ramène sa sœur Clotilde avec lui, mais elle mourra en cours de route. Elle sera ensevelie auprès de son père Clovis Ier.
EN FINIR AVEC LE ROYAUME BURGONDE
Childebert et Clotaire, privés du soutien de leur demi-frère Thierry Ier (l’aîné des fils de Clovis), décident de marcher ensemble contre le royaume burgonde.
En 532, après une année de siège, les deux frères se rendent maîtres d’Autun. Godomar réussit à s’échapper.
En l’an 534, Clotaire, Childebert et Thibert, à l’exception de Thierry Ier (celui-ci était occupé à soumettre l’Auvergne insurgée) mènent une nouvelle expédition et achèvent de conquérir le royaume burgonde dans son intégralité. Les deux frères vont régner conjointement sur le royaume laissé vacant de Godomar.
Childebert et Clotaire, profitant de la mort de leur demi-frère Thierry Ier, vont essayer de récupérer le royaume de ce dernier. Mais son fils Thibert Ier, soutenu par ses vassaux, réussit à modérer l’appétit territorial de ses oncles en les couvrant de cadeaux.
Durant l’hiver 536/537, Childebert et Clotaire achètent la Provence. S’en suivra une forte dispute entre les deux frères. Avec le soutien de Thibert Ier (qu’il a au préalable comblé de dons et de cadeaux), Childebert réunit une armée pour aller affronter Clotaire ; celui-ci s’enfuira et se réfugiera dans une forêt.
Clotaire ne devra son salut qu’aux prières de sa mère, la reine Clotilde,
adressées à Saint-Martin. Un violent orage se déchaîne alors sur l’armée de Childebert et Thibert Ier, les forçant à reculer et à abandonner la bataille.
En 541, Childebert et Clotaire tentent de s’emparer de la ville de Saragosse en l’assiégeant, mais c’est un échec.
En 548, les deux frères font inhumer leur mère Clotilde dans le sacrarium de la basilique Saint-Pierre, à Paris (un sanctuaire qu’elle avait fait construire et dédier à la mémoire de sainte Geneviève), aux côtés de leur père Clovis.
LA MORT DE CHILDEBERT
Childebert meurt le 13 décembre 558 ; il n’a pas 60 ans. Sa mort intervient le même jour que la consécration solennelle de la basilique Saint-Vincent et Sainte Croix (nommée plus tard Saint-Germain-des-Prés). Un sanctuaire que Childebert avait fondé en 543 pour honorer les reliques de Saint Vincent. La cérémonie ne sera pas reportée.
L’évêque Germain (496-576), secondé par six autres évêques, procède à l’inhumation de la dépouille du roi dans la sépulture qu’il avait lui-même choisie, dans le cœur du monastère.
Au XIIème siècle, son caveau sera embelli d’un gisant. Le roi y apparaît en demi-relief ; il tient dans une main son sceptre, et dans l’autre l’église de l’abbaye dont il était le concepteur.
En 1656, à l’occasion de travaux, on mit à jour le tombeau du roi Childebert Ier, ainsi que d’autres sépultures mérovingiennes déjà profanées par des ouvriers en 1645. Les restes de Childebert et d’Ultrogothe seront alors entreposés dans la sacristie, en attendant une sépulture plus convenable.
Le 4 octobre 1656, le sculpteur Michel Bourdin (1609-1678) proposera de réaliser le tombeau de Childebert suivant le devis et le dessin qui lui sont indiqués.
Selon son esquisse originale, retrouvée dans un manuscrit de la Bibliothèque Nationale, la sépulture se présentait ayant la forme d’un sarcophage en forme de bahut en pierre de liais, incrusté de marbre rouge et noir. Le gisant du XIIème siècle sera installé dessus.
Les corps de Childebert et Ultrogothe sont d’abord drapés séparément dans un linge de satin blanc, puis déposés dans un cercueil de plomb partagé en deux, chacun portant une inscription gravée sur une plaque de cuivre.
Le gisant de Childebert d’abord conservé au Musée des Monuments français, sera ensuite déposé dans la basilique Saint-Denis.
Childebert Ier meurt sans héritier mâle. Son royaume échoit à son seul frère restant en vie, Clotaire Ier. Celui-ci se trouve désormais à la tête d’un royaume unique, celui de son père Clovis.
Sources :
Les rois de France des Éditions Atlas (Les Mérovingiens).
https://gw.geneanet.org/loic15?lang=fr&n=merovingiens&oc=0&p=childebert+ier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Childebert_Ier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clotilde_(fille_de_Clovis)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clodomir
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9rovingiens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier