La collégiale Saint-Martin de La Canourgue
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA COLLÉGIALE SAINT-MARTIN
DE LA CANOURGUE
TYPE : monastère (devenu une collégiale de laïcs en l’an Mil).
STYLE : roman et gothique.
NOM LOCAL : église Saint-Martin.
DÉDICATAIRE : Saint-Martin.
CULTE : catholique romain.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
FONDATION : un panneau placé à l’entrée de l’édifice nous apprend que le monastère Saint-Martin aurait été fondé au VIème siècle par Sainte Énimie, sœur du roi Dagobert.
PÉRIODE DE CONSTRUCTION : VIème, XIIème, XVIIème siècles.
RATTACHEMENT : ordre de Saint-Benoît.
DIOCÈSE : désormais rattachée à la paroisse Saint-Frézal, l’une des cinq paroisses du diocèse de Mende.
ÉTAT DE CONSERVATION : remaniée et transformée au cours des siècles.
PROTECTION : classée sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 13 avril 1929.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : La Canourgue.
DÉPARTEMENT : la Lozère.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION
La collégiale Saint-Martin de La Canourgue est une église située dans le village de La Canourgue, dans le département de la Lozère, en région Occitanie.
LA CANOURGUE
La Canourgue est une commune française située dans l’ouest du département de la Lozère, en région Occitanie.
La Canourgue est une ville étonnante, construite en suivant religieusement le tracé d’un cours d’eau : L’Urugne. La nature y est entièrement et habilement respectée.
Certains la surnomment la petite Venise lozérienne. En effet, de nombreux canaux, ponts, béals (petits canaux d’irrigation) et lavoirs s’échelonnent dans la petite cité, qui affiche un mélange architectural exceptionnel. De hautes maisons du XVIIIème siècle côtoient d’autres bâtisses plus anciennes, blotties au creux de la vieille ville.
La Canourgue est attrayante. Elle séduit les flâneurs avec ses maisons typiques et ses ruisseaux, qui lui confèrent un charme indéniable. Un village agréable à visiter où la balade est rythmée par la découverte de son architecture historique et variée : demeures Renaissance (maisons avec des fenêtres à meneaux), maisons à pans de bois du XIVème siècle (maisons à encorbellement et colombages…), tour de l’Horloge, ou encore collégiale Saint-Martin, datée du XIIème siècle…
La Canourgue se trouve à 43,8 km de Mende, à 62,7 km de Saint-Julien du Tournel, à 57,5 km de Pelouse, à 60,9 km d’Allenc, à 48,2 km de Lanuéjols, à 45,3 km d’Ispagnac, et à 29,9 km de Saint-Chély-du-Tarn (gorges du Tarn Causses). (Sources Google Maps).
En 2021, sa population s’élevait à 2099 habitants (les Canourguaises et les Canourguais).
HISTORIQUE
Les recherches effectuées attestent que le village de La Canourgue s’est développé autour d’un monastère aux alentours du VIIème siècle de notre ère. Une pièce de monnaie marquée du poinçon des ateliers royaux de Banassac, sur laquelle il est frappé « SCI MARTINI » (fait à Saint-Martin), témoigne de l’existence d’un monastère dès la période mérovingienne.
On affirme que le monastère Saint-Martin était célèbre au VIIIème siècle pour posséder des reliques qui l’ont certainement rendu prospère. En effet, à cette époque-là, le culte des reliques est en plein essor. Celles-ci, partout dans la Chrétienté, sont très prisées. Elles donnent à ceux qui les détiennent (abbayes, monastères etc…) une certaine renommée et une légitimité reconnue par tous. Les pèlerins affluent chaque jour de partout du monde chrétien pour se rapprocher des saintes reliques. Ces dernières assurent à leur détenteurs une source de revenus providentielle.
Aujourd’hui, il ne reste rien des reliques du monastère de La Canourgue. On ne possède aucune information quant à leurs origines et à leur histoire… à moins que la collégiale ne nous ait pas encore divulgué tous ses secrets…
Au Xème siècle, le monastère n’est plus ce qu’il était autrefois ; il a perdu sa superbe d’antan : les seigneurs locaux avides ont spolié les richesses de l’Eglise. Et l’on affirme que les doyens et les prévôts du monastère sont des séculiers mariés, qui asservissent les clercs.
Au XIème siècle, pour éviter le relâchement dans le respect des règles monastiques, et pour bannir le péché de simonie (indulgences octroyées pour de l’argent) hors de La Canourgue, l’évêque de Mende Aldebert de Peyre prend la décision de céder le monastère à l’abbaye Saint-Victor-de-Marseille.
Le 4 juillet 1060, la charte est signée dans le cimetière attenant à l’église de Saint-Frézal. Les moines bénédictins de Saint-Victor arrivent donc pour régenter Saint-Martin. Le monastère porte désormais le titre de « prieuré conventuel » : c’est-à-dire qu’il est placé sous l’autorité d’une abbaye mère, mais qu’il a le droit de posséder lui-même d’autres sanctuaires religieux.
On pense que c’est à cette époque-là (fin du XIème) qu’a débuté la construction de l’église actuelle.
Il ne reste que peu de vestiges de cette église, car la collégiale a subi les affres du temps et les saccages des Ligueurs et des Protestants au cours des Guerres de Religion. De l’édifice roman, seuls ont perduré les collatéraux voûtés d’arêtes, ainsi que le chevet muni de son déambulatoire et de ses chapelles rayonnantes, voûtées en cul de four.
Au XVème siècle, des transformations sont apportées à la voûte romane de la nef, qui est transformée en voûtes d’ogives de style gothique. Au cours de la même époque, on ajoute des chapelles carrées voûtées d’ogives entre les chapelles rayonnantes romanes.
L’édifice sera remanié au fil des ans et subira de gros changements. En 1670, le clocher roman au-dessus du chœur s’effondre, entraînant dans sa chute les deux premières travées de l’édifice. Ces travées ne seront jamais reconstruites, donnant à l’église une forme carrée. Par la suite, un clocher de plan carré sera reconstruit au-dessus du collatéral sud.
Malgré toutes ces transformations et adjonctions des XIVème et XVIIème siècles, le monastère conserve ses caractéristiques, et notamment son plan : celui des grandes églises de pèlerinage (à savoir une nef flanquée de collatéraux, et une abside dotée d’un déambulatoire sur lequel s’ouvrent des absidioles rayonnantes).
LA COLLÉGIALE
L’EXTÉRIEUR
LA FAÇADE OUEST
En 1670, le clocher roman au-dessus du chœur et les deux premières travées de l’édifice s’effondrent. Les traces des voûtes des collatéraux sont visibles sur cette façade.
LE CLOCHER
Le clocher actuel, de plan carré, est plus récent : il a été reconstruit après l’effondrement de l’ancien clocher roman en 1670.
LE CHEVET
LES ABSIDIOLES
LES CHAPELLES CARRÉES
Les quatre chapelles carrées semblent avoir été ajoutées au début du XVème siècle.
L’INTÉRIEUR
LA NEF ET LES COLLATÉRAUX
L’église se compose d’une nef de trois travées avec deux collatéraux, d’un chœur délimité par un mur à cinq pans, et d’un déambulatoire sur lequel s’ouvrent sept chapelles rayonnantes.
L’AUTEL
L’autel est en cuivre martelé, couvert d’une table en pierre locale polie. Il est de forme cubique, et percé par une ouverture en forme de croissant qui laisse passer la lumière venant de l’est.
LE COLLATÉRAL NORD
Le collatéral Nord est voûté en berceau plein cintre.
On note la présence d’une paire de colonnettes placées sur des pilastres appuyés aux parois ; ce qui laisse présager que ce collatéral a pu être surhaussé.
LES CHAPELLES
LA VOÛTE
L’ORGUE
LES VITRAUX
LE CHEMIN DE CROIX
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00103806/la-canourgue-eglise-saint-martin
http://millenaire1.free.fr/408_9_96_la_canourgue_st_martin.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Saint-Martin_de_La_Canourgue