Guadalcanal, le choc de l’acier et du feu

                                                                                                                                                                                                                                                                            

                                                                                                                     

 

SECONDE GUERRE MONDIALE

GUERRE DU PACIFIQUE

Drapeau des Îles Salomons

CAMPAGNE DES ÎLES SALOMON

Armoiries des Îles Salomon

GUADALCANAL, LE CHOC DE L’ACIER ET DU FEU…

Du 7 août 1942 au 9 février 1943

Guadalcanal

SOMMAIRE

La bataille de Guadalcanal (également connue sous l’appellation « Campagne de Guadalcanal » et sous le nom de code opération « Watchtower » par les Alliés) fut une bataille de première importance de la Guerre du Pacifique au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle se déroula entre le 7 août 1942 et le 9 février 1943 sur et autour de l’île de Guadalcanal, dans le cadre de la campagne des îles Salomon. Ce fut la première offensive majeure des forces alliées contre l’empire du Japon.

Il était vital pour les Japonais d’établir une base aérienne à Guadalcanal, ce qui leur permettrait d’aller bombarder l’Australie et de dominer le ciel du sud-ouest du Pacifique. Pour déjouer les plans des Nippons, l’état-major américain décida alors d’envahir l’île.

Le 7 août 1942, les forces alliées, en majorité américaines, débarquèrent sur les îles de Guadalcanal, Tulagi et Florida, dans le Sud des îles Salomon. L’objectif était d’empêcher les Japonais de les utiliser (ces îles menaçaient les voies logistiques et de communication entre les États-Unis, l’Australie, et la Nouvelle-Zélande).

Les Alliés prévoyaient d’utiliser Guadalcanal et Tulagi comme bases de soutien en vue d’une campagne dont l’objectif était de capturer (ou de neutraliser) la base principale japonaise de Rabaul, sur l’île de Nouvelle-Bretagne (île de la mer des Salomon, située dans l’archipel Bismarck).

Tulagi

Les Japonais étaient maîtres de ces îles depuis mai 1942. Mais le 7 août, en infériorité numérique, ils furent submergés par l’attaque des Alliés qui, dans la foulée, s’emparèrent de Tulagi et de Florida, ainsi que d’un aérodrome appelé plus tard « piste Henderson » (en construction sur Guadalcanal).

De puissantes forces navales des États-Unis appuyèrent les débarquements. Lors de la bataille de Guadalcanal, les vice-amiraux Robert Ghormley et William Halsey se succédèrent au commandement des forces américaines dans le Pacifique.

Entre août et novembre 1942, les Japonais, surpris par l’assaut allié, firent plusieurs tentatives pour reprendre la piste Henderson.

Il fallut trois batailles terrestres majeures, sept batailles navales (cinq opérations nocturnes et deux batailles de porte-avions) et des combats aériens presque quotidiens et incessants, pour aboutir, au mois de novembre 1942, à la bataille décisive de Guadalcanal (au cours de laquelle la dernière tentative des Japonais de bombarder l’aérodrome depuis la mer et la terre, avec suffisamment de troupes pour reprendre l’île, fut un échec).

Au mois de décembre 1942, les Nippons abandonnèrent toute nouvelle tentative. Enfin, le 7 février 1943, face à une offensive du XIVème corps de l’US Army, ils évacuèrent le reste de leurs troupes, livrant ainsi l’île aux Alliés.

Sur le théâtre d’opérations du Pacifique, Guadalcanal fut une victoire stratégique importante des forces alliées sur les Japonais. Ces derniers avaient atteint le point culminant de leurs conquêtes expansionnistes dans le Pacifique. Pour les Alliés, Guadalcanal marqua le moment de culbute de leurs opérations défensives vers une stratégie offensive. Ce fut le début de leur campagne de reconquête des îles Salomon, de la Nouvelle-Guinée et du Pacifique central ; autant de victoires qui aboutiront à la reddition finale du Japon.

CONTEXTE

Le 7 décembre 1941, les forces japonaises attaquèrent la flotte du Pacifique des États-Unis stationnée à Pearl Harbor, dans l’archipel des îles Hawaï.

L’attaque, qui immobilisa une grande partie de la flotte américaine, déclencha l’état de guerre entre les deux nations.

Les buts initiaux du haut commandement japonais étaient de neutraliser la marine américaine, de s’emparer des possessions riches en ressources naturelles et d’installer des bases militaires stratégiques, pour défendre l’empire du Japon dans l’océan Pacifique et en Asie.

Pour y parvenir, les forces japonaises occupèrent les Philippines, la Thaïlande, la Malaisie britannique, Singapour, la Birmanie, les Indes orientales néerlandaises, l’atoll de Wake, les îles Gilbert, la Nouvelle-Bretagne et Guam. En outre, les autres puissances alliées (dont le Royaume-Uni, l’Australie et les Pays-Bas, qui avaient également été attaqués par le Japon) se joignirent aux États-Unis.

Les Japonais tentèrent encore par deux fois d’étendre leur périmètre de défense dans le Sud et le Centre du Pacifique. Ils allèrent jusqu’à menacer l’Australie, Hawaï, et la côte Ouest des États-Unis, mais essuyèrent des défaites lors des batailles navales de la mer de Corail et de Midway.

La mer de Corail fut une victoire stratégique des Alliés qui ne se manifesta que bien plus tard. Midway fut non seulement la première victoire majeure contre le Japon, mais elle permit également d’affaiblir la capacité offensive de ses forces aéronavales.

Les Alliés portèrent leur choix sur un protectorat du Royaume-Uni, les îles Salomon (plus exactement les îles de Guadalcanal, Tulagi et Florida) comme premier objectif. La Marine impériale japonaise (MIJ) avait envahi Tulagi au mois de mai 1942, et y avait établi une base d’hydravions. L’inquiétude des Alliés augmenta crescendo lorsqu’au début du mois de juillet 1942, la MIJ débuta la construction d’un grand aérodrome à Lunga Point, sur l’île voisine de Guadalcanal. En effet, à partir d’une telle base, les bombardiers japonais à long rayon d’action pouvaient menacer la côte Ouest des Amériques et la côte Est de l’Australie.

Vers le mois d’août 1942, les Japonais avaient, sur l’île de Tulagi et les îles environnantes, environ 900 soldats (infanterie de marine) et sur l’île de Guadalcanal, 2 800 hommes (dont 2 200 travailleurs forcés et administrateurs coréens, et des spécialistes japonais de la construction).

Ces aménagements pouvaient, à terme, protéger la base japonaise principale de Rabaul, menacer les approvisionnements et les lignes de communication des Alliés, et enfin former une zone de transit pour une offensive planifiée contre les îles Fidji, la Nouvelle-Calédonie et les îles Samoa. Les Japonais prévoyaient ainsi d’installer 45 chasseurs et 60 bombardiers sur Guadalcanal (ces avions pouvaient servir de protection aérienne pour les offensives des forces navales japonaises dans le Pacifique Sud).

FORCES EN PRÉSENCE

POUR LES AMÉRICAINS

Les forces alliées (au total 60 000 hommes) sont placées sous les commandements des :

Amiraux : Robert Lee Ghormley (1883 -1958), William Frederick  » Bull » Halsey, Jr (1882-1959), Frank Jack Fletcher (1885-1973), Richmond Kelly Turner (1885-1962).

Généraux : Alexander Archer Vandegrift (1887-1973), Alexander McCarrell Patch (1889-1945), Roy Stanley Geiger (1885-1947).

POUR LES JAPONAIS

 

 

Les forces nippones (au total 36 200 hommes) sont placées sous les commandements des :

Amiraux : Isoroku Yamamoto (1884-1943), Nobutake Kondō (1886-1953), Nishizō Tsukahara (1887-1966), Jinichi Kusaka (1888-1972).

Généraux : Hitoshi Imamura (1886-1968), Harukichi Hyakutake (1888-1947).

UN PRISONNIER PEU COMMUN…

Hitoshi Imamura était un général japonais qui commanda la 16ème armée impériale japonaise (principalement dans les Indes orientales néerlandaises-Indonésie moderne).

Hitoshi Imamura4

Compromis dans des crimes de guerre au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fut, après la fin du conflit, jugé par un tribunal militaire allié et condamné à 10 ans de prison pour ses forfaits (en particulier les atrocités commises par les troupes sous son commandement, y compris le traitement brutal des prisonniers et des civils).

Une fois sa punition effectuée, Imamura exprima de profonds remords. Il estima que cette peine avait été trop légère, eu égard à la gravité de ses actes et pour le rôle qu’il avait tenu dans la guerre.

Les récits historiques notent que, de manière surprenante, et comme acte de pénitence, il décida de se construire, au Japon, une réplique de prison dans l’arrière-cour du jardin de sa maison (une petite hutte conçue pour ressembler à sa cellule de captivité, où il choisit de vivre dans la simplicité jusqu’à sa mort) Il y passa le reste de sa vie, comme une sorte de punition auto-imposée. Cette décision montre à quel point il se sentait coupable ou, du moins, conscient de la responsabilité qu’il portait pour ses crimes.

 

Imamura resta dans cette prison improvisée jusqu’à sa mort, en 1968.

Son histoire, peu connue, illustre à la fois la psychologie complexe des criminels de guerre et les formes inhabituelles de pénitence qu’une personne peut s’imposer à elle-même. Elle nous invite à réfléchir sur la culpabilité, la justice et la manière dont certains individus cherchent à expier leurs fautes de façon personnelle et extrême.

PERTES TOTALES DE LA BATAILLE DE GUADALCANAL

La carte montre l’emplacement approximatif des navires coulés au large de Guadalcanal.

POUR LES AMÉRICAINS

Sur une force totale de 60 000 hommes, les pertes américaines s’élèveront à :

7100 tués, 4 prisonniers, 29 navires coulés et 615 avions détruits.

POUR LES JAPONAIS

Sur une force totale de 36 200 hommes, les pertes japonaises s’élèveront à :

31 000 tués, 1000 prisonniers, 38 navires coulés et 683 à880 avions détruits.

LA BATAILLE DE GUADALCANAL

Les soldats de la 25e division d’infanterie – Guadalcanal.

 RAID DE MINUIT SUR GUADALCANAL

Le 7 août 1942, après un court bombardement naval de trois heures, 13 000 Marines débarquent sur la côte Nord de Guadalcanal, dans les environs de l’embouchure de la rivière Lunga. Une autre force d’invasion de 6000 hommes est débarquée sur des petites îles à proximité (les îles Tulagi et Florida).  L’opération s’effectue sous la protection des porte-avions l’USS Wasp, et à Guadalcanal sous la protection des USS Enterprise et Saratoga.

L’amiral Frank Jack Fletcher (commandant supérieur des forces navales américaines), soucieux des pertes de l’aviation de chasse embarquée et du niveau de carburant restant sur ses destroyers, craint pour ses trois porte-avions exposés à des attaques de l’aviation japonaise. Dès le lendemain, Fletcher décide de se retirer avec les porte-avions ; il n’appuiera donc le débarquement que pendant deux jours, au lieu des quatre nécessaires.

Il ne reste que 60 heures sur place, précipitant le débarquement ; les Américains ne disposent alors que de 6 semaines de vivres et 4 jours de munitions pour l’opération.

Le débarquement s’effectue sans résistance, mais, presque aussitôt, les Japonais réagissent et bombardent les navires de débarquement et la tête de pont US.

Pendant ce temps, le vice-amiral Mikawa, à la tête d’une nouvelle 8ème flotte japonaise, dont le Quartier Général est à Rabaul, entreprend un raid sur Guadacanal avec sept croiseurs dont cinq lourds.

LA BATAILLE DE L’ÎLE DE SAVO

Du 8 au 9 août 1942

Dans la nuit du 8 au 9 août, Mikawa surprend les croiseurs de la couverture rapprochée, près de l’île de Savo, coule trois croiseurs américains et un croiseur australien. Un quatrième croiseur américain ne subit que des dégâts légers. Ce raid éclair va devenir la tristement nommée « baie au fond de ferraille ».

Le lendemain matin, n’ayant pas connaissance du retrait des porte-avions de Fletcher dont il craignait l’intervention, le vice-amiral Mikawa, prudent, se retire très vite.

La situation des Américains n’est toutefois guère prometteuse ; dès le 8 août, les porte-avions de Fletcher sont contraints de se retirer du théâtre d’opération, n’assurant plus la couverture du débarquement.

Malgré tout, les Marines progressent vers le Sud et s’emparent de l’aérodrome d’ « Henderson Field » en 36 heures.

Dès lors, le 9 août, privés de protection, les navires de transport alliés se retirent avec 3000 Marines qui n’ont pu être débarqués, la moitié des vivres, la plupart des munitions, et toute l’artillerie lourde.

Ce retrait inopiné des porte-avions sera reproché au vice-amiral Fletcher, et lui vaudra une tenace impopularité parmi les Marines, qui se sont sentis abandonnés et laissés sans protection.

Cependant, vers le 20 août, le terrain d’aviation d’Henderson est enfin rendu opérationnel par les Américains, rééquilibrant ainsi les forces dans le ciel du Pacifique. Ce sont les porte-avions des Task Forces 11, 16 et 18 qui affrontent les attaques de la 11ème flotte aérienne japonaise (basée autour de Rabaul), commandée par le vice-amiral Tsukahara.

La « Task Force 16 » (ou « TF 16 ») était une force opérationnelle de la « United States Navy » qui participa aux plus grandes batailles de la guerre du Pacifique.

En août 1942, elle fut placée en soutien du débarquement sur Guadalcanal, et combattit durant la bataille des Salomon orientales (24 et 25 août 1942), la bataille des îles Santa Cruz (du 24 au 27 octobre 1942), la bataille navale de Guadalcanal en novembre, et couvrit la retraite de la « Task Force 18 » après la bataille de Rennell (29 et 30 janvier 1943).

Le 24 août, l’amiral Kondo envoie 8 navires de lignes, 3 porte-avions, des croiseurs et des destroyers pour attaquer la Task Force américaine. Au cours de la bataille, les Japonais perdent le porte-avions léger Ryujo, et doivent battre en retraite sans avoir pu bombarder l’aérodrome, ni débarquer des renforts sur Tulagi et Guadalcanal. Cependant, l’USS Enterprise sera durement touché au cours des combats.

Le 12 septembre, le général Harukichi Hyukatake envoie ses 6 000 hommes attaquer de nuit « Bloody Ridge ». La défense américaine compte 11 000 hommes, et l’attaque est un échec : les Japonais perdent 1 500 hommes, contre seulement 40 pour les Américains. Sur mer, le porte-avions Wasp et le destroyer O’Brien sont détruits, le Saratoga et le cuirassé North Carolina gravement endommagés.

LA BATAILLE DE TENARU

Le 21 août 1942

Bataille de Tenaru

La bataille de Tenaru (parfois appelée bataille d’Alligator Creek) a lieu le 21 août 1942 sur l’île de Guadalcanal. Elle oppose l’Armée impériale japonaise aux forces alliées (principalement des Marines américains). Elle représente la première grande offensive japonaise terrestre importante pendant les combats de Guadalcanal.

La bataille du Tenaru à Guadalcanal

Les Marines américains, placés sous les ordres du major général américain Alexander Vandegrift, refoulent victorieusement une attaque du Régiment « Ichiki », commandé par le colonel japonais Kiyonao Ichiki.

Les fusiliers marins protègent la zone de Lunga (qui interdit l’accès à Henderson Field) détenue par les Alliés depuis le 7 août, à la suite de leurs débarquements sur Guadalcanal.

L’unité d’Ichiki est envoyée afin de reprendre l’aérodrome et de chasser de l’île les forces alliées. Sous-estimant le nombre et la puissance de ces dernières sur l’île (elles comptent alors environ 11 000 hommes), l’unité d’Ichiki tente une attaque nocturne et frontale contre leurs positions à « Alligator Creek », à l’Est de Lunga. L’assaut se solde par un échec, et les Japonais subissent de lourdes pertes. Au petit matin, les marines contre-attaquent, tuant de nombreux survivants. Au total, sur les 917 hommes que comptait à l’origine le Premier Élément du Régiment d’Ichiki, 128 vont survivre.

La façon dont Ichiki est mort prête à controverse. Les récits diffèrent : l’un d’entre eux au moins affirme qu’Ichiki a été tué au combat dans le feu de l’action, alors que d’autres affirment qu’il a commis « seppuku », ou « hara-kiri » (suicide), en raison de l’humiliation de sa défaite. Malgré l’échec de son attaque, il sera promu, à titre posthume, au grade de général de brigade.

Cette bataille est la première des trois grandes offensives terrestres importantes menées par les Japonais à Guadalcanal. Après Tenaru, ils comprennent que les forces alliées sur Guadalcanal sont beaucoup plus nombreuses qu’ils ne l’ont estimé à l’origine. Par la suite, ils enverront dans l’île des forces plus puissantes pour reprendre Henderson Field.

LES « CODE TALKER »

Face aux percées des Japonais dans le Pacifique, les États-Unis avaient besoin de communications instantanées et inviolables. La solution ne vint pas des machines, mais des racines profondes d’une culture autochtone. En 1942, le Corps des Marines lança un programme secret, recrutant des Navajos pour utiliser leur langue à des fins militaires.

Les Américains recrutèrent spécialement pour le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale des « code talker » (litt. « parleur de code ») amérindiens. Néanmoins, outre les « Navajos », il y eut aussi des « Cherokees », « Chactas », « Lakotas », « Mesquakies » et des « Comanches ».

Lors de la Première Guerre mondiale, l’armée américaine avait utilisé les « Chactas » pour ses communications chiffrées (ils étaient plus rapides que les machines à coder), mais les Allemands étaient parvenus à casser le code.

Pendant le second conflit, les « Navajos » développèrent un code incassable en utilisant leur langue maternelle. Ce procédé, qui déconcerta les briseurs de code ennemis, jouera un rôle déterminant dans la victoire alliée.

Dans leur langue, il était parfois nécessaire de transcrire certains mots avec des expressions du quotidien, faute d’équivalents : « Avion » était ainsi traduit par « oiseau », et « bombardier » par « oiseau enceinte ». Le code navajo attribuait par ailleurs un mot indien pour chaque lettre de l’alphabet latin.

Chaque mot Navajo signifiait une lettre ou un terme militaire, comme « Chʼéʼéh degháhii » (tank). Le mot « moasi », qui renvoie au « chat », était ainsi utilisé pour désigner la lettre « C » ; ce qui rendait impossible aux étrangers de le décoder.

Aux côtés des membres de 33 autres tribus indigènes, ces héros amérindiens changèrent l’histoire avec leur langue et leur bravoure. Ce code restera classifié jusque dans les années 80, l’armée américaine estimant qu’il pouvait de nouveau servir en cas de guerre. Durant la Seconde Guerre mondiale, d’autres indiens des tribus Choctaws, Comanches et Seminoles furent aussi chargés de transmettre dans leur langue des messages codés.


LA BATAILLE NAVALE DES SALOMON ORIENTALES

Du 24 au 25 août 1942

La bataille des Salomon orientales (également connue sous les noms de bataille des îles « Stewart » et de Seconde bataille des Salomon) a lieu les 24 et 25 août 1942. C’est la 3ème bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale, et le 2nd engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal.

A l’instar des batailles de la mer de Corail et de Midway, les deux flottes ne se verront jamais : toutes les attaques seront menées par l’aviation embarquée, ou par des appareils basés à terre.

Le 7 août, les forces alliées débarquent à Guadalcanal, Tulagi, et sur les Îles Florida, dans les Îles Salomon. Ces actions doivent permettre d’empêcher les Japonais d’utiliser l’archipel pour menacer les routes de ravitaillement entre les États-Unis et l’Australie, et pouvoir isoler la grande base japonaise de Rabaul. Ces débarquements marqueront le début de la bataille de Guadalcanal, qui va durer près de six mois.

À la fin de la bataille des Salomon orientales, aucun des deux camps ne semble avoir remporté une victoire. Cependant, d’un point de vue stratégique, la bataille est considérée comme une victoire alliée : les renforts japonais destinés à la bataille de Guadalcanal étant retardés, les Japonais n’essaieront plus de ravitailler Guadalcanal que lors d’opérations nocturnes.

Lors des combats, les Japonais vont perdre le porte-avions léger Ryujo. Ils devront battre en retraite sans avoir pu bombarder l’aérodrome, ni débarquer des renforts sur Tulagi et Guadalcanal. Du côté allié, l’Enterprise sera durement touché au cours des combats.

Les 23 et 29 août, et les 1er et 8 septembre, de petits convois navals alliés approvisionnent Guadalcanal en nourriture, munitions, carburant pour avion, ainsi qu’en techniciens d’aviation. Le convoi du 1er septembre amène également 392 sapeurs pour entretenir et améliorer l’aérodrome de Henderson Field.

« TOKYO EXPRESS »

Les ravitaillements de jour devenant très périlleux et occasionnant des pertes énormes, les forces navales japonaises décident d’intervenir de nuit, avec des bâtiments rapides. Ils débarquent leurs cargaisons en hommes et en matériels au Cap Espérance, au nord de Guadalcanal. Les navires japonais (cachés à la vue de l’aviation ennemie en longeant les rives, sous le couvert de la jungle) bombardent presque chaque nuit les forces américaines jusqu’aux abords de l’aérodrome de Henderson Field, puis disparaissent.

L’amiral Ernest King (le nouveau chef des opérations navales de la Marine des États-Unis) relate ces opérations d’une manière concise : « Nos hommes avaient fini par appeler les navires participant à cette attaque régulière, le « Tokyo Express ».

« Tokyo Express » était le nom donné par les alliés au transport maritime de ravitaillement et de renforts, effectué la nuit par des navires de la marine impériale japonaise, dans les Salomon et en Nouvelle-Guinée, durant la guerre du Pacifique. Ce transport impliquait des navires rapides (comme des destroyers), capables d’effectuer leur livraison de matériel à destination, et de revenir à leur base en une seule nuit, pour éviter l’aviation alliée. A l’origine, le nom de ce ravitaillement était « Cactus Express ». Il fut inventé par les troupes alliées déployées sur l’ile de Guadalcanal, en référence au nom de code de l’opération.

Le fait de transporter les troupes de cette façon empêche néanmoins l’essentiel de l’équipement lourd (des approvisionnements, des véhicules, des munitions et des vivres) d’être acheminé à Guadalcanal avec elles.

Entre le 29 août et le 4 septembre 1942, divers croiseurs légers japonais et patrouilleurs débarquent environ 5 000 hommes à Taivu Point (le village et la pointe de Taivu se situent sur la côte nord de Guadalcanal). La marine impériale y amène l’essentiel de la 35ème brigade, une grande partie du 4ème régiment Aoba, ainsi que les restes du régiment d’Ichiki. Toutes les forces japonaises sont placées sous le commandement du général Kawaguchi, qui débarque à Taivu Point avec la tournée du Tokyo Express du 31 août.

Un autre convoi de barges amène 1 000 hommes de la brigade de Kawaguchi (sous le commandement du colonel Akinosuke Oka) à Kamimbo, à l’ouest de Lunga.

Des renforts de l’armée américaine nouvellement arrivés traversent la lagune de Lunga, décembre 1942-janvier 1943

LA BATAILLE DE LA CRÊTE D’EDSON (« EDSON’S RIDGE »)

Du 12 au 14 septembre 1942

Une unité de Marines arrivant au large d’Edson’s Ridge, septembre-octobre 1942.

La bataille d’Edson’s Ridge se déroule du 12 au 14 septembre 1942 sur l’île de Guadalcanal. Elle oppose l’Armée impériale japonaise aux forces terrestres alliées (principalement des marines américains).

Cette bataille est la deuxième des trois grandes offensives terrestres japonaises pendant la campagne de Guadalcanal.

La bataille de la crête d’Edson (ou « Edson Ridge », aussi appelé « Bloody Ridge ») tient son nom du colonel Merritt A. Edson, l’officier qui la défendit avec ses Marines. La bataille dure trois jours. De furieux assauts japonais, parfois appuyés par des raids aériens en provenance de Rabaul, seront repoussés avec de lourdes pertes.

Deux compagnies du 2ème bataillon du général Kiyotake Kawaguchi montent à l’assaut de la crête et repoussent les troupes d’Edson vers la colline 123 (située plus au nord, sur la partie centrale de la crête). Pendant toute la nuit, les Marines, appuyés par l’artillerie, affronteront vague après vague les attaques frontales japonaises, dont certaines finiront au corps-à-corps. Les quelques troupes japonaises infiltrées au-delà de la crête, jusqu’aux abords de l’aérodrome, seront également repoussées.

Le 14 septembre, Kawaguchi ordonne le repli des survivants de sa brigade anéantie. Ceux-ci débutent alors une marche de cinq jours vers l’ouest, en direction de la vallée de Matanikau, pour rejoindre l’unité d’Oka.

Les Japonais auront entre 600 et 850 tués ou disparus et 505 blessés ; les pertes américaines s’élèveront à une trentaine de tués et une centaine de blessés.

LES OPÉRATIONS DE LA RIVIÈRE MATANIKAU

Du 23 au 27 septembre 1942, puis du 6 au 9 octobre 1942

L’offensive de Matanikau

Les opérations de la rivière Matanikau (parfois appelées 2nd et 3ème batailles de Matanikau) sont deux combats séparés qui se sont déroulés en septembre et octobre 1942, durant la bataille de Guadalcanal.

AOÛT

Le 12 août 1942, dans la soirée, une patrouille de vingt-cinq Marines, menée par le lieutenant-colonel Frank Goettge (et composée pour l’essentiel de personnel du renseignement), est débarquée à l’ouest du périmètre défensif de Lunga Point (entre la pointe Cruz et la rivière Matanikau). Cette unité a pour objectif une mission de reconnaissance, mais aussi une prise de contact avec un groupe de soldats japonais, dont les Américains pensent qu’ils pourraient se rendre. Mais peu après le débarquement, une section des forces de marine japonaises attaque et décime presque totalement la patrouille de Marines.

Le 19 août, en représailles, le général Alexander Archer Vandegrift envoie trois compagnies du 5ème régiment de Marines attaquer les troupes japonaises rassemblées à l’ouest de la Matanikau. Une compagnie lance son attaque en traversant le banc de sable de l’embouchure de la Matinakau, pendant qu’une autre traverse la rivière. Elles se lancent à l’assaut des troupes japonaises, retranchées dans le village de Matanikau. La troisième compagnie, quant à elle, attaque en venant de la mer, avec pour objectif le village de Kokumbuna. Après avoir momentanément investi les deux villages, les trois compagnies de Marines se replient dans le périmètre de Lunga, laissant derrière elles 65 Japonais tués pour quatre Marines morts dans les combats.

Cette opération, parfois qualifiée de « Première bataille de Matanikau », est la première des actions menées le long de la rivière Matanikau au cours de la campagne.

SEPTEMBRE

Entre le 23 et le 27 septembre, une attaque contre des forces japonaises (à l’ouest de la rivière Matanikau), conduite par des éléments de trois bataillons des Marines, est repoussée par les troupes du général Kiyotake Kawaguchi, sous le commandement du général Akinosuke Oka.

Le 23 septembre, les Marines attaquent pour établir des positions défensives le long de la rivière Matanikau, à l’ouest de la position américaine. L’assaut au sol est combiné avec un petit assaut amphibie sur le flanc. Mais Vandegrift se rend vite compte que les forces japonaises sont plus importantes et mieux installées qu’il ne l’avait pensé ; il repousse son assaut.

Au cours du combat, trois compagnies de Marines sont même encerclées par les forces japonaises près de Point Cruz (Ouest de la Matanikau). Elles subissent de lourdes pertes et s’échappent in extremis (grâce à l’assistance du destroyer USS Monssen, ainsi que d’une péniche de débarquement armée de personnels des U. S. Coast Guard.

OCTOBRE

Entre les 6 et 9 octobre, au cours d’une seconde action, une force plus importante de Marines parvient à franchir la rivière Matanikau. Cette unité attaque les forces japonaises, fraîchement débarquées, de la 2ème division d’infanterie, sous le commandement des généraux Masao Maruyama et Yumio Nasu, et inflige de lourdes pertes au 4ème régiment d’infanterie japonais.

Mieux renseignée, cette attaque, qui coûtera la vie à environ 700 soldats japonais pour 65 morts et 125 blessés américains, permet un élargissement du périmètre américain vers l’ouest. Cette deuxième offensive force les Japonais à battre en retraite.

Entre le 9 et le 11 octobre, le 1er bataillon du 2ème régiment de Marines prend d’assaut deux avant-postes japonais à environ 50 km à l’est du périmètre de Lunga, à Gurabusu et Koilotumaria, près d’Aloa Bay. Cette attaque coûtera la vie à 35 Japonais (contre 17 Marines et trois marins de l’US Navy du côté Allié).

« Banzaï ! » : les origines d’un cri de guerre japonais

Le mot « Banzaï » est resté gravé dans l’imaginaire collectif comme étant le cri de guerre lancé par les soldats de l’armée impériale japonaise, lors de charges suicidaires pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, ses origines remontent bien plus loin dans l’histoire, et n’avaient au départ rien de guerrier.

Le terme « Banzai » signifie littéralement « dix mille ans ». Il évoque une idée de longévité et de prospérité. Venu de Chine à l’époque impériale japonaise, il était utilisé comme une acclamation respectueuse à l’adresse de l’empereur : « Tenno Heika Banzai » (« longue vie à Sa Majesté l’Empereur »). Ce cri solennel, répété à l’unisson lors de cérémonies officielles, servait à exalter l’unité nationale et la loyauté au souverain.    

À partir de l’ère Meiji (fin XIXème siècle), alors que le Japon se modernise et militarise son idéologie, le « Banzai » prend une dimension nouvelle : il devient le cri guerrier de ralliement des troupes.

Dans les écoles, les combattants apprennent à le scander comme marque d’élan patriotique. Pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905), il accompagnait déjà les assauts de l’infanterie, mais restait encore perçu comme une invocation au succès collectif plutôt qu’un appel à la mort.    

1er avril 1942, les troupes impériales japonaises victorieuses reçoivent la reddition des troupes USAFFE sur Bataan le tout premier jour du mois.

C’est durant la Seconde Guerre mondiale que le « Banzai » change de nature et se charge d’une intensité dramatique.

Les soldats japonais sont alors formés par l’idéologie impériale, et par le « bushidō » (code des principes moraux que les guerriers japonais « samouraïs et bushi » étaient tenus d’observer). Les guerriers l’utilisent comme cri ultime avant de lancer des charges frontales massives contre les positions américaines ou alliées, notamment à Saipan, Tarawa ou Guadalcanal. Ces attaques, que les Américains qualifient de « Banzai charges », deviendront le symbole du sacrifice extrême, souvent voué à l’échec, mais marquant l’imaginaire par leur brutalité et la détermination désespérée des assaillants.

Ainsi, un mot issu d’un souhait de prospérité envers l’Empereur se transforme en cri de guerre, puis en synonyme d’assaut suicidaire.

Aujourd’hui, le terme conserve une double mémoire : celle d’un cri patriotique traditionnel encore utilisé au Japon lors de célébrations civiles, et celle, plus sombre, de la fureur guerrière des champs de bataille du Pacifique.

Lire :

le Cauchemar de Saipan

– 76 heures d’enfer sur l’atoll de Tarawa

LA BATAILLE NAVALE DU CAP ESPÉRANCE

Du 11 au 12 octobre 1942

Au cours de la dernière semaine de septembre et la première d’octobre, les va-et-vient du « Tokyo Express » acheminent des troupes de la 2ème division d’infanterie japonaise (nom de code : « Division Courage ») vers Guadalcanal. La Marine impériale japonaise s’apprête à appuyer l’offensive de l’armée, à la fois en acheminant les troupes et les approvisionnements nécessaires sur l’île, mais aussi en renforçant les attaques aériennes sur Henderson Field et en dépêchant des navires de guerre pour bombarder l’aérodrome.

Entre-temps, le lieutenant-général Millard Fillmore Harmon (commandant des forces de l’US Army dans le Sud du Pacifique) parvient à décider le vice-amiral Robert Lee Ghormley de renforcer les troupes stationnées à Guadalcanal (au cas où les Alliés compteraient défendre l’île contre la prochaine attaque japonaise).

Ainsi, le 8 octobre, les 2 837 hommes du 164ème régiment d’infanterie de la 23ème division d’infanterie embarquent sur des navires en Nouvelle-Calédonie, à destination de Guadalcanal. L’arrivée est prévue pour le 13 octobre. Afin de protéger ce convoi de transport de troupes, Ghormley ordonne à la Task Force 64 (composée de quatre croiseurs et cinq destroyers, sous l’autorité du contre-amiral Norman Scott) de l’escorter. Ceci afin d’intercepter et de détruire tout navire japonais qui se trouverait vers Guadalcanal, ou menacerait l’arrivée du convoi.

L’état-major de la 8ème flotte du vice-amiral Gunichi Mikawa organise une importante tournée du « Tokyo Express » pour la nuit du 11 octobre. Deux navires transports d’hydravions et six destroyers sont prévus pour acheminer vers Guadalcanal 728 soldats, ainsi que de l’artillerie et des munitions.

LA 8ème FLOTTE

Basée à l’origine à Rabaul (en Nouvelle-Bretagne) et à Kavieng (en Nouvelle-Irlande), elle comportait cinq croiseurs lourds (le « Chōkai », de la classe « Takao », comme navire amiral, et l’« Aoba », le « Kinugasa », de la classe « Aoba », le « Kako », de la classe « Furutaka », et le « Furutaka »), deux croiseurs légers (le « Tenryū » et le « Yubari ») et quatre destroyers.

La 8ème flotte participa à la bataille de l’île de Savo, puis à la bataille navale de Guadalcanal, et à l’opération Ke (l’évacuation des troupes japonaises de Guadalcanal entre le 14 janvier et 7 février 1943).

Au même moment, trois croiseurs lourds et deux destroyers, placés sous le commandement du contre-amiral Aritomo Gotō, reçoivent pour mission d’aller bombarder Henderson Field. La petite flotte impériale est munie d’obus explosifs spéciaux, dans le but de détruire la « Cactus Air Force » (ensemble des forces aériennes alliées assignées à l’île de Guadalcanal) ainsi que les infrastructures de l’aérodrome.

De son côté, la Marine de guerre alliée a pour mission d’intercepter toutes actions du « Tokyo Express » vers Guadalcanal. Les Japonais ne s’attendent donc pas à rencontrer des forces navales alliées cette nuit-là.

Vers minuit, les navires de guerre de Scott repérent sur leurs radars, les forces du contre-amiral Aritomo Gotō entre les îles de Savo et de Guadalcanal. Le groupe naval de Scott se trouve en position de « barrer le T » à la formation de Gotō, qui ne se doute de rien.

« Barrer le T » est, lors d’un engagement naval, la manœuvre qui consiste à se présenter perpendiculairement à la ligne de bateaux adverses (représentant ainsi schématiquement un « T », où la ligne de navires attaquée est le corps de la lettre, et où l’attaquant représente la barre horizontale).

Barrer le T . En bleu les attaquants, en rouge les défenseurs.

Les navires américains ouvrent le feu et coulent un croiseur et un destroyer japonais, causant d’importants dégâts à un autre croiseur. L’amiral Gotō est tué, et le reste des navires de guerre japonais doit renoncer à sa mission et battre en retraite. Durant le combat, un destroyer américain sera toutefois coulé, tandis qu’un croiseur et un autre destroyer subiront de graves dommages.

De ce fait, le convoi de la 8ème flotte japonaise parvient, quant à lui, à remplir avec succès sa mission de débarquement à Guadalcanal. Il débute son retour sans avoir été intercepté par la force navale du contre-amiral Norman Scott.

Dans la matinée du 12 octobre, quatre destroyers japonais du convoi d’approvisionnement reviennent cependant pour renforcer la retraite des navires endommagés de Gotō. Deux de ces destroyers partis de Henderson Field seront coulés plus tard dans la journée par la « Cactus Air Force ». Le convoi allié parviendra à Guadalcanal comme prévu le lendemain, et acheminera avec succès sa cargaison de matériels et d’hommes.

LES BOMBARDEMENTS D’ENDERSON FIELD

Malgré leur échec au Cap Esperance, les Japonais continuent de mettre sur pied leur grande offensive, programmée pour octobre. Pour arriver à leurs fins, ils vont rompre avec leurs habitudes : au lieu de n’utiliser que des transports de troupes rapides, ils décident d’oser un acheminement unique, plus lent, mais avec une capacité de transport très importante.

Le 13 octobre, un convoi comprenant six navires cargos escortés de huit destroyers de protection prend le départ des îles de Shortland pour Guadalcanal. Cette flotte transporte 4 500 hommes des 16ème et 230ème RI, quelques troupes de marine, deux batteries d’artillerie lourde, et une compagnie de chars de combat.

Afin de protéger les convois des attaques de la « Cactus Air Force », Yamamoto envoie deux croiseurs de bataille à partir des îles Truk. Ces deux navires ont pour mission de bombarder Henderson Field.

Le 14 octobre, à 01 h 33, le Kongō et le Haruna (escortés d’un croiseur léger et de neuf destroyers) atteignent Guadalcanal et bombardent l’aérodrome à une distance de 17 500 yards (16 002 m). Durant une heure et vingt-trois minutes, les deux croiseurs de bataille tirent 973 obus de 14 pouces (355,6 mm) sur la zone de Lunga.

Parmi ces projectiles, un grand nombre sont des obus à fragmentation, spécialement destinés à détruire des objectifs à terre. Le bombardement ravage gravement les deux pistes principales ; presque tout le carburant d’aviation disponible est incendié, détruisant 48 des 90 appareils de la « Cactus Air Force » et faisant 41 morts, dont 6 pilotes. La flotte japonaise regagne ensuite immédiatement les îles Truk.

Malgré des dégâts très importants, le personnel de la base Henderson répare et restaure une piste qui redeviendra opérationnelle en quelques heures. Dans le même temps, 17 appareils de modèle SBD et 20 Wildcats de la base d’ « Espiritu Santo » sont rapidement envoyés à Henderson Field. Pendant ce temps, les avions de transports alliés et des Marines commencent des norias pour y acheminer du carburant. Renseignés de l’approche d’un important convoi japonais, les Américains s’évertuent désespérément à le stopper avant qu’il n’atteigne Guadalcanal.

Le 14 octobre, à minuit, le convoi japonais atteint Guadalcanal et commence à décharger. Durant toute la journée du 15 octobre, un ballet ininterrompu d’avions de la « Cactus Air Force » bombarde et frappe le convoi pendant les manœuvres de déchargement, parvenant à détruire trois navires cargos.

Le reste du convoi reprend le départ cette même nuit, après avoir déchargé toutes les troupes, presque tout l’approvisionnement, et les équipements.

Au cours de la nuit du 14 au 15 octobre, plusieurs croiseurs japonais bombardent également Henderson Field, et réussissent à détruire quelques avions supplémentaires ; mais ils ne pourront causer plus de dégâts à l’aérodrome.

LA BATAILLE POUR « ENDERSON FIELD »

Du 23 au 26 octobre 1942

La bataille d’« Henderson Field » (ou bataille de « Lunga Point ») se déroule du 23 au 26 octobre 1942, pendant la Campagne des îles Salomon, sur et autour de l’île de Guadalcanal. Elle oppose l’armée impériale japonaise aux forces alliées.

L’affrontement est acharné, aussi bien sur terre, en mer, que dans les airs. C’est la troisième des trois grandes offensives terrestres menées par les Japonais pendant la campagne de Guadalcanal.

Une carte topographique de la région de Lunga telle qu’elle apparaissait à la fin de 1942. Elle a été préparée par la section d’histoire de l’USMC, SoPacCom, en octobre 1944.

Au cours de cette bataille, le corps des Marines et les forces de l’armée de terre des États-Unis (sous le commandement du major-général Alexander Vandegrift) seront victorieux face à une attaque de la 17ème armée japonaise (sous le commandement du lieutenant-général japonais Harukichi Hyakutake). Les Alliés défendent l’enceinte de Lunga, où se trouve la piste Henderson (aujourd’hui devenue l’aéroport international de Honiara), à Guadalcanal. Celle-ci fut capturée par les Américains le 7 août 1942.

En réponse aux débarquements alliés, l’armée de Hyakutake est envoyée à Guadalcanal, avec pour mission de reprendre l’aérodrome et de repousser les forces alliées hors de l’île.

Pendant trois jours, les Japonais mènent de nombreux assauts à différents endroits autour de Lunga (ils attaquent durant 3 nuits les trois côtés de Henderson, parvenant même à atteindre la piste) ; ils seront tous repoussés, et subiront de lourdes pertes. De concert, l’aviation alliée utilise la piste Henderson et défend avec succès les positions américaines contre les attaques des forces aériennes et de la marine nippone.

Ce sera la dernière grande bataille terrestre menée par les forces japonaises sur Guadalcanal. En novembre 1942 (lors de la bataille navale de Guadalcanal), une tentative de débarquer des renforts se soldera par un nouvel échec nippon. Dès lors, le Japon va reconnaître sa défaite dans la lutte pour l’île, et, pendant la première semaine de février 1943, évacuera la plupart de ses soldats restants.

PERTES POUR ANDERSON FIELD :

POUR LES AMÉRICAINS

Sur les 23 088 hommes, les Alliés auront entre 61 et 86 soldats tués, 1 remorqueur et 1 patrouilleur seront coulés, et 3 avions détruits.

POUR LES JAPONAIS

Sur les 20 000 hommes, de l’armée impériale japonaise 2200 à 3000 seront tués, 1 croiseur sera coulé, et 14 avions détruits.

LA BATAILLE DES ÎLES SANTA CRUZ

Du 25 au 27 octobre 1942

Un bunker japonais et ancien occupant sur la ligne Pt Cruz, janvier 1943.

Alors que les forces impériales sont en train d’attaquer le périmètre de Lunga, une importante flotte japonaise (composée de porte-avions, ainsi que d’autres bâtiments de guerre importants, sous le commandement général d’Isoroku Yamamoto) prend position au sud des îles Salomon. Dès lors, les forces navales japonaises espèrent engager et détruire de manière décisive toute force navale alliée (en particulier les groupes aéronavals chargés de répliquer à l’offensive terrestre de Hyakutake).

En face, les forces aéronavales alliées (maintenant sous le commandement de William Halsey Jr, Nimitz ayant remplacé Robert Lee Ghormley par William Frederick Halsey le 18 octobre) espèrent également affronter les forces navales japonaises dans une bataille décisive.

Les deux flottes aéronavales ennemies vont s’affronter au matin du 26 octobre, dans ce que l’histoire nommera « la bataille des îles Santa Cruz ». Après plusieurs combats aériens, les navires alliés sont forcés de battre en retraite de la zone des combats. Ils perdent un porte-avion (le Hornet) et un autre (l’Enterprise) est fortement endommagé.

Toutefois, les forces aéronavales japonaises se retirent également du combat ; elles ont enregistré de lourdes pertes (notamment parmi les avions embarqués) et des dégâts significatifs sur deux porte-avions. Bien qu’à l’évidence la bataille soit une victoire tactique japonaise (en ce qui concerne le nombre de navires coulés et endommagés), la perte de nombreux pilotes Japonais expérimentés et irremplaçables s’avérera finalement un avantage stratégique à long terme pour les alliés (dont les pertes aériennes au cours de la bataille seront relativement faibles). Les porte-avions japonais ne devront plus jouer de rôle significatif dans la suite de la campagne.

L’OFFENSIVE DE LA MATANIKAU

Du 1er au 4 novembre 1942

Les hommes du 7e Marines se déplacent vers le front de Matanikau en octobre 1942. Formation de la colonne étape par étape.

L’offensive de la Matanikau (parfois désignée sous l’appellation de « 4ème bataille de la Matanikau ») est un affrontement entre des unités des Marines et l’Armée impériale japonaise. Il a lieu dans les environs de la rivière Matanikau et de la zone de Point Cruz area, sur l’île de Guadalcanal. Cette opération sera l’une des dernières d’une série d’engagements entre les forces américaines et japonaises à proximité de la rivière Matanikau.

Lors des combats, sept bataillons de Marines et de l’Armée de terre (sous le commandement d’Alexandre Vandegrift et de Merritt A. Edson) traversent la rivière Matanikau à la suite de leur victoire à la bataille d’ « Henderson Field », et attaquent les troupes de l’armée japonaise entre la rivière et le Point Cruz, sur la côte nord de Guadalcanal.

La zone est défendue par le 4ème régiment d’infanterie de l’armée japonaise (sous le commandement de Nomasu Nakaguma) ainsi que par diverses autres unités (sous le commandement de Harukichi Hyakutake). Les forces américaines infligent de lourdes pertes aux défenseurs japonais, puis se retirent, craignant une menace nippone dans la région de Guadalcanal.

Le 4 novembre, face à la nécessité de contrer cette nouvelle menace, Vandegrift stoppe provisoirement l’offensive de la Matanikau, alors que les Américains sont sur le point d’enfoncer les défenses japonaises et de prendre Kokumbona. L’offensive fait 71 tués du côté américain et 450 pour les Japonais.

LA BATAILLE NAVALE DE GUADALCANAL

Du 13 au 15 novembre 1942

La bataille navale de Guadalcanal, qui se déroule entre le 13 et le 15 novembre 1942, est un affrontement naval décisif entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal, dans le Pacifique. Chez les Japonais, elle est également appelée « 3ème et 4ème batailles de l’île de Savo », « bataille des Salomon », « bataille du vendredi 13 », ou « 3ème bataille des Salomon ».

Le 7 août 1942, les forces alliées, ont débarqué sur Guadalcanal et se sont emparées d’une base aérienne en cours de construction par les Japonais, base appelée par la suite « Henderson Field ». Plusieurs offensives terrestres et maritimes japonaises pour reprendre l’aérodrome ont échoué. Au début du mois de novembre 1942, les Japonais décident d’organiser le transport naval de 7 000 soldats et de leurs équipements pour une nouvelle attaque. Plusieurs navires japonais doivent bombarder l’aérodrome pour détruire les avions alliés qui menacent le convoi.

Ayant eu connaissance des intentions nippones, les forces alliées envoient des appareils et des navires pour défendre « Henderson Field » et empêcher les soldats japonais de débarquer à Guadalcanal. Au cours de la bataille qui s’ensuit, lors de deux affrontements nocturnes, les deux belligérants subissent de lourdes pertes. Les Américains parviennent à repousser les navires japonais qui devaient bombarder Henderson Field. De plus, les avions alliés coulent la plus grande partie du convoi, et empêchent la majorité des troupes japonaises de débarquer sur l’île. Cet engagement sera la dernière grande tentative japonaise pour chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles alentour. La campagne de Guadalcanal se terminera en février 1943 par l’évacuation des derniers soldats japonais.

PERTES À LA BATAILLE NAVALE DE GUADALCANAL

POUR LES AMÉRICAINS

1 732 tués

Première phase -13 novembre : 2 croiseurs légers et 4 destroyers.

Seconde phase – du 14 au 15 novembre : 3 destroyers.

Avions – du 13 au 15 novembre : 36 appareils détruits.

POUR LES JAPONAIS

1 900 tués

Première phase : 1 cuirassé, 2 destroyers et 6 transports.

Seconde phase : 1 cuirassé, 1 destroyer et 4 transports.

Avions – du 13 au 15 novembre : 64 appareils détruits.

BATAILLE DE TASSAFARONGA

Le 30 novembre 1942

La bataille de Tassafaronga le 30 novembre 1942- USS Nouvelle Orleans

La bataille navale de Tassafaronga se déroule dans la nuit du 30 novembre 1942, près de Guadalcanal, au large de la base japonaise de Tassafaronga (un point de la côte de Guadalcanal à l’ouest des positions américaines sur l’île, en face de l’île de Savo).

Elle oppose la marine impériale japonaise et la marine américaine, prenant place dans la suite des combats de la campagne des îles Salomon. Ces affrontements opposent les forces japonaises et alliées dans les eaux de Guadalcanal, pendant que se déroule la bataille terrestre de Guadalcanal.

Malgré l’avantage tactique du radar dont seuls les Américains disposent, la marine US doit une nouvelle fois se rendre à l’évidence : ses performances dans les batailles de nuit sont inférieures à celles des Japonais. La bataille de Tassafaronga sera une défaite humiliante pour la marine américaine, qui ne pourra même pas empêcher le débarquement du ravitaillement pour Guadalcanal.

Lunga Beach,

La Navy comptera 1 croiseur lourd coulé et 3 croiseurs lourds endommagés ; la Marine impériale, 1 destroyer coulé.

LA RETRAITE NIPPONE, L’OPÉRATION « KE »

L’évacuation japonaise de Guadalcanal-Peinture originale de Kenichi Nakamura

Dès le 12 décembre 1942, la Marine impériale propose l’abandon de Guadalcanal.

Le 19 décembre, une délégation, dirigée par le colonel de l’Armée impériale japonaise Joichiro Sanada (chef de la section des opérations du quartier général impérial), effectue une visite à Rabaul et consulte Hitoshi Imamura, ainsi que son état-major.

Le 26 décembre, les principaux chefs approuvent la recommandation de Sanada. Ils donnent l’ordre à leurs états-majors d’organiser la retraite, la mise en place d’une nouvelle ligne de défense, et le déplacement des priorités et des ressources en Nouvelle-Guinée ; ce sera l’Opération « Ke ».

Le 28 décembre, le général Hajime Sugiyama et l’amiral Osami Nagano informent personnellement l’Empereur Hirohito de l’Opération « Ke ». Celle-ci doit débuter au cours de la dernière partie du mois de janvier 1943, et les Nippons commencent secrètement à préparer leur évacuation.

L’opération, ordonnée par Isoroku Yamamoto et Hitoshi Imamura, se déroule entre le 14 janvier et le 7 février 1943, et sera couronnée de succès. Au total, les Japonais évacueront 10 652 hommes de Guadalcanal.

LES PT BOATS

Les PT boats (ou vedettes-torpilleurs) étaient un type de vedette lance-torpilles, un petit navire rapide utilisé par l’United States Navy, durant la 2nd Guerre mondiale, pour attaquer les navires de surface de plus grande taille. Le code d’immatriculation « PT » sur la coque signifiait « Patrol Torpedo », littéralement « torpilleur de patrouille ». Les flottilles de bateaux PT boat étaient surnommées « la flotte des moustiques ». Les Japonais les appelaient « devil boats ».

LES HIGGINS BOATS

Après le jour J, le général Eisenhower déclara solennellement que le débarquement n’aurait pas pu se produire sans les bateaux Higgins.

Andrew Jackson Higgins naquit en 1885, à Columbus, dans le Nebraska. En 1908, il vint dans le sud (en Alabama, et au Mississippi) pour acquérir et gérer des usines de bois.

En 1915, il déménagea à la Nouvelle-Orléans. Plus tard, en 1930, il fonda la « Higgins Industries ». En 1936, il conçut le bateau « Eureka », un navire peu profond utilisé par les foreurs et les trappeurs le long de la côte du Golfe et du Mississippi. En 1939, le Corps des Marines l’adapta comme embarcation de débarquement pour les fantassins. Higgins conçut également des torpilles et des patrouilleurs, utilisés pendant la Guerre du Pacifique, lors de la Seconde Guerre mondiale.

LA BATAILLE DU MONT AUSTEN, DU CHEVAL AU GALOP, ET DE L’HIPPOCAMPE

Du 15 décembre 1942 au 23 janvier 1943

Campagne des Îles Salomon

Au mois de décembre 1942, la 1re division des Marines, épuisée par les des mois combats, est retirée du front pour récupération, et remplacée progressivement au cours du mois suivant par le XIVème corps. Ce corps d’armée est composé de la 2ème division des Marines, de la 25ème division d’infanterie, et de la division « Americal » de l’US Army.

Le 18 décembre, les forces US commencent à attaquer des positions japonaises du Mont Austen. Mais une solide position fortifiée japonaise, appelée le « Gifu », résiste aux attaques, au point que le 4 janvier 1943, les Américains doivent arrêter temporairement leur offensive.

Les Alliés réitèrent à partir du 10 janvier, attaquant à nouveau les Japonais sur le Mont Austen ainsi que sur les deux crêtes à proximité, dénommées « Hippocampe » et « Cheval au galop ».

Au cours de cette bataille, les soldats et les Marines américains (assistés des autochtones des îles Salomon) attaquent l’armée japonaise qui défendait des positions bien fortifiées et enterrées, sur plusieurs collines et crêtes avoisinantes de la rivière Matanikau.

Les deux camps rencontrent d’énormes difficultés à lutter dans la jungle épaisse et son environnement tropical. C’est, pour la plupart des soldats américains, leurs premières opérations de combat. Quant aux Japonais, ils sont coupés de leur ravitaillement logistique, et souffrent cruellement de la malnutrition et du manque de soins médicaux.

Malgré toutes ces difficultés, les Américains réussiront à prendre le Mont Austen (notamment grâce à la prise de la position fortement défendue, dénommée « Gifu »). Dans la foulée, ils s’emparent de la colline du « Cheval au Galop », et de celle de l’« Hippocampe ».

La bataille du Mont Austen, du Cheval galopant et du Sea Horse

Les Américains perdront 250 hommes au cours de l’opération, et les Japonais auront 3 000 morts.

CONSÉQUENCES

Après le départ des Japonais, Guadalcanal et Tulagi seront transformées en bases majeures pour soutenir la progression des forces alliées dans l’archipel des îles Salomon. En plus d’« Henderson Field », deux pistes pour des chasseurs seront construites à « Lunga Point », et un aérodrome pour bombardiers à « Koli Point ». Des installations portuaires de grande ampleur seront établies à Guadalcanal, Tulagi et Florida. Le port de Tulagi va devenir une importante base avancée pour les navires de guerre alliés, ainsi que pour les bâtiments de transport. Plusieurs unités seront cantonnées dans d’immenses campements et baraquements sur Guadalcanal, avant leur déploiement ultérieur dans les Salomon.

PHOTOS DE LA BATAILLE DE GUADALCANAL

LES PRISONNIERS

L’AVIATION JAPONAISE À GUADALCANAL

LES INFIRMIERS ET LE SERVICE DE SANTÉ

KENDJI YANAGIYA, LE DERNIER SURVIVANT DE L’ESCORTE D’ISAKU YAMAMOTO

Kenji Yanagiya

L’Adjudant Kenji Yanagiya (1919-2008) est une figure exceptionnelle de l’aviation japonaise de la Guerre du Pacifique. Pilote de Mitsubishi A6M Zero au sein de la Marine impériale japonaise, il est célèbre pour avoir été le seul pilote d’escorte de la mission Yamamoto à avoir survécu au conflit.

La mission Yamamoto

Le 18 avril 1943, l’amiral Isoroku Yamamoto (commandant en chef de la flotte combinée japonaise et cerveau de l’attaque de Pearl Harbor) entreprend une tournée d’inspection aux îles Salomon. Son vol (composé de deux bombardiers Mitsubishi G4M « Betty » escortés par six chasseurs « Zero ») est intercepté au-dessus de Bougainville par des P-38 Lightning américains, informés par le renseignement radio.

Isaku Yamamoto

Dans l’attaque qui suit, l’appareil de Yamamoto est abattu, entraînant sa mort. Plusieurs des « Zeros » d’escorte sont également détruits dans le combat. Kenji Yanagiya, aux commandes de son Zero, survit à cette mission et continuera à servir jusqu’à la fin de la guerre.

Le parcours de l’adjudant Kenji Yanagiya

Né en 1919, Yanagiya s’était formé comme pilote dans la Marine impériale, au moment où le Japon affirmait son expansionnisme et sa puissance aérienne dans le Pacifique. Sa carrière fut marquée par les combats acharnés des Salomon et de la Nouvelle-Guinée (où les aviateurs japonais affrontèrent les forces aériennes américaines et alliées). Alors que la plupart de ses camarades périrent au combat ou dans des missions suicides en 1944-45, Yanagiya eut la chance et la volonté de survivre à la guerre.

En mémoire

Après la capitulation du Japon en août 1945, Kenji Yanagiya se retira dans la vie civile, et vécut discrètement, loin de la foule. Mais sa particularité d’avoir été le dernier témoin vivant de l’escorte de Yamamoto attira l’attention des historiens et des passionnés d’aviation.

Il s’est éteint en 2008, à l’âge de 89 ans, en emportant avec lui la mémoire d’une mission qui changea le cours de la guerre du Pacifique, et priva le Japon de son stratège le plus respecté.


Sources :

Mes photos

Photos publique Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Guadalcanal

https://www.secondeguerre.net/articles/evenements/pa/42/ev_guadalcanal.html

https://lechoduchampdebataille.blogspot.com/p/la-bataille-de-guadalcanal-7-aout-1942.html

 

 

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