L’église Saint-Martin d’Hostun

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE SAINT-MARTIN D’HOSTUN

Église Saint-Martin d’Hostun

 

Blason de la ville d’Hostun

TYPE : église.

STYLE : roman.

NOM LOCAL : église Saint-Martin.

VOCABLE : Saint-Martin.

CULTE : catholique romain.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIème, XVIIème, XVIIIème, XIXème siècles (l’église date du XIème siècle, mais la nef et la façade ont été remaniées aux XVème et XVIème siècles).

ÉTAT DE CONSERVATION : Des travaux de restauration ont été entrepris depuis une trentaine d’années par les différentes municipalités qui se sont succédées, notamment avec d’abord les participations de l’APPH, puis par « Patrimoin’Art ».

La restauration intérieure est prévue ; elle se fera probablement par tranches, en fonction des financements disponibles. http://hostun.patrimoinart.free.fr/file/Guide%20de%20visite%20de%20St%20Martin%20v3.pdf

PROTECTION : inscription par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 6 septembre 1978.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Hostun.

DÉPARTEMENT : Drôme.

 

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

L’église de Saint-Martin d’Hostun se dresse au cœur du pittoresque hameau de Saint-Martin, sur les premiers contreforts du Vercors, au pied des Monts du Matin.

Niché sur les hauteurs, on découvre le petit sanctuaire de style roman, avec sa fontaine, sur une placette pavée de galets. C’est un des plus beaux lieux spirituels à visiter dans le département de la Drôme. Il comprend l’église, le prieuré, et la chapelle des pénitents de Saint Martin d’Hostun.

HOSTUN

 

Hostun est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

LE VILLAGE

L’église Saint-Martin se trouve dans le village éponyme de Saint-Martin, au sud-est d’Hostun (la commune est un regroupement de deux villages, Saint-Martin et Saint-Maurice).

Une légende locale raconte que Saint Martin y aurait séjourné et y aurait affronté le diable dans la combe de Laya. Il l’aurait vaincu grâce à sa « fourquette », qui serait encore plantée dans le rocher.

En 2021, sa population s’élevait à 1029 habitants, les Hostunoises et les Hostunois.

L’église se trouve à 15,2 km du château de l’Arthaudière, à 16,1 km de la collégiale Saint Barnard de Roman sur Isère, à 21,2 km de l’église Saint Clair de la Motte Fanjas, à 24, 2 km de Saint Antoine l’Abbaye, et à 29,6 km de l’abbaye de Léoncel.

QUELQUES DATES…

 

Des traces gallo-romaines sont encore visibles sur le site. On peut voir le remploi d’une inscription romaine dans le soubassement nord de la façade.

On découvre à l’arrière de l’église un chevet plat, du XIème siècle.

Le prieuré est connu depuis 1249.

Cet ancien prieuré bénédictin, qui apparaît dans les cartulaires dès le XIème siècle, fut l’unique lieu de culte d’Hostun jusqu’en 1850. La nef et la façade occidentale furent entièrement remaniées entre le XVème et le XVIème siècle.

L’ancien cimetière, accolé à l’église, aligne un ensemble exceptionnel de stèles, toutes antérieures au XIXème siècle.

Le cimetière

SAINT MARTIN DE TOURS

Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux, ou encore Saint Martin des Champs, a donné son nom à différents édifices religieux. Il est né en 316 dans l’Empire romain, plus précisément à Savaria, dans la province romaine de Pannonie (actuelle Hongrie), et mort à Candes, en Gaule, le 8 novembre 397. Il est l’un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours avec Grégoire de Tours. L’adoration à Martin s’exprime à travers une relique (son manteau ou sa cape), qu’il partagea avec un pauvre transi de froid. 

Dès le Vème siècle, le culte martinien donne lieu à une dévotion particulière sur la vie, l’écriture, et les faits et gestes du Saint.

PRÉSENTATION

L’église Saint Martin, la seule d’Hostun jusqu’en 1850, se situe au cœur du hameau. Elle s’ouvre sur une petite place, et est entourée du cimetière. Citée dès le XIème siècle dans le cartulaire de Roman, puis au XIIIème siècle dans celui de Léoncel, elle était l’église d’un prieuré bénédictin relevant, par l’intermédiaire de celui de Cornillon, de l’abbaye de la Chaise-Dieu.

Elle se compose d’une abside rectangulaire à l’est (couverte par une voûte en berceau légèrement brisée), d’un transept à l’origine saillant, et d’une nef rallongée à l’époque moderne. L’intérieur est décoré de peintures du milieu du XIXème siècle représentant un décor architectural.

Aux XVIIIème-XIXème siècles, la nef fut flanquée de chapelles au nord et d’un bas-côté au sud, où fut édifiée une chapelle de Pénitents. La partie la plus ancienne (XIIIème siècle) est le chevet plat, construit en petit appareil allongé. Il est animé de deux petits contreforts et percé d’une fenêtre axiale romane à linteau monolithe.

Le clocher, lui aussi roman, repose sur la croisée du transept. Pratiquement aveugle, avec un seul jour à l’ouest, il est construit avec le même appareil que le chevet.

Sur la façade occidentale, on distingue une inscription romaine en remploi dans la partie basse du mur, au nord de la porte.


L’ÉGLISE SAINT-MARTIN

L’EXTÉRIEUR

 

LA PLACE ET LA FONTAINE

LE JARDIN BOTANIQUE

Le Jardin Botanique se situe devant la Chapelle des Pénitents. Il est constitué de 8 massifs de 8 plantes médicinales ou aromatiques. Les noms communs des plantes sont affichés sur des tuiles.

On le surnomme « le jardin des simples » du nom donné à ces plantes médicinales et aromatiques.

Dès le Moyen-Age, ces plantes étaient cultivées dans les jardins des monastères pour être transformées en remèdes.

LA CHAPELLE DES PÉNITENTS

La chapelle est érigée au début du XVIIème siècle, et prend à l’origine le vocable de Saint-Antoine. Construite dans l’ancienne cour du prieuré, elle cache l’entrée à la base du clocher. Les moines ont conservé cet accès à travers la chapelle en ajoutant une porte en vis-à-vis.

Au XVIIIème siècle, la fondation d’une confrérie de pénitents du Saint Sacrement transforme la chapelle pour lui donner son aspect actuel.

La chapelle des Pénitents d’Hostun est la seule chapelle des pénitents du Département de la Drôme demeurée intacte, avec l’intégralité de son mobilier. 

LE CLOCHER ET LE CADRAN SOLAIRE

La façade ouest du clocher affichait un cadran solaire ; seul son espace rectangulaire est encore visible. Lors de la restauration de 2007, un nouveau cadran est créé. Le texte qui y figure fait référence au mariage, vers 1440, de Jacques d’Hostun avec Béatrix de Claveyson.

Leurs armes respectives portaient une croix et des clefs. Leur devise était : « CAELORUM CHRISTI CRUX MIHI CLAVE ERIT », soit « La Croix du Christ Céleste sera ma clef ».

Selon la coutume, le cadran est tourné vers la place, à l’ombre le matin !

Les cloches étaient autrefois apparentes par deux ouvertures. Au XVIIème siècle, le clocher fut renforcé après l’écroulement des cloches.

LE CHEVET PLAT

L’arrière de l’église affiche un chevet plat, tel qu’il existait jusqu’au XIème siècle.

LE CIMETIÈRE

Le cimetière est un magnifique témoin de ce qu’il fut jusqu’à la fin du XIXème siècle, époque des derniers enterrements. Il était en usage depuis la période gallo-romaine.

Contigu à l’église, l’ancien cimetière aligne un ensemble remarquable de stèles, toutes antérieures au XIXème siècle. Lors de travaux effectués sur la place, on mit au jour une nécropole antique et médiévale en continuité avec le cimetière. A cette occasion, on dégagea aussi un fragment de sarcophage gallo-romain, remployé dans le mur de façade, visible à gauche du portail.

FAÇADES ET CONTREFORTS

LE PRIEURE

Il est connu depuis 1249.

L’abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu, créée en 1046, donna naissance à d’autres abbayes ou prieurés, qui forment aujourd’hui le « Réseau Européen des Sites Casadéens ».

En 1073, le Prieuré Conventuel de Saint-Robert de Cornillon fut créé. Il prit sous son administration, en 1293, le Prieuré de Saint-Martin.

De dimensions modestes, le prieuré était flanqué à l’église. Il s’agissait d’un édifice de type immeuble d’habitation. Il possédait trois étages, et venait s’appuyer sur le mur ouest de l’église. Ce qui laissait la porte de la nef libre d’accès et réservait une porte interne, à la base du clocher, à l’usage des moines.

Le prieuré

Le rez-de-chaussée abrite une cheminée, probablement du XVIème siècle.

Dès la fin du XVIIème siècle, le prieuré fut transformé en presbytère. Il fallut diminuer le dernier étage de moitié et percer quelques fenêtres.

Il perdit sa fonction de presbytère en 1917, lors du décès du père Pierre Didier, dernier curé de Saint-Martin.

L’INTÉRIEUR

L’église était fermée le jour de notre venue. Je n’ai donc pas pu prendre les photos de l’intérieur. Photos prises à travers la grille d’entrée.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

http://hostun.patrimoinart.free.fr/file/Guide%20de%20visite%20de%20St%20Martin%20v3.pdf

http://hostun.patrimoinart.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=23

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hostun#Culture_locale_et_patrimoine

https://lesmontsdumatin.catholique.fr/nos-eglises/eglise-de-saint-martin-dhostun/

https://www.ladrometourisme.com/fiches/eglise-de-saint-martin-dhostun/

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00116968/hostun-eglise-saint-martin

https://saint-martindetours.com/eglise-saint-martin-dhostun/

 

 

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