L’église Notre-Dame-du-Gourg de Sainte Enimie

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DU-GOURG

DE SAINTE ÉNIMIE

L’église Notre-Dame du Gourg de Sainte Enimie

 

Blason de la ville de Sainte-Enimie

TYPE : église paroissiale.

STYLE : roman.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM LOCAL : église paroissiale Sainte-Enimie.

VOCABLE : Notre-Dame-du-Gourg.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Haut Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIème et XVIIIème siècles.

ÉTAT DE CONSERVATION : remaniée au XIVème siècle.

PROTECTION : inscription sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 19 novembre 1985.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Sainte-Énimie.

DÉPARTEMENT : la Lozère.

RÉGION : Occitanie.

LOCALISATION

L’église Notre-Dame-du-Gourg de Sainte-Énimie est une église catholique romaine située à Sainte-Énimie, dans le département de la Lozère, en région Occitanie.

SAINTE-ÉNIMIE

Sainte-Énimie

Sainte-Enimie est une ancienne commune française située dans le département de la Lozère, en région Occitanie.

Au 1er janvier 2017, elle est intégrée dans la commune nouvelle de Gorges du Tarn Causses qui regroupe les communes de Montbrun, Quézac et Sainte-Énimie.

Par ailleurs, Sainte-Enimie regroupait déjà les autres villages ou hameaux de Boisset, Castelbouc, Champerboux, Hauterives, Prades, Pougnadoires, ainsi que la commune originelle de Saint-Chély-du-Tarn.

En 2014, Sainte-Enimie comptait 529 habitants (les Santrimiols et les Santrimioles).

La commune se trouve à 5,2 km de Saint-Chély-du-Tarn (gorges du Tarn Causses), à 17,4 km d’Ispagnac, à 20,8 km de Chanac, à 25,5 km du château de Montialoux, à 27,6 km de Mende, à 44,2 km de Pelouse, à 45,9 km de Saint-Julien du Tournel, et à 47,6 km d’Allenc (sources Google Maps).

LA LÉGENDE DE LA PRINCESSE ÉNIMIE

UNE EAU MIRACULEUSE…

Énimie était une très belle princesse de sang royal. Elle était la fille de Clotaire II, et la sœur du « bon roi Dagobert 1er ». Très pieuse, Énimie souhaitait vouer sa vie à Dieu, au grand désappointement de son père. Ne pouvant convaincre le roi, elle implora Dieu afin que celui-ci lui fasse perdre sa beauté. Sa prière fut alors exaucée : une horrible lèpre ravagea le corps d’Énimie.

Sainte Énimie

Un ange lui ordonna d’aller se baigner dans la fontaine de Burle, en Gévaudan. Après un long et pénible voyage, la princesse arriva jusqu’à la source, pénétra dans l’eau, et son mal mystérieux disparut miraculeusement.

Mais sur le chemin du retour, la lèpre réapparut. Plus elle avançait, plus la maladie s’aggravait. La princesse Énimie comprit alors que Dieu lui demandait de retourner au cœur des Gorges. Ainsi, une fois installée à Burlatis (nom du village au Moyen-Age), la princesse décida d’évangéliser la région.

Dès lors fut fondé le monastère (devenu aujourd’hui un collège) sur les hauteurs du village.

Sa légende nous est parvenue grâce à un poème en occitan médiéval, « La vida de Santa Énimia », composé au XIIIème siècle par « Bertran de Marseilha », un moine lettré dudit monastère.


HISTORIQUE

LE HAUT MOYEN ÂGE

Il est marqué par la légende d’Énimie (lire encadré ci-dessus).

Ayant donc vécu au VIIème siècle, elle fut nommée abbesse, et aurait fondé un monastère autour duquel le village s’est développé.

LE MOYEN ÂGE

Le petit village médiéval de Sainte-Énimie se développe autour du monastère bénédictin fondé en 951 par Étienne Ier, évêque de Mende.

L’installation d’une congrégation de moines bénédictins bénéficie à ce haut lieu spirituel ; c’est une période de prospérité économique.

Le nouveau monastère est achevé au XIème siècle. Des recherches historiques confirment alors la légende d’Énimie, et un culte lui est consacré.

En 1060, un moine aurait retrouvé le tombeau d’Énimie.

Au XIIIème siècle, le prieur du village commande au troubadour « Bertran de Massilha » l’écriture d’un poème latin racontant la vie d’Énimie. Ce poème qui vante les vertus de la Sainte est récité dans toute la région, et va accroitre l’afflux de nouveaux pèlerins.

Bertran de Marseille (« Bertrans de Masselha » en occitan gévaudanais) ou, plus exactement, Bertran de Marcilia, est un troubadour originaire de la province du Gévaudan ayant vécu au XIIIème siècle.

Bertran de Massilha

Il est célèbre pour son poème hagiographique « La vida de Santa Énimia » (La vie de sainte Énimie).

Grâce aux dotations, les biens du monastère prolifèrent.

L’économie est florissante ; les habitants des gorges cultivent les versants défrichés des causses de Sauveterre et de Méjean. Ils bâtissent des terrasses inclinées (les faïsses), plantent des vignes, des amandiers et des arbres fruitiers.

L’élevage ovin, dans les causses, fournit le lait et les produits qui en découlent, ainsi que la laine (tissée sur place dans la vallée). Des échanges commerciaux entre les gorges et les causses permettent un revenu suffisant qui permet aux habitants de survivre.

Le bourg est idéalement situé sur des voies de communication ancestrales (draille d’Aubrac, rivière, Camin Romieu ou Camin Ferrat). Cette position géographique constitue un atout majeur pour la circulation des pèlerins et des marchandises.

La draille (en occitan « dralha ») est un chemin de transhumance.

En outre, vers le XIIIème siècle, la construction d’un pont va faciliter les transhumances et le transport des marchandises.

DU XVIIème siècle A LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

Avec les troubles de la Révolution Française, le pouvoir de l’Église chute ; les moines abandonnent le village, ce qui entraîne fatalement la ruine du monastère de Sainte-Enimie.

En 1793, au cours de la période de la Convention Nationale (21 septembre 1792-26 octobre 1795), le village, comme de nombreux autres, est renommé et prend le nom de Puy-Roc. Cependant les habitants, fidèles à leur princesse, vont peu de temps après lui redonner son nom d’origine.

XXème siècle

Au XXème siècle, avec le développement de la mécanisation et l’apparition du phylloxéra, les vignobles en terrasses disparaissent progressivement.

En 1905, l’ouverture de l’actuelle route des Gorges du Tarn désenclave partiellement la région.

La Première Guerre Mondiale et l’industrialisation vident le pays de sa population active. Après la chute du prix de la laine, les Caussenards réorientent l’élevage ovin au profit des races à lait et à viande.

Dans les années cinquante, Sainte-Énimie et les gorges s’orientent vers le tourisme. L’autoroute A75, qui relie les villes de Clermont-Ferrand à Montpellier, rompt définitivement l’isolement de la région dans sa totalité.

L’ÉGLISE ROMANE DE SAINTE ÉNIMIE

L’EXTÉRIEUR

Un clocher carré à flèche s’élève sur la chapelle nord du chœur ; il possède deux étages.

L’INTÉRIEUR

LA NEF

L’église est à nef unique, composée de trois travées, voûtée en berceau plein cintre, et supportée par des arcs doubleaux.

Arc doubleau : C’est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte, et qui prend appui contre les parois intérieures d’un édifice ; il « double » la voûte pour la soutenir. On retrouve cette forme de construction notamment dans le style de l’architecture romane.

Le portail s’ouvre sous une arcade à deux ressauts non moulurés.

L’ABSIDE

Elle comporte un décor d’arcs en plein cintre, dont trois d’entre eux possèdent des ouvertures. Plusieurs chapelles ont été rajoutées au cours des siècles. L’abside est polygonale, voûtée en cul-de-four.

LES CHAPELLES

L’église possède trois sculptures majeures : une Vierge en bois doré du XIVème siècle, une Sainte Anne et une Pietà, toutes deux du XVème siècle.

Dans l’une des chapelles, on peut admirer une représentation en céramique de la vie de Sainte Énimie.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00103921/gorges-du-tarn-causses-eglise-paroissiale-sainte-enimie

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00103921

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-du-Gourg_de_Sainte-Enimie

https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com/eglise-romane-notre-dame-du-gourg/gorges-du-tarn-causses/pcular0480000328

https://wikimonde.com/article/Sainte-Enimie

https://www.ot-gorgesdutarn.com/fr-fr/Index/Detail/catid/24810/eid/27764/sainte-enimie-gorges-du-tarn-causses

 

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