L’abbaye Saint-Polycarpe et son aqueduc

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ABBAYE SAINT-POLYCARPE

ET SON AQUEDUC

Abbaye de Saint-Polycarpe

Blason de la ville de Saint-Polycarpe

TYPE : abbaye.

CULTE : catholique.

ORDRE : règle de Saint Benoît.

FONDATION : 780 ou 811 (d’après les attestations de Charlemagne datées de la 44ème année de son règne).

RATTACHEMENT : diocèse de Narbonne.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges.

PROTECTION DU SITE : inscrite sur la liste des Monuments Historiques le 28/2/1990,

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : au XIème et au début du XIIème siècle (simple prieuré dépendant des abbés de Lagrasse et d’Alet).

AUTRES CAMPAGNES DE CONSTRUCTION : du 13ème siècle jusqu’au milieu du 15ème siècle.

PROPRIÉTAIRE : propriété privée.

COMMUNE : Saint-Polycarpe.

 

 

Saint Polycarpe (Sant Policarpi en occitan) est une commune française située dans le département de l’Aude, en région Occitanie. Au recensement de 2019, le village comptait 143 habitants appelés les Saint-Polycarpiens.

Le village de Saint-Polycarpe

Le vocable de Saint Polycarpe donné à l’abbaye deviendra le nom éponyme du village, dont le nom primitif était Rivograndi (Rieugrand).

DÉPARTEMENT : Aude.

 

 

 

RÉGION : Occitanie.

 

 

 

LOCALISATION

Le village de Saint-Polycarpe est situé sur la Méridienne verte (Méridien de Paris). Il est à 6,9 km de Limoux, à 7,7 km de Saint-Hilaire, à 24,2 km de Carcassonne, à 31 km de Mouthoumet, et à 44,2 km de Lagrasse (Références Google maps).

SAINT-POLYCARPE

Saint-Polycarpe fut second évêque de Smyrne (aujourd’hui Izmir en Turquie), et un disciple direct de l’apôtre Jean.

Saint-Polycarpe

Polycarpe naît vers 70 et meurt brûlé vif en martyr pour sa foi en 155 ou 167 après J.-C, sous le règne de Marc Aurèle.

Le patronage de l’abbaye Saint-Polycarpe laisse supposer que le monastère abritait des reliques de ce saint, venu d’Asie Mineure (région de sa naissance) à la fin du Ier siècle de notre ère.

Cet adepte de Saint Jean l’Évangéliste se présente comme un personnage clé dans l’Histoire de l’église originelle. D’après la tradition, l’Évangéliste Saint Jean, voulant échapper aux persécutions à Jérusalem en 64, se serait réfugié à Éphèse avec Marie, où il aurait prêché et évangélisé les Chrétiens.  

Saint-Polycarpe

Accusé d’athéisme parce qu’il refusait de se dévouer aux dieux officiels (parmi lesquels figurait l’Empereur), il répondit au proconsul Stabius Quadratus qui l’exhortait à apostasier : « il y a 86 ans que je sers le Christ et il ne m’a fait aucun mal. Comment pourrais-je blasphémer mon Sauveur et mon Roi ? ». Condamné au bûcher, il sera miraculeusement épargné par les flammes ; il sera alors poignardé.

Saint Irénée de Lyon

On cite que Saint Polycarpe envoya Pothin, puis Irénée, en Gaule. Jean, Polycarpe et Pothin sont représentés sur la mosaïque de la basilique de Fourvière, à Lyon, qui représente l’arrivée de Pothin à Lugdunum.

Arrivée de saint Pothin à Lyon, mosaïque de Charles Lameire, basilique N.-D. de Fourvière.

Ce Saint et père apostolique est commémoré le 23 février selon le calendrier romain.

HISTORIQUE

En 719, la péninsule ibérique, wisigothique, subit l’invasion des Omeyades (Sarrasins).

En Europe, durant le Moyen Âge, le mot « Sarrasins » ou « Sarrazins » était employé pour dénommer les peuples de confession musulmane. On les appelait aussi « Mahométans », « Arabes », « Ismaélites », ou bien « Agarènes ». Quant au terme « Maures », il faisait allusion aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête des Omeyades. Les mots « Islam » et « Musulmans » n’existaient pas encore en Occident médiéval. En français, le mot « Musulman » est cité pour la première fois en 1551 ; « Islam » en 1697. Avant ces dates on utilisait, pour définir la religion des peuples musulmans, l’expression « loi de Mahomet », ou « loi des Sarrasins ».

Au VIIIème siècle, au cours de la période carolingienne (de 751 au Xème siècle), les abbayes, les églises et les puissants laïcs fondent de grands domaines terriens.

C’est l’époque où l’on observe un important mouvement migratoire de chrétiens fuyant l’Espagne, alors conquise par les hordes sarrasines. Ces réfugiés franchissent les Pyrénées, et viennent se réfugier en Septimanie, alors sous la suprématie franque.

En échange de leur loyauté et de de leur allégeance au pouvoir carolingien, ces nouveaux venus reçoivent des terres en friche à mettre en valeur.

La Septimanie

Attala, un riche émigré espagnol (sûrement originaire de l’actuel territoire de Catalogne, et réfugié dans les terres de Rasès), restaurera diverses églises détruites par les Musulmans, puis fondera un monastère sous le nom de Saint-Polycarpe.

Louis 1er, dit « le Pieux » ou « le Débonnaire », successeur en 814 de Charlemagne sur le trône, prend sous sa protection l’abbaye de Saint Polycarpe. Il dépêche deux Comtes pour déterminer les limites du domaine, qui seront inscrites sur la « Charte de Carloman ».

– En 844, Charles le Chauve (823-877), un des petits-fils de Charlemagne, atteste l’existence de l’abbaye de Saint-Polycarpe ; c’est la première trace réelle du monastère.

– En 881, le roi Carloman II (867-884), petit-fils de Charles le Chauve, confirme par un diplôme toutes les ordonnances de ses prédécesseurs.

– En 888, le roi des Francs Eudes (852-898) octroie un diplôme à l’abbaye. Le monastère dépend alors du roi pour le temporel, et de l’archevêque de Narbonne pour le spirituel.

– Au Xème siècle, l’abbaye tombe dans le déclin. Confrontée à la convoitise de ses voisins, elle sera finalement cédée à l’abbaye d’Alet.

– En 1091, lors d’un concile à Narbonne, Robert, abbé de l’abbaye de Lagrasse, affirme que l’abbaye de Saint-Polycarpe doit être sous son autorité. Tout en reconnaissant que son droit n’est pas avéré, il se soumet à la décision de l’archevêque de Narbonne. Celui-ci lui en accordera la propriété à perpétuité.

– 24 années plus tard, lors d’un concile tenu à Saint-Gilles, c’est au tour de l’abbé de l’abbaye d’Alet de convoiter l’abbaye de Saint-Polycarpe.

– En 1116, l’abbé d’Alet obtiendra gain de cause.

– En 1121, cinq années plus tard, le pape Calixte II confirmera cette décision.

– Dès lors, une succession de conflits opposera les abbayes d’Alet et de Lagrasse pour la possession de Saint-Polycarpe.

– En 1169, faisant suite à tous ces troubles, Saint-Polycarpe devient indépendante.

– En 1217, elle est soumise à la juridiction spirituelle de l’archevêque de Narbonne et celle d’Alet.

– En 1197, l’abbé de Saint-Polycarpe, Bernard de Saint-Ferréol, est élu abbé d’Alet.

LA GUERRE DE CENT ANS

Guerre de Cent Ans : conflit qui opposa la France et l’Angleterre de 1337 à 1453 (entrecoupé de nombreuses trêves).

– En 1337, le prélat Raymond est élu abbé de Saint-Polycarpe.

– En 1346, il refuse avec d’autres religieux de payer un impôt exigé au clergé par Philippe de Valois. (Cette taxe est récoltée pour financer la guerre de Gascogne contre les Anglais).

– En 1405, le religieux Bernard est le dernier abbé régulier de Saint-Polycarpe à avoir participé au concile de Pise.

– On connait trois abbés soumis au régime de la « commende » : Antoine Dax (évêque d’Alet), Monsieur de La Roche (aumônier de Madame la duchesse de Bourgogne), et Monsieur de Cabanac.

La commende : c’est l’usufruit d’un monastère, d’une église ou d’un évêché, accordé par le pape à un ecclésiastique ou à un laïc.

LES GUERRES DE RELIGION

Guerres de Religion : nom donné en France aux guerres qui opposèrent catholiques et protestants dans la seconde moitié du 16ème siècle.

Les troubles civils et religieux du XVIème siècle marquent le morcellement et la diminution de son patrimoine foncier.

Des terres et des biens appartenant à l’abbaye sont vendus pour payer la rançon de François Ier, fait prisonnier le 24 février 1525 en tentant d’assiéger Pavie, au sud de Milan.

Petit à petit, les seigneurs des environs vont s’accaparer les fiefs de l’abbaye, qui sera pillée par les Protestants.

Tout au long du XVème siècle, l’abbaye subira un démembrement et une dispersion de son patrimoine foncier. Ce qui va entraîner, dans la deuxième moitié du XVIème siècle, de gros problèmes économiques, aggravés par les Guerres de Religion.

Après 1526, l’abbaye, délaissée, est dans un état déplorable. Les religieux s’adonnaient à toutes sortes de débauches : ils festoyaient et dansaient avec des femmes dans les salles de l’abbaye. Le jeu, la chasse, et les ripailles, faisaient partie de leur quotidien. Les services religieux étaient bâclés, ou carrément absents de leurs obligations spirituelles.

En 1600, le monastère est adepte de la congrégation des Bénédictins Exempts.

En 1705, Henri-Antoine de la Fitte Maria est nommé abbé à Saint Polycarpe. Lorsqu’il arrive dans son abbaye pour s’y établir, les lieux sont dans un tel état de dégradation qu’il ne pourra s’y loger. Forcé de chercher où dormir, il trouvera un gîte à Limoux. Pendant ce temps, les moines de l’abbaye prennent toujours du bon temps et mènent une joyeuse existence.

L’abbé est bien décidé à changer les mœurs légères de ses religieux et entreprend, non sans mal, une réforme (très grande austérité de vie et priorité à la prière). Il aura fort à faire pour rétablir la discipline de ses coreligionnaires, habitués depuis très longtemps au relâchement. Ses admonitions seront désavouées et méprisées.

Malgré cette désapprobation, il reprendra en main les religieux dévoyés, et établira un règlement selon les règles strictes de Saint-Benoît, règles qu’ils devront suivre à la lettre.

UNE RÈGLE SÉVÈRE ET SPARTIATE…

La rigueur sera telle qu’elle effraiera un bon nombre de prétendants (la majeure partie de ces novices mourra avant d’avoir prononcé les vœux).

L’alimentation des moines devint stricte et frugale. Tous furent végétariens : ils ne mangeaient jamais d’œufs, ni de poisson, et encore moins de la viande, exception faite en cas de maladie. Les moines ne sortaient jamais, et vivaient ensemble d’une manière ascétique, sans parler…

Levés à deux heures du matin, couchés à vingt heures, leurs longues journées étaient rythmées par les prières, les études, les méditations, les chants, les messes, les offices, les lectures et le travail.

A cette époque, la vie monacale à Saint-Polycarpe était donc très dure. Pour le commun des mortels, ce style de vie allait à l’encontre des règles élémentaires de l’existence.

Face à cette vie austère et aux privations, les moines décédaient jeunes et en grand nombre. Ils étaient ensevelis avec leurs habits religieux (la coule), sans cercueil. Le visage était uniquement recouvert du capuchon et les bras disposés en forme de croix, puis on recouvrait leur dépouille de terre. A Saint-Polycarpe, on avait pour coutumes de laisser en permanence une fosse ouverte et disponible, tant les inhumations étaient régulières. La mortalité exagérée à Saint Polycarpe jettera le doute sur le monastère.

Jusqu’en 1724, les religieux seront enterrés dans le cloître, où un cimetière verra le jour à côté de l’église.

La liste des moines morts à l’abbaye est longue. Il est inimaginable qu’une congrégation religieuse, au nom d’une spiritualité, en arrive à s’autodétruire par des privations aussi sévères. Beaucoup de prétendants au noviciat renonceront à s’engager. Les mesures exigées (austérité et silence absolu) leur étaient insurmontables.

En 1713, l’abbaye est une fois de plus placée sous la juridiction de l’archevêque de Narbonne. Une nouvelle communauté de religieux voit le jour, mais elle sera bientôt accusée de jansénisme.

Le Jansénisme est une doctrine chrétienne hérétique s’appuyant sur la grâce et la prédestination. Elle est issue de la pensée de Jansénius selon laquelle, sans tenir compte de la liberté et des mérites de l’homme, la grâce du salut ne serait octroyée qu’aux seuls élus dès leur naissance.

Les archevêques de Narbonne ne purent pas obtenir des moines de Saint-Polycarpe l’abjuration de la doctrine janséniste. De ce fait, la communauté sera dissoute, et leurs biens iront au séminaire de Narbonne, et seront administrés par les pères Lazaristes.

Des novices qui devaient se repentir subiront des humiliations devant la communauté réunie en assemblée du monastère.

En 1741, il sera interdit de recevoir des novices.

En 1771, il ne reste dans le monastère qu’une poignée de frères.

Le 14 août 1771, le roi prononce par lettres patentes (décisions royales) la dissolution totale du monastère de Saint-Polycarpe.

LA RÉVOLUTION

A la Révolution, l’abbaye de Saint-Polycarpe et ses domaines sont fractionnés. Les droits et les biens qui lui appartiennent sont vendus par adjudications publiques les 18 janvier, 22 mars et 23 août 1791.

Le 18 février 1791, le monastère et ses dépendances sont vendus comme biens nationaux à un chaudronnier de Limoux, le sieur Brousse, pour la somme de 22 000 livres. La famille en restera propriétaire pendant plus d’un demi-siècle. Le domaine sera ensuite racheté par des marchands de biens, qui le revendront en lots à des habitants de Saint-Polycarpe et des communes aux alentours.

L’ancienne église paroissiale est vendue en 1817 et transformée en bâtiment rural.

Le 13 juillet 1891, un incendie destructeur ravage une grande partie des bâtiments conventuels du monastère.

De l’ancien édifice, seule l’église, autrefois abbatiale, aujourd’hui paroissiale, est debout. Elle a résisté aux dégâts dévastateurs du temps et de la main destructrice de l’homme. Tout le reste a disparu.

L’ABBAYE DE SAINT-POLYCARPE

PRÉSENTATION

Le monastère était composé de quatre grandes parties. Les corps de bâtiments formaient un carré pour délimiter le cloître.

Au nord se dressait l’église, à l’est la salle capitulaire (ou chapitre), l’atelier qui contenait les outils pour le travail, la cuisine et le réfectoire.

Le bâtiment qui se trouvait au sud contenait le logis abbatial. Il comprenait une salle fort spacieuse, une grande chambre et un cabinet. Juste au-dessus, on trouvait le grenier, le dortoir et l’infirmerie des frères convers ; au-dessous du logis abbatial, les granges.

Les frères convers : ils représentaient ceux qui étaient chargés des travaux manuels. Les Convers n’étaient pas admis au chapitre et n’intervenaient pas lors des décisions importantes. D’où l’expression « n’avoir pas droit au chapitre ».

Enfin, sur le côté occidental on trouvait la chambre des exercices, la bibliothèque, l’infirmerie, l’apothicairerie, avec au-dessus le dortoir des religieux, et au fond (ouverte par une arcade sans porte), une salle destinée à apprendre le plain chant (genre musical sacré, dans la musique occidentale médiévale). L’appartement destiné aux étrangers était situé au nord à l’entrée du monastère.

Le 13 juillet 1891, un incendie destructeur ravagea les bâtiments sud et ouest.

En 1894, le bâtiment qui cernait le cloître fut détruit.

Les colonnes du cloître (datant du 14ème siècle) auraient servi de réemploi pour réparer le cloître de l’ancienne abbaye de Saint-Hilaire.

L’ÉGLISE

L’église actuelle date du XIème siècle. De style roman fortifié, elle est massive et peu décorée à l’extérieur.

Le clocher-porche possède des murs de 1,50 mètre d’épaisseur. L’abside et les murs gouttereaux (murs portant une gouttière) furent rehaussés à une date imprécise. Au sud, on trouve une galerie ouverte qui abrite un pigeonnier.

L’INTÉRIEUR

LA NEF

Elle se compose de trois travées voûtées d’arêtes, la troisième travée formant le chœur. L’abside demi-circulaire est voûtée en cul de four, et ornée extérieurement de bandes lombardes.

Ci-dessous à gauche : icône de Saint-Polycarpe réalisée en Grèce ; don fait à l’église en 2007. A droite, toile d’Anet Auriav (1659), représentant Jésus-Christ en croix entre Saint-Polycarpe et Saint-Benoît.

 

LES FRESQUES

A l’intérieur on distingue, sur les voûtes de la nef de l’église et des chapelles adjacentes, les peintures à la détrempe des XIIème et XIIIème siècles. Elles représentent les scènes de l’Apocalypse de Saint Jean.

LE CHŒUR & LE MAÎTRE AUTEL

Le chœur affiche un maître autel en marbre rouge et blanc de Caunes-Minervois.

Le maître autel et son tabernacle sont en bois polychrome doré. Ils datent du XVIIème siècle.

Le mobilier est riche et varié. Sur le maître autel baroque se trouvent les chefs reliquaires de Saint-Benoît et de Saint-Polycarpe, et une monstrance reliquaire (petit reliquaire portatif utilisé au Moyen Âge) à cylindre horizontal soutenu par deux anges.

L’ESCALIER DE LA TOUR-PORCHE

Le clocher forme un narthex à sa partie inférieure (entrée). Il est éclairé par un oculus. La porte d’entrée a été remaniée au XVIIème siècle.

Le porche de l’église (narthex) abrite un magnifique escalier hélicoïdal à donner le tournis. On le découvre tout de suite sur la droite, en entrant par la porte d’entrée de l’église. Il permet d’accéder à l’ancien mécanisme de l’horloge installée sur le clocher.

Je dois avouer que j’ai hésité avant de m’aventurer à emprunter ce singulier et inquiétant escalier en colimaçon. D’ailleurs, le plancher me paraissait peu sûr au fur et à mesure que je gravissais les marches. J’avançais dans une obscurité quasi-totale ; le sol était jonché de déjections (fientes de pigeons et peut être d’autres volatiles moins rassurants). Mais ça valait la peine de se risquer pour prendre ces photos, même dans la pénombre !    

L’EXTÉRIEUR

Ci-dessus : Vue du porche de l’église sur son flanc ouest.

Notons les multiples ouvertures situées sur le haut de l’église. Ce sont des aérations (séchoirs), aménagées pour permettre aux moines de faire sécher leur lessive. 

L’AQUEDUC

En contrebas des bâtiments, on découvre les vestiges d’un étonnant aqueduc médiéval, construit par les moines. Cet aqueduc amenait l’eau du côté sud du monastère, et alimentait un grand bassin dans lequel les religieux faisaient leur lessive.

Très étroit et encore visible sur environ 80 mètres de long, ce surprenant aqueduc médiéval est remarquable. Il allie deux styles d’architecture, et présente des arcs en plein cintre (époque romane) et des arcs brisés (époque gothique).

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://www.google.fr/maps/@43.0312018,2.2740684,13z?hl=fr

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Polycarpe

http://www.audecathare.fr/abbayes/abbaye_saint_polycarpe.htm

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00102933

http://belcikowski.org/publications/?p=5041

http://belcaire.over-blog.com/article-saint-polycarpe-pres-de-limoux-la-fabuleuse-histoire-du-monastere-118829620.html

 

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