La chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LA CHAPELLE DU SAINT-SÉPULCRE

DE SAINT-RESTITUT

La chapelle du Saint-Sépulcre

 

TYPE : chapelle funéraire.

STYLE : gothique flamboyant.

NOM LOCAL : chapelle du Saint-Sépulcre.

VOCABLE : Saint-Restitut.

CULTE : catholique romain.

ÉPOQUE : Moyen Âge et Renaissance.

DATE DE CONSTRUCTION : XIVème siècle par Guillaume Adhémar, évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : 1508.

RATTACHEMENT : diocèse de Valence.

PROTECTION : classement par arrêté sur la liste des Monuments Historiques, le 9 septembre 1908.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges.

COMMUNE : Saint-Restitut.

DÉPARTEMENT : Drôme.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

La chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut

La chapelle du Saint-Sépulcre est une chapelle de style gothique située sur la commune de Saint-Restitut, dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le paysage est situé aux confins du Vaucluse et de la Drôme. L’endroit est merveilleux, et la promenade splendide à travers les genévriers prend pour certains des allures de pèlerinage.

La chapelle est un étrange et étonnant hexagone aux bords renforcés par de puissants contreforts. Son toit à six pentes est aplati, et se détache sur le fond du pays Tricastin.

SAINT-RESTITUT

Saint-Restitut

Saint-Restitut est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2021, sa population s’élevait à 1467 habitants, les Saint-Restitutiennes et les Saint-Restitutiens,

NOTRE SÉJOUR DRÔMOIS

La Chapelle du Saint-Sépulcre de Saint-Restitut se trouve à 450 m de l’Église Saint-Restitut, à 3,8 km de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à 8,5 de la Tour-Donjon de Clansayes, à 8,8 km de l’Église Sainte-Croix de la Baume-de-Transit, à 8,9 km du Château de la Baume-de-Transit, à 11,7 km de L’Église Saint-Michel de la Garde-Adhémar, à 11,9 km du Prieuré du Val des Nymphes de la Garde-Adhémar, à 32,9 km du château de Puygiron, à 33,5 km de la chapelle Saint-Bonnet de Puygiron, à 41,1 km de la Basilique Sainte Anne de Bonlieu-sur-Roubion, et à 44,4 km du Prieuré Saint-Félix à Marsanne (Sources Google Maps).

HISTORIQUE

La chapelle fut édifiée vers 1500 par Guillaume Adhémar, évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui revenait d’un long et laborieux pèlerinage au Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Saint-Restitut fut habité depuis le néolithique, et vit d’abord les Ligures et les Celtes ; parmi ceux-ci, les « Tricastres » ou « Tricastins » (en Celte, « Pays de la Pierre Blanche »).
Puis, au cours de cinq siècles de romanisation, la cité fut rattachée à Augusta Tricastorum (Saint-Paul-Trois-Châteaux).

Au Moyen-Âge, le village est cité dans les actes de la « précaire » de l’an 993 et en 1108.

Au Moyen Âge, la « précaire » est une terre concédée en bénéfice par un supérieur à un inférieur (un vassal par exemple), à la demande (« prière ») expresse de cet inférieur. Le contrat est établi pour une durée limitée, et devient caduc à la mort du bénéficiaire ou de ses proches (épouse, enfants).

Ce type de contrat a particulièrement été utilisé entre le IXème et le XIème siècle par les monastères. Ceux-ci mettaient une « tenure » à la disposition d’un laïc, qui abandonnait en échange une partie de ses biens et s’acquittait chaque année d’un cens recognitif (droit seigneurial).

Les « tenures » étaient des parcelles de terre concédées par un seigneur à un non noble. Le suzerain n’accordait que la jouissance temporaire à l’exploitant, et restait propriétaire de son patrimoine. Ces sols étaient occupés et cultivés par un vilain (paysan libre) en contrepartie de redevances ou de corvées (terre concédée par le seigneur au « tenancier»).

Au XVème siècle, Louis XI, encore dauphin, vint en pèlerinage au tombeau de Saint-Restitut.

Le nom de Saint-Restitut fut précédé par le lieu-dit de « Longueville », puis « Villa Sti Restituti », puis « Restitut la montagne », pendant la Révolution.

Selon la légende, Saint Restitut doit son nom à Sidoine (aveugle de naissance) à qui Jésus aurait rendu la vue à la piscine de Siloé. En mémoire de ce miracle, il aurait changé son nom en celui de Restitut. Il devint plus tard évêque des Tricastins.

Restitut (Sidoine) fut inhumé au lieu-dit de Longueville (actuellement Saint-Restitut). Sur son tombeau, on éleva au Xlème siècle la tour funéraire, à laquelle fut accolée, un siècle plus tard, la magnifique église romane qui a perduré jusqu’à nos jours.

Avant 1790, Saint-Restitut était une communauté de l’élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Elle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont les dîmes appartenaient à l’évêque diocésain (qui était également seigneur temporel de Saint-Restitut).

SIDOINE, OU RESTITUT

Guérison de Sidoine l’aveugle par Jésus

Sidoine d’Aix (ou Restitut) naît au 1er siècle de notre ère. Il meurt après 80 à Aix en Provence, ou Alba (Italie). Il est considéré comme le 2ème évêque d’Aix-en-Provence après Maximin (45-80). Sidoine aurait vécu à l’époque de Jésus-Christ. La tradition l’assimile à Bartimé, l’aveugle de naissance qui mendiait à la sortie du Temple, et à qui Jésus rendit la vue.

LA LÉGENDE

Bartimée était le fils de Timée (seigneur de Galilée). Apprenant les miracles de Jésus, il décida d’aller le trouver habillé en mendiant afin d’implorer sa miséricorde. Il se plaça à l’entrée de Jéricho, attendant le moment de croiser Jésus. Alors que le cortège passait auprès de lui, le jeune aveugle cria d’une voix forte : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! ». Jésus s’arrêta et l’appela. Bartimée s’approcha. Jésus mit de la terre sur son index et la mélangea avec de la salive, qu’il déposa sur les yeux de Bartimée. Lorsque ce dernier se lava, il recouvra la vue.

SA VIE

Par la suite, Sidoine rejoignit les disciples du Christ. Il embarqua avec un groupe de Chrétiens, composé principalement de Marthe, Marie de Béthanie, Lazare, Marie Jacobé, Marie Salomé, Marie Madeleine et Maximin. La petite embarcation traversa la Méditerranée jusqu’aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

Bartimée resta un moment en compagnie de Marie Madeleine et de Maximin, avant de partir vivre en anachorète (ermite) dans un endroit isolé de la région d’Aix. Il fit pénitence durant de longues années dans une grotte, à l’instar de Sainte Marie-Madeleine, à la Sainte-Baume.

Puis, un jour, les habitants de Saint-Paul-Trois-Châteaux (les « Tricastins ») eurent une vision leur indiquant que Restitut serait leur pasteur. Ils allèrent voir Saint Maximin qui leur indiqua comment le trouver. Après un premier refus, Restitut se résigna à la volonté de Dieu, et fut conduit pour fonder ce siège épiscopal. C’est ainsi qu’il fut le premier évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux sous le nom de Restitut (Restitutus, c’est-à-dire le « Restitué », dont la vue a été rendue par les mains même de Jésus).

Aux abords de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à Saint-Restitut, Sidoine fit construire un premier oratoire consacré à la Vierge Marie, à proximité de deux fontaines. Des multitudes de malades qui s’y lavaient les yeux recouvrirent la vue. Puis Restitut décida de bâtir une autre église, juste à côté, dont il dessina lui-même les dimensions, pour y installer sa sépulture.

Et tandis que Marie-Madeleine, après avoir évangélisé Marseille, allait finir sa vie sur la falaise de Saint-Maximin, que Marthe évangélisait la tarasque païenne de Tarascon avant d’y être ensevelie, que Lazare continuait vers Autun, Restitut, lui, évangélisait le Tricastin.

Il évangélisa et essaima le Christianisme tout en guérissant une grande quantité de malades et d’handicapés ; de nombreux miracles lui seront attribués, dont celui de rendre à son tour la vue aux aveugles.

D’après la tradition provençale, il fut pressenti pour prendre la suite de Maximin comme deuxième évêque d’Aix.

SA MORT

Sa « Vita », écrite au XVème siècle, dit, par contre, qu’il voyagea en Italie pour voir Rome, mais qu’il s’arrêta sur la route afin de convertir les habitants d’Alba. C’est là qu’il serait mort.

Par la suite, sa dépouille fut rapportée en Provence.

Façade de la basilique de Saint-Maximin

Après sa mort, une partie de ses reliques furent déposées dans la crypte funéraire de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, auprès de celles du premier évêque d’Aix, Maximin, de Marie Madeleine, de la servante Marcelle et de Suzanne, convertie par Marthe.

Les autres reliques furent déposées à l’emplacement de la tour de l’église Saint-Restitut, près de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

La tour funéraire

Lire :

Saint-Maximin

La basilique de Saint-Maximin

Le château de Tarascon

LA CHAPELLE DU SAINT-SÉPULCRE

La Chapelle du Saint-Sépulcre

L’église étant fermé à la visite le jour de notre venue, je n’ai pas pu prendre de photos de l’intérieur.

VUE GÉNÉRALE

La chapelle affiche un plan hexagonal aux arêtes soulignées par de robustes contreforts, et un toit aplati à six pentes.

LA PORTE D’ENTRÉE

LES ALENTOURS

L’emplacement est surprenant. C’est un petit plateau aride rocailleux, parsemé de pierres aux arrêtes polies par les siècles. Tout paraît si vieux, surgi du fond des temps…

Le lieu est jonché d’arbustes, parsemé d’épines et de buissons, de thym et de genévriers. Trois grandes croix de pierre : le Golgotha ! nous sommes au Saint-Sépulcre

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://www.art-sacre.diocese-avignon.fr/Saint-Restitut-Chapelle-du-Saint-Sepulcre-eglise-Saint.html

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117058/saint-restitut-chapelle-funeraire-ruines

https://saintrestitut-mairie.fr/histoire/

http://lesbuisses.com/st-restitut-fr.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Restitut

https://www.tresorsdenosperes.fr/2024/11/09/saint-restitut-bartimee-premier-eveque-de-saint-paul-trois-chateaux/

 

 

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