John Pope
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
JOHN POPE
16 mars 1822 – 23 septembre 1892
Insigne de major-général de l’armée de l’Union
John Pope était un officier de carrière de l’armée des États-Unis et un général de l’Union pendant la guerre civile américaine. Il a fait une brève apparition sur le théâtre occidental. Il est surtout connu pour sa défaite lors de la seconde bataille de Bull Run, sur le front de l’Est (du 28 au 30 août 1862).
NAISSANCE ET FAMILLE
Pope naît le 16 mars 1822, à Louisville, dans le Kentucky. Il meurt le 23 septembre 1892, à Sandusky, Ohio, à l’âge de 70 ans. Il est le fils de Hon Nathaniel Pope (1784-1850), un éminent juge fédéral célèbre dans le jeune territoire de l’Illinois, et de Lucretia Backus (1787-1867).
Pope était un ami de l’avocat Abraham Lincoln. Il était le beau-frère de Manning Force, et un cousin éloigné par alliance de la sœur de Mary Todd Lincoln.
Pour acte de bravoure au combat, il fut récipiendaire de la médaille d’honneur de l’armée.
MARIAGE
Le 15 septembre 1859, Pope prend pour épouse Clara Pomeroy Horton Pope (1834-1888), la fille du député de l’Ohio Valentine B. Horton. De cette union naîtront :
– Général Francis Horton Pope (1876-1971).
– Lucretia Pope (1871- ?).
– Horton Pope (1864-1953).
– John Horton Pope (1866- ?).
JEUNESSE
En 1842, Pope est diplômé de l’académie militaire de West Point. Il sort au 17ème rang d’une classe de 56 cadets. Il est nommé sous-lieutenant breveté dans le Corps des ingénieurs topographes.
Pope aura plusieurs affectations en tant qu’ingénieur topographe et arpenteur en Floride, au Nouveau-Mexique, et dans le Minnesota. Il passe la dizaine d’années précédant la Guerre de Sécession à faire les relevés des itinéraires possibles du sud pour le premier chemin de fer transcontinental. Il aide à faire les relevés topographiques sur la frontière du nord-est entre les États–Unis et le Canada.
FAITS D’ARMES
ET
PARTICIPATION AUX BATAILLES
GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE
(1846-1848)
Pope participe à la guerre américano-mexicaine et combat sous les ordres de Zachary Taylor (12ème président des USA de 1849 à sa mort, en 1850). Lors des batailles de Buena Vista et de Monterrey, il reçoit respectivement un brevet de premier lieutenant et celui de capitaine.
– Du 21 au 23 septembre 1846 : bataille de Monterrey.
Victoire de l’armée des Etats-Unis commandée par le général Winfield Scott (1786-1866), face aux forces mexicaines placées sous les ordres du général Pedro de Ampudia (1805-1868).
– Du 22 au 23 février 1847 : bataille de Buena Vista.
Victoire de l’armée des États-Unis commandée par les généraux Winfield Scott (1786-1866) et John Ellis Wool (1784-1869), face aux forces mexicaines placées sous les ordres des généraux Pedro de Ampudia (1805-1868), Antonio de Padua María Severino López de Santa Anna y Pérez de Lebrón (1794-1876), Manuel José María Ignacio Lombardini de la Torre (1802-1853), et Antonio Canales Rosillo (1802-1852).
Après la guerre américano-mexicaine, Pope travaille comme géomètre (arpenteur) dans le Minnesota.
En 1850, il démontre la navigabilité de la Rivière Rouge.
De 1851 à 1853, il sert en tant que chef des ingénieurs du département du Nouveau Mexique.
Avant la guerre civile, il s’occupe le reste du temps au relevé de la route pour le tracé du chemin de fer du Pacifique.
LA GUERRE CIVILE AMÉRICAINE
(1861-1865)
Le 6 novembre 1860, Abraham Lincoln est élu président des États-Unis. John Pope lui offre alors ses services comme aide de camp. En février 1861, il est l’un des quatre officiers choisis pour escorter le président élu dans le premier trajet en train, entre Springfield, dans l’Illinois, et Washington D.C.
Le 14 juin 1861, il est nommé brigadier général des volontaires (avec une date de prise de fonction au 17 mai 1861). On lui ordonne de partir pour l’Illinois afin de recruter des volontaires.
Dans le département de l’Ouest, Pope est placé sous les ordres du major-général John C. Frémont. En juillet, il prend le commandement du district du Missouri centre et de celui du nord. Et il doit aussi assumer un contrôle actif le long d’une partie du fleuve Mississippi.
Ses relations avec John C. Frémont sont exécrables. D’ailleurs, il n’aura de cesse de comploter afin de le faire destituer. Frémont a la certitude que Pope a des pensées malveillantes à son sujet, dues (selon Pope) à son inaction dans le Missouri.
Le 18 décembre 1861, au cours d’une escarmouche de seconde importance à Blackwater, dans le Missouri, Pope contraint les forces confédérées de Sterling Price à se retirer vers le sud. Il parvient à capturer 1 200 hommes, ce qui va lui donner tout de suite une renommée de vantard. Cette action va interpeler le major-général Henry W. Halleck, qui envisagera de le mettre à la place de Frémont.
Le 23 février 1862, Pope est nommé au commandement de l’armée du Mississippi (et du district du Mississippi, département du Missouri).
À la tête de 25 000 hommes, il reçoit l’ordre de détruire les défenses sudistes sur le fleuve Mississippi.
Le 14 mars 1862, après une marche surprise, il s’empare de New Madrid, dans le Missouri.
BATAILLE DE L’ÎLE N°10
Entre le 28 février et le 8 avril 1862 a lieu la bataille de l’Île n° 10 sur le Mississippi, près de New Madrid.
Cette île, lourdement fortifiée par les sudistes et commandée par le major-général confédéré John Porter McCown, contrôle la navigation sur le fleuve. L’armée du Mississippi (unioniste) du major-général John Pope cherche à prendre le contrôle du fleuve en allant vers l’aval. Il lui faudra un mois pour faire sauter ce bastion puissamment armé par 12 000 hommes et 58 canons.
Pour s’en emparer, les ingénieurs de Pope vont construire un canal leur permettant de court-circuiter l’île. Pope débarque ses hommes sur la rive opposée, et isole les défenseurs sudistes du fort. Tout au long de l’action, il est appuyé par les canonnières du capitaine Andrew H. Foote.
La garnison de l’île se rend le 7 avril 1862, libérant la navigation de l’Union sur le Mississippi jusqu’à Memphis.
C’était le nom donné à deux armées de l’Union qui opéraient autour du fleuve Mississippi pendant la guerre civile américaine. Elle eut une existence de courte durée (du 23 février au 26 octobre 1862). Il ne faut pas la confondre avec l’Armée confédérée du Mississippi, du même nom. En anglais, il faut distinguer l’appellation « Army of the Mississippi », qui est l’Armée unioniste du Mississippi, et « Army of Mississippi », qui est l’armée confédérée du Mississippi. PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES 1862 Brigadier-général John Pope (du 23 février 1862 au 26 juin 1862). – Bataille de New Madrid, île n ° 10 (7avril 1862). – Siège de Corinth (29 avril 1862). Brigadier-général William Starke Rosecrans (du 26 juin 1862 au 24 octobre 1862). – Bataille de Iuka (19 septembre 1862). – Seconde bataille de Corinth (4 octobre 1862). 1863 Général de division John Alexander McClernand (du 4 janvier 1863 au 12 janvier 1863). Bataille d’Arkansas Post (11 janvier 1863).
LE SIÈGE DE CORINTH
Du 29 avril au 30 mai 1862, pendant le siège de Corinth, Pope commande l’aile gauche de l’armée de Halleck, mais il est rapidement transféré dans l’est par le Président Lincoln.
Après les défaites successives de la campagne de la Péninsule dirigée par le major-général George B. McClellan, Pope est nommé à la tête de l’armée de Virginie. Celle-ci est constituée à partir de forces éparpillées de la vallée de la Shenandoah et de Virginie septentrionale.
Cette promotion n’est pas du tout du goût du major-général John C. Frémont qui, de colère, démissionne de son commandement.
Pope affiche une attitude de confiance en soi qui est ostentatoire et offensante pour les soldats de l’Est qui sont sous ses ordres. Malgré ses fanfaronnades (et malgré l’arrivée d’unités de l’armée du Potomac de McClellan, qui gonflent l’armée de Virginie et la portent à 70 000 hommes), la pugnacité de Pope dépasse de loin ses capacités stratégiques. Il faut en tenir compte, car désormais il a pour principal adversaire le général confédéré Robert Edouard Lee.
L’armée de Virginie (unioniste) a vu le jour le 26 juin 1862. Elle a été mise sur pied pour répliquer à la puissante contre-attaque confédérée qui, après avoir avec succès défendu sa capitale Richmond, a repoussé les assauts de George McClellan (bataille de Seven Pines). L’armée nordiste de McClellan est refoulée jusqu’à la mer (bataille des sept jours). Fort de ces victoires, Lee lance la campagne de Virginie Septentrionale (août-septembre 1862), et jette toutes ses forces contre John Pope. Après trois mois de batailles, l’Armée de Virginie (unioniste), battue, retraite sur Washington pour s’y réfugier. Elle est définitivement dissoute le 12 septembre 1862 ; ses unités seront versées dans l’Armée du Potomac. L’Armée de Virginie (unioniste) ne doit pas être confondue avec l’Armée de Virginie du Nord (confédérée).
LA BATAILLE DE CEDAR MOUNTAIN
La bataille de Cedar Mountain, connue en anglais comme bataille de Slaughter’s Mountain (bataille de la montagne du Massacre), ou battle of Cedar Run (bataille du ruisseau des Cèdres) a lieu le 9 août 1862, dans le comté de Culpeper, État de Virginie.
Dès lors, John Pope fait face au général confédéré Robert E. Lee qui, sentant que Pope est indécis et hésitant, divise sa petite armée de 55 000 hommes.
Il envoie le major-général Thomas J. « Stonewall » Jackson avec 24 000 hommes pour faire diversion vers Cedar Mountain, où ce dernier bat le subordonné de Pope, le général Nathaniel Banks.
L’impopularité de Pope dans l’armée s’accroît lorsqu’il fait porter la responsabilité de sa défaite sur la désobéissance du major-général Fitz John Porter. Celui-ci sera traduit en cour martiale, jugé coupable et disgracié.
Lire : la bataille de Cedar Mountain
PREMIÈRE BATAILLE DE RAPPAHANNOCK STATION
La première bataille de Rappahannock Station se déroule du 22 au 25 août 1862, pendant la Campagne de Virginie Septentrionale. Elle se caractérise par une série d’affrontements mineurs sur les berges de la Rappahannock, dans les comtés de Culpeper et Fauquier, Virginie.
Robert E. Lee est certain que le général de l’Union George McClellan ne bougera pas de son refuge de Harrison Landing. Celui-ci a été repoussé loin de Richmond, et ne se trouve pas en mesure de l’affronter après son échec lors de la Bataille de Sept Jours. Lee peut poursuivre le lancement de sa Campagne de Virginie Septentrionale.
La campagne de Virginie Septentrionale, aussi connue sous le nom de « Seconde campagne de Bull Run » ou de « Seconde campagne de Manassas », est une suite de batailles qui se sont déroulées en Virginie, entre Août et septembre 1862, sur le théâtre oriental de la Guerre de Sécession. Le général Robert E. Lee, commandant en chef de l’armée des États confédérés, choisit de se diriger vers le nord, vers Washington. Il veut affronter et battre tout de suite l’armée de Virginie, commandée par le général John Pope (1822-1892), avant que celle-ci ne s’unisse à celle du Potomac du major-général George McClellan, qui vient d’être destitué par le Président Lincoln. Pour stopper la progression de John Pope, qui marche sur Gordonsville, Lee envoie le major-général Thomas J. « Stonewall » Jackson.
Lire : 1862, le Sud défend sa capitale
Lee ordonne à James Longstreet et à ses troupes de quitter Richmond et de rejoindre Stonewall Jackson à Gordonsville, au nord-est de la Virginie. Lui-même s’y trouve depuis le 15 août.
Les 20 et 21 août, Pope recule et se replace le long de la rivière Rappahannock.
Du 22 au 25 août 1862, les deux camps s’affrontent dans une série de petits combats indécis le long de la Rappahannock : à Waterloo Bridge, Lee Springs, Sulphur Springs, et Freeman’s Ford. La Rappahannock est trop en crue par les récentes pluies diluviennes, pour permettre un franchissement en nombre des deux armées.
Le 22 août, lors d’une reconnaissance, le général de cavalerie J.E.B Stuart échappe de peu à la capture par un peloton de cavaliers éclaireurs unionistes. Dans sa fuite, il doit leur abandonner son célèbre chapeau à plumes d’autruche et son sac, qui contient ses papiers. John Pope aura ainsi connaissance du plan de bataille confédéré…
Le 23 août, Stuart opère un raid nocturne de représailles sur le camp de Pope, à Catlett Station. A son tour, il manque de capturer le général en chef de l’armée de Virginie unioniste, mais rapporte les papiers, les plans de Pope, et son uniforme. Ainsi, il démontre à Lee que l’aile droite ennemie est vulnérable.
Pendant ce temps, des renforts viennent grossir les effectifs de l’armée de Virginie unioniste de Pope : le IIIème Corps du major-général Samuel P. Heintzelman, le Vème
Corps du major-général Fitz John Porter, et des éléments du VIème Corps du brigadier-général George W. Taylor.
Lee réagit avant que ces renforts ne se mettent en ordre de bataille et ne donnent une supériorité numérique écrasante aux fédéraux. Il ordonne à Stuart et à Stonewall Jackson d’effectuer un mouvement tournant, de passer sur les arrières de Pope en franchissant la passe de « Thoroughfare Gap » (la « Brêche du Trafic »), et de couper la ligne ferroviaire « Orange & Alexandria Railroad ». Cette voie ravitaille l’armée de Pope et la relie à Washington D.C. (combats de Manassas Station du 25-27 août 1862).
Pope sera alors obligé de reculer, et sera vulnérable pendant sa retraite. Et quand les troupes de James Longstreet seront arrivées à marches forcées de Richmond, « le marteau (Stonewall Jackson) pourra écraser Pope sur l’enclume (James Longstreet)… ».
C’est ce qui se passera lors de la Seconde bataille de Bull Run…
SECONDE BATAILLE DE BULL RUN
Victoire des forces confédérées commandées par les généraux Robert E. Lee, James Longstreet et Thomas J. « Stonewall » Jackson, face à l’armée de l’Union placée sous les ordres du général John Pope (1822-1892).
Lire : la seconde bataille de Bull Run
Lincoln, qui vient de limoger McClellan, est toujours à la recherche d’un général qui saura faire la décision. En quête désespérée de victoire, il accorde sa confiance à un officier au verbe haut, John Pope, et lui confie le commandement en chef de l’armée de Virginie (unioniste).
D’abord cantonné à la défense de la capitale, Pope affirme qu’il peut battre les confédérés et marcher sur Richmond. Il a toujours fanfaronné que « son QG était sur la selle de son cheval ». Ce qui fera dire à certains « au même endroit que ses fesses ». Lincoln sait qu’il ne doit pas croire Pope sur parole.
Au mois de juillet, John Pope quitte Washington et fait route vers la capitale sudiste. Il ne perd pas de temps, et se rue à la poursuite des troupes confédérées dans le Nord de la Virginie ; mais il se heurte à une résistance farouche.
Le 9 août, il est battu à la bataille de Cedar Mountain. Les forces de l’Union, commandées par Nathaniel P. Banks, sont repoussées par les troupes sudistes de Jackson. Dans la foulée, J.E.B Stuart prend par surprise son QG et s’empare de 35 000 dollars en espèces, ainsi que sa veste de commandant en chef.
John Pope dispose alors ses forces le long de la rivière Rappahannock. Face à elles se trouvent les unités de l’armée de Robert Lee qui prennent leurs positions. Ce dernier applique son plan de bataille pour piéger son adversaire. Il envoie Jackson par le flanc vers le Thoroughfare Gap, de manière à menacer les lignes d’approvisionnement nordistes et à se montrer ouvertement à l’ennemi.
Le 26 août, John Pope tombe dans le piège. Il abandonne ses positions le long de la Rappahannock pour Manassas Junction, puis se lance à la poursuite de Jackson. Mais il ne le rencontre pas, ce dernier s’étant replié après avoir pillé les entrepôts fédéraux. Seule une arrière-garde se bat à Bristoe Station pour ralentir les soldats de l’Union. Les rebelles ont littéralement disparu !
Pope mettra deux jours à retrouver leur trace ; ils se sont retranchés le long d’une voie ferrée inachevée qui domine l’ancien champ de bataille de Bull Run.
Le 29 août, Pope donne l’assaut sur la position confédérée de Jackson (le long de la voie ferrée inachevée), et promet de décimer son ennemi. Et au soir, malgré des combats enragés, les Sudistes tiennent bon !
Longstreet vient alors se positionner sur la droite de la ligne de Jackson, formant ainsi un angle droit. Pope, qui persévère et s’entête à donner des coups de boutoirs contre le corps de « Stonewall » Jackson, semble ne pas faire cas de la présence des unités de Longstreet. Il dispose d’une supériorité numérique de 2 contre 1 (en ne comptant que les forces de Jackson), pourtant il ne lancera pas d’assaut assez puissant sur toute la ligne pour déloger son ennemi. Ce qui lui aurait permis de le battre…
Le 30 août, Jackson est à court de munitions. Pour le soutenir, l’artillerie confédérée, située dans l’angle formé par les deux corps, tire sans retenue sur les assaillants nordistes. Les hommes de Jackson se défendent à coup de pierres.
Le général Pope décide enfin de lancer son attaque générale ; il fait relever les corps d’armée, épuisés et désorganisés, et les remplace par sa propre réserve.
Le lendemain après-midi, à 14 heures, le général sudiste James Longstreet jette cinq divisions sur le flanc gauche quasi inexistant de l’armée nordiste, et les force à battre en retraite. Pour les troupes de l’Union, c’est une nouvelle déroute.
Les troupes de Jackson, trop épuisées et à court de munitions, ne pourront décimer l’armée nordiste dans sa débâcle.
C’est un nouveau désastre pour l’Union. Au cours de la Seconde bataille de Bull Run, l’on déplorera la perte de 25 000 victimes, tués, blessés, disparus et prisonniers. C’est un bilan cinq fois plus élevé que celui qui avait horrifié le pays lors du précédent affrontement, l’année précédente, sur ce même champ de bataille.
Après la terrible défaite, Abraham Lincoln décide d’envoyer John Pope à l’Ouest, dans le Minnesota, pour combattre une révolte des Indiens Sioux.
A son grand regret, il se voit contraint de réhabiliter George McClellan à son poste de commandant en chef de l’Armée de l’Union.
GUERRE DES SIOUX
Du 18 août au 26septembre 1862
La guerre des Sioux de 1862 (également connue sous les noms de soulèvement des Sioux, révolte des Dakotas ou encore guerre de Little Crow) est une révolte armée qui s’est déroulée aux États-Unis durant l’année 1862.
Elle débute le 17 août 1862, le long de la rivière Minnesota, et prendra fin avec l’exécution collective de 38 Dakotas, le 26 décembre 1862, à Mankato. La rébellion a concerné plusieurs groupes de Dakotas orientaux.
Pope est relevé de son commandement le 12 septembre 1862, et son armée est fusionnée dans l’armée du Potomac sous les ordres de McClellan.
Il est envoyé dans le département du Nord-Ouest, dans le Minnesota, pour gérer la guerre des Sioux de 1862. Six semaines plus tard (après la mort de 500 colons blancs et de 150 guerriers sioux) les Dakota seront battus.
Au bout du compte, ses campagnes effectuées dans l’Ouest seront récompensées, et le 30 janvier 1865, il sera affecté au commandement de la division militaire du Missouri.
Le 13 mars 1865, Pope est breveté major-général de l’armée régulière pour son action à l’île N° 10 (du 28 février au 8 avril 1862).
APRÈS LA GUERRE
JOHN POPE, UN MEMBRE ACTIF DE LA RECONSTRUCTION…
En avril 1867, Pope est nommé gouverneur du troisième district militaire de la « Reconstruction » et installe son quartier-général à Atlanta.
Ses directives permettent aux Afro-Américains d’être membres d’un jury. Pope ordonne au maire James E. Williams de prolonger son mandat une année de plus, repoussant ainsi les élections. Il interdit toute publicité dans les journaux de la ville d’Atlanta qui ne sont pas favorables à la Reconstruction.
Le 28 décembre 1867, le nouveau Président des États-Unis Andrew Johnson (du 15 avril 1865 au 4 mars 1869) le relève de son commandement et le remplace par George G. Meade.
Par la suite, Pope est nommé à la tête du département des Lacs basé à Détroit, Michigan (du 13 janvier 1868 au 30 avril 1870).
Au cours de la présidence de d’Ulysse S. Grant, Pope retourne dans l’ouest comme commandant du département du Missouri (le deuxième plus grand commandement géographique de la nation) ; il y restera jusqu’à la fin 1883.
Il se distingue lors des guerres apaches, dont la guerre de la « rivière Rouge », où il renferme les tribus des plaines du sud dans une réserve en Oklahoma.
Le général Pope n’est pas aimé à Washington par ses ennemis politiques. Il préconise de faire administrer le système des réserves par les militaires plutôt que par le bureau des affaires indiennes, corrompu. Et en appelle à un meilleur traitement, plus humain, des Amérindiens. Nonobstant, l’auteur Walter Kennedy note que Pope a dit aussi que son « objectif est d’exterminer complètement les Sioux », et qu’il prévoit de faire une « implantation définitive avec tous ces Indiens »
Les guerres ont commencé en 1851, avec l’arrivée des colons américains, et se sont terminées en 1886, avec la reddition du chef des Apaches, Geronimo.
En 1879, la notoriété de Pope est sérieusement entachée par la décision du bureau d’enquête convoqué tardivement par le président Rutherford B. Hayes, et dirigé par le major-général Jon Schofield. Ceux-ci affirment que le major général Fitz John Porter a été accusé injustement de lâcheté et de désobéissance lors de la Seconde bataille de Bull Run. Le rapport conclut que Pope est responsable de la défaite de l’Union, et le caractérise comme irréfléchi et dangereusement non-informé des événements pendant la bataille.
En 1882, Pope est promu major-général de l’armée régulière. L’année suivante, il est affecté au commandement de la division militaire du Pacifique ; il y restera jusqu’à la retraite.
SA MORT
Le 16 mars 1886, Pope prend sa retraite de général de division dans l’armée régulière. Son épouse, Clara Pope, décédera deux ans plus tard.
Entre février 1887 et mars 1891, ses mémoires seront publiées dans le « National Tribune ». Le général Pope meurt le 23 septembre 1892 à la maison des soldats de l’Ohio, près de Sandusky, Ohio. Il est enterré à côté de sa femme au cimetière de Bellefontaine, Saint Louis, Missouri.
IN MEMORY
Il a étudié à l’École Militaire Spéciale de Saint-Cyr (la première académie militaire française). Le 5 août 1855 (précédant les membres de la famille qui arriveront plus tard), il émigre aux États-Unis avec son père. Le 1er janvier 1862, Pallissard s’enrôle dans la compagnie E du 53ème régiment d’infanterie de l’Illinois. Le 5 octobre 1862, le 53ème participe au siège de Corinth. Son régiment est engagé à la bataille de Davis Bridge (Tennessee), où il se bat à un contre quatre. Le lieutenant Pallissard essaie de rallier les hommes de sa compagnie en agitant son épée et en criant à ses hommes : « résistez ! nous ne devons pas céder du terrain ! » Au même moment, il est touché à la poitrine par une balle ennemie qui le tue sur le coup. Il est enterré aujourd’hui au Cimetière national de Corinth (Mississippi).
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Extraits de « Il y a toujours un reporter ». (« La guerre de Sécession », de Victor Austin, paru aux éditions René Julliard.)
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_S%C3%A9cession
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Pope
https://www.geni.com/people/Maj-Gen-John-Pope-USA/6000000019540627135
https://www.geni.com/people/Clara-Pope/6000000019539477910
https://encyclopediavirginia.org/entries/pope-john-1822-1892/
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