Le château de Sévérac

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE CHÂTEAU DE SÉVÉRAC

Le château de Sévérac

TYPE : château fort.

STYLE : féodal/Renaissance.

NOM COURANT : Château de Sévérac.

ÉPOQUE : Moyen Âge/Renaissance.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème et XVIème siècles.

DESTINATION INITIALE : forteresse.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges.

PROTECTION : classé Monument Historique par arrêté le 1er mai 1922.

COMMUNE : Sévérac-le-Château.

 

 

 

DÉPARTEMENT : Aveyron.

RÉGION : l’Occitanie.

 

SÉVÉRAC- LE-CHÂTEAU

LOCALISATION

Sévérac-le-Château (Severac lo Castèl en occitan) est une ancienne commune française située dans le département de l’Aveyron, en région Occitanie. La cité est située dans l’est du département de l’Aveyron. Elle est limitrophe de la Lozère, et se trouve à 33 km de Millau, 47,7 km de Rodez, 84 km d’Albi, et 153 km de Toulouse.

Situé sur le versant sud d’une colline, le village de Séverac-le-Château domine le parc naturel régional des Grands Causses, et affiche une vue exceptionnelle sur la vallée de l’Aveyron.

LE VILLAGE DE SÉVÉRAC-LE-CHÂTEAU

SOMMAIRE

Nous pénétrons aujourd’hui de plain-pied dans le Moyen Âge, au cœur de l’Aveyron, dans une région au patrimoine historique remarquable. Sévérac-le-Château nous ouvre ses portes fortifiées pour nous faire entrer dans son passé ; une époque lointaine, celle des seigneurs et des chevaliers.

Le village nous apparaît frileux, blotti autour de son château du Xème siècle. Ses vieilles maisons rehaussées d’encorbellements et de colombages sont presque intactes, et font de la résistance dans des ruelles étroites, enchevêtrées les unes aux autres. Séverac-le-Château surgit du fin fond des temps féodaux tel qu’il était jadis. Rien ne semble avoir changé…

Flânons dans Sévérac à travers ses ruelles pavées, sa « Place de la Fontaine », ses échoppes médiévales, et ses maisons à colombages et à encorbellements…

Lire : Sévérac-le-Château, cité médiévale

Dominant la vallée, perché sur une butte culminant à 800 mètres, le château de Sévérac nous offre un véritable voyage dans le temps ; il est le témoin des siècles écoulés. Depuis ses remparts, la cité affiche un superbe panorama sur la région et ses plaines.

PRÉSENTATION

La construction de l’enceinte fortifiée débute au 13ème siècle. Elle est flanquée de tours et d’un bâtiment qui servira plus tard d’écurie.

Vers la fin du 16ème siècle, la partie habitation est restaurée. Elle comporte alors un corps de bâtiment rectangulaire, dont l’accès s’effectue par une porte monumentale. Cette porte, de style corinthien au décor sculpté, pourrait dater de la deuxième moitié du 16ème siècle. Elle s’ouvre sur un chemin en pente douce, et débouche sur une cour d’honneur.

Porte,de style corinthien

La façade sur cour du grand bâtiment dévoile une architecture Renaissance (de la seconde moitié du 16ème siècle).

LE CHÂTEAU DE SÉVÉRAC

HISTORIQUE

1030

Édification du château. Il est probablement érigé dès le 11ème siècle : la première mention de la famille propriétaire, les Séverac, date de 1070.

1214

FAMILLE DE SÉVÉRAC

Lors de la Croisade des Albigeois, Déodat de Caylus, Cathare et seigneur de Sévérac, se soumet à Simon de Montfort. Malgré sa position et ses solides défenses, le château, assiégé par les frères Simon et Amaury de Montfort, sera pris après quelques jours de résistance.

Blason de Déodat de Caylus

 

 

 

 

1427

Sévérac

 

 

 

Assassinat d’Amaury de Sévérac, maréchal de France.

1444

FAMILLE D’ARMAGNAC

Le Dauphin, futur roi Louis XI, s’empare du château par la force et confisque les biens.

 

 

 

1508

Après un procès de 92 ans, l’héritage d’Amaury de Sévérac revient à Gui d’Arpajon.

Famille d’Arpajon

 

 

 

 

 

1560

FAMILLE D’ARPAJON

Antoine d’Arpajon, baron de Sévérac, adhère au protestantisme.

1569

Charles d’Arpajon prend le commandement du parti calviniste en Rouergue.

1607-1650

Reconstruction du château dans le style renaissance préclassique. Au 17ème siècle, la famille des Arpajon fait appel à un architecte florentin nommé Gargioli pour construire une demeure plus confortable et plus moderne.

1766

Incendie du château.

1799-1725

ÉPOQUE CONTEMPORAINE

Démantèlement et abandon du château.

1922

Classement du château sur la liste des Monuments Historiques.

1966

Acquisition du château par la commune de Sévérac.

Après avoir franchi la porte fortifiée de la première enceinte de la cité, et avoir gravi la pente qui traverse le bourg, la façade sud du château surprend par sa puissance.

Entrée fortifiée

Cette architecture, malgré son aspect sobre et dépouillé, donne aux ruines de la forteresse une énergie et une robustesse qui semblent pouvoir défier le temps encore bien longtemps.

L’ENTRÉE DU CHÂTEAU

Un avant-poste à l’entrée du château.

Une porte fortifiée donne accès à la deuxième enceinte, qui fait environ 335 mètre de long. Cette porte est protégée par un pont-levis à flèche et chaînes sur douve sèche. Les saignées recevant les chaînes lorsque le pont est relevé sont nettement visibles en façade. Une corniche à denticule constitue le seul ornement de cet ensemble à caractère militaire.

Le corps de garde comportait trois niveaux : une cuisine, une chambre et un grenier. Il ne reste aujourd’hui que le rez-de-chaussée. Les murs étaient percés de meurtrières encore bien conservées.

L’angle sud du corps de garde supportait une échauguette (tourelle de guet en surplomb) posée sur une trompe (arc d’angle), seul élément encore en place.

LA PARTIE MÉDIÉVALE

LES REMPARTS ET LES COURTINES DU XIème SIÈCLE

A droite : tour de guet, surmontée d’un chemin de ronde (ou coursière).

A gauche :

– tour de guet avec voûte ogivale à chaque niveau ; on y accédait par la courtine.

La courtine : architecture militaire médiévale qui relie deux tours.

– tour à gorge ouverte, percée de petites archères par lesquelles on tirait à l’arc ou à l’arbalète.

– table d’orientation.

Au pied du rempart se trouve une « poterne ». (Elle permettait de pénétrer dans le château à l’insu des occupants).

Une barbacane désignait pendant le Moyen Âge un petit ouvrage de fortification avancé, le plus souvent de plan circulaire. Connue dès l’Antiquité, la barbacane ne sera introduite en Occident que durant les Croisades. Elle constituait un sas entre l’extérieur et la forteresse, et se présentait comme un premier rempart pour celle-ci.  Parfois distante de la place forte et séparée par un fossé, la barbacane protégeait les accès principaux, tels un passage, une porte ou une poterne. Elle permettait à la garnison du château de s’attrouper sur un point saillant à couvert. Les défenseurs pouvaient ainsi exécuter des sorties, afin de protéger une retraite ou l’envoi d’une troupe de secours. Portanelle ou poterne : porte dissimulée dans une muraille qui permettait de s’enfuir ou de faire entrer des renforts à l’insu des assiégeants.

 

LA TERRASSE DES TILLEUILS ET LA TOUR DES CANONS

« Les amis du château »

Sur l’inventaire du 4 avril 1789 figurent les armes suivantes :

– 4 pièces de canon de différent calibre, dont 3 aux armes d’Arpajon, la 4ème aux armes de France.

– 12 pièces de campagne, dont 3 moyennes et 9 petites.

– un petit canon de 7 pouces sur un affut de fonte.

– 314 canons de fusils, carabines ou mousquetons, dont le bois est usé et les platines inutilisables.

– une couleuvrine de 24 et un énorme canon de 48. (Ils ne furent pas utilisés pendant la Révolution).

Au XVIIème siècle, il y avait sur cette terrasse un petit bois de tilleul, dont quelques rares spécimens ont survécu. (On peut voir au musée d’archéologie de Sévérac des objets trouvés lors des fouilles effectuées ici : boulets de canons, pointes de flèches, carreaux d’arbalète etc…).

Pendant les Guerres de Religion, des prêtres furent précipités de cette terrasse.

L’ÉGLISE

De pur style ogival, cette église, bâtie par la famille des Sévérac, fut dédiée à Saint Jean. Un grand appartement avec croisée à meneaux jouxtait l’église et fut, avant les Guerres de Religion (1562-1598), le logement du curé.

A l’époque de la Réforme (XVIème siècle), l’église fut transformée en temple protestant.

Au XVIIème siècle, Louis d’Arpajon fit bâtir sur la haute terrasse une autre église, plus spacieuse et mieux décorée que l’ancienne. Elle était ornée de retables et de tableaux de style Renaissance. Elle n’avait pas de voûtes, mais un plafond avec de belles peintures. Elle comportait une sacristie et un clocher élevé, au pied duquel se trouvait la maison curiale.

L’église et ses dépendances furent détruites à la Révolution.

LA PARTIE RENAISSANCE

Les premiers travaux de restauration furent entrepris par Jean V d’Arpajon en 1607 et l’architecte florentin Sebastiano Gargioli. Louis d’Arpajon, au retour d’une glorieuse campagne, ramèna de Paris une équipe de nouveaux ouvriers d’art, réclamés par Gargioli en 1632.

SCULPTURES DE FRISES

Gargioli mourut à Sévérac en 1637. Dans son testament, il recommanda à Louis d’Arpajon son fils de quinze ans. Ce dernier voulut un château qui, par des embellissements somptueux (terrasses, pavillons, galeries etc,..), fût surtout une demeure commode et vraiment princière.

BÂTIMENTS RENAISSANCE

SALLE DES HOMMAGES

Le contraste architectural du corps de logis est étonnant : on découvre une gigantesque salle des Hommages, un pavillon d’escalier, une galerie Renaissance avec un escalier à double accès et en « fer à cheval ».

Cette partie est en ruines, mais au rez-de-chaussée a été mise au jour une série de pièces, dont la salle des Archives, le garde-meuble, et la salle de manœuvre du pont-levis du portail d’entrée.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

http://www.severac-le-chateau.com/

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9v%C3%A9rac-le-Ch%C3%A2teau

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_S%C3%A9v%C3%A9rac

https://www.severacdaveyron.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/severac-le-chateau/

 

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. Deloitte dit :

    C’était quelque chose !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge