Le château Saint-Izaire

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE CHÂTEAU SAINT-IZAIRE

Le château de Saint-Izaire

TYPE : château.

NOM COURANT : Château de Saint-Izaire.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DESTINATION INITIALE : place forte.

DESTINATION TARDIVE : château épiscopal (résidence d’été, demeure d’un évêque).

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIVème et XVIIème siècles (1346 et 1710).

PROPRIÉTAIRE : la commune.

ÉTAT DE CONSERVATION : bon.

PROTECTION : classé Monument Historique par arrêté le 19 avril 1991.

COMMUNE : Saint-Izaire

DÉPARTEMENT : Aveyron.

RÉGION : l’Occitanie.

 

SAINT-IZAIRE

Château de Saint-Izaire

 

LOCALISATION

Saint-Izaire est une commune française qui se situe dans le sud de l’Aveyron, en région Occitanie (précisément au cœur du Rougier de Camarès, à 265 mètres d’altitude, dans un méandre du Dourdou).

La commune est à 19,2 km de Saint-Affrique, 54,5 km de Millau, 68 km de Rodez, et à 61 km d’Albi.

Les habitants de Saint-Izaire sont appelés les Saint-Izariens et les Saint-Izariennes. La population totale était de 303 habitants au 1er janvier 2022 (recensement de 2019).

LE CHÂTEAU DE SAINT-IZAIRE

Château de Saint-Izaire

HISTORIQUE

En 862, peu après la fondation du monastère des Bénédictins de Vabres, le chapelain du comte de Toulouse Rollandus fait don au monastère de tous ses biens (la chapelle, le village et les terres qu’il possède à Saint-Izaire). L’abbé de Vabres est ainsi seigneur, puis coseigneur de Saint- Izaire.

La construction du château épiscopal s’étalera de 1317 à 1346.

UN PEU D’HISTOIRE

La création du nouvel évêché marqua pour le village de Saint-Izaire le début d’une ère de prospérité et de célébrité.

Une fois le château terminé, celui-ci devint pour les prélats leur maison de campagne et leur résidence d’été. Les évêques affectionnaient beaucoup leur séjour dans ce village. Vabres et Saint Affrique se plaignirent à maintes reprises de l’abandon dont ils étaient l’objet.

Le site enchanteur, le doux climat et le dévouement des habitants de Saint-Izaire triomphèrent de toutes les oppositions et retinrent les notables prélats dans ce riant vallon.

Les Saint-Izairiens étaient plutôt flattés de cette préférence. Ils n’étaient pas non plus insensibles aux avantages matériels que leur procurait l’affluence d’étrangers attirés par la présence de l’évêque.

Depuis sa fondation jusqu’à sa suppression en 1789, 24 prélats se succédèrent sur le siège épiscopal de Vabres.

L’un d’entre eux, François de la Valette-Cornusson (1562-1585), frère du fameux Jean de la Valette, qui, à la tête de 700 chevaliers, défendit vaillamment l’île de Malte contre l’armée turque. (La capitale porte aujourd’hui son nom : La Valette).

En 1317, le pape Jean XXII réorganise des diocèses languedociens. La population étant en forte croissance (résultant de la fin de la Croisade des Albigeois), de nouveaux évêchés nécessaires sont créés.

Dans le Rouergue, comme dans l’Albigeois et le Toulousain, les sièges épiscopaux sont divisés. Des petites cités, peu connues jusqu’alors, émergent sur le devant de la scène. C’est le cas de Lavaur, dans le Tarn, et de Vabres, dans l’Aveyron.

A Vabres, les évêques fraîchement installés demandent à posséder un château fort. C’est le village de Saint-Izaire qu’ils choisissent ; un bourg où ils possèdent quelques fiefs.

C’est sur les hauteurs de la rivière Dourdou, affluent du Tarn, qu’ils érigent une vaste place forte (dont l’existence est attestée dès l’an 1346).

C’est une grosse bâtisse en grés rouge, de plan quadrangulaire et régulier, gardée au milieu de la face sud par une haute tour (donjon) et protégée aux angles sud-est et sud-ouest par deux échauguettes (guérite en pierre placée aux angles des châteaux forts, des bastions, pour surveiller.). Le bâtiment, avec son plan carré et sa cour centrale, a des allures de forteresse.

Ce style de monument est exceptionnel en Rouergue car les terrains plats et larges, pouvant être bien défendus, sont rares.

En 1568, le château est en grande partie ravagé par les guerres de Religion.

De 1673 à 1710, les ailes ouest et sud sont remaniées.

Puis, aux XVIIème et XIXème siècles, ce sont les ailes ouest et nord qui sont restaurées. Mais toutes ces transformations ne modifient pas son aspect massif, ni son volume initial.

Le rez-de-chaussée devait vraisemblablement servir de cellier ; il devait abriter les caves et les réserves.

Du côté sud, une tour centrale (donjon) se dresse en hauteur, et des tourelles garnissent les angles. Tous ces remaniements relèguent l’exigence militaire du Moyen Âge au second plan, pour laisser la place à recherche du confort.

Le donjon est indissociable du reste de l’édifice ; il entre dans un ensemble, avec le corps du logis situé dans l’aile Sud et une partie de l’aile Est.

Initialement prévu pour servir de place forte (présence de meurtrières dans le rempart), le château est transformé en résidence d’été, et l’intérieur est décoré.

L’édifice fût érigé au XIVème siècle, comme le montrent certains détails caractéristiques de son architecture (fenêtres simples et arc brisé, fenêtres doubles à linteau rectiligne et à pilier médian de séparation).

Aux XVIème et XVIIème siècles, il est transformé en style Renaissance (fenêtre à meneau simple ou double).

Les murs de la chapelle, de style gothique, sont décorés de fresques à motifs géométriques, et peints d’un décor du XIVème siècle. Ils ont été par endroits partiellement recouverts de motifs du XVIIIème siècle.

La « Chambre de l’Evêque » est dotée d’un plafond à caissons en bois peint polychrome du XVIIème siècle.

Dans la cour intérieure, on remarque aux deux-tiers de la hauteur la présence d’une corniche en arête. Elle délimite le corps de logis médiéval. Sous cette corniche, des arrachements de poutres et des plaques d’enduit attestent de l’existence d’une galerie intérieure.

En 1988, le château est acquis par la commune et voit la naissance de l’association « Vie et Château », qui entreprend l’immense travail de sauvetage de l’édifice. Celui-ci sera classé Monument Historique en 1991.

Au début des années 2000, sous la direction des Bâtiments de France et grâce à la générosité d’un enfant du village, la toiture est entièrement restaurée.

En 2004, le château accueille les locaux de la mairie, et en 2010, un musée de l’archerie traditionnelle est installé.

Aujourd’hui, la commune, aidée de quelques bénévoles, continue sa restauration et assure son entretien. Depuis quelques années, cette bâtisse du Moyen Age est devenue un centre d’animations, de concerts et d’expositions accueillant toute l’année visiteurs, artistes, noces et banquets.

HISTOIRE

Le château de Saint-Izaire

862 : fondation du monastère de Vabres.

En 1317, Jean XXII, deuxième pape d’Avignon, crée le diocèse de Vabres, prélevé sur celui de Rodez. Il lui donne pour premier évêque l’abbé de Vabres. Les biens du monastère sont partagés entre les moines et l’évêque, qui reçoit en particulier la coseigneurie de Saint-Izaire.

Les nouveaux évêques de Vabres deviennent les propriétaires du prieuré et de la coseigneurie de Saint-Izaire. Aucun vestige du château antérieur à 1317 n’est identifiable. Aussi, il semble raisonnable de penser qu’il fut construit par les premiers évêques Pierre puis Raymond d’Olargues, entre 1317 et 1346.

Au cours de la Guerre de Cent Ans, Étienne de Vassignac (7ème évêque) prend le parti des anglais, et une garnison s’installe au château. (Par le traité de Brétigny, en 1360, le Rouergue est cédé à l’Angleterre. L’occupant anglais y restera jusqu’en janvier 1370). C’est Guillaume de Bastidos (9ème évêque) qui commence la restauration des remparts.

Au XVème siècle, les évêques s’établissent à Saint-Izaire. Les chanoines de Vabres réclament le retour de Jean de Pierre (le 10ème évêque).

À l’époque de la Réforme, notamment après 1568, les événements provoquent le retour des évêques à Saint-Izaire. La cathédrale et le palais épiscopal de Vabres sont incendiés par Antoine de Crussol.

La Réforme est le mouvement religieux de rejet de l’autorité du Pape et de l’Église chrétienne catholique. Ce mouvement, qui naît au 16ème siècle, provoque la naissance des Églises protestantes, et entraîne aussi la réforme catholique.

François Ier de la Valette-Cormusson (17ème évêque) doit payer une rançon et se réfugie à Saint-Izaire.

En 1568, François III de la Valette Cornusson (évêque de 1622 à 1644) modernise le château : colonnade sur toute l’aile ouest, chambre et appartement de l’évêque, et remaniement des ouvertures sur les façades.

De 1639 à 1644, François III de la Valette-Cornusson (20ème évêque) commence la réalisation de nouveaux appartements, qui se poursuivront jusqu’à Louis de Baradat (23ème évêque et filleul de Louis XIV).

En 1679, celui-ci réunit notamment des synodes diocésains au château.

En 1710, le château tombe en ruines. Jean de la Croix de Castries (25ème et dernier évêque) le fait déclarer « en vétusté », ce qui l’exempte de son entretien.

En 1791, à la Révolution, le château est mis en vente comme bien national; il est acquis par un ancien fermier de l’évêque.

En 1819, une nouvelle vente a lieu ; la bâtisse est partagée en lots.

En 1845, la partie occupée par le presbytère est acquise par la commune.

En 1852, les sœurs de Saint-Joseph de Lyon achètent le reste du château pour y installer une école et un pensionnat ; les sœurs d’Estaing leur succèdent.

LES FAÇADES EXTÉRIEURES

LES FAÇADES INTÉRIEURES

LES ANCIENNES ÉCURIES

ESPACE ARCHÉOLOGIQUE

UN PEU D’HISTOIRE

LES OUTILS D’ANTAN

LE ROQUEFORT

LA CUISINE

LA CHAMBRE DE L’ÉVÊQUE

LA GRANDE GALERIE DU XVIIème SIÈCLE

LA SACRISTIE & LA CHAPELLE DU XIVème SIÈCLE

Le volume actuel a été créé au XVIIème siècle, quand l’appartement de l’évêque était au même niveau dans l’aile ouest.

Les voûtes datent du XIVème siècle ; à cette époque, le niveau du sol était à l’étage inférieur.

Les murs et les voûtes sont entièrement décorés de peintures murales gothiques : carreaux en perspective jaune vif rouge et bleu, sur les murs.

Voûtes bleu sombre, avec des pastilles en creux, peut-être dorées à l’origine, pour figurer les étoiles.

Au XVIIème siècle, le décor gothique a été recouvert de nouvelles peintures sur fond jaune, représentant de grandes figures de saints ou d’évêques.

Au-dessus d’une fenêtre et de la porte qui lui fait face, on découvre les armes de Mg de Baradat, évêque de 1673 à 1710.

LE MUSÉE DE L’ARCHERIE

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Saint-Izaire

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00094237

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Izaire

https://www.annuaire-mairie.fr/mairie-saint-izaire.html

https://la-communale.fr/documentations/a-voir/plus-loin/le-chateau-de-saint-izaire/

 

 

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