Largo di Torre Argentina, a Rome

LES TÉMOINS DU PASSÉ

Insigne de Rome

LE LARGO DI TORRE ARGENTINA, A ROME

LIEU DE L’ASSASSINAT DE JULES CESAR

Largo di Torre Argentina

ÉDIFICE : temple romain.

STYLE : antique.

NOM COURANT : Largo Agentina.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges.

LIEU DE CONSTRUCTION : Regio IX Circus Flaminius ; situé sur le corso Vittorio Emanuele à Rome.

Drapeau du Latium

DÉBUT DE CONSTRUCTION : IVème av. J.-C.

FIN DE CONSTRUCTION : Ier siècle av. J.-C.

ÉPOQUE : républicaine (de 509 à 31 av. J.-C.).

SITUATION

Le Largo di Torre Argentina

Le Largo di Torre Argentina (ou plus couramment Largo Argentina) est une grande place rectangulaire située à Rome, sur le corso Vittorio Emanuele, dans le quartier historique du « Campus Martius » (Champ de Mars). La place abrite un complexe archéologique composé de quatre temples romains, profondément enfouis à 8 m sous terre (soit le niveau du sol à l’époque antique). Leur fondation remonte à l’époque républicaine (IIIème ou IVème siècle av. J.-C.). Ils ont été mis au jour pendant la campagne de fouilles ordonnée par Benito Mussolini entre 1926 et 1928.

Chaque jour, des milliers de Romains et de touristes déambulent, sans le savoir, près du lieu où Jules César a été assassiné il y a plus de 2065 ans (la Curie de Pompée, au « Largo Argentina »).

LA CURIE

Dans l’Institution de la Rome antique, la Curie Hostilia, la Curie Julia et la Curie de Pompée étaient des lieux de réunion du Sénat romain.

Pompée

La Curie était une subdivision de la tribu romaine, d’où le nom des comices curiates. C’était une assemblée locale des cités de l’empire romain, dirigée par les décurions. Elle siégeait dans le Forum romain (grande place où les Romains se rassemblaient pour discuter affaires).

A Rome, il existait trente curies. C’était des subdivisions des trois tribus primitives dont la création était attribuée à Romulus, et qui constituaient la population de Rome : Tities, Ramnes, Luceres. Leur réunion formait les comices curiates. Chaque curie était présidée par un patricien, le curio. Chacune disposait d’un flamine (qui honorait une divinité propre à la curie) et d’un licteur ; et au début de la monarchie, chacune devait fournir cent fantassins à l’armée.

La louve, symbole de Rome

Aujourd’hui, l’édifice parfaitement visible sur le forum romain est appelé Curie Julia, car voulu par Jules César en remplacement de la Curie Hostilia (un précédent bâtiment qui se dressait au même endroit, et qui fut incendié par les partisans de Clodius Pulcher). En attendant la reconstruction du bâtiment, les sénateurs se réunissaient à la Curie de Pompée, lieu de l’assassinat de César.


ROME

La coupole du Panthéon, à Rome

Rome (en italien « Roma ») est la capitale de l’Italie depuis 1871. Située au centre-ouest de la péninsule Italienne, près de la mer Tyrrhénienne, elle est également la capitale de la région du Latium, et fut celle de l’Empire romain durant 357 ans.

Couleurs de la ville de Rome

Au 1er janvier 2023, Rome comptait 2 748 109 habitants, les Romaines et les Romains.

UN PEU D’HISTOIRE

Le Largo di Torre Argentina se dresse sur le site de l’ancien « Campus Martius » (Champ de Mars) : Mars était le dieu de la guerre, et c’est à cet endroit que l’armée romaine s’entraînait.

Dans la majeure partie de la République romaine (509 av. J.-C- 31 av. J.-C), cette zone, qui se situait à l’extérieur des murs de la ville, était un espace gigantesque peu peuplé ; les routes et les temples y étaient rares. Aujourd’hui, surgissant du fin fond des siècles, les vestiges de quatre de ces temples nous sont parvenus au Largo di Torre Argentina.

Ils sont les témoins des croyances des généraux romains et de leur pratique religieuse sur le champ de bataille. Ceux-ci convoquaient les Dieux ennemis pour tenter de les rallier à leur côté. Ce qui rend justement ces temples intéressants, c’est qu’ils symbolisaient la pratique romaine de l’évocation, ou de « l’invocation ».

Les généraux victorieux sur le champ de bataille croyaient que les dieux avaient répondu à leurs prières et avaient soutenu le camp romain. Pour les en remercier et les honorer parmi leurs propres dieux, ils promirent de construire un temple en leur nom. En effet, ces quatre temples étaient consacrés à des dieux vaincus à la guerre.

Sous le règne d’Auguste (31 av. J.-C – 14 apr. J.-C), son ami, Marcus Agrippa (fidèle lieutenant, bâtisseur, homme de guerre, gendre, et héritier présomptif de l’Empire), réalisa de gigantesques projets de construction sur le Campus Martius.

Marcus Vipsanius Agrippa

Le bâtiment intact le plus célèbre est le Panthéon (reconstruit sous l’empereur Hadrien au début du 1er siècle apr. J.-C). Mais il y en eut de nombreux autres, notamment l’énorme théâtre de pierre de Pompée.


LARGO DI TORRE ARGENTINA

Le Largo di Torre Argentina

Le complexe Area Sacra (Zone sacrée) de Largo Argentina abrite quatre temples de la période républicaine, découverts lors des travaux exécutés entre 1926 et 1928. Ces édifices anciens d’identification imprécise sont communément désignés par les premières lettres de l’alphabet, A-B-C-D.

Plan de l’aire sacrée de Largo Argentina : En rouge, les temples A, B, C, D.

 

1 – LE PORTICUS MINUCIA(structure quadrangulaire qui contenait les temples de l’aire sacrée de Largo Argentina, sur le Champ de Mars).

2 – L’HECATOSTYLUM (Le portique de Pompée aux « cent colonnes »).

3 – LE PORTIQUE DE POMPÉEla Curie de Pompée était située dans l’axe médian du Portique de Pompée (édifice où eut lieu l’assassinat de Jules César).

4 et 5 – LES LATRINES DE L’ÉPOQUE IMPÉRIALE

6 – LES BUREAUX ET DÉPÔTS DE L’ÉPOQUE IMPÉRIALE

LES TEMPLES

Les Temples du Largo di Torre Argentina

Non identifiés précisément, on les a désignés par les lettres A, B, C, D.

LE TEMPLE A

C’est le consul G. Lutatius Catulus qui fit bâtir cet édifice en 241 av. J.-C., après la victoire sur les Carthaginois.

Il était probablement dédié à Juturna, la nymphe des sources.

Juturna était très belle et aimée par Jupiter. Il la transforma en nymphe immortelle et la changea en fontaine intarissable.

Cette dernière se trouve au Forum, près du Temple de Vesta. On se servait de ses eaux dans les sacrifices. Juturna était surtout honorée par les jeunes filles en âge de se marier, et aussi par les jeunes femmes qui voulaient échapper aux craintes et aux douleurs de l’accouchement.

C’était à l’origine un petit temple avec quatre colonnes, dressées devant un podium et un escalier de 18 marches.

Au IIème siècle av. J.-C, le sol de toute la surface fut surélevé, et une vaste plate-forme en tuf fut construite devant les temples A et C. Par la suite, le bâtiment sacré fut incorporé dans un temple plus grand, avec 6 colonnes frontales et 9 sur les côtés longs.

Au Moyen Âge, le temple devint l’oratoire du monastère de Boetianum, et au IXème siècle, une église dédiée à San Nicola.

L’abside décorée de fresques est encore visible de nos jours.

LE TEMPLE B

Il a été identifié comme le temple de Fortuna huiusce diei.

De forme circulaire, le temple B est posé sur un podium précédé d’un escalier. Construit en 101 av. J.-C, c’est le plus récent des quatre édifices de culte. C’est le consul Q. Lutatius Catulus qui le fit bâtir pour célébrer la fin de la guerre contre les Cimbres.

À Préneste (ancienne ville du Latium, à 37 km à l’est de Rome) Fortuna était appelée « Primigenia », soit « Primordiale ». Elle était considérée tout à la fois comme la fille et la mère de Jupiter.

LE TEMPLE C

C’est le plus ancien de la zone sacrée. Il était dédié à la déesse Sabine Feronia, dont le culte fut introduit à Rome en 290 av. J.-C, après la Conquête de Sabine par le consul de M. Curio Dentato.

Il date du début du IIIème siècle av. J.-C. Il avait 4 colonnes frontales et 5 sur les côtés, et était placé sur un haut podium en tuf, précédé d’un escalier de 20 marches.

Sabine Feronia était une déesse d’origine italique, protectrice de la nature, des animaux sauvages, des bois, des récoltes, des malades et des esclaves libérés.

Les Italiques :  qui appartient à l’Italie ancienne. Les peuples italiques (« les Italiques ») étaient les Latins, les Étrusques, les Samnites, etc…

LE TEMPLE D

C’est celui qui a le plus souffert des quatre ; il est peut-être aussi le plus intéressant. Il était dédié aux dieux qui protégeaient les marins, « Lares Permarini ». Il fut ordonné par le général romain Lucius Emilius Regillus en échange de la victoire contre les troupes d’Antiochus III de Syrie, lors de la bataille navale du Cap Mionesso (septembre 190 av. J.-C).

Les « Lares Permarini » étaient des divinités chargées de la protection des navires le long des voies de navigation. Les « Lares Permarini » devaient aussi assister les équipages romains lorsqu’ils étaient loin de Rome.

Ils étaient représentés sous la forme de petites statues, généralement en terre cuite. On les plaçait dans un « lariarium », à la proue des navires.

Un laraire (ou lararium en latin) est un autel ou une niche que les Romains réservaient au culte des Lares.

Le culte des « Lares Permarini » est une interprétation romaine d’un culte déjà pratiqué par les Phéniciens, qui les appelaient « Pataicos ». Eux aussi plaçaient les statuettes sur la proue des navires.

LA COLONIE FELINE : « I GATTI DI ROMA »

Largo di Torre Argentina est une zone de prédilection pour une colonie de plusieurs dizaines de chats errants. Il existe, dans un coin des ruines antiques, un espace attribué aux visiteurs où l’on peut croiser « i gatti di Roma ».

On peut y entrer gratuitement chaque jour, de midi à 18 h. De nombreuses personnes font un petit don qui sert ensuite à l’entretien des chats présents dans l’« Aire Sacrée ». Les Romains apprécient beaucoup les chats de leur ville. Ils leur apportent quotidiennement de la nourriture et des restes de cuisine.

Lire :

Le Trophée d’Auguste

L’Arc de Triomphe de Constantin

L’Arc de Triomphe de Septime Sévère

L’Arc de Triomphe de Titus

Les Thermes de Caracalla

Le Colisée

Le Panthéon

Le Forum de Trajan

Le Forum d’Auguste

– Le Forum de Nerva

 

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Largo_di_Torre_Argentina

https://www.rome-roma.net/largo-di-torre-argentina/

https://tour.rome.it/fr/rome/que-voir/details/area-sacra-di-largo-argentina

https://www.arterome.com/2023/07/largo-argentina/

https://www.walksinsiderome.com/fr/tour-attractions/largo-di-torre-argentina/

 

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1 réponse

  1. 10 mars 2024

    […] – Largo di Torre Argentina […]

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