Les Témoins du Passé – Les Antiques de Saint-Rémy de Provence – L’Arc de Triomphe
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LES ANTIQUES
DE
SAINT-RÉMY DE PROVENCE
L’ARC DE TRIOMPHE
Blason de la ville de Saint-Rémy de Provence
Blason des Bouches du Rhône
LES MONUMENTS SYMBOLIQUES DE SAINT-RÉMY DE PROVENCE
SITUATION
Situés au flanc des Alpilles, ces deux monuments, appelés plus communément « Les Antiques », gardaient l’entrée de la ville de Glanum. Ces magnifiques édifices trônent au sud de la ville, sur la route qui relie Saint-Rémy de Provence aux Baux de Provence. Leur état de conservation, leur forme imposante et harmonieuse, sont les garants d’une célébrité qui remonte bien avant la découverte tardive de la ville de Glanum. Durant des siècles, ils ont attiré une multitude de promeneurs, de randonneurs, d’artistes peintres et photographes du monde entier. Ces deux vestiges, l’Arc de Triomphe et le Mausolée des Jules, sont classés Monuments Historiques depuis 1840. Ils furent pendant plus de 16 siècles les seuls témoins des premières heures de Saint-Rémy de Provence, et les seuls édifices encore visibles de la cité gréco-romaine de Glanum. Il faudra attendre 1921, pour que des fouilles mettent à jour la ville détruite et oubliée de tous.
LE CLIN D’ŒIL
antiques qui reliaient l’Italie et l’Espagne, dont une passait par les Alpes. La ville s’étire à l’entrée d’un défilé rocheux aboutissant au Mont Gaussier. A l’entrée du site, on découvre, dressés de l’autre côté de la route départementale, le cénotaphe des Lulii (appelé improprement Mausolée) et l’Arc de Triomphe de Glanum. Les deux monuments, que l’on nomme généralement les « Antiques », sont distants de quelques mètres.
L’ARC DE TRIOMPHE
PROPRIÉTAIRE : État.
ARCHITECTURE : funéraire, commémorative ou votive.
PROTECTION : Monument Historique classé en 1840.
ÉPOQUE : Antiquité
DATATION : Ier siècle. CONSTRUCTION : 10/25 ap. JC.
L’Arc municipal de Glanum est un arc romain situé sur la commune de Saint-Rémy-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Son architecture est très ressemblante des arcs romains des villes d’Orange et de Carpentras, dans le Vaucluse.
HISTORIQUE DU SITE
DE LA CITE ROMAINE A NOS JOURS : 17 SIÈCLES D’HISTOIRE…
Au IIIème siècle, la cité est abandonnée. Les invasions barbares de 260 de notre ère ravagent la ville ; elle est pillée et détruite. Fuyant les dévastations, les habitants s’installent quelques centaines de mètres plus au nord. C’est ainsi que naît le village de Saint-Rémy de Provence. Il sera édifié en partie avec des pierres de récupération prélevées sur Glanum, celle-ci servant alors de carrière.
Puis au cours des siècles, le site abandonné se recouvre d’alluvions. Deux monuments, appelés « Les Antiques », échapperont à l’oubli, et resteront debout à l’entrée de la ville de Glanum : l’Arc de Triomphe (porte d’entrée de la cité), et le Mausolée (tombeau grandiose célébrant des membres de l’élite autochtone : la famille des Lulii).
Il faudra attendre le XVIème siècle pour que l’on commence à s’intéresser aux « Antiques » et à ses vestiges archéologiques, mis à jour dans le voisinage de la cité. Et ce n’est qu’en 1921 que Glanum renaîtra de ses cendres. Les fouilles entreprises seront à l’initiative de l’architecte en chef des Monuments Historiques Jules Formigé (1887-1960).
L’ARC MUNICIPAL
Érige dans les années 10/25 ap. J.-C, l’arc Municipal se dressait à l’entrée de la ville de Glanum. Il symbolise la séparation de l’espace urbain, et exprime par ses reliefs la gloire de Rome et le triste sort réservé à ceux qui se sont opposés à sa volonté.
Au fil des siècles, le fronton et les parties hautes qui surmontaient la voûte (entablement et attique) ont disparu.
On remarque la beauté de ses décorations : ses reliefs affichent la conquête des Gaules par César. Sous la voûte, on distingue des sculptures de fruits et de feuillages, symboles de l’abondance.
L’Arc mesure actuellement 8 mètres de hauteur.
LE CLIN D’ŒIL ARCHITECTURAL
L’ARC DE TRIOMPHE
L’archivolte des deux arcs de tête, de la voûte à caisson du monument, est ornée de fruits et de fleurs, indiquant les bienfaits et la prospérité que Rome a apportés à la Gaule. De la même manière, on remarque dans les angles, les quatre victoires ailées, munies de branches de laurier et d’étendards, qui magnifiaient la gloire de Rome.
On remarque sur les piliers latéraux, des représentations de Gaulois enchaînés à un poteau de bois, où sont suspendues les dépouilles guerrières. L’absence de traces funéraires (objets, urnes, tombes) laisse à penser qu’il s’agit d’un cénotaphe dédié à la mémoire d’un défunt.
LE MAUSOLÉE
Il est érigé sur un piédestal massif, décoré de reliefs enjolivés par la technique de la cernure. Sur cette assise sont remémorés le courage et la valeur guerrière du fondateur de la famille. Il est surmonté d’un petit arc à quatre facettes, qui inspire à la fois le succès militaire et le triomphe sur la mort. Le tout est chapeauté par un petit temple circulaire (tholos), dans lequel viennent prendre place les représentations de deux individus glorifiés, exhibant la toge. Ces effigies sont les « Parentes », c’est-à-dire le père et le grand père de ceux qui ont élevé l’édifice pour vénérer leurs aïeux.