Marseille 1943, la rafle du silence et de l’oubli
SECONDE GUERRE MONDIALE
Armoiries de Marseille
MARSEILLE 1943, LA RAFLE DU SILENCE ET DE L’OUBLI …

Les rafles de Marseille 1943
En mai 2019, la justice française entrouvrit la porte à une reconnaissance de la « rafle de Marseille » de janvier 1943, comme étant un potentiel crime contre l’humanité, non génocidaire.
SOMMAIRE
Il y a 82 ans s’écrivait l’une des pages les plus sombres de Marseille. Du 22 au 24 janvier 1943, les forces collaborationnistes et celles de l’Allemagne Hitlérienne procédèrent à plusieurs rafles contre les Juifs, les étrangers, des femmes, des hommes et des enfants, des Marseillaises et des Marseillais…
En quelques jours, 20 000 personnes furent arrachées à leur foyer ; 15 000 seront internées à Fréjus, et 1 642 (dont 782 étaient juives) seront déportées vers des camps de déportations en Pologne.
Le 1er février commença le dynamitage des Vieux-Quartiers. 1500 immeubles furent détruits, et 14 hectares de ruines s’étalèrent alors sur les bords du Vieux-Port ; 50 rues disparurent à jamais de la carte…
Considéré comme un nid de résistance, le quartier fut vidé de ses habitants avant destruction : environ 20 000 personnes furent expulsées de leur logement. Il y a 82 ans, Marseille, ville ouverte sur le monde, se refermait sur l’horreur absolue.
Ces événements furent décidés par Adolphe Hitler lui-même. Le général SS Carl Oberg (responsable de la police allemande en France) fit le voyage depuis Paris, et transmit à René Bousquet les consignes données par Heinrich Himmler.
En janvier 1943, Oberg envoya le 14ème régiment de police pour sécuriser le secteur côtier en Provence, afin de coordonner la Rafle de Marseille et les opérations de destruction du quartier du Vieux-Port qui suivirent. En avril 1943, il fut promu « SS-Gruppenführer und Generalleutnant der Polizei » (grade utilisé dans la SS et dans sa branche militaire, la Waffen-SS) ; les Français le surnommèrent aussi « Le Boucher de Paris ».
Pour exécuter cette opération, on fit venir de toute la France 12 000 gardes mobiles de réserve (ancêtres des CRS). Tenus au secret, ils ne devaient pas parler de leur mission.
Cette histoire, notre Histoire, a été oubliée des livres de la Seconde Guerre Mondiale. N’oublions jamais les leçons de l’Histoire…
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CONTEXTE
En 1942, Marseille se trouvait en « France Libre ». Mais en novembre, suite au débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord, Hitler décida d’envahir la totalité de la zone sud.
En un jour, les troupes allemandes franchirent la ligne de démarcation et descendirent s’établir le long du littoral méditerranéen. L’objectif était d’éviter que la méditerranée reste ouverte en cas d’un 2ème débarquement des Alliés.
Marseille et son port (1er port de France) occupaient alors une place stratégique ; c’était une plaque tournante entre la France, l’Afrique et l’Asie. C’était aussi le seul grand port en eaux profondes. Les Alliés pouvaient donc non seulement l’utiliser pour envoyer des navires importants, mais aussi pour recevoir des troupes. Il s’avérait donc crucial pour les Allemands de l’occuper stratégiquement.
La Résistance entre en action…
Marseille et Lyon hébergeaient à l’époque les deux grands points de résistance en France. Les résistants allaient donc être directement en contact avec les Allemands. Dès le 13 novembre, ils passèrent à l’action en lançant des engins incendiaires sur les convois allemands. En parallèle, des tracts clandestins apparurent, dénonçant la présence de l’occupant.
Début janvier 1943, plusieurs attentats touchèrent les forces allemandes, dont deux tuant des officiers et des soldats : l’hôtel « Splendid », où logeaient les Allemands, fut le théâtre d’un attentat, ainsi qu’une maison des quartiers chauds de la ville, très fréquentée par l’occupant. Il y eut des blessés très graves ; ce fut le déclic : il fallait réagir vite pour assurer la sécurité des troupes allemandes d’occupation.
Des opérations de représailles furent décidées par l’autorité allemande, et confirmées par la directive secrète de Heinrich Himmler du 18 janvier 1943.
La décision fut prise depuis Berlin. Hitler ordonna l’arrestation de plus de 100 000 personnes et la destruction du Vieux Port (quartier trop cosmopolite, rempli de gens « indésirables » : dockers, marins, petits artisans, italiens ayant fui la politique de Mussolini, etc..). En outre, la présence de caves et de souterrains dans le vieux quartier historique risquait d’être un repaire de résistants et de trafiquants.
Himmler dépêcha rapidement en avion à Marseille son bras droit, Kurt Daluege, chef de la Police du Reich.
Également suppléant du « Reichsführer-SS » Heinrich Himmler pour la police, il fut aussi vice-gouverneur de Bohême-Moravie, de 1942 (après l’assassinat de Reinhard Heydrich) à 1943. A la demande du Führer, il dirigea les Rafles de Marseille les 22,23, et 24 janvier 1943. Pour raisons de santé, il fut ensuite déchargé de ses diverses fonctions. Après la guerre, il fut incarcéré et extradé en Tchécoslovaquie, où il sera jugé et condamné pour crimes de guerre, puis pendu.
L’opération allemande visait à restructurer le quartier du Vieux-Port, dont les ruelles étaient considérées comme dangereuses par les autorités allemandes. En outre, selon les consignes d’Himmler, la population raflée devait être évacuée vers des camps de concentration de la zone nord (particulièrement à Compiègne), tandis que le quartier devait être fouillé par la police allemande, secondée par ses homologues français de la GMR (garde mobiles de réserve). Enfin, les immeubles seraient dynamités…
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DÉROULEMENT DE LA RAFLE
Pierre Laval (1883-1945) mandate René Bousquet dans la cité phocéenne.
8 janvier : le gouvernement de Vichy, qui veut diriger les opérations, nomme un nouveau préfet, plus conciliant, Antoine Lemoine (préfet régional de Marseille).
13 janvier : des réunions se tiennent à Marseille entre les grands cadres de Vichy (sous l’autorité de Bousquet) et une délégation nazie, pour discuter de l’organisation des mesures exigées par les Allemands. Bousquet propose d’élargir les rafles à l’ensemble de la ville.
3 points essentiels sont retenus :
– l’évacuation des habitants et la démolition de 17 000 bâtiments sur les 14 ha du Vieux Quartier de Marseille.
– des arrestations sur l’ensemble de la cité phocéenne, et la déportation de tous les indésirables (juifs, communistes, et étrangers).
– la pleine collaboration (matérielle et logistique) du régime de Vichy aux Allemands. Pour cela, Bousquet mettra à disposition 12 000 policiers, plus de 1200 inspecteurs, et 15 formations de groupes mobiles de réserve ; soit un dispositif colossal.
Dans la semaine du 22 au 28 janvier 1943, Marseille connaîtra :
– 400 000 contrôles d’identité
– 5 956 personnes arrêtées
– 3 977 personnes libérées presque immédiatement
– 1 642 personnes envoyées à la prison des Baumettes.
Au total, 25 000 personnes environ seront évacuées, dont :
– 20 000 envoyées au camp d’internement de Fréjus
– 5 000 autorisées à sortir des barrages
– 800 personnes retenues par la commission de criblage de Fréjus : des Juifs habitant les rues commerçantes proches de la rue de la République, mais aussi 600 « soi-disant suspects » seront déportés au camp d’Oranienburg-Sachsenhausen.
« C’était un spectacle désolant que de voir toutes ces familles affichant un soudain désarroi sur leurs visages désemparés par tant de malheur. Leur regard hagard et misérable avait quelque chose de vraiment bouleversant. Les vieillards et les enfants sanglotaient et frissonnaient dans ce froid matin hivernal. Cette multitude de malheureux surchargés de bagages préparés à la sauvette, de paquets hétéroclites, s’apostrophait, questionnant les gardes, cherchant à comprendre ce qui leur arrivait. Ces infortunés voulaient connaître les causes du malheur qui les frappait si cruellement »… Ce témoignage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait qu’une pure coïncidence. Seuls les événements historiques sont authentiques.
Le 21 janvier au soir : c’est le début des patrouilles renforcées de la police française dans le quartier du vieux port ; on procède aux vérification d’identités.
Le 22 janvier : des milliers de policiers quadrillent la ville, et particulièrement le quartier du vieux port (s’ensuivent des barrages et des arrestations).
Le 23 janvier : le quartier est entièrement bouclé par la Wehrmacht : c’est l’ « Opération Vieux-Port ».. La police française frappe à toutes les portes, demande aux habitants de prendre leurs papiers d’identité et leur argent, et de les suivre. Elle insiste en leur disant de bien fermer leurs portes à clef, et qu’ils seront de retour dans 2 jours… Les habitants obéissent, faisant confiance à la police française. Ils sont poussés dans les tramways, dans les bus, ou à pied.
Dès le matin du 24 janvier, 782 Juifs sont acheminés dans des wagons à bestiaux, au camp de Compiègne (1er camp de transit), puis déportés vers le camp d’extermination de Sobibor (Pologne) ; aucun ne reviendra.
Le 24 janvier : toutes les personnes arrêtées sont transférées dans des wagons à bestiaux à la gare de marchandise d’Arenc (dans le quartier nord du vieux port).
A partir du 30 janvier
On assiste aux premiers retours à Marseille pour ceux qui n’ont pas été envoyés dans les camps. Ils retrouvent les portes de leurs habitations fracturées et leurs appartements pillés, saccagés ; et des centaines de sans-abri ne savent pas où aller.
À partir du 1er février :
– Faisant suite à la rafle, 1 494 immeubles sont détruits à la dynamite les uns après les autres. La journée, on déblaye les décombres, et le soir, on dynamite les immeubles suivants. La masse de sans-abris augmente chaque jour. Certains apprennent que des membres de leur famille, ou de leurs amis, ont été déportés vers une destination inconnue.
– 14 hectares de ruines s’entassent du quartier Saint-Jean à la rue de la République. Seuls quelques monuments sont épargnés : l’Hôtel de Ville, l’église Saint-Laurent, les bâtiments de la douane et de la Consigne Sanitaire, l’Hôtel de Cabre, et la Maison Diamantée.
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« Je m’appelle Jean. A cette époque-là, nous habitions, avec ma femme Solange et notre petite fille Matilde, place Victor Gelu, dans le quartier Saint-Jean. Saint-Jean, c’était un village maritime au cœur de Marseille (un village dans la ville) avec son église Saint-Laurent, ses ruelles étroites et grouillantes d’une multitude bariolée, ses rues chaudes (le quartier réservé) ; on y parlait un mélange de provençal marseillais, de napolitain, de français et d’italien. Je me souviens, sous le Fort Saint-Jean, des « Pierres Plates », où nous allions faire trempette les soirs d’été dans l’ombre du pont transbordeur… Sans oublier le quai du Port au temps de la marine à voile, un lieu de légende où œuvraient chaque jour marins, dockers, douaniers, pêcheurs et poissonnières ; une culture cosmopolite « marseillo-napolitaine ». Le quartier Saint-Jean, au cœur du Vieux-Marseille, était délimité à l’est par les abords de l’hôtel de ville, à l’ouest par les hauteurs de la Tourette, au sud par le quai du Port, et au nord par la rue Caisserie qui côtoyait le vieux « Quartier du Panier ». Autant de lieux emblématiques du Vieux Marseille qui allaient disparaître à tout jamais. Dans cet espace clos et « vieillot », les hôtels aristocratiques délabrés jouxtaient les modestes habitations populaires, les boutiques artisanales, les bars et les hôtels louches. Pêcheurs et poissonnières, porteurs de fardeaux à la sauvette, petits commerçants, mais aussi voyous et prostituées, coexistaient dans ce quartier. On vivait dans la rue, on avait le verbe haut du méridional avec gestes à l’appui… Dans cette « petite Naples », on chantait, on riait sans trop se soucier du lendemain. Et pourtant, des lendemains sombres allaient ternir ce tableau idyllique… Je me souviens, comme si cela venait de se produire : on allait subir un drame sans précédent ; l’horreur absolue. Ce fut un mois de janvier douloureux, surtout pour tous nos voisins juifs, avec lesquels nous partagions cette promiscuité. Dès le 23 janvier, la police allemande, secondée par les gardes mobiles de réserve français, boucla le quartier et nous précipita dans la rue comme des malpropres. Je vous laisse imaginer la scène. A nos tourments s’ajoutaient les vociférations des Allemands hurlant des ordres. S’ensuivirent des contrôles d’identités inopinés ; on nous fouilla, palpa, avec un air suspicieux, c’était fort désagréable ; ma femme et ma fille n’arrêtaient pas de pleurer. Puis nous fûmes relâchés ; de toute évidence nous n’étions pas ceux qu’ils recherchaient. Mais on avait interdiction de regagner nos logis… Qu’allions nous devenir, en plein hiver, dehors avec le froid ? Comme nous, 20 000 personnes furent expulsées sans autre forme de procès ; on nous expédia dans des bus et des tramways réquisitionnés, ou à pied, et cela dura jusqu’au 25 janvier. Nous allâmes nous réfugier chez une tante, qui habitait non loin dans le quartier du Panier, rue Sainte Françoise. Là nous sûmes ce qui s’était passé par la suite. Dès le 1er février, prétextant la mauvaise réputation des lieux, les Allemands, avec l’aide des autorités locales, dynamitèrent et anéantirent toute la Vieille-Ville basse. A l’exception de quelques bâtiments, tout ou presque disparut en ruines : maisons détruites, population dispersée ; seuls quelques monuments furent épargnés, notamment l’Hôtel de Ville et l’église Saint-Laurent. Les semaines et les mois qui suivirent furent douloureux, car notre condition de sans abri fut difficile, mais on la surmonta… ». Ce témoignage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait qu’une pure coïncidence. Seuls les événements historiques sont authentiques.
Lire :
– 1943, la destruction du Vieux Marseille
-La Vieille Charité du Vieux Marseille
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Entre-temps, en visite à Marseille, le Maréchal Pétain vient se rendre compte de la situation de la ville après la destruction du quartier du Vieux Port (on le voit ci-dessous sur la photo prise en 1943 rue des Cordeliers, à Aix en Provence).

Le maréchal Pétain à Aix en Provence photo de 1943
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UN OUBLI TOTAL…
Mais la situation devient dramatique pour les Marseillais, car la crise du logement est sans précédent. Les victimes de 1943, peu ou pas indemnisées, n’ont plus rien ; elles sont totalement démunies. Un large dégoût, un profond écœurement, ainsi qu’un énorme sentiment d’injustice voient alors le jour dans la cité phocéenne. Un fort ressentiment d’abandon se développe. Aujourd’hui, la blessure béante de la trahison de l’État français n’est toujours pas refermée…
Les enfants de déportés morts en camp de concentration deviendront « pupilles de la nation ». Ceux qui en reviendront seront marqués à vie.
Mais la destruction du vieux quartier va rester vive dans les mémoires. Les rafles de juifs vont passer un peu inaperçues (très peu reviendront pour en témoigner). Seuls leurs descendants connaissent cette histoire. Aucune mémoire politique ne sera mise en place à Marseille. La destruction du port ne sera pas reconnue comme un dommage de guerre, mais plus comme un plan d’urbanisation (nettoyer la ville et la moderniser). De plus, les responsables allemands et français de l’opération ne seront jamais punis.
Comble de l’oubli, la tragédie de la « rafle du Vieux Port et sa destruction » n’apparaît pas dans l’enseignement de la Seconde Guerre Mondiale. Il n’existe aucun travail pédagogique de mémoire, ni aucune prise de conscience et de reconnaissance…
Je suis né en 1952. Comme tant d’enfants de ma génération, j’allais à l’école, sagement, en obéissant aux parents, au maître, ou à la maîtresse. A cette époque-là, j’habitais le Vieux Quartier du Panier, et j’allais à l’école de la Major, toute proche de l’Évêché, et de la cathédrale du même nom. Comme tant de mes camarades de classe, je prenais place sur des pupitres doubles avec banc. Rappelez-vous ! ils avaient sur le dessus un encrier en céramique que le maître (c’était comme ça qu’on l’appelait alors) nous le remplissait au besoin, et dans lequel nous trempions notre plume Sergent Major. Bien entendu, vous l’avez compris (enfin pour tous ceux de ma génération), je vous parle des années 50/60. Dans les classes des écoles de la République, il n’était pas rare de s’assoir à côté d’un élève qui était « Pupille de la Nation ». Soit parce que le père était mort à la guerre (guerre qui était encore toute proche), soit que les parents étaient morts sous les bombardements de Marseille… Je me souviens de ces enfants ; j’en ai connus, même s’ils étaient déjà un peu plus âgés que moi. Avec le temps, leur visage s’est estompé dans ma mémoire ; pourtant, je jouais avec eux, sans trop me rendre compte de la détresse de ces enfants qui étaient là, à côté de moi…
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Un an plus tard, le 27 mai 1944, Marseille subira le « coup de grâce ». De lourds bombardements aériens alliés détruiront à nouveau une partie de la ville, faisant de nombreuses victimes parmi la population marseillaise. (Prélude à la bataille pour la libération de Marseille, qui débutera le 20 août 1944. La ville sera libérée le 29 août suivant).
Ça s’est passé le 27 mai 1944, à 10 h 50. Sept vagues de bombardiers américains et canadiens apparaissent à 4 ou 5 000 mètres d’altitude. Les 130 forteresses volantes de l’US Air force larguent plus de 800 bombes (de 250 à 500 kilos) sur le centre-ville de Marseille. La ville phocéenne subit le « Blitz » de l’armée américaine, qui prépare ainsi le futur débarquement allié en Provence. Ce bombardement dit « stratégique », mené par l’US Air force, fera dans la population civile 4 510 tués ou blessés (1750 morts et 2760 blessés), 20 000 sinistrés, et tuera environ 50 soldats allemands. Ce sera un véritable massacre, et peu d’objectifs vitaux seront atteints. Les bombes toucheront surtout le centre-ville, alors que toutes les installations portuaires et militaires resteront intactes. Plus de 400 immeubles seront rasés, et près de 850 autres deviendront totalement inhabitables. Une cinquantaine d’incendies se déclareront simultanément dans la cité phocéenne. Les Alliés ne débarqueront sur les côtes provençales que deux mois et demi plus tard, le 15 août 1944.
Lire:
– Mistral brûlant sur la Bonne Mère
– La Belle de Mai sous les bombes de l’Oncle Sam
Drapeau de Marseille
Pont Transbordeur Inauguré en 1905, le pont Transbordeur est détruit par les Allemands le 22 août 1944. L’armée allemande le fait sauter pour bloquer le port lors de la bataille de Marseille, mais seul le pylône nord s’abat dans les eaux. Le reste s’écroulera le 1er septembre 1945, dynamité avec 400 kg d’explosifs.
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Le récit officiel de la Seconde Guerre Mondiale a longtemps été concentré sur les actions qui se sont déroulées dans les grandes villes portuaires de l’Atlantique et de la Manche. Tous les regards se sont fixés sur le mémorable débarquement en Normandie du 6 juin 1944, le fait marquant de cette époque. Marseille en 1940 Mais cet événement de la Guerre a éclipsé le terrible martyre qu’a subi Marseille. En effet, elle aussi fut l’une des principales villes meurtries de ce conflit. Aujourd’hui encore, ses blessures restent béantes et ont du mal à cicatriser. Marseille se souvient des rafles, et aussi du cataclysme provoqué par la destruction des quartiers du Vieux-Port par les Allemands ; et surtout, par l’un des bombardements les plus dévastateurs que la France ait connus à cette époque. Les destructions les plus importantes furent causées dans le centre de la ville, notamment rue de Rome, et à la Belle-de-Mai.
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Sources :
Mes photos
Photos et vidéos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_de_Marseille