Le Couvent des Jacobins de Toulouse
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LE COUVENT DES JACOBINS,
DE TOULOUSE
TYPE : couvent.
STYLE : gothique méridional (languedocien).
NOM LOCAL : Couvent des Jacobins.
DÉDICATAIRE : Thomas d’Aquin.
CULTE : catholique.
DIOCÈSE : archidiocèse de Toulouse.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
FONDATION : 1230.
PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème et XIVème siècles.
ORDRE RELIGIEUX : Ordre des Prêcheurs.
PROTECTION : inscription sur la liste des Monuments Historiques en 1840.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Toulouse.
DÉPARTEMENT : la Haute Garonne.
RÉGION : Occitanie (anciennement région de Midi-Pyrénées).
LOCALISATION
Le couvent des Jacobins de Toulouse est un édifice religieux qui se situe dans le centre-ville de Toulouse, dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Ce bâtiment, entièrement construit en briques, est considéré comme un joyaux de l’art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIème et XIVème siècles.
Depuis 1369, l’église abrite les reliques de saint Thomas d’Aquin, Saint auquel elle est consacrée. Dans ces bâtiments fut établie, pendant plusieurs siècles, l’ancienne université de Toulouse, de sa fondation en 1229 jusqu’à sa suppression lors de la Révolution française.
TOULOUSE
Toulouse est une commune du sud-ouest de la France, chef-lieu de la région Occitanie, et préfecture du département de la Haute-Garonne. C’est la quatrième ville la plus peuplée de France (après Paris, Marseille et Lyon).
En 2021, Toulouse comptait 504 078 habitants, les Toulousains et les Toulousaines.
Toulouse est souvent surnommée « la ville rose », à cause de la couleur de la brique de terre cuite qui constitue le matériau de construction traditionnel de la cité et de la région.
HISTORIQUE
Au Vème siècle, Toulouse est la capitale des Wisigoths d’Allaric II (458-507), une des capitales du royaume d’Aquitaine (du VIIème au IXème siècle), la capitale du comté de Toulouse (fondé en 852 par Raimond Ier), et la capitale historique du Languedoc.
En 413, les Wisigoths envahissent la ville et choisissent Toulouse comme capitale de leur royaume. Les Gallo-Romains et les Wisigoths, de culture et de religion différentes, vivent côte-à-côte à Toulouse sans s’assimiler jusqu’en 508.
En 507, Clovis (le roi des Francs) s’empare de la ville après avoir vaincu les Wisigoths à la bataille de Vouillé.
Lire :
– Alaric II, roi des Wisigoths
En 721, la ville est assiégée par les Sarrasins. Ceux-ci sont finalement battus lors de la bataille de Toulouse le 9 juin 721 (les troupes d’Eudes d’Aquitaine repoussent victorieusement l’armée du califat omeyyade à Toulouse). Date qui marque la fin de leur progression vers le nord.
En 844, une flotte viking remonte la Garonne et atteint Toulouse.
Au Moyen Âge, les Comtes de Toulouse étendent leur domaine sur la plus grande partie du Midi de la France. (Les vestiges des fondations du château comtal ont été récemment mis au jour près de la porte sud de la ville médiévale, à l’emplacement du palais de justice).
Le christianisme devient la religion unique, et de nombreuses églises sont construites.
En 1096, le pape Urbain II se rend à Toulouse pour consacrer la basilique Saint-Sernin.
Au XIIIème siècle, la cathédrale Saint-Étienne voit le jour.
LE COUVENT DES JACOBINS, DE TOULOUSE
Il se compose d’une église, dite « église des Jacobins », d’un cloître, d’une salle capitulaire, d’un réfectoire et d’une chapelle, la chapelle Saint-Antonin. On le nomme parfois « ensemble conventuel des Jacobins », appellation désuète de nos jours.
Il fut bâti par l’Ordre des Prêcheurs, un ordre mendiant fondée en 1215 à Toulouse par Dominique de Guzmán, le futur saint Dominique (ceci afin de prôner l’Évangile et de lutter contre l’hérésie cathare).
Lire :
Dès le XIIIème siècle, les Frères Prêcheurs sont appelés « Dominicains », et beaucoup plus tard, à la période moderne, « Jacobins ».
Le couvent subit en tout quatre campagnes de construction :
– La première campagne débute en 1230. Elle consiste à construire une église de plan rectangulaire, aux murs de briques, au chevet plat et couverte d’une charpente.
– La deuxième campagne dure de 1245 à 1252. L’église est allongée vers l’Est, et un nouveau chœur est aménagé avec des chapelles funéraires.
– La troisième campagne, particulièrement importante, dure de 1275 à 1292. L’église reçoit une abside dont les voûtes gothiques à croisées d’ogives, culminant à 28 mètres, sont soutenues par trois colonnes élevées dans l’axe est-ouest des piliers existants.
Le 2 février 1292, Bertrand de Montaigu, abbé de Moissac, y célèbre une messe inaugurale (qui marque symboliquement la fin des travaux).
En 1298, le clocher est terminé. Il abrite la cloche de l’Université. Sa tour de 45 mètres de hauteur supporte une flèche de section octogonale ; elle sera détruite pendant la Révolution.
La quatrième et dernière campagne de construction date du XIVème siècle. La double nef est reconstruite grâce aux aides financières du cardinal Guillaume-Pierre Godin.
Depuis 1369, on y vénère les reliques de Saint Thomas d’Aquin, léguées par le pape Urbain V.
En 1385, l’église est terminée et consacrée sous le nom d’église Saint-Thomas-d ‘Aquin.
En 1791, à la Révolution, lorsque les Dominicains doivent partir, ces reliques sont transportées à Saint-Sernin. En 1974, elles regagneront leur place lors du septième centenaire de la mort du Saint.
Au cours de la période révolutionnaire, le couvent des Jacobins est abandonné par les dominicains avec l’interdiction de leur ordre. Il est confisqué comme « bien national », et utilisé comme caserne et comme dépôt.
En 1810, une partie du bâtiment est cédée à la ville de Toulouse, alors que l’autre partie abrite une armée de chevaux, et plus de 5 000 mètres cubes de terre sont déversés afin d’en surélever le sol.
Afin d’agrandir l’édifice, les chapelles latérales sont légèrement détériorées. L’église est alors une immense écurie, et la chapelle Saint-Antonin est transformée en infirmerie vétérinaire.
Enfin, le cloître est démoli aux trois-quarts pour faciliter le passage des chevaux.
En 1865, le monument est échangé à la ville de Toulouse contre des terrains où des casernes sont construites, et l’armée abandonne les lieux.
En 1832, la famille Cavailhé finance les rénovations du couvent.
En octobre 1908, le réfectoire du couvent abrite le 5ème congrès de la SFIO.
En 1920, alors que les bâtiments menacent de tomber en ruine, on commence une restauration du Couvent des Jacobins, qui s’étendra jusqu’au début du XXIème siècle.
En 2016, lors des 800 ans de la fondation des Dominicains, la chapelle Saint-Antonin du couvent des Jacobins accueille l’exposition « Trajectoires Dominicaines », ceci afin de renouer avec les racines médiévales de cet Ordre, né à Toulouse.
LE COUVENT DES JACOBINS DE TOULOUSE
L’EXTÉRIEUR
L’INTÉRIEUR
LA NEF
LA CHASSE DES RELIQUES DE THOMAS D’AQUIN
LA VOÛTE
LA SALLE CAPITULAIRE
LE RÉFECTOIRE
LA CHAPELLE SAINT-ANTONIN
LE CLOITRE
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_des_Jacobins_de_Toulouse
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00094512/toulouse-ancien-couvent-des-jacobins
https://fr.wikipedia.org/wiki/Haute-Garonne
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00094512
https://fr.wikipedia.org/wiki/Toulouse