Le château de Sommières
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LE CHÂTEAU DE SOMMIÈRES
TYPE : ancien château fort.
STYLE : médiéval.
NOM COURANT : Château de Sommières.
ÉPOQUES : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIème siècle.
FIN DE CONSTRUCTION : XVIIIème siècle.
DESTINATION INITIALE : forteresse.
PROPRIÉTAIRE INITIAL : Maison des Bermond (seigneurs d’Anduze-Sauve), vassale des Comtes de Toulouse.
PROPRIÉTAIRES ACTUELS : la commune/privé.
ÉTAT DE CONSERVATION : ruines.
PROTECTION : inscription sur la liste des Monuments Historiques le 8 septembre 2010.
COMMUNE : Sommières.
DÉPARTEMENT : Gard.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION
LA VILLE DE SOMMIÈRES
Sommières est une commune française située dans le sud du département du Gard, en région Occitanie.
Bénéficiant d’un climat méditerranéen dans une région viticole, elle est traversée notamment par le fleuve le Vidourle. Elle se trouve à 29 km de Nîmes, 31,8 km d’Aigues Mortes, et 37,4 km de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Sommiérois ou Sommiéroises.
Lire :
– Aigues Mortes, un port royal
Plan de la ville de Sommières
Dépliant édité par la Communauté de communes du Pays de Sommières et son office de tourisme. 1 Quai Cléon Griolet , Sommières, France
Sommières est une petite ville très originale d‘environ 5000 habitants (recensement 2019). Elle est célèbre pour son centre médiéval, construit en « damier » le long du fleuve le Vidourle. On découvre dans ses ruelles étroites de nombreuses arcades et porches.
Son château, aujourd’hui en ruine, est en cours de restauration. Son donjon, ouvert aux visiteurs, surplombe la cité et son célèbre pont romain (le Pont Tibère). L’ouvrage antique, souvent maltraité lors des redoutables vidourlades, a fait l’objet de plusieurs restaurations au fil des siècles.
La commune est régulièrement inondée lors des abondantes pluies cévenoles, le record datant de septembre 2002.
LE CHÂTEAU DE SOMMIÈRES
SOMMAIRE
Le donjon, appelé « tour Bermond », surplombe l’ensemble de la ville du haut de ses 22 mètres. La défense de l’édifice est assurée depuis la terrasse par une série de créneaux et de merlons marqués d’archères. L’accès au sommet s’effectue toujours par l’escalier à vis, très étroit, bâti dans l’épaisseur de la maçonnerie. L’ensemble du rempart s’étend sur 230 mètres. A partir du XVIIème siècle, la forteresse servira de caserne. La chapelle sera transformée en prison. Vendu comme bien national après la Révolution, le site sera divisé en plusieurs propriétés. En 1926, la ville devient propriétaire de la tour qui est alors inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques. En 1936, le service des eaux de la ville construit deux réservoirs, détruisant une grande partie des bâtiments de l’ancienne caserne. L’intérêt historique, architectural et archéologique du site est reconnu en 2010. L’ensemble du château est désormais désigné « Monument historique ».
HISTORIQUE
L’origine le château remonte probablement au Xème ou XIème siècle : il est mentionné pour la première fois dans des archives de 1040.
Il fut construit par la maison des Bermond (seigneurs d’Anduze et de Sauve), vassale des comtes de Toulouse.
Il devient par la suite, jusqu’au XIIIème siècle, une coseigneurie. On a gardé peu de traces de cette famille. En 1248, le dernier de ses membres fut contraint d’échanger, au profit du roi Louis IX, ses seigneuries de Sommières et de Calberte contre le château du Caylar. Probablement à la suite de différentes poursuites judiciaires, mais aussi à cause de l’importance stratégique de cette place.
L’édifice devient alors forteresse royale et reçoit divers travaux de fortification. Il est administré par un viguier royal. Philippe VI y fera une halte, une nuit, en 1349.
Pendant la Guerre de Cent Ans, le château est aux mains du duc de Bourgogne. La forteresse subit un long siège. Il sera finalement pris en mars 1422 par Charles VII.
Au cours des Guerres de Religion, le château subit plusieurs sièges, dont deux importants : en 1573 et 1575. Il changera plusieurs fois d’occupants, passant tour à tour du camp protestant à celui des catholiques.
Plusieurs prisons y sont alors construites pour y renfermer des protestants (principalement des femmes), et les fortifications sont consolidées.
Avec la révocation de l’Édit de Nantes, le 18 octobre 1685, Sommières devient l’un des théâtres de reprise en main des territoires protestants par le pouvoir royal.
À partir du XVIIIème siècle, sa fonction se limite à celle d’un petit casernement militaire (régulièrement entretenu par le Génie), et à celle de prison de droit commun.
En 1809, le château est morcelé, puis vendu.
Progressivement, les Sommiérois prennent possession des ruines et y bâtissent leurs propres habitations contre les remparts.
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, il devient un quartier populaire de la ville, qui sera à son tour progressivement abandonné.
En 1936, la municipalité rase une partie des casernes en ruine pour y installer deux réservoirs d’eau, qui seront démolis en 2019.
Le donjon fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques en 1926. L’inscription de l’ensemble du site n’intervient que le 8 septembre 2010.
Ses remparts, endommagés en plusieurs endroits, font l’objet depuis 2004 d’un programme de restauration mené par la Ville de Sommières, avec le soutien de la DRAC, de l’ancienne région Languedoc-Roussillon et du département du Gard.
La chapelle castrale (XIIème et XVIIème siècles) a été restaurée en 2015.
SOMMIÈRES VUE DES REMPARTS
VUE GÉNÉRALE DU CHÂTEAU
L’ENTRÉE
LES REMPARTS
LES FAUSSES BRAIES
La fausse braie fut édifiée dans le dernier quart du XIIIème siècle.
Mur de soutènement : mur vertical qui permet de contenir des terres (ou tout autre matériau composite et granuleux ou pulvérulent) sur une surface réduite. Dans l’art de la fortification prémoderne, cette muraille se trouve entre le fossé et le rempart principal d’une forteresse. Il est disposé plus bas que le rempart principal pour pouvoir défendre celui-ci du fossé.
LES CONTREFORTS
LE DONJON
La tour Bermond (le donjon) fut construite par le dernier seigneur de Sommières vers 1200. Elle fut érigée directement sur le rocher et s’élève à 25 m de hauteur.
Édifiée en pierres de taille à bossage, cette tour, qui correspond au donjon du château, est percée d’étroites meurtrières, surmontées chacune d’un arc monolithe et de créneaux.
LES TERRASSES
LA COUR INTÉRIEURE
Le château étant fermé à la visite au mois de décembre, je n’ai donc pas pu visiter l’intérieur et prendre des photos. (photos prises à travers les grilles du portail d’entrée).
LA CHAPELLE
La construction de la chapelle castrale fut ordonnée par Louis IX qui la dédia à Saint-Sauveur. Elle ne comportait alors qu’un seul niveau. La nef est de style roman mais le chœur de style gothique, avec une voûte sur croisées d’ogives qui sera surbaissée au XVIIème siècle, lors de la construction de l’étage.
LE RÉSERVOIR
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Sommi%C3%A8res
http://chateau-sommieres.fr/la.visite.du.chateau-362800-2-7-28.php
https://monumentum.fr/chateau-sommieres-pa00103239.html
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