La chapelle Notre-Dame de Pépiole

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LA CHAPELLE

NOTRE-DAME DE PÉPIOLE

Notre Dame de Pépiole

Blason de la ville de Six-Fours-les-Plages

TYPE : Chapelle.

STYLE : art roman provençal.

L’art roman provençal se détermine par l’arc en plein cintre, ou en berceau brisé, reposant sur des murs épais et peu ouverts, consolidés par des contreforts. Il allie cette technique de construction fondamentale à des caractères plus régionaux, comme la simplicité des plans, l’harmonie des volumes, le dépouillement du décor, la perfection de la taille et de l’appareillage des pierres, et une référence profonde à l’Antiquité.

En architecture, l’arc plein cintre est un arc parfaitement semi-circulaire, sans brisure. Il se distingue des arcs surbaissés et des croisées d’ogives. Constitués d’un appareil régulier, tous les moellons sont de même taille et de même forme.

En architecture, le mot appareil (« opus » en latin) désigne la façon dont les moellons, les pierres de taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie. On trouve ainsi : petit, moyen et grand appareils.

NOM LOCAL : chapelle Notre-Dame de Pépiole.

CULTE : catholique romain.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : Vème et VIème siècles (un des plus vieux monuments paléochrétiens de France).

L’art paléochrétien, ou art et architecture primitifs chrétiens, est un art développé par les Chrétiens ou sous l’égide chrétienne entre l’an 200 et l’an 500. Il couvre une période s’étalant du règne de Justinien (482-565) en Orient, jusqu’aux invasions barbares au 6ème siècle en Occident, et à la conquête arabe (Omeyades) en Syrie, en Égypte et en Afrique du Nord. Avant l’an 200, il demeure très peu de vestiges artistiques qui puissent être qualifiés avec certitude de chrétiens. Ils sont pour la plupart apocryphes. Après l’an 500, l’art paléochrétien s’ouvre sur l’art byzantin et celui du haut Moyen Âge.

FIN DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

ÉTAT DE CONSERVATION : restaurée.

RATTACHEMENT : Évêché de Fréjus-Toulon.

PROTECTION : La chapelle est inscrite sur la liste des monuments historiques depuis le 30 janvier 1967.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Six-Four-les-Plages.

DÉPARTEMENT : Var.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION :

SIX-FOURS-LES PLAGES

Six-Fours-les-Plages vu du sommet de la colline du Vieux six Fours

Six-Fours-les-Plages est une commune française située au bord de la Méditerranée dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle se trouve entre les communes d’Ollioules, Sanary-sur-Mer et La Seyne-sur-Mer. Ses habitants s’appellent les Six-Fournais et Six-Fournaises.

Notre Dame de Pépiole se trouve à 5,5 kms de Six-Fours-les-Plages, à 13,5 kms de Bandol, et à 10,1 kms de Toulon.

UNE RESTAURATION RÉCENTE…

En 1956, le père Charlier, un bénédictin belge venu de l’abbaye bénédictine de Maredsous, découvre la petite chapelle.

Avec un groupe de bénévoles, il entreprend une restauration de grande ampleur. Après avoir retiré la totalité des vieux enduits extérieurs et intérieurs, il insère dans les fenêtres ces truculents vitraux. Depuis, rendue au culte, la chapelle de Pépiole est un lieu de vie, d’accueil, de retraite spirituelle et de ressourcement.

PRÉSENTATION

Blottie dans un écrin de verdure, au nord-est de la colline du fort, parmi les oliviers, le thym et les romarins, se trouve la petite chapelle romane de Notre Dame de Pépiole.

Ce petit sanctuaire, aux contours harmonieux, affiche un caractère étonnant par son architecture originale.

Cette bâtisse aux dimensions modestes est constituée de trois nefs juxtaposées, dotées chacune de son abside ; tout est en pierres apparentes.

Une caractéristique supplémentaire réside dans la composition de ses vitraux : ce sont de truculents « culs de bouteilles » de toutes les couleurs … original, non ? Ils sont censés avoir chacun un sens biblique.

Vue de l’extérieur

Vue de l’intérieur

HISTORIQUE

Cette chapelle, de style préroman, date du VIème siècle (dynastie des Mérovingiens).

Ce sont des moines venus de l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui l’ont construite.

L’édifice sera agrandi au VIIIème siècle, puis au XIIème siècle.

SA FONDATION

Le site est habité dès l’Antiquité. On atteste de la présence d’une villa romaine (domaine agricole). Au VIème siècle de notre ère, le site est abandonné au moment où les invasions barbares et les guerres ravagent et dépeuplent la région.

Au Vème et au VIème siècles, après la période paléochrétienne, la christianisation se développe et atteint les campagnes provençales.

Mais contrairement à d’autres lieux en Provence (comme Notre Dame de Gayolle à la Celle), aucun indice archéologique, aucun texte, aucune tradition ancienne, n’attestent de l’existence d’une chapelle à Pepiole.

Vers l’an Mil, la région retrouve sa prospérité avec le Comte de Provence Guillaume (dit « le Libérateur »). Ce noble provençal est célèbre pour avoir vaincu et chassé les Sarrazins de la Provence en 973, et pour avoir redistribué les terres après sa victoire. Six-Fours aura d’abord comme seigneur l’Abbaye de Montmajour, puis le Vicomte de Marseille.

En Europe, durant le Moyen Âge, le mot « Sarrasins » ou « Sarrazins » était employé pour dénommer les peuples de confession musulmane. On les appelait aussi « Mahométans », « Arabes », « Ismaélites », ou bien « Agarènes ». Quant au terme « Maures », il faisait allusion aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête des Omeyades. Les mots « Islam » et « Musulmans » n’existaient pas encore en Occident médiéval. En français, le mot « Musulman » est cité pour la première fois en 1551 ; « Islam » en 1697. Avant ces dates on utilisait, pour définir la religion des peuples musulmans, l’expression « loi de Mahomet », ou « loi des Sarrasins ».

L’abbaye Saint Victor de Marseille acquiert progressivement de plus en plus de terres, et, en 1156, finit par s’allouer la seigneurie de Six-Fours.

Au XIIIème siècle, on trouve dans un écrit de 1268 une première mention de la chapelle. Un acte de l’évêque de Toulon la donne en prébende (bénéfice, profit) à l’un de ses dignitaires ecclésiastiques et y place un prêtre desservant (sous l’Ancien Régime, un prêtre desservant accomplissait les fonctions paroissiales dans une paroisse vacante).

On ne dispose que de très peu d’informations sur la chapelle de Pepiole dans les siècles qui vont suivre. Exception faite de la statue de Notre Dame de Pepiole (XVIème siècle) qui serait le témoin de l’influence de la renaissance italienne.

RÉVOLUTION FRANÇAISE

En 1791, la chapelle est vendue comme bien national. Un paroissien des environs cache la statue de Notre Dame de Pépiole pour la subtiliser au pillage …Et à la fureur révolutionnaire antireligieuse… Elle sera restituée à la chapelle 150 ans plus tard.

La chapelle est rachetée par les frères Jourdan, propriétaires de terres dans la région. Elle sera restituée au culte en 1806.

EXTÉRIEURS

INTÉRIEURS

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

https://monumentum.fr/chapelle-notre-dame-pepiole-pa00081740.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_la_P%C3%A9piole

https://histoire-six-fours.fr/index.php/2021/05/12/lieux-et-monuments-la-chapelle-notre-dame-de-pepiole/

 

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