Louis-Nicolas Davout

aiglenLouis-Nicolas Davout 

(10 mai 1770 – 1er juin 1823)

Duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl

« La bravoure procède du sang, le courage vient de la pensée ».

Napoléon Bonaparte

Davout


Sous l’ancien régime 

Naissance et famille

De souche noble, fils de militaire, Louis-Nicolas Davout naît le 10 mai 1770 à Annoux, dans l’Yonne. Il est un descendant d’une des plus prestigieuses familles de Bourgogne. Son père, Louis Davout, était gentilhomme bourguignon, seigneur d’Annoux et écuyer lieutenant au régiment de « Royal Champagne cavalerie ». De par sa naissance, Louis-Nicolas Davout entre comme cadet-gentilhomme à l’école militaire de Paris. Institution qui a reçu et formé un certain Napoléon Bonaparte.

Carrière militaire

Il est sous-lieutenant en février 1788, et, comme son père avant lui, il rejoint le régiment de « Royal Champagne cavalerie ».


Sous la Révolution

Louis-Nicolas Davout adhère tout de suite aux idées nouvelles de la Révolution et en devient un fervent adepte. Il est aussi un grand admirateur discret de Saint-Just et d’Hébert, les deux « enragés » de l’époque. Mais son enthousiasme ne fait pas l’approbation de tous. Ses supérieurs hiérarchiques soupçonnent l’ardent patriote de vouloir soulever la troupe et de la pousser à se mutiner. Mis aux arrêts pour son comportement illicite, il finit par donner sa démission en 1791.

Le 20 juin 1791, à Ravières, Louis-Nicolas Davout s’enrôle dans le régiment des volontaires de l’Yonne. Il est promu rapidement chef de bataillon en second dans l’armée du Nord de Charles-François du Perrier du Mouriez, dit Dumouriez. Puis le 22 septembre il devient lieutenant-colonel.

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Charles-François Dumouriez

Dans les années 1793, 1794, 1795, Louis-Nicolas Davout sera nommé général de brigade dans les armées de Moselle et du Rhin, où il se signalera par son courage et son audace.


Faits d’armes et participations 

Sous la Révolution 

1ère coalition (1792-1797)

18 mars 1793 : bataille de Neerwinden (Belgique).

Victoire de l’armée du Saint Empire commandée par le Prince Frederick Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld, sur les forces de la République française, placées sous les ordres de Charles-François du Perrier du Mouriez, dit Dumouriez.

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Bataille de Neerwinden

C’est lors de cette bataille que Louis-Nicolas Davout essaiera en vain d’arrêter Dumouriez, lorsque ce dernier tentera de trahir et de passer à l’ennemi.

Après la chute de Maximilien Robespierre, le 9 thermidor (27 juillet 1794), Louis-Nicolas Davout est envoyé comme général de brigade combattre sur le Rhin. Il se trouve alors directement placé sous les ordres de Louis-Charles-Antoine Desaix, avec lequel il deviendra ami. Il se bat ensuite sur le Rhin durant les campagnes de 1794 à 1797, où il démontrera toute sa valeur et son audace au combat.

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Louis-Charles-Antoine Desaix

Du 18 octobre au 22 novembre 1795 : siège et prise de Mannheim.

Victoire de l’armée autrichienne sous les ordres du Field marshal Dagobert Sigismund, Count von Wurmser, sur les forces de la République française commandées par le général Jean-Charles Pichegru, et celles de la garnison de la ville défendue par le général Anne Charles Basset de Montaigu.

JEAN CHARLES PICHEGRU

JEAN CHARLES PICHEGRU

Le 22 novembre, lors de la capitulation de la ville, Louis-Nicolas Davout sera fait prisonnier. Il sera échangé peu après et retrouvera sa liberté.

Il se bat à Haslach (14 juillet 1796), et traverse le Rhin (18 avril 1797). C’est lui qui s’emparera, le 21 avril suivant, d’un fourgon du chef du service secret du Prince de Condé, le baron de Klinglin, dans lequel se trouve la correspondance secrète du général Jean Charles Pichegru avec les émigrés.


Sous le Directoire

(26 octobre1795 au 9 novembre 1799) 

Vers la fin du 18ème siècle, une grande hostilité envers la Grande Bretagne s’est développée en France. Une véritable proscription s’applique à tous les produits britanniques. Le 18 janvier 1798, le Directoire promulgue une loi stipulant que les navires, mêmes neutres, transportant du fret pour le compte de l’Angleterre, soient arraisonnés et déclarés « de bonne prise ». Tous les moyens sont utilisés pour affaiblir la marine de la  « Prude Albion » et ses « vampires des mers ». Pour saper sa puissance, le Directoire envisage alors, comme ultime solution, un débarquement sur le sol britannique. Le projet d’invasion est confié tout naturellement à Napoléon Bonaparte qui, tout auréolé de ses victoires, vient de se couvrir de gloire lors de la campagne d’Italie. Le Directoire y voit une occasion de l’éloigner momentanément du pouvoir : sa renommée ayant atteint des sommets, il est devenu encombrant. Nommé général en chef de l’armée d’Angleterre, Bonaparte effectue une tournée d’inspection de Calais à Ostende. Le 23 février, à son retour, il acquiert la ferme conviction qu’en l’état des choses, un débarquement demeure irréalisable. Napoléon, convaincu de l’impossibilité de la tâche à accomplir, préfère garder sa popularité intacte et propose avec Talleyrand (ministre des relations extérieures) d’envahir l’Egypte pour y établir une force militaire capable de s’opposer à la domination britannique sur la route des Indes.


Campagne d’Egypte

(1798-1801) 

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Bonaparte en Egypte

2ème coalition (1798-1802)

Présenté à Napoléon Bonaparte par son ami Louis-Charles-Antoine Desaix, Louis-Nicolas Davout fait partie de l’expédition en Egypte.

– 14 juillet 1798 : bataille de Chebreiss.

Victoire de l’armée française d’Orient commandée par Napoléon Bonaparte, sur les cavaliers de Mourad Bey. Louis-Nicolas Davout participe aux combats sous les ordres de Louis-Charles-Antoine Desaix.

– 21 juillet 1798 : bataille des Pyramides.

Victoire de l’armée française d’Orient sous les ordres de Napoléon Bonaparte, sur les troupes mamelouks commandées par Mourad Bey. Louis-Nicolas Davout participe vaillamment aux combats.

– 25 juillet 1799 : bataille d’Aboukir.

Victoire de l’armée française d’Orient sous les ordres de Napoléon Bonaparte, sur les Turcs ottomans en Egypte, commandés par Mustapha Pacha. Louis-Nicolas Davout contribue grandement à la victoire. Le 2 août, après un assaut général, il reçoit la reddition du fort d’Aboukir.

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Bataille d’Aboukir


Sous le Consulat

 (9 novembre 1799 au 18 mai 1804)

2ème Campagne d’Italie

(1799-1800) 

– Le 3 mars 1800, Louis-Nicolas Davout repart pour la France avec Louis-Charles-Antoine Desaix.

Bataille de Marengo : 25 prairial an VIII (14 juin 1800), 70 kms au nord de Gênes.

Victoire décisive de l’Armée française, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, sur celle du Saint Empire commandée par Michael Friedrich Benedikt von Melas.

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Bataille de Marengo

– Le 3 juillet 1800, Louis-Nicolas Davout est promu général de division et se trouve nommé à la tête de la cavalerie de l’armée d’Italie.

– Le 12 novembre 1801, Louis-Nicolas Davout épouse Louise-Aimée-Julie Leclerc, la sœur du général Charles Victor Emmanuel Leclerc qui se trouve être l’époux de Pauline Bonaparte. Cette dernière devenant sa belle-sœur, il entre ainsi dans le cercle familial et intime du Premier Consul.

Sous l’Empire 

Louis-Nicolas Davout  élevé au maréchalat

En 1804, par décret impérial, Louis-Nicolas Davout fait partie de la première promotion de maréchaux et reçoit le bâton de maréchal d’Empire (18 mai 1804).

Liste des quatorze généraux élevés à la dignité de maréchaux d’Empire : 

Sont nommés, par décret impérial, les généraux dont les noms suivent :

Louis-Alexandre Berthier (20 novembre 1753 – 1er juin 1815).

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Joachim Murat (25 mars 1767 – 13 octobre 1815).

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Bon-Adrien Jeannot de Moncey (31 juillet 1754 – 20 avril 1852).

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Jean-Baptiste, comte Jourdan (29 avril 1762 – 23 novembre 1833)

Jourdan

André Masséna (6 mai 1758 – 4 avril 1817).

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Charles Pierre François Augereau (21 octobre 1757 – 12 juin 1816).

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Jean-Baptiste Bernadotte (26 janvier 1763 – 8 mars 1844).

Bernadotte

Jean-de-Dieu Soult (29 mars 1769 – 26 novembre 1851).

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 Guillaume Marie-Anne Brune (13 mars 1763 – 2 août 1815).

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Jean Lannes (10 avril 1769 – 31 mai 1809).

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Édouard Mortier (13 février 1768 – 28 juillet 1835).

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Michel Ney (10 janvier 1769 – 7 décembre 1815).

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Louis Nicolas Davout (10 mai 1770 – 1er juin 1823).

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Jean-Baptiste Bessières (6 août 1768 – 1er mai 1813).

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Liste des quatre sénateurs élevés à la dignité de maréchaux d’Empire 

Pour avoir assumé des commandements en chef, sont nommés par décret impérial les sénateurs :

François Étienne Christophe Kellermann (28 mai 1735 – 13 septembre 1820).

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François Joseph Lefebvre (25 octobre 1755 – 14 septembre 1820).

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Catherine-Dominique, marquis de Pérignon (31 mai 1754 – 25 décembre 1818).

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Jean Mathieu Philibert Sérurier (8 décembre 1742 – 21 décembre 1819).

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Fait à Saint-Cloud le 29 floréal an XII.


Campagne d’Autriche 

3ème coalition (1805)

1805

– Du 15 au 20 octobre : Bataille d’Ulm  (du 23 au 28 vendémiaire an XIV), Bade Wurtemberg/Bavière (Allemagne).

Victoire de l’armée française sous les ordres de Michel Ney, Jean Lannes et Napoléon Bonaparte, qui bat l’armée de l’Empire d’Autriche commandée par Jean 1er, Prince de Liechtenstein, et Karl Mack von Leiberich. (Louis-Nicolas Davout commande le 3ème corps).

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Reddition de la ville d’Ulm

– 2 décembre : Bataille d’Austerlitz  (11 frimaire an XIV). Au sud de la Moravie, entre Brünn et Austerlitz (aujourd’hui en République Tchèque).

Après neuf heures de combats, victoire décisive de la Grande Armée de Napoléon Bonaparte, avec les maréchaux Jean Lannes, Bessières, Bernadotte, Davout, Soult et Murat, sur les forces austro-russes de l’empereur  François II du Saint-Empire et de l’empereur russe Alexandre 1er. (Louis-Nicolas Davout commande le 3ème corps).

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Campagne de Prusse 

4ème coalition (1806-1807)

1806

14 octobre : bataille d’Auerstaedt à proximité de Leipzig, à 20 kms au Nord-Est de Iéna (Allemagne).

Victoire décisive du 3ème Corps de l’armée française sous les ordres de Louis-Nicolas Davout, qui affronte la moitié des forces prussiennes commandées par le roi Frédéric-Guillaume III. Ce qui permet ainsi, le même jour, à Napoléon, d’être victorieux à la bataille d’Iéna (14 octobre). Le 25 octobre, en récompense de sa bravoure, Davout entrera le premier dans Berlin.

Louis-Nicolas Davout se distingue également à Czarnowo le 23 décembre,  à Nasielsk le 25, à la bataille de Pultusk et à celle de Golymin le 26.

– 26 décembre : Bataille de Pultusk (en Pologne).

Victoire de l’armée française sous les ordres de Jean Lannes, face aux forces de l’Empire russe commandées par Levin August von Bennigsen.


Campagne de Pologne

1807

– 8 février : Bataille d’Eylau. La bataille se déroule dans le nord de la Prusse-Orientale, à Bagrationovsk (actuelle enclave de Kaliningrad), à 20 km au sud-est de Königsberg.

Victoire de l’armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte, qui bat les armées coalisées de l’Empire russe et du Royaume de Prusse commandées par Levin August von Bennigsen, Pierre de Bagration, et Anton Wilhelm von L’Estocq. Louis-Nicolas Davout commande à nouveau l’aile droite de l’armée.

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Napoleon – Eylau

– 14 juin : Bataille de Friedland, Pravdinsk (Russie).

Victoire de l’armée française sous les ordres de Jean Lannes et Napoléon Bonaparte, qui bat l’armée russe de Levin August von Bennigsen Pierre de Bagration.

Le 15 juillet, pour sa bravoure et ses succès sur les champs de bataille, Louis-Nicolas Davout recevra en récompense la charge de gouverneur général du Grand-duché de Varsovie, et le 28 mars de l’année suivante, le titre de duc d’Auerstaedt.

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Napoleon – Friedland


Campagne d’Allemagne et d’Autriche 1809  

5ème coalition (1809)

– Du 19 au 23 avril : bataille de Ratisbonne.

Victoire de l’armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte et Louis-Nicolas Davout, sur les forces de l’Empire d’Autriche commandées par l’archiduc Charles- Louis d’Autriche, frère de l’empereur François II d’Autriche.

Napoléon blessé à Ratisbonne

Napoléon blessé à Ratisbonne

– 22 avril : bataille d’Eckmühl (en Bavière, près de Munich).

Victoire de l’armée française sous les ordres de Louis-Nicolas Davout et Napoléon Bonaparte, sur les forces de l’Empire d’Autriche commandées par l’archiduc Charles-Louis d’Autriche, frère de l’empereur François II d’Autriche.

Le maréchal Louis-Nicolas Davout commande l’aile droite de l’armée. Il s’illustrera particulièrement au cours des combats, ainsi que le général Dominique Joseph René Vandamme.

– Les 21 et 22 mai : bataille d’Essling.

Défaite de l’armée française commandée par Napoléon 1er et Jean Lannes, face aux forces autrichiennes sous les ordres de Charles Louis d’Autriche.

Au cours de des combats, le maréchal Louis-Nicolas Davout ne peut intervenir, le pont sur le Danube ayant cédé.

On notera qu’au cours de la bataille le maréchal d’Empire Jean Lannes sera grièvement blessé et  décèdera le 31 mai suivant.

– les 5 et 6 juillet : bataille de Wagram (dans les plaines Marchfeld, sur la rive nord du Danube, à quinze kilomètres au nord-est de Vienne, en Autriche).

Victoire décisive de l’armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte, qui bat les forces de l’Empire d’Autriche commandées par l’archiduc Charles-Louis d’Autriche, frère de l’empereur François II d’Autriche.

Le 3ème corps est commandé par le maréchal d’Empire Louis-Nicolas Davout et se range à droite de l’armée, autour de Glinzendorf.

– Le 15 août, Louis-Nicolas Davout devient prince d’Eckmülh.

1810

– Le 1er janvier, Louis-Nicolas Davout est commandant en chef de l’armée d’Allemagne. Il a comme mission de surveiller le nord du pays et ses grands ports. Napoléon veut y interdire tout commerce avec les Anglais. En outre, il s’adonne à d’intenses préparatifs pour une future invasion de la Russie ; c’est d’ailleurs lui qui va la déclencher.


Campagne de Russie (1812) 

6ème coalition (1812-1814)

Le 23 juin 1812, à minuit, à la tête du 1er corps de la nouvelle Grande Armée, Louis-Nicolas Davout franchit le Niémen. Il a sous son commandement cinq divisions d’infanterie et deux brigades de cavalerie, soit 67 000 hommes. Comme à son habitude, il va faire respecter l’ordre et la discipline d’une manière stricte.

Etat-major du 1er corps (ancienne armée d’Allemagne).

Commandant : maréchal Louis-Nicolas Davout.

Chef d’état-major : baron Jean-Louis Romeuf.

Baron Romeuf

Baron Romeuf

Aides de camp :

Le colonel Kobilinski.

Le major Brosset.

Le chef d’escadrons de Castres.

Le chef d’escadron Hervo.

Le lieutenant de Castries.

Le capitaine de Beaumont.

Le capitaine de Fayet.

1ère division : général Charles Antoine Louis Alexis Morand.

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Général Charles Antoine Louis Alexis Morand

2ème division : général Louis Friant.

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Général Louis Friant

3ème division : général César Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, puis à la mort de ce dernier, à la bataille de Valoutina Gora du 19 août 1812, du général Maurice Étienne Gérard.

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Charles_Étienne_Gudin

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David_Etienne_Maurice_Gerard

4ème division : général Joseph Marie Dessaix.

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5ème division : général Jean Dominique Compans.

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1812.

– 23 juillet : bataille de Moguilev (Mogilev ou Mohilev) ou bataille de Saltanovka (Bielorussie).

Combats indécis entre l’armée du maréchal Louis-Nicolas Davout et les forces russes, placées sous les ordres du prince Piotr Ivanovitch Bagration.

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– Les 16 et 17 août : Bataille de Smolensk, Smolensk sur le fleuve Dniepr (Russie).

Victoire de l’armée française sous les ordres de Napoléon Bonaparte, qui bat l’armée russe commandée par Pierre de Bagration.  Le 14 août, les troupes françaises traversent le fleuve Dniepr à Rassna, sur des ponts qui ont été construits pendant la nuit. Ces forces sont placées sous les commandements respectifs de Louis-Nicolas Davout,  qui est à la tête du 1er corps, de Joachim Murat, et de Michel Ney.

C’est le lendemain, le 19 août, que son fidèle général de division, César Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, sera tué le lors de la bataille de Valoutino, les deux jambes arrachées par un boulet de canon.

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– 7 septembre : Bataille de la Moskowa, ou bataille de Borodino, Borodino (Russie).

Bataille de Borodino_1812

Bataille de Borodino_1812

Victoire française de la Grande Armée, renforcée du Duché de Varsovie, du Royaume d’Italie, et de la Confédération du Rhin, sous les ordres de Napoléon 1er, Michel Ney, Joachim Murat et Eugène de Beauharnais. Celle-ci bat l’armée de l’Empire russe commandée par Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov, le prince Piotr Ivanovitch Bagration, et le prince Michel Barclay de Tolly.  Louis-Nicolas Davout est à la tête du 1er corps ; il sera blessé lors de la bataille.

– 3 novembre : bataille de Viazma (Russie).

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Victoire de l’armée russe sous les ordres du général Mikhaïl Andreïevitch Miloradovitch, face aux troupes de l’armée française commandées par Louis-Nicolas Davout, Eugène de Beauharnais, Józef Antoni Poniatowski, et Michel Ney. Louis-Nicolas Davout est à la tête du 1er corps et forme l’arrière-garde de l’armée.

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Miloradovich

– Du 15 au 18 novembre : bataille de Krasnoï.

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Krasnoi

Défaite de l’armée française commandée par l’Empereur Napoléon 1er, face aux troupes russes sous les ordres du prince de Smolensk, Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov. Louis-Nicolas Davout est à la tête du 1er corps.

Kutuzov

Kutuzov

La Campagne de Russie n’apporte à Davout que désappointements, désillusions et affronts. Dans les querelles qui l’opposent à ses principaux collègues, Napoléon n’aura de cesse de lui donner tort systématiquement. Ses avis seront ignorés, et l’Empereur préfèrera accorder une oreille attentive aux conseils et aux décisions de Joachim Murat.

– Du 26 au 29 novembre : bataille de la Bérézina, aux alentours de la ville de Borissov, près de la rivière Bérézina (Biélorussie).

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Berezyna

Définie par Napoléon comme « une bataille victorieuse dans une Campagne perdue ».

Bataille de Berezina

Bataille de Berezina

Cet événement marque la fin de la retraite de Russie par les troupes de l’Empire français et du Duché de Varsovie, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, Nicolas Oudinot, Claude Victor Perrin et Michel Ney.

Les forces de l’empire russe sont commandées par Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov, Pavel Vassilievitch Tchitchagov, et Louis-Adolphe-Pierre, prince de Sayn-Wittgenstein.

La Grande Armée est épuisée, affamée, disloquée, mais réussit néanmoins à franchir la Bérézina au prix de terribles pertes (45 000 morts ou prisonniers), et à éviter l’anéantissement. Grâce aux pontonniers du général Jean-Baptiste, baron Éblé, les formations combattantes, l’Etat-major et l’artillerie de la Grande Armée pourront traverser la rivière.

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Kutuzov

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Pavel Chichagov

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Lors de la retraite Louis-Nicolas Davout commande le 1er corps.


Campagne d’Allemagne (1813) 

De décembre 1813 à mai 1814 : Siège de Hambourg.

Défense victorieuse de la garnison de Hambourg sous les ordres de Louis-Nicolas Davout. Ce dernier, enfermé dans la ville, résiste pendant six mois aux troupes coalisées de Prusse, de Russie et de Suède, commandées par le général Ludwig von Wallmoden, Jean-Baptiste Bernadotte, Levin August Gottlieb Theophil von Bennigsen.

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Walmoden

Bernadotte

Bernadotte

Bennigsen

Bennigsen

Le 6 avril 1814, alors que Napoléon abdique pour la première fois, le maréchal Louis-Nicolas Davout tient toujours la place de Hambourg. Il refuse de croire au retour du roi Louis XVIII sur le trône de France. Il ne capitulera que sur ordre du Bourbon.


Première Restauration

(Du 6 avril 1814 au 20 mars 1815)

Dès le mois de mai 1814, Louis-Nicolas Davout est accusé pour malversations envers les populations civiles durant le siège de la ville. On lui reprochera aussi de s’être accaparé les fonds de la Banque de Hambourg. Ces accusations seront abandonnées, mais son ralliement tardif à Louis XVIII lui vaudra une destitution. Le maréchal tombera en disgrâce, et il se retirera dans ses terres de Savigny-sur-Orge.

Les Cent-jours

(Du 1er mars au 7 juillet 1815)

Dès son retour de l’Île d’Elbe, Napoléon rappelle Davout au ministère de la guerre (du 20 mars au 8 juillet 1815). Il ne lui faudra que trois mois pour rétablir et réorganiser l’armée française, bien mal en point depuis les épreuves de l’année 1814. Davout va se montrer un travailleur inlassable et produire un résultat démesuré. Au mois d’août, une armée de 800 000 hommes sera sur pied, et équipée.

Le 12 juin, Napoléon part rejoindre l’armée, en laissant à Louis-Nicolas Davout les pouvoirs de commandant en chef des troupes stationnées à Paris ; le maréchal ne participera pas à la bataille de Waterloo le18 juin.

1er juillet : bataille de Rocquencourt.

Victoire des troupes françaises sous les ordres de Louis-Nicolas Davout, face aux forces du Royaume de Prusse commandées par le colonel prussien Eston de Sohr. C’est la dernière bataille  gagnée de l’armée impériale de Napoléon. Elle intervient 13 jours après la défaite de Waterloo et 9 jours après l’abdication de l’Empereur.

– Le 3 juillet a lieu la signature de la convention militaire de Saint-Cloud.

– Le 6 juillet,  Louis-Nicolas Davout démissionne du ministère de la guerre, et ordonne le rappel de l’armée de la Loire. Trois semaines après, il remet le commandement de ses troupes à Etienne Macdonald, duc de Tarente ; ce dernier a pour mission de les congédier. Il se retirera ensuite, à nouveau sur ses terres, à Savigny-sur-Orge.

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MacDonald

Le maréchal Davout sera privé de ses traitements et sera placé en résidence surveillée à Louviers. Le prince d’Eckmühl, qui ne dispose plus de ses dotations, va traverser une période difficile et connaître la misère. La punition sera enfin levée au bout de dix-huit mois. Il ne retrouvera finalement ses titres qu’en 1817, et ne reparaîtra à la cour de Louis XVIII que l’année suivante. Davout reprendra son bâton de maréchal le 27 août 1817 et entrera à la chambre des pairs le 5 mars 1819.

Le 5 mai 1819, il adhèrera complètement à la cause de la Restauration.

Louis-Nicolas Davout décède le 1er juin 1823, emporté par une phtisie. Sa dépouille repose au cimetière du Père Lachaise, division 28.

Tombe de Davout

Tombe de Davout

Davout est le seul maréchal invaincu de Napoléon.

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