L’église Notre-Dame-du-Lac du Thor

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DU-LAC DU THOR

L’église Notre-Dame-du-Lac

 

Blason de la ville de Le Thor

 

TYPE : église paroissiale.

STYLE : roman provençal.

L’art roman provençal présente comme caractéristique d’être fortement influencé par l’antiquité romaine, en se référant aux nombreux vestiges romains subsistants en Provence.

On trouve comme style d’architecture :

Des porches évoquant un arc de triomphe, des frontons triangulaires, des entablements à l’antique constitués d’une architrave, d’une frise et d’une corniche, des colonnes cannelées, des pilastres cannelés, des chapiteaux à feuilles d’acanthe, des bas-reliefs décorés de rinceaux et des triglyphes.

On distingue également divers types de frises :

Des frises de feuilles d’acanthe, de rinceaux, de palmettes, d’oves, et de grecques (variante de la frise de méandres) 

NOM LOCAL : Notre-Dame-du-Lac.

VOCABLE : Notre-Dame.

CULTE : catholique romain.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODE DE CONSTRUCTION : fin du XIIème siècle.

DIMENSIONS : L’intérieur, avec ses 16 mètres de voûte, affiche un vaisseau unique aux dimensions surprenantes : d’une seule venue de 35 m de long sur 10 m de large.

ÉTAT DE CONSERVATION : nécessite une restauration.

PROTECTION : classement sur la liste des Monuments Historiques par arrêté en 1840.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Le Thor.

DÉPARTEMENT : Vaucluse.

RÉGION HISTORIQUE : Comtat Venaissin.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

L’église Notre-Dame-du-Lac

L’église Notre-Dame-du-Lac est une église romane située dans la commune du Thor, dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Cette église de la fin du XIIème siècle constitue un des plus beaux exemples d’art roman provençal inspiré de l’antique. La légende raconte qu’elle tire son nom d’« une statue de la Vierge miraculeusement trouvée dans un étang où un taureau la fit découvrir ».

LE THOR

L’église Notre-Dame-du-Lac

Le Thor est une commune française située dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En 2021, sa population comptait 8858 habitants, les Thoroises et les Thorois.

Le Thor se trouve à 10,1 km de la Tour Ferrande, à 27 km de l’abbaye Notre-Dame-de-Sénanque, à 28,3 km de La chartreuse Notre-Dame-du-Val-de-Bénédiction et du Fort Saint André de Villeneuve-lès-Avignon, à 28,5 km de l’abbaye de Saint Hilaire à 29,7 km du  château du Barroux, à 44.9 km du château de Lourmarin, et à 91,5 km du château des Adhémar à Montélimar.

HISTORIQUE

Le Thor

LA LÉGENDE

La légende raconte que l’église doit son nom à « une statue de la Vierge miraculeusement trouvée dans un étang où un taureau la fit découvrir »

« Toutes les fois où l’on menait abreuver un taureau à un petit lac qu’il y avait autrefois, cet animal se prosternait et se mettait à genoux. On chercha dans ce lac ce qui pouvait attirer le respect de l’animal et on trouva une statue de la Très Sainte Vierge… L’église Notre-Dame-du-Lac fut bâtie à cet endroit ».

L’église est mentionnée pour la première fois en 1202, lorsqu’elle devient paroisse-prieuré de la ville du Thor.

En 1419, elle est dotée d’une horloge publique, qui fonctionnera durant tout l’Ancien Régime. Sur le même mur occidental, une cloche est installée ainsi qu’une main de justice figurée dans le tympan. La cloche est utilisée pour convoquer les séances du conseil.

A la fin du Moyen Âge, le statut de l’église évolue.

En 1584, l’évêque de Cavaillon, visitant l’église, la trouve totalement dépouillée d’ornements. Il enjoint le prieur de passer commande, auprès du peintre Pierre Duplan, d’un tableau aujourd’hui disparu, pour embellir le maître-autel : « l’Adoration des Mages ».

Au XVIIème siècle, diverses visites pastorales témoignent de la volonté des évêques de Cavaillon du souci qu’ils ont d’assurer un entretien régulier de l’église, auquel répondent les délibérations communales. La réfection du chœur, le pavage de la nef, la pose de vitres neuves, la réparation des portes, l’allongement de la balustrade en bois au-dessus de la porte, la pose d’une calade autour de l’église, et la plantation d’arbres vont se succéder.

UNE ALLÉE EN CALADE

Une rue « caladée », (encaladée ou en calade, ou une calade) désigne en Provence et en Languedoc une voie de communication, une chaussée pavée de galets fluviaux ou empierrée de pierres calcaires. Dans ce dernier cas, les pierres sont posées verticalement, sur chant (sur la tranche).

« Calade » (calada) est le terme français de la langue d’oc pour désigner la pierre qui sert à paver les rues, le pavé, ou la rue pavée.

Un cadran solaire est installé au-dessus du porche en 1641.

Cadran solaire

Durant ce même siècle, plusieurs confréries sont créées dans l’église. Ces dernières, souhaitant avoir leurs sépultures dans l’église, financeront les décorations de leur chapelle et l’implantation de tombes.

En 1713, des peupliers sont plantés devant l’église pour apporter de l’ombre rafraîchissante, et une grande croix de mission voit le jour.

Cette croix monumentale en fer forgé, qui se trouve en face du porche de la façade méridionale de l’église, fut érigée le 4 septembre 1743. Abattue à la Révolution, elle ne sera remise en place qu’en 1809.

En 1828, le plan cadastral nous affiche une église prisonnière du haut rempart qui l’isole de la grande Sorgue.

En 1864, un petit lanternon est installé sur la plateforme. Sur le toit de lauzes, le clocher est composé d’un étage octogonal. Aux angles, on distingue des colonnettes surmontées par des chapiteaux ornés de masques ou d’animaux. Chacune de ses faces est percée de deux baies en plein cintre.

En 1840, l’édifice est classé sur la liste des premiers Monuments Historiques protégés en France. Puis les remparts sont détruits, créant un dégagement du bâtiment du côté de la Sorgue.

Plusieurs aménagements à l’intérieur du sanctuaire sont réalisés : nouvelle sacristie, chaire à prêcher néo-romane, acquisition d’un orgue.

En 1899, l’on entreprend la réfection de la toiture.

En 1949, la destruction d’un immeuble à l’Ouest de l’édifice permet le dégagement d’un espace sur tout le pourtour de l’église.

NOTRE-DAME-DU-LAC

Notre-Dame-du-Lac

EXTÉRIEURS

LE PORCHE MÉRIDIONAL

Ce porche a un aspect monumental, et s’affiche entre deux contreforts. Il est voûté d’une croisée d’ogives ; il repose sur quatre belles colonnes galbées à bagues, terminées par des chapiteaux à feuilles d’acanthe et à crochets.

LE CHŒUR

LES CONTREFORTS

LE PORTAIL DU PORCHE MÉRIDIONAL

Sur le portail de l’église, on découvre un décor de palmettes et de canaux entourant le tympan, qui possède une niche du XVIIIème siècle abritant la statue de la Vierge.

INTÉRIEUR

LA NEF

Elle n’est pas coiffée d’un berceau brisé, habituel en Provence, mais par de surprenantes voûtes d’ogives.

1 – Ancienne chapelle privée des Ducs de Caderousse, barons du Thor, dite de l’« Ange gardien ».

On y trouve :

– la chaire à prêcher de marbre blanc, réalisée en 1846, décorée des quatre Evangélistes et du Christ bénissant.

La chaire

– un grand crucifix en bois peint du XVIème siècle.

– deux peintures issues de l’ancien couvent des Dominicains fondé par le Père Antoine Lequieu. Elles illustrent la vie de Saint Hyacinthe de Cracovie (Dominicain polonais canonisé en 1594).

2 – Ancienne chapelle de la Confrérie du Saint Esprit, fondée en 1513.

En 1680, l’aménagement de deux caveaux en fit un lieu de sépultures pour les prieurs de la Confrérie et les Consuls du Thor.

On y trouve :

– une table d’autel en bois doré du XVIIIème siècle. Elle provient de la chapelle de l’ancienne Confrérie des Pénitents Noirs aux Cinq Plaies, fondée au Thor en 1488. (Les Cinq Plaies sont représentées dans un cartouche au centre).

– un précieux tabernacle en bois doré (2ème moitié du XVIIème siècle).

– une statuette en bois doré représentant la Vierge de L’Assomption.

– un tableau du XVIIème siècle, provenant de l’ancien couvent des Dominicains et représentant la descente du Christ sur les Apôtres.

3 – Ancienne chapelle de la Confrérie du Saint Sacrement.

La confrérie fut créée en 1679, à l‘initiative de la communauté du Thor. L’évêque de Cavaillon demanda au Consul sortant d’en devenir le prieur pendant une période d’un an.

On y trouve :

– un autel de marbre blanc de style néo-roman.

– une statue du XIXème siècle, représentant Sainte Anne et la Vierge.

– une peinture du XIXème représentant la dévotion du Rosaire. L’Enfant Jésus effeuille des pétales de rose recueillies par Saint Jean Baptiste, en présence de Saint Antoine.

4 – Chapelle des Fonts baptismaux.

Les fonts baptismaux (XVIème siècle) sont constitués d’une cuve en pierre tendre et d’un couvercle en bois (postérieur). L’image de Saint Jean Baptiste qui était au-dessus sur le mur a disparu.

5 – Ancienne Chapelle de Saint Antoine.

Le 17 janvier, fête de Saint Antoine, était, avant la Révolution, le jour d’élection des Consuls du Thor. Une grande messe était chantée à l’autel de la chapelle.

6 – Ancienne chapelle de la Confrérie du Saint Scapulaire.

La chapelle accueillit en premier lieu la Confrérie du Saint Rosaire, qui rapidement rejoignit le couvent des Dominicains. Puis en 1648, à la demande de l’évêque de Cavaillon, la Confrérie du Saint Scapulaire qui existait déjà fut installée.

On y trouve :

– un autel d’origine en bois peint gris, rehaussé de motifs dorés (XVIIIème siècle) ; au centre, la Vierge et l’Enfant Jésus tenant chacun un scapulaire.

– une peinture du XIXème siècle, représentant la donation du Scapulaire par la Vierge à Saint François d’Assise.

– les blasons de deux familles alliés de Bressy (aigle, dragon, molettes d’éperons) et de Guast (cinq pièces d’or) qui occupèrent des charges consulaires.

7 – La tribune dite « grande tribune de Saint Marc ».

Les archives municipales furent déposées dans la chapelle de Saint Marc au tout début du XVIIème siècle. La tribune, entièrement carrelée, servait également de garde-robe. Les clés étaient conservées précieusement par les Consuls. 

La tribune dite « grande tribune de Saint Marc ».

8 – Le porche méridional.

Une Vierge à l’Enfant en noyer (XVIIème siècle) a été installée dans une niche aménagée dans le tympan.

Tympan du portail d’entrée

Cet article repose entièrement sur des infos recueillies sur des affichages explicatifs, fournis aimablement par le personnel de l’Église au cours de la visite.


L’ABSIDE

L’abside est tapissée d’une fine arcature juchée sur un haut mur bahut.

LES AUTELS

LA VOÛTE

La travée de chœur est surmontée d’une coupole octogonale, posée sur quatre trompes en cul-de-four, et décorée des symboles des Évangélistes.

LA CHAIRE

LA TRIBUNE

Cette vaste tribune, conçue dès l’origine, est soutenue par une belle voûte d’arête appareillée.

LES COLONNES, LES PILIERS ET LES CHAPITEAUX

LES VITRAUX

LES TABLEAUX

LES STALLES

LE CHEMIN DE CROIX

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Thor

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00082171/le-thor-eglise

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-du-Lac_du_Thor

https://www.ville-lethor.fr/site-2/

 

 

 

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