Harold II de wessex, couronné roi d’Angleterre

GUILLAUME LE CONQUÉRANT

Duché de Normandie

HAROLD II DE WESSEX,

COURONNÉ ROI D’ANGLETERRE

Couronnement d’Harold

Armoiries d’Harold II de Wessex

Lire :

– Le château d’Hastings.

– Chronologie de la vie de Guillaume le Conquérant.

– Édouard le Confesseur.

– Harold et le serment de Bayeux.

– La bataille d’Hastings.

– Guillaume le Conquérant couronné roi d’Angleterre.

L’armée anglaise encaisse la charge de la cavalerie normande.

LES WESSEX, UNE PUISSANTE DYNASTIE DE NOTABLES

Harold II n’est pas de sang royal. Nonobstant, tout comme son père Godwine fut le conseiller du roi danois Knut le Grand, il sera celui du roi d’Angleterre Édouard le Confesseur. Il possède des domaines et des fiefs immenses qui s’étendent de la Cornouailles au Kent, lui permettant d’avoir une position importante à l’assemblée des sages d’Angleterre. Il jouit d’une influence considérable auprès du roi. Ce pouvoir lui donne l’autorité de placer les membres de sa famille à des postes clés du royaume (ses trois frères se verront attribuer différents comtés).

La mort du roi Harold sur le champ de bataille

Guillaume de Normandie mettra un terme définitif à sa course au pouvoir le 14 octobre 1066, date où Harold perdra la vie sur le champ de bataille d’Hastings. On cite que, celui qu’on appelle désormais Guillaume le Conquérant, refusera de restituer son corps à sa mère, Gytha Thorkelsdóttirest. Prudent et avisé, il fera même enterrer la dépouille de son ennemi, le comte Harold Wessex, dans un lieu tenu secret. Il veut éviter que les anglo-saxons ne puissent instaurer un pèlerinage sur la tombe de leur leadeur défunt.

UNE COURSE AU TRÔNE !

A la mort du roi Édouard le Confesseur, le 5 janvier 1066, le royaume d’Angleterre est vacant et très convoité.

Dès le lendemain, le 6 janvier 1066, Harold II, comte de Wessex, se fait couronner roi d’Angleterre. Il monte sur le trône au mépris de la promesse que le roi Édouard a faite au duc Guillaume de lui céder son trône après sa mort. Harold lui-même a prêté serment de fidélité à Guillaume. Il a juré solennellement sur des reliques, celles des Saints de la cathédrale de Bayeux, et c’est une promesse sacrée. A son corps défendant, il prétexte que les dernières volontés du roi avant sa mort étaient de lui confier les clés du royaume.

Lire : Harold et le serment de Bayeux.

Harold II prête serment de fidélité à Guillaume de Normandie.

UN MONARQUE MORIBOND 

Édouard le Confesseur

Le roi Édouard le Confesseur est agonisant. Dans les dernières semaines de sa vie, vers 1065, alors qu’il est au plus mal, il se fait transporter à Westminster.

Édith de Wessex

Stigand représenté sur la tapisserie de Bayeux

Il souhaite assister à la consécration de la nouvelle abbatiale qui doit avoir lieu le 28 décembre suivant. Mais son état de santé est très avancé ; il ne pourra pas exaucer son vœu pieux ; il est brisé et épuisé par la maladie. Autour de son chevet, il y a Édith son épouse, le sénéchal du palais, l’archevêque Stigand, et Harold de Wessex. Ils seront les seuls à recueillir les dernières volontés du roi moribond…

HAROLD ARGUMENTE A SON COMPTE LE DERNIER SOUFFLE DU ROI !

Selon le témoignage d’un auteur anonyme de « la vie du roi Édouard », les dernières paroles du souverain auraient été destinées à la reine Édith et à Harold : « puisse Dieu être bienveillant pour ma femme que voici ! » aurait-il dit. Puis, s’adressant à Harold, il aurait déclaré : « Je place sous ta protection cette femme et tout le royaume ».

Certes, Harold est son principal conseiller, et il semblerait que le roi lui ait demandé comme une prière de veiller sur son épouse et sur son royaume ; mais voilà des mots inattendus et ambigus.

Avait-il changé d’avis concernant son successeur ? Et par ces paroles, désignait-il tout d’un coup Harold comme son héritier ?  Et cela contre toute attente, et au mépris de la promesse qu’il avait faite en 1051 au duc Guillaume de Normandie ? Une promesse qui n’a jamais été contestée d’ailleurs…

Mais on peut se poser la question : comment le roi Édouard, si pieux, aurait-il pu changer d’avis aussi soudainement, et cela, même agonisant ? Toujours est-il que le doute va planer, un doute qui ne sera jamais levé…

Le roi Édouard le Confesseur meurt le 6 janvier 1066. Selon son vœu, il est inhumé dans l’abbatiale de Westminster.

La mort d’Édouard le Confesseur sur la Tapisserie de Bayeux.

Pour Harold, pas de doute possible : c’est bel et bien lui que le roi a désigné sur son lit de mort comme étant son héritier. Mais le temps presse, et le trône vacant peut ne pas rester libre bien longtemps. La voie est ouverte, mais pour combien de temps ?

Le moment est propice pour se faire sacrer au plus vite. En effet, la consécration de la nouvelle abbaye de Westminster et la mort du souverain ont réuni à Londres une grande majorité des sages du royaume (Le Witenagemot ou Witan). Profitant de l’aubaine qui lui est offerte, Harold se sert de leur présence pour se faire admettre par leur Conseil. Argumentant les dernières volontés du défunt roi, il se fait sacrer et couronner roi d’Angleterre.

Le Witenagemot

Il lui faut aller vite. Son empressement est grand, mais l’objectif est énorme. Il ne faut pas laisser le doute s’installer, et vaincre les dernières résistances de tous les notables ici présents. Tous ont eu connaissance de la promesse du Confesseur faite au duc Guillaume de Normandie, le désignant comme son unique successeur. De nombreux sages sont surpris et étonnés des affirmations du comte Harold et de sa précipitation à s’assoir sur le trône.

Le Roi Harold Godwinson

Le comte de Wessex (« earl ») est devenu Harold II d’Angleterre. A ce titre, il devra faire la tournée des comtés du Nord, afin de s’assurer de leur neutralité et de leur allégeance. Et c’est peu dire qu’il n’est pas au bout ses problèmes…

D’ABORD BATTRE LES NORVÉGIENS, PUIS LES NORMANDS…

1066

Ce n’est qu’à partir de la mi-janvier que la nouvelle de la mort du roi arrive dans le duché de Normandie. A la Cour normande, nul n’a oublié la promesse faite par le roi le Confesseur au duc Guillaume.

Nul n’a surtout pas oublié le serment d’allégeance d’Harold, en 1064, sur les reliques de Bayeux. Par cet engagement, Harold est devenu le vassal du duc de Normandie. Il a reconnu en outre le duc Guillaume comme le successeur du roi Édouard sur le trône d’Angleterre. Il est donc évident que le sacre d’Harold n’a pas fait l’unanimité dans le Duché de Normandie, loin s’en faut. Et l’on n’hésite pas à traiter Harold II d’imposteur et de parjure. Le futur Guillaume le Conquérant n’a pas dit son dernier mot, et il va s’évertuer à reprendre ce qui, d’après lui, lui revient de droit.

Harold le sait…Il s’attend à une farouche riposte de son rival normand. Dès le mois de mai, il se prépare et rassemble sa flotte et ses troupes, dans l’éventualité d’une invasion par la mer.

Son armée, aussi puissante soit-elle, est parée à affronter son ennemi. Mais c’est un autre rival qui va s’opposer au roi Harold II. Un autre prétendant, Harald III Hardrada, le roi de Norvège, lui aussi revendique la couronne d’Angleterre.

Pièce à l’effigie d’Hardrada

Mais Harold doit d’abord faire face à une menace qui vient de l’intérieur. En effet, son propre frère Tostig lui voue une haine sans limite depuis qu’en 1057, il a été spolié de son comté par Harold. Cette hostilité fratricide va faire de Tostig le plus sûr allié du roi de Norvège.

Harold va combattre son frère sur les côtes sud et est de l’Angleterre. Il en sortira vainqueur, non sans difficultés…

A l’automne

Le 20 septembre, Harald Hardrada débarque avec son armée dans le nord-est de l’Angleterre. Tostig et le roi de Norvège unissent leurs forces pour envahir le pays.

25 septembre

Harold II Godwinson bat les Norvégiens à la bataille de Stamford Bridge. Tostig et le roi de Norvège seront tués au cours de la bataille.

La bataille de Stamford Bridge

C’en est bien fini des prétentions norvégiennes. Mais cette campagne a épuisé les troupes d’Harold, alors qu’il lui reste un sérieux rival à combattre dans le sud du pays : Guillaume de Normandie. Celui-ci est en train de terminer ses préparatifs d’invasion, et s’apprête à traverser la Manche avec son armée.

28 septembre

La flotte normande traverse la Manche.

Bataille d’Hastings l’invasion par mer

Bataille d’Hastings l’invasion par mer

Bataille d’Hastings l’invasion par mer

29 septembre

Les forces normandes débarquent sur le sol anglais à Penvesey. L’affrontement est inévitable ; il aura lieu le 14 octobre, à Hastings.

Bataille d’Hasting

Bataille d’Hasting

Bataille d’Hasting

Edgard Aetheling, l’oublié ! Ce jeune homme est pourtant l’héritier légitime de la dynastie anglo-saxonne. En 1057, lorsque son père, Édouard Aetheling, meurt mystérieusement, Edgard n’est qu’un enfant en bas âge. En 1066, lorsque Guillaume devient roi d’Angleterre, il n’a que dix ans. Il est trop jeune pour faire valoir ses droits. De toute manière, tout le monde, y compris l’assemblée des sages (Le Witenagemot ou Witan) semble-t-il, a complètement oublié l’arrière-petit-fils du prestigieux Edmond Côtes de Fer, ce vaillant et courageux ancêtre.

Edgar Ætheling

Edgard sera toute sa vie ballotté entre l’Écosse, Guillaume le Conquérant, et les fils du duc-roi. A la fin de sa vie, il se retirera définitivement dans ses domaines, et ne laissera plus de trace dans l’histoire. Il s’éteindra à plus de soixante-dix ans.

Sources :

Les rois de France des Éditions Atlas (Des rois venus de France- Guillaume I^er le Conquérant).

Photos publiques Facebook

http://www.lafabuleuseepopee.com/guillaume-le-conquerant/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_le_Conqu%C3%A9rant

https://fr.wikipedia.org/wiki/Godwin_de_Wessex

https://fr.wikipedia.org/wiki/Harold_Godwinson

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_le_Confesseur