Premier Empire (Année 1814)

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Premier Empire

(Année 1814)

« Ce n’est pas à moi que les puissances font la guerre. C’est à la Révolution. Elles n’ont jamais vu en moi que le représentant, l’homme de la Révolution ». Napoléon Bonaparte


« On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus ».

Napoléon Bonaparte


Chronologie de l’année 1814
En Europe

Janvier
– 1er janvier : Gebhard Leberecht von Blücher franchit le Rhin et marche sur Nancy.
– 1er janvier : proclamation du Comte de Provence (futur Louis XVIII). Ce dernier invite le peuple français à accueillir l’envahisseur ennemi qui se presse aux frontières de la France.
– 3 janvier : les armées coalisées entrent dans Montbéliard.
– 3 janvier : début du siège de Metz, qui durera jusqu’au 10 avril.
Le 6 avril marquera le rappel par le Sénat de Louis-Stanislas-Xavier de France (futur Louis XVIII). L’Empereur ayant abdiqué le 4 avril, le siège de la ville de Metz deviendra de fait inutile et la ville ne sera pas prise.
– 4 janvier : entrée des forces alliées russo-prussiennes dans Dôle.
– 8 janvier : trahison de Murat.

Murat à la bataille de la Moskova

En 1812, Napoléon rappelle Murat pour participer à la campagne de Russie où ses actions à la tête de sa cavalerie seront, encore une fois, déterminantes. Assailli par le froid et attaqué par les cosaques durant la retraite de Russie, Murat comprend que la situation est désespérée. Il décide, le 13 janvier 1813, de quitter l’armée en confiant le commandement à Eugène de Beauharnais. Son intention est de sauver son Royaume, et il s’en retourne à Naples. Murat, par l’intermédiaire de Metternich (ambassadeur autrichien à Naples), entretient une relation étroite avec l’Autriche qui vient de quitter l’alliance avec la France. Des contacts sont également effectués avec le Royaume-Uni. Napoléon, qui est au courant de ces rapprochements avec ses ennemis, a besoin des talents de cavalier de son beau-frère. Mais Joachim hésite à trahir ; il est partagé, puis décide de se rallier une nouvelle fois à Napoléon, d’autant plus que la campagne d’Allemagne vient de commencer. – Après la défaite de Leipzig (16-19 octobre 1813), Murat retourne une nouvelle fois à Naples. – Le 8 janvier 1814, il finit par signer un traité d’alliance avec l’Autriche, « la trahison de Murat ». Mais Louis XVIII, dès son retour, (Première Restauration, 6 avril 1814 – 20 mars 1815), ne le reconnaît pas comme roi, et veut rétablir les Bourbons sur le trône napolitain. Désespéré, Joachim ose des contacts de tous côtés, et se réconcilie avec Napoléon, alors exilé sur l’île d’Elbe. Et dès le débarquement de ce dernier sur le sol de France, il déclare la guerre à l’Autriche. Murat se rallie donc une nouvelle fois à l’Empereur Napoléon 1er, lors des Cent-Jours, et appelle toute l’Italie à se réunifier pour son indépendance. Mais les 2 et 3 mai 1815, il est sévèrement battu lors de la bataille de Tolentino.
– 11 janvier : Joachim Murat promet à l’Autriche de fournir 30 000 hommes pour chasser les Français d’Italie.
– 13 janvier : Napoléon 1er passe ses troupes en revue au Carrousel.

Arc de Triomphe du Carrousel.

– 14 janvier : signature du traité de Kiel entre le Royaume-Uni et le Royaume de Suède d’une part, et le Royaume du Danemark et de Norvège d’autre part. Le Danemark cède la Norvège à la Suède.
Frédéric VI de Danemark (royaume du Danemark-Norvège), jusqu’alors allié des Français, rejoint la coalition et se rallie aux Anglais contre Napoléon 1er.

Frédéric VI de Danemark

– 14 janvier : Michel Ney évacue Nancy.
– 17 janvier : déclaration de guerre du Danemark à la France.
– 17 janvier : le prince Eugène de Beauharnais refuse de quitter l’Italie avec son armée pour aller renfoncer celle de Lyon, enfreignant ainsi les ordres de Napoléon.
– 19 janvier : entrée des forces alliées russo-prussiennes dans Dijon.
– 20 janvier : entrée des troupes alliées dans Chambéry.
– 23 janvier : la régence est confiée à l’impératrice Marie-Louise d’Autriche.
– 25 janvier : chute de Lérida, dernier bastion français en Espagne.


Campagne de France (1814)

Situation en Europe en 1814.

– 25 janvier : début de la campagne de France. Napoléon 1er prend le commandement de l’armée ; il ne reverra plus jamais ni sa femme, ni son fils.
– 27 janvier : combat de Saint-Dizier.
Victoire de l’armée française placée sous les ordres du général Édouard Jean-Baptiste Milhaud, face aux forces russes commandées par le général Sergueï Lanskoï.

Édouard Jean-Baptiste Milhaud

– 29 janvier : bataille de Brienne.
Victoire de l’armée française (Marie-Louise), placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces russo-prussiennes commandées par Gebhard Leberecht von Blücher.

Gebhard Leberecht von Blücher

Février
– 1er février : bataille de la Rothière (Brienne-le-Château département de l’Aube).
Bataille indécise de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux armées coalisées de l’Empire de Russie et d’Autriche, des Royaumes de Prusse, de Bavière et du Wurtemberg, commandées par Gebhard Leberecht von Blücher.
– 3 février : ouverture de la conférence franco-alliée à Châtillon-sur-Seine, entre les représentants des forces coalisées et le mandataire français Armand Augustin Louis, marquis de Caulaincourt.

Armand Augustin Louis, marquis de Caulaincourt.

– 3 février : combat de la Chaussée, de nos jours Chaussée-sur-Marne (Marne).
Affrontement indécis entre les brigades de cavalerie françaises placées sous les ordres des généraux Jean-Baptiste Dommanget et Nicolas Marin Thiry, face aux troupes de Royaume de Prusse commandées par Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg.

Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg

– 4 février : Gebhard Leberecht von Blücher entre dans La-Fère-Champenoise. Retraite de McDonald sur Château-Thierry.
– 6 février : l’armée française recule sur Nogent.
– 8 février : Napoléon refuse les conditions de paix des coalisés qu’il considère irrecevables. Ces derniers exigent que la France retrouve ses frontières d’avant la Révolution.
– 9 février : suspension de la conférence franco-alliée à Châtillon-sur-Seine.
– Du 9 au 14 février : début de la campagne des Six-Jours.
– 10 février : bataille de Champaubert (sud-ouest de la Marne).
Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces coalisées russo-prussiennes commandées par le général russe Zakhar Dmitrievitch Olsoufiev.

Zakhar Dmitrievitch Olsoufiev

– 11 février : bataille de Montmirail (Marne).
Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces coalisées russo-prussiennes commandées par le général Johann David Ludwig Yorck von Wartenburg et le prince Fabian Gottlieb von Osten-Sacken.

Bataille de Montmirail

– 12 février : Bataille de Château-Thierry.
Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces coalisées russo-prussiennes commandées par Gebhard Leberecht von Blücher.

– 14 février : bataille de Vauchamps (près de Montmirail).
Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces prussiennes commandées par Gebhard Leberecht von Blücher.

Bataille de Vauchamps

– 15 février : bataille de Garris (Pyrénées-Atlantiques).
Victoire des forces alliées du Royaume-Uni, d’Espagne et du Portugal commandées par Arthur Wellesley, Duc de Wellington, face à l’armée française placée sous les ordres du général Jean Isidore Harispe.

Jean Isidore Harispe

– 17 février : bataille de Mormant (Seine- et-Marne).
Victoire de l’armée française, placée sous les ordres du maréchal Claude-Victor Perrin et du général Maurice Étienne Gérard, face aux troupes du Royaume du Wurtemberg et de l’Empire russe commandées par le général Peter von der Pahlen.

Claude-Victor Perrin

Peter von der Pahlen

– 17 février : reprise de la conférence franco-alliée à Châtillon-sur-Seine.
– 18 février : bataille de Montereau (Seine- et-Marne).

Bataille de Montereau

Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux troupes du Royaume du Wurtemberg et de l’Empire d’Autriche commandées par Charles-Philippe de Schwarzenberg et Frédéric III de Wurtemberg.

Charles-Philippe de Schwarzenberg

– 21 février : proposition de paix de Napoléon à son beau-père, l’empereur François 1er d’Autriche.
– 24 février : l’armée française entre dans Troyes.
– 25 février : des pourparlers de paix débutent à Lusigny pour un éventuel armistice.
– 27 février : bataille de Bar-sur-Aube (Champagne).
Victoire des troupes coalisées des Empires russes, autrichiens et du Royaume de Bavière, placées sous les ordres de Charles-Philippe de Schwarzenberg, face à l’armée française commandée par le maréchal d’Empire Étienne Mac Donald.

Étienne Mac Donald

– 27 février : bataille d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques).
Victoire des forces coalisées du Royaume-Uni de Grande Bretagne et du Portugal, placées sous les ordres d’Arthur Wellesley duc de Wellington, face aux forces Françaises commandées par le maréchal d’Empire Jean-de-Dieu Soult.

Bataille d’Orthez

– 27 février : début du siège de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Il se terminera le 5 mai. La ville, défendue par la garnison française placée sous les ordres du général Pierre Thouvenot, capitule face aux troupes coalisées du Royaume-Uni, d’Espagne et du Portugal, commandées par Arthur Wellesley duc de Wellington.

Pierre Thouvenot

– 28 février : échec des pourparlers à Lusigny.

Mars
– 1er mars : prise de fort l’Ecluse sur les Autrichiens, par le général Martial Bardet placé sous les ordres de Charles Augereau.
– 1er mars : signature du traité de Chaumont. Les coalisés se proclament unis pour vingt ans contre la France.
– 2 mars : bataille de Saint-Julien (Savoie).
Victoire des forces françaises placées sous les ordres du général Joseph Marie Dessaix, sur les troupes de l’Empire d’Autriche commandées par le général Ferdinand Graf von Bubna und Littitz. Pour sa conduite exemplaire dans les Alpes, Dessaix sera surnommé le « Bayard de la Savoie ».
– Du 6 au 7 mars : bataille de Craonne.
Victoire de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces coalisées du Royaume de Prusse et de l’Empire russe commandées par Gebhard Leberecht von Blücher et Mikhaïl Semionovitch Vorontsov.

Mikhaïl Semionovitch Vorontsov

– 9 mars : signature du pacte de Chaumont (France). Ce traité lie l’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie. Ses quatre membres s’engagent à ne point signer de paix séparée avec la France, et à se porter assistance au cas où l’un des coalisés se trouverait menacé.
– Les 9 et 10 mars : bataille de Laon.
Défaite de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon, face aux forces prussiennes commandées par Gebhard Leberecht von Blücher.
– 10 mars : retraite de l’armée française sur Soisson.
– 12 mars : entrée de Louis-Antoine d’Artois (Louis de France, fils de Charles X et futur duc d’Angoulême) dans Bordeaux ; la ville se rend sans combattre aux troupes de Arthur Wellesley duc de Wellington.
– 13 mars : bataille de Reims.
Victoire de l’armée française commandée par Napoléon 1er, face aux forces coalisées prussiennes et russes placées sous les ordres du général russe Guillaume-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.

Guillaume-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.

– Les 20 et 21 mars : bataille d’Arcis-sur-Aube.
Défaite de l’armée française placée sous les ordres de Napoléon 1er, face aux forces autrichiennes commandées par Charles-Philippe de Schwarzenberg ; l’armée impériale est obligée de faire retraite derrière l’Aube ; le pont d’Arcis est détruit.

bataille d’Arcis-sur-Aube

– 21 mars : les Autrichiens s’emparent de Lyon.
Dans la nuit du 21 au 22 mars 1814, Augereau évacue Lyon, craignant sa destruction totale, et fait retraite sur Valence. Ce repli lui vaudra plus tard d’être qualifié par Napoléon à Sainte-Hélène de « défectionnaire ».
– 23 mars : les forces coalisées traversent l’Aube et se dirigent sur Paris.
– 25 mars : bataille de Fère-Champenoise.
Défaite de l’armée française, placée sous les ordres des maréchaux Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont et Édouard Mortier, face aux forces coalisées russes, prussiennes et autrichiennes commandées par Charles-Philippe de Schwarzenberg.

Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont

Édouard Mortier

– 28 mars : bataille de Claye.
Victoire et retraite de l’armée française, placée sous les ordres des généraux Jean Dominique Compans et François Roch Ledru des Essarts, face aux forces prussiennes commandées par Andreas Georg Friedrich von Katzler.

Jean Dominique Compans

– 28 mars : combat de Villeparisis.
Victoire de l’armée française, placée sous les ordres des généraux Jean Dominique Compans et François Roch Ledru des Essarts, face aux forces prussiennes commandées par Andreas Georg Friedrich von Katzler.
– 29 mars : Joseph Bonaparte, Marie Louise et le roi de Rome quittent la capitale.
– 30 mars : début de la bataille de Paris.
Défense héroïque de Bon-Adrien Jannot de Moncey contre les Russes, à la barrière de Clichy. Dans l’après-midi, le maréchal Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont entame des négociations en vue d’un « cessez-le feu ».
-30 mars : publication du livre de François-René de Chateaubriand : « De Buonaparte et des Bourbons ». L’ouvrage est une diatribe acerbe contre Napoléon.
– 31 mars : capitulation de Paris. Les Alliés entrent dans la capitale.
– 31 mars : Napoléon 1er est à Fontainebleau.

Avril
– 1er avril : constitution par le Sénat d’un gouvernement provisoire à tendance royaliste, présidé par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Le 1er avril 1814, le Sénat élit Talleyrand président du gouvernement provisoire, qui, dès le lendemain, fait proclamer la déchéance de l’Empereur Napoléon 1er, et place Louis XVIII sur le trône de France. Le 13 mai 1814, pour le récompenser, ce dernier le nommera ministre des affaires étrangères.
– 2 avril : le Sénat déclare « Napoléon Bonaparte et sa famille déchus du trône, le peuple français et l’armée déliés du serment de fidélité ».
– 3 avril : le Corps législatif, comme le Sénat la veille, vote à son tour la déchéance.
– 4 avril : abdication de Napoléon à Fontainebleau.
– 6 avril : sous la pression de ses maréchaux, l’Empereur déchu renonce au trône pour tous les siens et conclut le traité de Fontainebleau.
– 6 avril : le Sénat, qui veut rétablir la monarchie, offre le trône de France au Comte de Provence, Louis-Stanislas-Xavier (Louis XVIII).
– 10 avril : bataille de Toulouse.
Défaite de l’armée française sous les ordres de Nicolas Jean-de-Dieu Soult, face aux troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise, commandée par Arthur Wellesley, duc de Wellington.
Remarque : dans la nuit du 11 au 12 avril 1814, suivant des plans établis et précis, Nicolas Jean-de-Dieu Soult évacuera la « ville rose », et Wellington y entrera en conquérant ; la victoire sera revendiquée dans les deux camps.
– 11 avril : signature du traité de Fontainebleau.

Napoléon signe son abdication

– 11 avril : Napoléon se voit accorder par les Alliés la souveraineté de l’Île d’Elbe.
– 12 avril : tentative de suicide au poison de Napoléon.
– 12 avril : le Comte d’Artois, futur Charles X, reçoit la lieutenance générale du Royaume.
– 16 avril : en Italie, le prince Eugène de Beauharnais signe un armistice avec Heinrich Johann de Bellegarde, général autrichien.
– 18 avril : une convention d’armistice est signée entre la France et Arthur Wellesley, duc de Wellington.
– 20 avril : adieux de l’Empereur à sa garde dans la cour du Cheval-Blanc du château de Fontainebleau.
– 24 avril : Louis XVIII débarque à Calais.
– 28 avril : Napoléon embarque à Saint-Raphaël sur la frégate anglaise « The Undaunted ».
– 29 avril : au Siège de Hambourg (de décembre 1813 à mai 1814).
Défense victorieuse de la garnison de Hambourg sous les ordres de Louis-Nicolas Davout. Ce dernier, enfermé dans la ville, résiste pendant six mois aux troupes coalisées de Prusse, de Russie et de Suède, commandées par Ludwig von Wallmoden, Jean-Baptiste Bernadotte, Levin August Gottlieb Theophil von Bennigsen.

Ludwig von Wallmoden

Jean-Baptiste Bernadotte

Levin August Gottlieb Theophil von Bennigsen

Mai
– 2 mai : déclaration de Saint-Ouen.
Par son discours, le Comte de Provence Louis-Stanislas-Xavier, le futur roi Louis XVIII, ouvre la voie de la Restauration. Afin de rassurer l’opinion, il éloigne dans ses propos tout retour à l’Ancien Régime. Il refuse cependant la Constitution qui, selon lui, est une volonté du peuple. Il précise que sa charge provient de la volonté divine et qu’il n’a aucun compte à rendre sur les origines de son pouvoir.
– 3 mai : Louis XVIII entre dans Paris.
– 3 mai : arrivée de Napoléon à Portoferraio (Île d’Elbe).
– 4 mai : Napoléon débarque à Portoferraio.
– 5 mai : reddition de Bayonne (siège du 27 février au 5 mai).
– 12 mai : ordonnance royale du 12 mai 1814. Cette dernière a pour but de réorganiser les corps d’infanterie de l’armée française. Le drapeau tricolore est abandonné au profit du drapeau blanc, celui du Royaume de France,
– 13 mai : le Bourbon Ferdinand VII entre dans Madrid.
– 24 mai : le pape Pie VII rentre à Rome.
– 27 mai : le maréchal Louis-Nicolas Davout évacue Hambourg.
De décembre 1813 à mai 1814 : Siège de Hambourg.
Le 6 avril 1814, alors que Napoléon abdique pour la première fois, le maréchal Louis-Nicolas Davout tient toujours la place de Hambourg. Il refuse de croire au retour du roi Louis XVIII sur le trône de France. Il ne capitulera que sur ordre du Bourbon le 27 mai 1814.

Dès le mois de mai 1814, Louis-Nicolas Davout est accusé pour malversations envers les populations civiles durant le siège de la ville. On lui reprochera aussi de s’être accaparé les fonds de la Banque de Hambourg. Ces accusations seront abandonnées, mais son ralliement tardif à Louis XVIII lui vaudra une destitution. Le maréchal tombera en disgrâce, et il se retirera dans ses terres de Savigny-sur-Orge.

– 29 mai : mort de Joséphine de Beauharnais.
Marie-Josèphe-Rose de Tascher de la Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, décède à la Malmaison peu après la chute de l’Empire, le 29 mai 1814, à l’âge de 51 ans, d’une fluxion de poitrine. C’est en souhaitant faire visiter son domaine au Tsar Alexandre 1er, vêtue d’une simple robe d’été, qu’elle avait pris froid.
– 30 mai : signature du premier traité de Paris. (Le territoire de la France est ramené aux frontières de 1792, et la presque totalité des colonies sont perdues au profit du Royaume-Uni).
– 31 mai : Pauline Bonaparte rejoint son frère sur l’Île d’Elbe.

Juin
– 1er juin : proclamation de la paix à Paris.
– 3 juin : les troupes d’occupations alliées commencent l’évacuation du sol français.
– 4 juin : publication de la Charte constitutionnelle de Louis XVIII.
– 14 juin : le Comte Charles d’Artois, futur Charles X, est nommé par le Sénat, lieutenant général du Royaume de France.

Août
– 3 août : arrivée de Maria-Letizia Ramolino, à l’Île d’Elbe.
– 24 août : aux États-Unis, les Anglais s’emparent de Washington.

Septembre
– 1er septembre : arrivée à l’Île d’Elbe de Maria Walewska et de son fils Alexandre Florian Joseph, le comte Colonna Walewski.
– 12 septembre : aux États-Unis, défaite anglaise devant la ville de Baltimore.
– 16 septembre : Talleyrand et la délégation française quittent Paris pour participer au Congrès de Vienne.
Le 16 septembre 1814, à la demande du roi, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord se rend comme plénipotentiaire au congrès de Vienne. Habile négociateur une fois de plus, il arrive à « limiter la casse », en divisant les Alliés sur les sanctions à prendre contre la France. Il y parviendra en dressant l’Angleterre et l’Autriche contre la Prusse et la Russie. Brillant diplomate, il ne pourra avoir une réelle incidence sur les décisions, mais, par d’adroites manœuvres, replacera la France dans son rang de grande puissance d’Europe.

Novembre
– 1er novembre : ouverture du congrès de Vienne.
– 4 novembre : restitution des biens non vendus aux émigrés.

Décembre
– 3 décembre : Jean-de-Dieu Soult est nommé ministre de la guerre.

Après la première abdication de l’Empereur (14 avril 1814) et son exil sur l’île d’Elbe, Nicolas Jean-de-Dieu Soult décide avec ferveur de faire allégeance au roi Louis XVIII. Le 21 juin 1814, le gouvernement nouvellement élu de la Première Restauration le nomme duc de Dalmatie et gouverneur de la 13ème division militaire. Après avoir été nommé ministre de la guerre, du 3 décembre 1814 au 11 mars 1815, Soult reçoit l’Ordre de Saint Louis. Il cessera ses fonctions le 11 mars 1815 pour se rallier à l’Empereur, qui, de retour de l’île d’Elbe, vient de débarquer en France.

– 16 décembre : sous prétexte de faire des économies, un nombre important d’officiers bonapartistes est mis en demi-solde.
– 24 décembre : signature d’un traité de paix entre les États-Unis et la Grande Bretagne.

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