Leclerc, compagnon de la Libération
SECONDE GUERRE MONDIALE

Insigne de la 2e division blindée
PHILIPPE LECLERC

Philippe Leclerc de Hautecloque
NAISSANCE
Philippe François Marie de Hauteclocque (plus connu sous le nom de général Leclerc, ou maréchal Leclerc) naît le 22 novembre 1902 au Château de Belloy Saint Léonard (Somme), dans une famille de vieille noblesse picarde. L’existence de sa famille, d’aristocratie chevaleresque, est attestée depuis 1340. Il meurt le 28 novembre 1947, au cours d’une mission (son avion s’écrase près de Colomb-Béchar, en Algérie française).

Armes des Hauteclocque.
C’était un militaire français, l’un des principaux chefs militaires de la « France libre » durant la Seconde Guerre mondiale. Figure majeure de la Libération, il fut spécialement connu pour avoir prononcé le « Serment de Koufra », et avoir commandé la 2ème division blindée.
FAMILLE

Général Leclerc
Philippe de Hauteclocque était le petit-fils de Gustave de Hauteclocque (né à Arras en 1829-mort à Naples, le 30 avril 1914 ; historien et archéologue, maire de Bermicourt), et de Marie-Henriette de Morgan-Frondeville (1834-1908).
Le couple eut trois fils :
– Henry (1862-1914 (mort pour la France).
– Adrien (1864-1945).
– Wallerand (1866-1914, mort pour la France).
Philippe de Hauteclocque était le fils d’Adrien de Hauteclocque (1864-1945), et de Marie-Thérèse Van der Cruisse de Waziers (1870-1956).
FRATRIE
Ses parents eurent six enfants :
– Guy de Hauteclocque (1892-1965) qui épousa Madeleine de Gargan (sœur de la maréchale Leclerc).
– Françoise de Hauteclocque (1895-1919), qui épousa Renaud de Chaumont-Quitry.
– Madeleine de Hauteclocque (1897-1935), religieuse dominicaine.
– Yvonne de Hauteclocque (1900-1967), qui épousa Pierre Bodard de La Jacopière.
– Philippe François Marie de Hauteclocque (1902- 1947), dit « Leclerc ».
– Colette de Hauteclocque (1906-1990), qui épousa Jacques de Baynast de Septfontaines.
MARIAGE ET DESCENDANCE
Philippe de Hauteclocque épousa, le 10 août 1925, Thérèse de Gargan (1903-1996), fille d’Auguste de Gargan (1861-1902) et d’Henriette d’Irumberry de Salaberry (1866-1944).
De cette union naîtront six enfants :
– Henri Leclerc de Hauteclocque (né le 27 mai 1926, mort pour la France le 4 janvier 1952 à Phát Diệm (Ninh Bình, Viêt Nam).
– Hubert Leclerc de Hauteclocque (1927-2015), maire de Tailly (Somme), commandeur de la Légion d’honneur. Il épousa, le 31 octobre 1956, Marie-Églé de Buxeuil de Roujoux.
– Charles Leclerc de Hauteclocque (1929-2016), commandeur du Mérite agricole. Il épousa Geneviève de Chabot-Tramecourt.
– Jeanne Leclerc de Hauteclocque (1931-2018). Elle épousa, le 26 octobre 1960, Robert Galley (1921-2012). Engagé dans les FFL à Londres en 1940, celui-ci fut compagnon de la Libération, grand officier de la Légion d’honneur, député de l’Aube, ministre, et maire de Troyes.
– Michel Leclerc de Hauteclocque (1933-2014). Il fut colonel de cavalerie, chevalier de la Légion d’honneur, et épousa le 4 juillet 1964, Béatrice Guilhem de Pothuau.
– Bénédicte Leclerc de Hauteclocque (née en 1936). Elle épousa le 16 août 1958 à Tailly, Gérard de Francqueville (1926-2017), chevalier de la Légion d’honneur.

JEUNESSE ET CARRIÈRE MILITAIRE

Le général Leclerc
En 1922, après avoir préparé le concours à Sainte-Geneviève de Versailles, il entra à Saint-Cyr (promotion Metz et Strasbourg 1922-1924). En 1924, il en sortit à la cinquième place. Ensuite il suivit brillamment les cours de l’Ecole d’application de Cavalerie de Saumur, dont il sortira major en 1925.
En 1925, le lieutenant de Hauteclocque eut pour première affectation le 5ème Régiment de cuirassiers, en occupation en Allemagne. Après avoir passé un an à Trèves, il obtint une affectation au 8ème Spahis au Maroc, où il y passera cinq années.
Il participa à la « pacification » du territoire au cours de la guerre du Rif, durant laquelle il se distingua. En 1929, on lui confia le commandement du 38ème goum, puis il servit comme officier d’état-major.
En 1931, Leclerc fut rappelé en métropole et devint instructeur à Saint-Cyr.
Au cours de l’été 1933, après un bref second séjour au Maroc, il fut en stage à Saumur, puis, promu capitaine, et de nouveau instructeur à Saint Cyr.
En 1934, lors d’un second séjour au Maroc, il fut promu capitaine et obtint la Légion d’honneur.
En 1938, il réussit le concours d’entrée à l’École de Guerre ; il en sortira major en 1939. La guerre interrompit sa formation.
CAMPAGNE DE FRANCE (1939-1940)

Philippe Leclerc de Hautecloque
En mai 1940, le capitaine Philippe de Hauteclocque était chef du 3ème bureau à l’état-major de la 4ème division d’infanterie, qui fit mouvement vers la Belgique du 12 au 14 mai ; certaines unités se trouvèrent encerclées dans la poche de Lille, durant les derniers jours du mois de mai.
Le 28 mai, le capitaine de Hauteclocque obtint de son chef, le général Musse, l’autorisation de tenter de traverser les lignes allemandes afin d’éviter d’être attrapé. Il s’enfuit vers la porte de Douai et récupéra une bicyclette abandonnée. Il se dirigea vers le sud, échappa à plusieurs reprises à la capture et abandonna casque et ceinturon. Leclerc était animé par la rage de s’échapper afin de reprendre, et continuer le combat.
Le 29 mai 1940, faisant alors partie de l’Etat-major de la 4ème DI, il fut capturé alors qu’il roulait à bicyclette. Fouillé, il fut trahi par un certificat de paiement de l’école militaire. Lors de son interrogatoire par un officier allemand, à la mairie de Bohain-en-Vermandois, il assura avoir été réformé comme père de famille de six enfants ; il attesta de son état par une prescription de quinine qu’il avait sur lui, et qui mentionnait le nombre de ses enfants. L’officier le railla et s’étonna qu’à 37 ans il n’était pas en train de combattre pour son « Vaterland ». D’une manière méprisante et dédaigneuse, il lui ordonna de décamper, en disant : « Nation décadente… Jamais le Grand Reich allemand ne permettra à la France de se relever ».
Ces paroles d’insultes, auxquelles il s’abstint néanmoins de répondre, Leclerc ne les oubliera jamais. Puis, il réintégra les lignes françaises en traversant le canal du Nord.
Le 14 juin 1940, l’école de Saint-Cyr était occupée par les Allemands. Un commandant allemand demanda à voir le cheval qui avait autrefois battu le sien lors d’une course ; un soldat allemand partit le chercher. Malheureusement pour ce dernier, Iris XVI rua et lui donna un violent coup de sabot ; le soldat mourut sur le coup. En représailles, le cheval fut exécuté quelques instants plus tard pour acte de résistance. Le maréchal Leclerc de Hautecloque aurait commenté l’affaire en déclarant que son cheval « était aussi patriote que son maître ». Iris XVI était renommé pour avoir un caractère difficile. Il désarçonna bon nombre de ses cavaliers. On dit que le capitaine Leclerc devait sa claudication et sa canne à une chute du cheval, lui causant une fracture du tibia dont il garda des séquelles à vie. Cette anecdote de l’histoire d’Iris XVI reste invérifiable en raison de son ancienneté.
Le 15 juin, Leclerc participa à une contre-offensive dans la plaine de Champagne. Il fut blessé à la tête, à Magnant, dans l’Aube. Les blindés allemands bombardèrent la maison dans laquelle il se trouvait et une partie du plafond s’effondra sur lui. La blessure ne sembla pas l’affecter plus que ça, car il continua le combat, jusqu’à ce qu’il soit de nouveau capturé.
Le 17 juin, Leclerc s’évada de l’hôpital d’Avallon, et décida de continuer sa route via l’Espagne et le Portugal, pour poursuivre la lutte.
Le 27 juin 1940, à Grugé-l’Hôpital (Maine-et-Loire), il se fit faire de faux papiers au nom de Philippe Leclerc (un nom de famille fréquent dans la Somme).
Plus tard, en septembre 1946, il reviendra en visite dans la commune afin d’exprimer sa reconnaissance envers la municipalité.
Malgré l’occupation allemande, Leclerc parcourut les routes à bicyclette. Il réussit à rejoindre sa femme et leurs six enfants sur les routes de l’exode, près de Libourne, en Gironde, où il leur annonça sa volonté de continuer la lutte. Puis il se rendit à Bayonne, où il obtint le 8 juillet un visa pour le Portugal, mais pas pour l’Espagne.
Le 10 juillet, il repassa la ligne de démarcation. Le lendemain, il était à Perpignan où il obtint cette fois son visa pour l’Espagne.
Le 12, il arriva à Cerbère par le train. Le 13, il fut temporairement arrêté à Port-Bou, par les douaniers espagnols. Ceux-ci le conduisirent à Figueras pour interrogatoire et jugement (en raison de la présence de nombreuses devises étrangères sur lui).
Mais il réussit à s’enfuir de nouveau, prit le train pour Madrid, puis celui de Lisbonne, où il arriva le 17 juillet.
Embarqué le 20 juillet sur le SS Hilary, il arriva enfin à Londres le 24 juillet 1940.
Le 25 juillet, Philippe de Hauteclocque se présenta au général de Gaulle sous le pseudonyme de François Leclerc ; ceci afin d’éviter que des représailles fussent exercées à l’encontre de sa famille.
Cet événement changea probablement sa vie. Dès leur première rencontre, le général de Gaulle, reconnaissant en lui un chef exceptionnel, le promut de capitaine à chef d’escadron, et lui donna pour mission de rallier l’Afrique-Équatoriale française à la France libre.

Forces françaises libres (FFL)
L’AFRIQUE (1940-1942)
Le 6 août 1940, il quitta l’Angleterre pour le Cameroun. Le général de Gaulle l’envoya en AEF, avec Claude Hettier de Boislambert et René Pleven. Il avait pour mission de ramener le territoire dans la guerre.
Le 10 août 1940, Leclerc atterrit à Lagos, au Nigéria.
Dans la nuit du 26 au 27, en compagnie de Claude Hettier de Boislambert, il débarqua de nuit en pirogue à Douala, avec 22 hommes. Il fit la connaissance du commandant Louis Dio, qui arrivait de Fort-Lamy (Ndjamena) à la tête d’un détachement du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad. Il parvint à convaincre les autorités fidèles à Vichy de s’effacer. Et sous l’égide de Félix Éboué et du colonel de Larminat, Leclerc reçut le ralliement du Cameroun, du Tchad et du Congo à la cause de la France libre.
Le 28 août, il fut nommé Commissaire général du Cameroun (ce fut toute l’Afrique-Équatoriale française, à l’exception du Gabon, qui se rallia au général de Gaulle).
Les 8 et 10 novembre, Leclerc débarqua près de Libreville (Gabon), et le Gabon se joignit à la France libre. Puis, promu lieutenant-colonel, il fut désigné commandant militaire du Tchad.
PREMIÈRE VICTOIRE FRANÇAISE DANS LES SABLES LIBYENS

Serment de Koufra le 2 mars 1941
Dès le 25 janvier 1941, à Fort-Lamy (Tchad), il lança, avec la « Colonne Leclerc », à travers 650 kilomètres de désert, une opération contre le fort italien de Koufra, qu’il vainquit le 1er mars. Le lendemain, il proclama : « Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la Cathédrale de Strasbourg » ; ce fut le « Serment de Koufra ».
Lire : Koufra une victoire française dans les sables libyens !
Le 6 mars 1941, Leclerc fut nommé Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
Il fut promu colonel en juin 1941, puis général de brigade en août. Cependant, estimant cette promotion prématurée, il n’affichera ses étoiles que plus tard, lorsque ses hommes lui offriront un képi étoilé cousu main.
GUERRE DANS LE FEZZAN
En février-mars 1942, Leclerc mena contre les Italiens une campagne de harcèlement. Du 2 février au 14 mars 1942, il lança une expédition victorieuse sur le sud du Fezzan italien. Un butin important fut pris ou détruit. Alors que Rommel avançait sur l’Egypte, différentes patrouilles furent organisées au nord et à l’est du Tibesti.
Le 22 septembre, de Gaulle lui donna l’ordre de conquérir le Fezzan et d’avancer jusqu’à Tripoli ; de même qu’il prescrivit l’envoi de troupes au Niger, afin de rallier à la France libre l’Afrique-Occidentale française.
Le 16 décembre 1942, Leclerc était à Zouar en inspection.
Le 22 décembre, il lança l’offensive sur le Fezzan et mena sa colonne (forte de 4 000 Africains et 600 Européens, appuyés par le groupe aérien Bretagne) à Sebha le 12 janvier, à Mourzouk le 13 et à Tripoli le 25.
Le 24 janvier 1943, la jonction fut opérée avec les troupes britanniques. La « Force L » s’installa alors en Tunisie pour protéger le flanc de la VIIIème armée britannique.
Le 2 février 1943, Leclerc rencontrait à Ghadamès (une oasis du désert en Libye, à 650 km de Tripoli, à la frontière de la Tunisie et de l’Algérie) le général Delay, commandant le front Est du Sud algérien.
Nommé le 25 mars commandant supérieur des troupes de l’Afrique française libre, Leclerc partit pour Brazzaville.
Le 12 avril, les Français entraient dans Kairouan, et défilaient le 8 mai 1943 dans Tunis libéré (ce qui vaudra à Leclerc d’être présenté par Montgomery au roi George VI).
Le 15 mai 1943, la « Force L » devint la 2ème Division française libre (2ème DFL). Trois mois plus tard naîtra la 2ème Division blindée. Elle prendra forme à Témara, au Maroc, où elle sera organisée, entraînée, et équipée avec du matériel américain.

LIBÉRATION DE LA FRANCE (1943-1945)

Le général Leclerc
DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE
En avril 1944, la 2ème DB fut transférée en Angleterre où elle patienta en vue du débarquement en France. Leclerc passa alors sous le commandement du général Patton.
Le 1er août 1944, il débarqua en Normandie, sur la plage de Saint-Martin-de-Varreville, et établit son premier camp à Vesly (dans un champ dénommé « champ Robert »). Il y séjournera dix jours, le temps de s’organiser avant de participer aux difficiles combats de Normandie : Alençon, la Forêt d’Ecouves, Ecouché, Carrouges, et Argentan ; tout en ayant au passage prêté main-forte, lors de la fermeture de la poche de Falaise, à Chambois-Mont-Ormel.
La division de Leclerc, faisant partie de la 3ème armée du général Patton (ou « division Croix de Lorraine »), devint quelquefois même le fer de lance des attaques américaines. Sa division libéra Alençon le 12 août, s’illustra dans la forêt d’Écouves mais buta, le 13 août, à Argentan, qu’elle ne put investir, gênant, en fait, les mouvements américains. Leclerc demanda alors l’autorisation de quitter le théâtre des opérations en Normandie, pour « Ne plus perdre un seul homme ici, et libérer Paris, la capitale de la France. ».
Le 18 août, l’ennemi était partout en débâcle. Mais Leclerc ne parvenait pas à obtenir l’ordre de marcher sur Paris.
Insigne des Rochambelles Entre 1943 et 1945, les « Rochambelles » (surnom affectueux attribué aux infirmières de la deuxième division blindée du général Leclerc) participèrent à la libération de l’Europe. C’étaient des volontaires françaises du « Groupe Rochambeau ». Groupe qui fut fondé à New York en 1943 par Florence Conrad pour conduire des ambulances. Cette unité d’ambulancières fut incorporée au sein de la 2ème division blindée (2ème DB) du général Leclerc. Les « Rochambelles » participèrent aux combats de la Libération en transportant les blessés de la division dans les hôpitaux militaires les plus proches. Au total, le groupe Rochambeau compta jusqu’à une cinquantaine de femmes. Certaines d’entre elles poursuivront leur engagement jusqu’en Indochine.

LA MARCHE SUR PARIS !
Ce n’est que le 22 août que l’autorisation lui fut enfin accordée. Après les demandes répétées du général de Gaulle aux alliés, le général Marie-Pierre Kœnig porta le 22 août 1944 une seconde lettre de De Gaulle au général Eisenhower. Celui-ci informa alors le général Marshall, chef d’état-major de Roosevelt, qu’il avait donné l’ordre de libérer Paris (car l’insurrection ayant démarré le 19 août, la situation était grave dans la capitale). Dans la soirée, le général Omar Bradley autorisa le général Leclerc à marcher sur Paris. Celui-ci fit immédiatement mettre la 2ème DB en mouvement.
La 2ème DB fonça pour la libération de Paris dans une attaque audacieuse dirigée sur deux axes : la N10 et la N20.
Le 25 août 1944, Leclerc entra dans la capitale par la Porte d’Orléans debout dans son scout-car.
LES CHARS D’ASSAUT DE LA 2ème DB
Ce 24 août 1944, tard dans la soirée, les trois chars Sherman (« Romilly », « Champaubert » et « Montmirail ») atteignirent la place de l’hôtel de ville.
Leclerc reçut la reddition du général Von Choltitz (gouverneur militaire allemand de Paris) dans les appartements du préfet de police Charles Luizet, et installa son P.C. dans la gare Montparnasse.
La capitulation des troupes nazies fut également signée par le chef communiste Rol Tanguy.
La capitale fut libérée en deux jours dans la ferveur générale, en particulier par l’action menée de l’intérieur par ces mêmes forces résistantes sous les ordres de Rol Tanguy. Les blindés de Leclerc exercèrent une pression supplémentaire sur les forces nazies.
Le 26 août 1944, les généraux de Gaulle et Leclerc descendirent côte à côte l’avenue des Champs-Élysées.

LIBÉRATION DE STRASBOURG
Partie de Paris le 8 septembre 1944, la 2ème DB se dirigea vers l’Est.
Le 13 septembre, au cours de ces combats contre le général von Manteuffel, la 112ème Panzer Brigade perdit 59 chars et fut écrasée à Dompaire. Après une halte décidée par le commandement américain, la marche en avant reprit sur Strasbourg.

Libération de Strasbourg Le régiment fut créé au Maroc en septembre 1943, et intégré à la 2ème DB en avril 1944. Ses actions contribueront à la libération de Paris en août, puis à celle des plaines de Lorraine et d’Alsace, et enfin de Strasbourg. Engagé en Allemagne, puis en Indochine, il fut dissous en 1947. Archives du musée fusiliers marins.
Leclerc, immobilisé en Alsace, dut se battre contre sa hiérarchie. Sa division était bloquée dans la plaine d’Alsace inondée, sur la défensive.
Il lutta à la réduction de la poche de Colmar, puis à celle de Royan. A la fin avril 1945, ayant atteint la Bavière, il reçut comme objectif le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden.
EN ALLEMAGNE
Ses relations avec le général de Monsabert furent difficiles. Leurs visions militaires se heurtaient.
Dans la nuit du 4 au 5 mai 1945, la 2ème DB s’empara brillamment du Kehlsteinhaus, le « nid d’aigle » d’Adolf Hitler, à Berchtesgaden, en Bavière. Les Français le tiendront jusqu’au 10 mai, date à laquelle ils seront remplacés par des troupes américaines.

– Georges Buis et Paul Repiton-Préneuf, éléments de la 2ème division blindée française, qui auraient été présents dès la nuit du 4 au 5 mai, et auraient dû partir le 10 sur demande du commandement américain, après avoir pris de nombreuses photographies. – la 3ème division d’infanterie américaine (attesté par les écrits de Herman Louis Finnell, du 7ème régiment, 1ère compagnie), ce que confirme le général Maxwell D. Taylor, qui affirma avoir été présent dès le 10 mai. – la « Easy Company », du 506ème régiment d’infanterie, 101ème division aéroportée américaine, prétendit également être arrivée la première.

EXTRÊME-ORIENT
Aussitôt après la capitulation allemande, Philipe Leclerc fut désigné pour commander le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.
Le 22 juin 1945, la 2ème DB, rassemblée dans la Forêt de Fontainebleau, reçut les adieux solennels de Leclerc.
Le 18 août 1945, Leclerc quitta la France. Le corps expéditionnaire français avait été mis sur pied pour intervenir en Indochine française, occupée par l’Empire du Japon depuis 1940.
Leclerc prit en charge l’entraînement du Corps expéditionnaire, mais le Japon capitula en août. Il arriva le 22 août à la base alliée de Kandy (Ceylan) pour préparer l’entrée de ses troupes en Indochine, où différents groupes indépendantistes prirent le pouvoir alors qu’une partie des Français demeuraient prisonniers des Japonais.
Le 2 septembre, Leclerc signa pour la France l’acte de la capitulation du Japon, à bord du cuirassé USS Missouri.
Il parvint à Saigon le 5 octobre 1945, pacifia en trois mois le Cambodge et la Cochinchine, et débarqua en mars 1946 au Tonkin. Le 15 juin, ses troupes étaient à la frontière chinoise.
Le 12 juillet 1946, Leclerc fut promu général d’armée et devint inspecteur général des Forces terrestres d’Afrique du Nord.
Le 12 avril 1947, il fut nommé inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes de l’Afrique du Nord, puis membre du conseil supérieur de la Défense.

SA MORT
Le 28 novembre 1947, au cours d’une tournée d’inspection en Afrique du Nord, l’avion de Leclerc, un B-25 Mitchell, fut pris dans une tempête de sable. On supposa que le pilote descendait à basse altitude pour s’orienter, en raison du manque de visibilité. C’est à ce moment-là que l’avion percuta le remblai de la voie ferrée, à côté du Djebel Aïssa, non loin de Colomb-Béchar, dans le Sahara ouest algérien. Les douze passagers de l’appareil furent tués sur le coup.

LES OBSÈQUES NATIONALES
La nouvelle de la mort soudaine du général Leclerc fut ressentie comme un choc terrible pour une France qui se relevait douloureusement d’une effroyable guerre. Le peuple de France voyait en cet homme le libérateur de Paris et de Strasbourg, celui qui avait lavé l’affront de la défaite de 1940.
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée nationale vota à l’unanimité les obsèques nationales.
Entre le 3 et le 4 décembre 1947, sa dépouille et celle de ses onze compagnons furent transférées d’Alger à Toulon, à bord du croiseur Émile Bertin. Après un hommage national à Notre-Dame, la 2ème DB escorta son chef vers l’Arc de Triomphe, où une foule de Français vint s’incliner devant le cercueil du général.
Il fut inhumé dans la crypte des Invalides, dans le caveau des Gouverneurs.
Par décret du 23 août 1952, le titre suprême de Maréchal de France lui fut conféré à titre posthume.

Sources :
Mes photos
Photos publique Facebook
https://une victoire française dans les sables Lybiens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Leclerc_de_Hauteclocque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ration_de_Strasbourg