La cathédrale Saint Étienne de Bourges
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA CATHÉDRALE
SAINT-ÉTIENNE DE BOURGES
TYPE : cathédrale.
STYLE : gothique.
NOM LOCAL : cathédrale Saint-Etienne de Bourges.
CULTE : catholique romain.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
VOCABLE : Saint-Etienne.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : fin du XIIème siècle.
FIN DE CONSTRUCTION : fin du XIIIème siècle.
DIMENSIONS : l’édifice mesure plus de 120 mètres de long pour 41 mètres de large, et 37,15 mètres de hauteur (ce qui en fait la plus vaste de France) ; sa plus haute tour (la Tour de Beurre) culmine à 65 mètres.
RATTACHEMENT : Diocèse de Bourges et Centre des Monuments nationaux.
AFFECTATAIRE : Direction de l’architecture et du patrimoine.
PROTECTION :
– classée sur la liste des monuments historiques en 1862.
– Monument inscrit au patrimoine mondial.
PROPRIÉTAIRE : l’État.
COMMUNE : Bourges.
DÉPARTEMENT : le Cher.
RÉGION : Centre-Val de Loire.
LOCALISATION
La cathédrale Saint-Étienne de Bourges est une cathédrale catholique située sur la commune de Bouges, dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
BOURGES
Bourges est une commune française située dans le département du Cher (dont elle est la préfecture), en région Centre-Val de Loire.
En 2020, la population de Bourges s’élevait à 64 362 habitants : les Berruyers et les Berruyères. C’est la commune la plus peuplée du département, et la troisième commune la plus peuplée de la région Centre-Val de Loire après Tours et Orléans, et devant Blois, Châteauroux et Chartres.
Elle se trouve à 164 km de Tours, à 123 km d’Orléans, à 115 km de Blois, 66,6 de Châteauroux et à 193 km de Chartres (sources Google Maps).
LA CATHÉDRALE
Majestueuse, unique dans sa conception, la cathédrale Saint-Étienne domine la ville de Bourges. Depuis 1992, elle est inscrite au patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. C’est un chef d’œuvre de l’art gothique, remarquable par ses proportions et sa conception. Elle demeure le témoin de la puissance du christianisme dans la France médiévale. Lorsqu’on contemple ce grand édifice de pierre, on ne peut être que surpris par la longueur de sa nef, et, chose peu coutumière pour ce genre de monument, on note l’absence de transept. Édifiée à partir de 1195, la cathédrale Saint-Étienne de Bourges est la première et la plus grande cathédrale située au sud de la Loire. Construite au cœur du centre historique de Bourges, elle surprend par ses dimensions hors normes.
HISTORIQUE
Moyen Âge
En 1195, Henri de Sully, archevêque de Bourges (frère de Eudes de Sully, évêque de Paris), fait une donation au chapitre de la cathédrale de Bourges. Une nouvelle cathédrale devra voir le jour à Bourges, pour remplacer l’ancienne cathédrale romane des XIème et XIIème siècles, jugée trop petite.
A l’époque, la ville romaine d’« Avaricum » (ville gallo-romaine qui est devenue l’actuelle ville de Bourges) abritait, depuis le IIIème siècle, un centre de culte chrétien.
Il y eut quatre édifices successifs sur l’emplacement de l’actuelle cathédrale.
Des cryptes monumentales furent bâties par Saint Ursin (1er évêque de Bourges) au IIIème siècle, par les archevêques Saint Palais au IVème siècle, et par Raoul de Turenne au IXème siècle.
Au début du XIème siècle, Gauzlin de Fleury, archevêque de sang royal (le frère de Robert II le Pieux), fut le bâtisseur de la première cathédrale romane.
Bourges était une ville royale depuis 1100 ; à l’époque, elle se trouvait à la limite sud du domaine capétien, à quelques lieues de l’Aquitaine.
Cette nouvelle cathédrale fut le premier édifice gothique construit au sud de la Loire. Elle était d’une grande importance, aussi bien pour le prestige du roi de France que pour celui de l’archevêque.
Figure emblématique du pouvoir capétien face au midi de la France, la cathédrale Saint-Étienne de Bourges se devait d’être remarquable dans sa conception. Il fut donc décidé de réaliser un édifice colossal, équivalent à Notre-Dame de Paris.
On dut, pour ériger un tel édifice, le construire au-delà du vieux mur d’enceinte gallo-romain et déborder dans les fossés. Le dénivellement nécessita la construction d’une fondation reprenant exactement l’assise du chevet. C’est l’église basse, appelée à tort la crypte.
La construction débuta dès 1195, et en 1214, près de la moitié du bâtiment (un peu plus du chœur actuel) était achevée.
Le plan de la nouvelle cathédrale est esthétique et équilibré. Il se présente sous la forme d’une basilique, avec des chapelles entourant la nef. Au départ, l’archevêque Henri de Sully semble avoir été influencé par le plan de Notre-Dame de Paris. Mais il meurt en 1199. Son successeur, l’archevêque Guillaume de Dangeon, est ancien abbé cistercien.
En 1209, ce dernier meurt. Sa canonisation qui suivra entraînera une multitude de dons de la part des fidèles et des pèlerins. Par la suite, les travaux seront interrompus durant une dizaine d’années.
En 1225 débute la deuxième campagne de construction (gros œuvre de la nef et de la façade occidentale). Elle se poursuivra jusqu’en 1230. À cette date, le gros œuvre est terminé.
En 1313, il fallut consolider la tour sud, des fissures étant apparues. Pour résoudre ce sérieux problème, on implanta un robuste « pilier butant ». En raison de cette fragilité, il ne fut jamais possible d’y fixer des cloches ; d’où son nom de « tour sourde ».
D’autres travaux de consolidation de la façade furent entrepris. Le 13 mai 1324, lors de la consécration de la cathédrale par l’archevêque Guillaume de Brosse, la tour nord était encore inachevée.
En 1424, la cathédrale reçoit son horloge astronomique (construite par André Cassart et conçue par Jean Fusoris).
XVème et XVIème siècles
La tour Nord, achevée durant les années 1480, montre dès 1503 des signes de fragilité, et le 31 décembre 1506, elle s’écroule. Entre 1508 et 1542, la tour sera reconstruite dans le style de la façade gothique, et malgré la présence de certains éléments décoratifs de style Renaissance.
Cette tour sera payée notamment par des dons, des emprunts et diverses recettes. Elle fut appelée la « Tour de Beurre », certainement pour la même raison que la Tour de beurre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen. Cette dernière fut financée par les fidèles riches pour obtenir l’autorisation de manger du beurre pendant le carême.
En 1562, au cours des guerres de religion, les Protestants s’emparent de Bourges, et les sculptures de la cathédrale subissent de graves dégradations.
Lors de la Révolution Française, la cathédrale sera dépouillée de son mobilier.
XIXème siècle
L’architecte Antoine-Nicolas Bailly entreprend la restauration complète de la cathédrale.
En 2008, au bout d’un an de travaux, la porte Nord est entièrement rénovée, ainsi que les portes Ouest, à l’avant de la cathédrale, puis la porte centrale en 2010-2011.
EXTÉRIEURS
La façade occidentale est large de 55 mètres. Elle se compose de deux tours de hauteurs inégales, la tour nord ayant été reconstruite après son effondrement, en 1506.
La cathédrale de Bourges se distingue par son absence de transept. Son double bas-côté se prolonge autour du chœur par un double déambulatoire. Cette conception offre une perspective longitudinale continue.
LA FAÇADE OCCIDENTALE
On entre dans la cathédrale par cinq portails, tous à double porte, chacun correspondant exactement aux cinq nefs. Leurs sculptures sont remarquables. Le portail central affiche une scène du Jugement dernier d’une grande qualité de réalisation.
La disposition des nefs, chacune dotée de fenêtres dans sa partie supérieure, permet à la lumière de pénétrer par les côtés, et non pas seulement du sommet de la nef centrale ou du chœur. L’éclairage est d’une très grande ampleur (alors que d’autres cathédrales gothiques se fixent surtout sur la hauteur et sur l’axe menant vers le chœur).
LE PORTAIL OCCIDENTAL DU JUGEMENT DERNIER
La cathédrale est originale par l’opulence de la façade occidentale, composée de cinq portails. Ils sont consacrés, dans l’ordre et de gauche à droite, à Guillaume de Bourges, à la Vierge Marie, au Jugement Dernier (portail central), au martyr Étienne, et à Ursin de Bourges.
PORTES, TRUMEAU, ET TYMPAN DU PORTAIL MÉRIDIONAL
PORTAIL MÉRIDIONAL
GARGOUILLES
INTÉRIEUR
LA NEF
Les nefs sont hautes respectivement de 9 mètres, 21,30 mètres, et 37,50 mètres, depuis les bas-côtés extérieurs jusqu’à la nef centrale. Cet agencement offre un volume intérieur unifié.
LA CHAPELLE SAINT JEAN BAPTISTE
LES COLLATÉRAUX
LA VOÛTE
LA CHAIRE
LES ORGUES
Les orgues sont mentionnés dès le début du XVème siècle. Ils auraient été construits par Jolly, Cauchois et Perret, de 1663 à 1667.
Les orgues actuels furent repensés en 1977, sous la direction de Marie-Claire Alain. Cette reconstruction fut réalisée par Daniel Kern, de 1982 à 1985. L’aspect de l’instrument fut respecté, en gardant au maximum des parties anciennes et en supprimant de nombreux éléments peu sûrs et mal adaptés, rajoutés au cours des siècles.
LA CRYPTE
Deux escaliers donnent accès à deux longs couloirs. Celui du côté Nord est ouvert au public. On découvre à droite la statue du Christ à la colonne, datant de 1714. La galerie est garnie par d’intéressants culs-de-lampe. Au bout de la galerie, après avoir descendu quelques marches, on arrive dans la crypte. En 1757, le gisant du duc Jean de Berry (élevé tout d’abord dans la Sainte-Chapelle de son palais à Bourges) fut transporté ici. C’est une œuvre de Jean de Ruppy (ou de Cambrai), sculpteur flamand du XVème siècle.
Cette mise au tombeau est datée des années 1520. L’oeuvre fut vandalisée en 1562 pendant les Guerres de Religion, et restaurée par le chapitre en 1660, puis en 1826. Le monument fut reculé lors des travaux de 1904.
En 1868, un moulage du monument a été installé dans la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.
L’HORLOGE ASTRONOMIQUE
La cathédrale Saint-Étienne de Bourges abrite une horloge astronomique, conçue en novembre 1424 par Jean Fusoris (chanoine mathématicien) et construite par André Cassart (serrurier). Elle fut offerte aux Berruyers par Charles VII, le « petit roi de Bourges », pour le baptême de son fils le dauphin (futur Louis XI). C’est l’une des plus anciennes horloges astronomiques conservées de France.
L’horloge fut mise en place lors du baptême de Louis XI. Le buffet d’orgue fut peint par Jean Grangier, dit Jean d’Orléans.
A l’origine, elle était placée sur le jubé de la cathédrale qui fut détruit en 1757. Elle sera ensuite installée dans un bas-côté de la cathédrale jusqu’au XIXème siècle, et enfin déposée dans la crypte.
En 1994, l’horloge fut remise en place après une restauration complète. Le mécanisme de 1424 fut remplacé par une copie exacte. Le mécanisme d’origine est conservé et mis en valeur dans la cathédrale.
– largeur du buffet : 1,75 m – profondeur du buffet : 1,75 m – hauteur du buffet : 6,20 m – longueur du mécanisme : 1 m – largeur du mécanisme : 0,85 m – hauteur du mécanisme : 1,20 m
LES VITRAUX & ROSACES
LES MARTYRES DE SAINT LAURENT ET DE SAINT-ÉTIENNE
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Horloge_astronomique_de_Bourges
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bourges
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00096656/bourges-cathedrale-saint-etienne
https://whc.unesco.org/fr/list/635/
https://www.amis-cathedrale-bourges.com/visite-de-la-cath%C3%A9drale/crypte/
https://www.patrimoine-histoire.fr/P_Centre/Bourges/Bourges-Saint-Etienne.htm