Koufra, une victoire française dans les sables libyens

SECONDE GUERRE MONDIALE

Armes des Hauteclocque.

KOUFRA, UNE VICTOIRE FRANÇAISE DANS LES SABLES LIBYENS !

Philippe Leclerc de Hauteclocque

Ce fanion de commandement a appartenu au colonel Leclerc ! Il fut abîmé par le feu de l’ennemi pendant la bataille qui opposa les Français libres aux Italiens à Koufra, en Libye.

 

KOUFRA

Koufra est une oasis très isolée, située vers l’extrémité sud-est du désert libyque italien, à 750 km du golfe de Syrte, 800 km nord-nord-est de Tekro (premier poste frontière français), 1 200 km de Largeau, et à 2 200 km de Fort-Lamy (N’Djamena).

Leclerc

La bataille de Koufra s’est déroulée en Libye du 31 janvier au 1er mars 1941, lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle opposa les forces françaises de la colonne Leclerc aux troupes italiennes de la « compagnia sahariana di Cufra » et des « 59a et 60a, Compagnie Mitraglieri da Posizione » (unités de mitrailleuses).

La colonne Leclerc était composée de 350 hommes et de 56 véhicules automobiles. Elle était appuyée par les Britanniques du « Long Range Desert Group ».

Les Compagnies d’auto-aviation sahariennes (parfois appelées « La Compagnie » au singulier) étaient des unités militaires spéciales de l’Armée royale, actives pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles furent utilisées dans le désert du Sahara pendant la campagne d’Afrique du Nord. Leurs opérations militaires se déroulèrent en Égypte, en Libye et en Tunisie.

Fiat-SPA AS42 « Saharana » des sociétés sahariennes d’auto-aviation

Elles étaient spécialisées dans les patrouilles à longue distance du désert du Sahara. Des entreprises furent formées autour de soldats experts (appelés « Arditi Camionettisti »). Ils conduisaient des voitures blindées AB 41 et des camions légers FIAT et LANCIA, adaptés pour opérer dans le désert. Les unités opérèrent de la fin des années 1930 jusqu’à la reddition italienne, en 1943.

Drapeau de l’Italie de 1861 à 1956

Le « Semovente da 75/18 », symbole de l’artillerie automotrice italienne, qui alterna entre influence allemande et pragmatisme de la guerre moderne.

Parmi les véhicules blindés utilisés par l’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, le « Semovente da 75/18 » occupait une place étonnante. Construit à partir de 1941, cet engin dépourvu de tourelle, à la silhouette basse et trapue, s’inspirait directement des « Sturmgeschütz » allemands, dont il reprennait le principe de l’obusier monté en casemate sur un châssis de char.

Le Semovente da 75-18

L’Italie fasciste, consciente du retard en ce qui concernait son industrie blindée, cherchait à compenser ses faiblesses techniques par des adaptations plus simples à produire. Le « Semovente da 75/18 » fut donc développé sur la base du char M13/40, avec un canon court de 75 mm capable de fournir un appui-feu aux unités d’infanterie, ou de soutenir les blindés dans leurs offensives.

Un rôle qui va s’avérer crucial en Afrique du Nord.

Utilisé pour la première fois lors de la campagne de Libye et d’Égypte, le « Semovente » se montra relativement efficace dans le désert nord-africain ; sa silhouette ramassée le rendait difficile à repérer. Les troupes italiennes, souvent surclassées par les chars britanniques ou américains, possédaient dans le « Semovente » un moyen de renforcer leur puissance de feu, tout en bénéficiant d’une certaine fiabilité mécanique. Erwin Rommel, commandant de l’ »Afrika Korps », estima d’ailleurs que le « Semovente » était l’un des seuls blindés italiens vraiment adaptés aux combats modernes. D’ailleurs, il n’hésita pas à l’utiliser dans certaines de ses opérations conjointes.

Défense du territoire italien

Après la défaite en Afrique du Nord, le « Semovente da 75/18 » fut redéployé en Italie, où il joua un rôle important dans les combats défensifs face aux forces alliées, notamment lors des batailles de Sicile, de Salerne, et dans la lente remontée de la « Botte ». Bien que dépassé par les blindés alliés modernes, l’engin conserva, malgré ce handicap, une certaine efficacité dans des rôles de défense. Il pouvait tendre des embuscades et compenser l’absence de mobilité par la surprise.

Héritage et évolution

Le succès relatif du « Semovente da 75/18 » donna naissance à plusieurs variantes plus puissantes (comme le « Semovente da 105/25 »), ainsi qu’à la création de véhicules d’appui à la manière allemande ; favorisant la puissance de feu et la production simplifiée, au dépend de l’élaboration de chars complets et complexes. Aujourd’hui, le « Semovente da 75/18 » reste un symbole de modernité de l’effort industriel italien, face à des défis technologiques et logistiques colossaux.


Le « Long Range Desert Group » (LRDG) était, durant la Seconde Guerre mondiale, une unité de reconnaissance et de raid de l’armée britannique sur le théâtre d’opérations d’Afrique du Nord. Elle était spécialisée dans la reconnaissance derrière les lignes ennemies et les opérations commandos.

À l’origine appelée Patrouille à longue portée (LRP), l’unité fut fondée en Égypte en juin 1940 par le major Ralph Alger Bagnold, agissant sous la direction du général Archibald Wavell. Bagnold était assisté par le capitaine Patrick Clayton et le capitaine William Shaw. La majorité des hommes étaient originaires de Nouvelle-Zélande, mais ils furent rapidement rejoints par quelques volontaires britanniques et rhodésiens du sud. Par la suite, de nouvelles sous-unités furent formées et le nom changea pour devenir « Long Range Desert Group » (LRDG). Le LRDG ne compta jamais plus de 350 hommes, tous des bénévoles.


SOMMAIRE

La victoire de Koufra redonna le moral à ceux qui, autour du général de Gaulle, ne se résignaient pas à la défaite de 1940 et à la collaboration avec les Nazis.

Philippe François Marie de Hauteclocque faisait justement partie de ces combattants qui n’acceptaient pas l’occupation des Allemands. Guidé par son amour de la Patrie et par sa foi catholique, il avait rejoint Charles de Gaulle à Londres dès le 25 juillet 1940.

Lire : un cottage au 41 Birchwood Road

Afin de protéger sa famille, il décida de s’appeler « Leclerc ». Dorénavant, ce serait son nom de guerre.

Leclerc

Koufra fut un coup d’éclat hors norme, probablement un « coup de bluff », qui se paracheva par une éclatante victoire ; la première remportée par la France Libre sur un des alliés de l’Axe. Le 1er mars 1941, les troupes du colonel Leclerc s’emparèrent du Fort de Koufra, un bastion stratégique situé dans le désert libyen et tenu par les troupes italiennes de Mussolini.

À l’issue de cette victoire, le colonel Leclerc et ses troupes prononcèrent le « serment de Koufra », promettant de ne déposer les armes qu’après la libération de Strasbourg.

LES ENGAGEMENTS DE MOURZOUK ET DE TÉDJÉRÉ…

Évoquer Koufra sans rappeler les deux engagements français libres de Mourzouk et de Tédjéré (13 janvier 1941) ne donnerait qu’une réalité historique incomplète des événements. Ce serait oublier ceux qui, après une lutte invraisemblable et parfois au prix de leur vie, ont fait entrer les Tchadiens dans un combat que certains disaient impossible à gagner.

Dans son compte-rendu au général Edgard de Larminat, Leclerc déplorait la consommation d’énergie et de matériels pour des « harcèlements fugaces ». Il envisageait bien sûr à une action de plus grande envergure. Ce sera Koufra

Et il faut avouer qu’en ce 2 décembre 1940, à son arrivée à Fort-Lamy, Leclerc était certainement le seul à y penser sérieusement.

ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS

Les Italiens occupaient l’oasis de Koufra depuis 1931. Pour cela, le maréchal Graziani avait engagé 3 000 hommes, 7 000 chameaux, 300 camions et 30 avions.

En 1941, ils avaient eu dix ans pour s’organiser et se renforcer autour d’un ancien fort turc (El-Tag). Celui-ci représentait le point central de la défense, et comprenait une compagnie de combat motorisée : la « Sahariana ». Celle-ci disposait d’une petite aviation adaptée, ce qui lui permettait d’apercevoir de loin les ennemis et de les combattre efficacement.

Pour donner l’assaut sur Koufra, à 2 200 kilomètres de Fort-Lamy, on avait besoin d’un matériel auto moderne et d’un armement adapté. Il fallait des pneus spéciaux et de l’essence ; un élément rare au Tchad.

Le projet fut d’abord baptisé de « Folie ». Puis, tous ceux qui entouraient le commandant finirent par l’admettre et en firent « leur projet ». Leclerc avait dans sa façon d’entraîner les hommes quelque chose d’extraordinaire (on parlait du charisme de Leclerc).

LES PRÉPARATIFS

Le 2 décembre suivant, Leclerc arriva au Tchad en tant que commandant militaire de ce territoire de l’Afrique équatoriale française (A.E.F) ; son gouverneur, le Guyanais Félix Eboué (1884-1944), fut le premier à rallier la France Libre.

A Fort-Lamy (aujourd’hui N’Djamena, capitale du Tchad), Leclerc élabora un projet intrépide : la conquête du Fezzan (vaste région désertique libyenne occupée par l’armée italienne). Son premier objectif : l’oasis de Koufra, tenue par l’Italie fasciste de Benito Mussolini.

Les préparatifs débutèrent partout. Faya-Largeau (ville du Tchad, située à 760 km au nord de N’Djamena) devint la grande base où convergeaient tous les convois venant du Sud.

Leclerc disposait, « tous fonds de tiroirs raclés » (selon sa propre expression), d’une centaine de véhicules, de 100 combattants européens et de 250 indigènes. 23 Bedford QL furent transformées en véhicules de combat.

De plus, il pouvait compter sur deux mortiers de 81 et deux canons de 75 (dont un seul arriva à Koufra). On l’appelait familièrement « Le Canon ».

Avec les faibles moyens dont il disposait, Leclerc devait agir vite, par surprise de préférence, et avec audace.

LA TACTIQUE DU « BLUFF »

La route à travers le désert s’avéra longue et ardue. Les débuts furent très difficiles : le climat, le terrain, l’absence de pistes et l’ennemi bien équipé, tout cela présentait de gros obstacles. Mais la colonne Leclerc était portée par sa détermination et son courage. Cette petite armée, sous-équipée en matériel et en infériorité numérique, était composée d’Européens, de Méharistes, d’unités sahariennes françaises, et de Tirailleurs sénégalais (essentiellement des Camerounais et des Tchadiens).

Il fallait tromper l’ennemi et ne lui laisser aucun répit. Les véhicules circulaient en zigzags, tout en soulevant le sable du désert, et en se déplaçant sans cesse pour persuader les Italiens que l’ennemi était en supériorité numérique. L’unique canon « 75 » français bombardait jour et nuit le fort italien afin de répandre le doute et l’inquiétude.

PREMIER CONTACT

Le 25 janvier

Au départ de Faya-Largeau, le trajet s’effectua sur un terrain exécrable et désertique. L’avancée fut laborieuse : les réparations faites de « bric et de broc » ne résistaient pas. À partir de la frontière libyenne, la colonne fut précédée par les deux pelotons britanniques.

Le 31 janvier

La T Patrol du LRDG fut repérée par un avion italien à la suite d’une interception radio. Un combat s’ensuivit avec la « Sahariana di Cufra », fortement armée et soutenue par l’aviation italienne. Le combat tourna à l’avantage des Italiens et fit perdre aux franco-britanniques l’avantage de la surprise. L’unité étant disloquée et son chef ayant été tué, La T Patrol du LRDG fit retraite. Les Britanniques, harassés, découragés, demandèrent la permission de se retirer du combat.

L’effet de surprise perdu, Leclerc décida alors de poursuivre la pression sur l’ennemi. Il renvoya une partie de la colonne à « Tekro », le dernier point d’eau français, et prit, en personne, la tête d’une patrouille de 20 camions Bedford.

Bedford-QL

Cette colonne motorisée sema le trouble 450 kilomètres plus loin, à Koufra même. De retour à « Tekro », elle avait récolté de précieux renseignements sur les positions des Italiens, et aussi sur leur manque de combativité.

Le 5 février

Faisant fi de la perte de l’effet de surprise, Leclerc ordonna le bombardement de l’oasis de Koufra par les douze « Lysander » et les six « Blenhein » du Groupe de bombardement N° 1. Le pilonnage fut un échec ; les avions étaient en limite de leur rayon d’action, et risquaient de tomber en panne de carburant. Un « Blenheim » fut même perdu à cause d’une erreur de navigation ; ce qui causa la mort des trois membres d’équipages, Gérard Claron, Fernand Devin et Georges Le Clavez.

Le Westland Lysander

Construit par Westland Aircraft, c’était un avion militaire britannique utilisé essentiellement pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut conçu comme un appareil multi-rôles, destiné à l’appui rapproché, à la reconnaissance, et aux liaisons.

Il se présenta sous différentes versions (dont certaines armées de mitrailleuses et de bombes) pour les missions d’appui ; une version fut spécialement développée pour assurer des liaisons (sans armement, avec un réservoir de grande capacité).


Le Bristol Blenheim

C’était un bombardier triplace britannique, léger et rapide, de la Seconde Guerre mondiale. Issu d’un projet civil, ce bimoteur fut le premier monoplan métallique à aile cantilever (en porte à faux) à entrer en service dans la RAF.

En 1936, il était plus rapide que la majorité des chasseurs en service. Mais en 1939, il se révéla insatisfaisant à l’épreuve des premiers combats. Il occupa cependant une place importante dans le dispositif militaire britannique au début de la Seconde Guerre mondiale.

Dans la soirée du 7 février, une patrouille de reconnaissance légère, composée d’une soixantaine d’hommes placés sous les ordres de Leclerc, atteignit Koufra et captura un radio italien. En raison de l’absence de réaction italienne, Leclerc décida de mener un raid contre l’aérodrome italien, et détruisit les avions qui s’y trouvaient stationnés. En représailles, alors qu’elle s’en retournait, la patrouille fut attaquée par des avions italiens ; une voiture fut légèrement endommagée.

Le Caproni Ca.309 Ghibli.

C’était un bimoteur multirôle, développé dans la deuxième moitié des années 1930 par la société italienne « Caproni Aeronautica Bergamasca » (CAB). Destiné, pendant la première phase de la Seconde Guerre mondiale, à la reconnaissance armée et à la liaison, il fut utilisé avec l’armée de l’air dans les colonies d’Afrique du Nord et en Italie.

Conçu par l’ingénieur Cesare Pallavicino, il reprenait les lignes du Caproni Ca.308 Borea, son projet précédent.

Le Ca.309 était un monoplan à ailes basses à structure mixte. Le train d’atterrissage était de type classique. Les jambes de train avant étaient fixes, montées sous les nacelles des deux moteurs Alfa Romeo 115-II, et avaient des roues carénées. Le Caproni Ca.309 Ghibli resta en fonction jusqu’à la fin 1947.


Le 16 février

Leclerc reprit sa marche en avant en progressant avec ses deux pelotons (groupes de camions « Bedford »). « Le gros » (infanterie et artillerie) suivit dans le meilleur des cas, et des circonstances.

Le 18 février, premiers combats contre la « Sahariana di Cufra »

Eu égard à la puissance de feu nettement supérieure de l’armement italien, Leclerc ordonna à ses propres véhicules de flanquer les troupes italiennes. La manœuvre obligea les Italiens à se replier ; mais deux voitures françaises s’enlisèrent dans du « fech-fech » (sable très fin) et furent incendiées par les tirs italiens.

Le lendemain, la « Sahariana di Cufra » se déploya largement pour éviter toute nouvelle tentative de flanquement. Avec le soutien de son aviation, elle attaqua les Français positionnés autour du fort d’El-Tag.

Cependant, face au harcèlement français et à une charge glorieuse à la baïonnette des Tirailleurs menés par Leclerc lui-même, les Italiens furent forcés de se replier vers le nord-ouest. Leclerc entama alors une poursuite dans le désert sans succès, sur plus de 150 kilomètres.

Leclerc se tourna ensuite vers le fort ; dès lors, il pouvait l’attaquer…

LE SIÈGE DU FORT D’EL-TAG

Débuta alors un blocus d’environ 10 jours. Le fort d’El-Tag était puissamment fortifié. Il était ceinturé par un réseau défensif dense, et bien pourvu en mitrailleuses qui pouvaient atteindre leurs cibles à plus d’un kilomètre. Leclerc comprit qu’il ne pouvait investir la bâtisse de front : il ne possédait pas assez d’hommes et de matériel pour ce faire. Il entreprit alors de harceler en permanence l’ennemi, de l’inquiéter, de le décourager, et de semer le désarroi chez les défenseurs. Des « coups de main » sur certains points de défense extérieurs au fort furent exécutés, entraînant des ripostes violentes des Italiens ; en pure perte.

Au cours de l’une de ces tentatives d’intimidation, deux officiers furent blessés, dont le commandant Louis Dio (1908-1994).

Après les manœuvres énergiques des premiers jours, le fort commença à décliner. « Le Canon » de 75 mm de montagne, commandé par le lieutenant Roger Ceccaldi, tirait environ 30 coups par jour ; ce qui provoqua quelques ouvertures dans le rempart. Il était déplacé fréquemment afin de donner l’impression qu’il y en avait deux (et peut-être trois), ou qu’il représentait, à lui seul, une batterie complète ! les mortiers de 81, positionnés à 1500 mètres du fort, firent aussi leur part de travail.

À l’intérieur du fort, le moral était en berne : un obus avait terminé sa course sur le mess des officiers, un autre sur l’infirmerie, un troisième avait sectionné le cordage du drapeau italien. Il n’y aurait plus personne pour le hisser de nouveau.

Les rotations incessantes des camions de la colonne Bedford firent croire aux Italiens que l’ennemi recevait des renforts toutes les nuits ; une manœuvre qui allait les pousser à surévaluer les effectifs et l’armement des Français.

En outre, les défenseurs de la garnison furent abandonnés par l’aviation italienne ; ils commirent l’erreur d’identifier les deux « Lysander » de liaison français comme étant des avions de chasse.

De plus, les nouvelles du front n’étaient pas bonnes pour les forces de l’Axe : la première contre-offensive britannique avait atteint El Agheila.

El Agheila est une ville côtière de la Méditerranée, située au fond du golfe de Sidra, dans le sud-ouest de la Cyrénaïque, en Libye. La ville fut le théâtre de batailles durant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, à la suite de la destruction de la Xème armée italienne, les Anglais prirent la ville en février 1941.

LA REDDITION DES ITALIENS

Le 28 février

Le capitaine Colonna (commandant de la garnison) proposa à Leclerc un accord concernant les blessés des deux camps. Dans la foulée, Leclerc demanda des pourparlers entre officiers.

Le 1er mars

A l’aube, l’artilleur Ceccaldi entrevit dans ses jumelles un drapeau blanc sur la muraille. Deux parlementaires sortirent enfin du fort, et rencontrèrent Jacques de Guillebon (1909-1985) et Marcel Sammarcelli (1905-1978) ; ils seront tous deux plus tard des « Compagnons de la Libération ».

L’entretien fut prolixe mais salutaire. L’un des parlementaires italiens demanda sur le ton de la confidence quelles seraient les conditions d’une reddition honorable.

Mais les discussions n’en finissaient pas, jusqu’à ce que Leclerc survienne dans les négociations et ordonne aux Italiens de remonter dans leur véhicule (il avait alors compris que les assiégés étaient aux abois). Lui-même, accompagné de deux officiers, se joignit à eux, et leur demanda de regagner le fort. Le coup de bluff fut complet ; les Italiens rejoignirent le fort. Arrivé en présence du commandant du fort, Leclerc imposa ses conditions. La capitulation fut signée sur-le-champ. Furent ainsi capturés 11 officiers, 18 soldats italiens, et 273 Libyens.

Le général Leclerc

Les pertes côté italien s’élevèrent à 3 tués et 4 blessés. Les pertes du côté français furent de 4 tués et de 21 blessés.

LE SERMENT DE KOUFRA

Le Serment de Koufra le 2 mars 1941

Le 2 mars 1941, à l’issue de la bataille, le colonel Philippe Leclerc prêta avec ses hommes le « serment de Koufra » : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Les Français tiendront ce serment en libérant Strasbourg le 23 novembre 1944, à la tête de la 2e division blindée.


Sources :

Mes photos

Photos publique Facebook

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Leclerc_de_Hauteclocque

https://www.2edb-leclerc.fr/koufra/

https://www.charles-de-gaulle.org/blog/2021/03/02/koufra-la-victoire-dans-les-sables-libyens-par-philippe-goulliaud/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Koufra

https://francelibre.net/1941-les-combats-en-afrique-equatoriale-francaise-libre-koufra/

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/1941-koufra-la-premiere-victoire-de-la-france-libre

 

 

 

 

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