Cornillon-Confoux, un village perché au cœur de la Provence

LES TÉMOINS DU PASSÉE

CORNILLON-CONFOUX,

UN VILLAGE PERCHE AU CŒUR DE LA PROVENCE

L’église Saint-Vincent

Blason de la ville de Cornillon-Confoux

 

Cornillon-Confoux est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En 2021, la commune comptait 1571 habitants, les Cornillonnais et les Cornillonnaises.

Cornillon-Confoux se trouve à 6,6 km de Saint-Chamas, à 7,5 km de Grans, à 7,6 km de Lançon-Provence, à 10,2 km de Salon-de-Provence, à 12,4 km de Miramas, et à 46,6 km d’Aix en Provence.

Construit sur un éperon rocheux, niché dans son écrin de verdure, le village en forme de vaisseau affiche de tous les bords un panorama grandiose. C’est l’un des plus beaux villages perchés au cœur de la Provence.

Du promontoire, on peut apercevoir les massifs les plus illustres du sud de la France : les Alpilles, le Lubéron, le mont Ventoux, la Sainte-Victoire. Plus près, l’étang de Berre et la plaine du Pays Salonais.

Cornillon-Confoux est authentique ; c’est un petit joyau à l’état pur. L’osmose parfaite des éléments (la pierre, l’eau, et la nature) donne à ce lieu un doux parfum de Provence que l’on veut respirer pleins poumons.

Dans l’espace environnant s’étalent des terres bucoliques traversées par des vignes et des oliveraies. Cette végétation est constituée de chênes et de pins, où se côtoient le romarin, le thym, les cistes, et les genévriers. On découvre au détour d’un sentier un gigantesque « apier » (ruches), de nombreuses bories, et partout des murs en pierres sèches ; témoins du patrimoine ancestral du village.

LE MUR DES ABEILLES OU « APIERS »

C’est un ouvrage d’art en pierre sèche. Long de 60 mètres, il est constitué de 53 niches permettant d’abriter des ruches d’abeilles.

LES BORIES

Les bories sont des constructions en pierres sèches. Elles étaient utilisées jadis de lieu de repos et d’abri aux bergers. On dénombre une cinquantaine de bories sur la commune de Cornillon.

L’ÉGLISE SAINT-VINCENT

L’église Saint-Vincent

TYPE : église.

STYLE : roman.

NOM LOCAL : église Saint-Vincent.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

LE PRESBYTÈRE : il est contigu à l’église, et date du XVème siècle.

ÉTAT DE CONSERVATION : profondément remaniée.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Cornillon-Confoux.

DÉPARTEMENT : les Bouches du Rhône.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

HISTORIQUE

Située sur la place principale du village (Place Franck Chesneau), l’église, nommée autrefois « Sanctae Maria », fut érigée au XIème siècle sur l’emplacement d’un ancien Oppidum. Elle comprenait deux travées et une nef unique. A l’époque, l’aspect du village était différent : on y entrait par un chemin situé sous l’église (le chemin du moulin). Ce sanctuaire, probablement érigé par les moines de Montmajour, devait faire partie d’un ensemble monastique.

Alors qu’à l’époque, elle se situait côté falaise, de nos jours, l’entrée est inversée. On doit ce changement au tremblement de terre de 1909. L’entrée et le chœur ayant été détruits par le séisme, ceux-ci furent reconstruits à l’opposé.

A l’intérieur de l’église, on trouve un christ en bois du XVIIème siècle, et une statue de Saint-Vincent du XVème siècle. Les vitraux sont contemporains.

A l’origine, l’intérieur du bâtiment était recouvert de boiseries. Celles-ci furent retirées dans les années 60, sûrement en quête de modernité.

Le presbytère qui lui est attenant date du XVème siècle. A l’intérieur, son architecture est remarquable ; elle affiche des voûtes en arêtes en berceau. Le presbytère logea jusqu’à deux prêtres avant d’être remanié en gîtes municipaux.

L’EXTÉRIEUR

L’INTÉRIEUR

LES VITRAUX

LE BEFFROI

Juste en face de l’église se trouve la Tour de l’horloge, dite « le Beffroi » ; elle est haute de 17 mètres, et surmontée d’un campanile provençal. Elle est inscrite à l’Inventaire général du patrimoine culturel.

LA VIERGE ENCEINTE

À l’extérieur de l’église, une curieuse vierge « enceinte » nous accueille sur notre passage. Érigée en 1865, Marie (foulant aux pieds un serpent, comme évoqué dans l’Apocalypse de St Jean) porte une couronne de douze étoiles. C’est l’une des rares représentations de la mère du Christ en parturiente. On n’en compte que 11 en France.

LA MAIRIE ET LES STÈLES

C’est un ancien château, vraisemblablement construit au XIIème siècle par les moines de Montmajour contre le deuxième mur d’enceinte. Vers 1869, le château fut vendu à la commune qui y installa la mairie et l’école.

LA PLACE CHESNEAU

 LE MUR PEINT

Ce trompe-l’œil est un hommage à Adam de Craponne (1526-1576), gentilhomme provençal et ingénieur français. On lui doit la construction, entre 1557 et 1558, du canal qui porte son nom, et qui permit d’irriguer la Crau avec de l’eau provenant de la Durance.

A Cornillon, en 1559, Adam de Craponne fit percer une colline, reliant ainsi la plaine du Cros du Lys, au travers de la montagne, à la rivière de la Touloubre. Ces travaux ont permis d’assainir les marécages, tout en apportant le bien-être et la prospérité au village de Cornillon.

LA SARDINE

La Sartine.

Le 19 mai 1780, de retour de l’île Bourbon, Paul François de Barras-Clumanc (dit « Barras ») se trouve à bord du bateau la Sartine, qui s’échoue à l’entrée du port de Marseille. C’est de ce naufrage que naîtra la célèbre histoire marseillaise (le nom du navire ayant été déformé pour les besoins de la cause), de la sardine bouchant l’entrée du port. Puis, après un séjour au Cap jusqu’en 1783, trois ans plus tard, il quitte l’armée.

Lire : Paul François de Barras-Clumanc

LES FONTAINES

Elles sont au nombre de trois :

La fontaine de Bacchus : hommage aux vignerons de Cornillon

L’apparition de la vigne en Provence date de l’arrivée des Grecs de Phocée et la fondation de Marseille (-600 av J.-C). Les fouilles archéologiques ont permis de définir (à partir du IVème siècle av J.-C) l’apparition des premiers viticulteurs à Cornillon.

La fontaine de Bacchus

La fontaine « di Berguié »

Elle a été inaugurée en 2015. C’est un hommage à la ruralité, et particulièrement aux éleveurs de moutons.

La fontaine de Marianne

Elle se trouve près de l’église, sur la place principale du village. Elle affiche un buste en bronze de Marianne (symbole de la République).

LES LAVOIRS

Le « lavoir du village » : rénové en 2002, il est aujourd’hui le plus grand du village.

Le « lavoir de la Glacière », ou « Vieux Lavoir ». Il est situé en contre-bas du village. Il fut reconstruit à la fin du XIXème siècle, sur une source qui servait aux habitants de Cornillon pendant la période gauloise (photo manquante).

D’après la tradition, il était appelé « le lavoir des lépreux » à cause de cette terrible épidémie répandue en Europe, au Moyen Âge.

Les visiteurs étaient forcés de se laver avant de pénétrer dans le village. Il a été restauré en 2004 par la commune afin de lui rendre son aspect d’origine.

Il existe aussi deux autres lavoirs (photos manquantes) celui de Saint-Raphaël, et celui de Pont-de-Rhaud.

LA NÉCROPOLE

En 1964, en creusant un nouvel accès au cimetière, neuf sarcophages d’une nécropole paléochrétienne (Vème, VIIème siècle) furent mis au jour, ainsi que dix-huit autres en 1971.

L’art paléochrétien, ou art et architecture primitifs chrétiens, est un art développé par les Chrétiens ou sous l’égide chrétienne entre l’an 200 et l’an 500. Il couvre une période s’étalant du règne de Justinien (482-565) en Orient, jusqu’aux invasions barbares au 6ème siècle en Occident, et à la conquête arabe (Omeyades) en Syrie, en Egypte et en Afrique du Nord. Avant l’an 200, il demeure très peu de vestiges artistiques qui puissent être qualifiés avec certitude de chrétiens. Ils sont pour la plupart apocryphes. Après l’an 500, l’art paléochrétien s’ouvre sur l’art byzantin et celui du haut Moyen Âge. 

Ils sont constitués d’une cuve monolithique en calcaire blanc friable, avec parfois une dalle de couverture conservée.

Cette nécropole est vraisemblablement implantée sur un site d’habitat de l’époque gauloise (IIème – Ier avant J.-C).

LA CHAPELLE SAINT-VINCENT

Cette chapelle romane fut bâtie au XIème siècle par les moines de Montmajour, près d’une nécropole salienne datant du 1er siècle avant J.-C. Sur les faces ouest et sud de la chapelle, on peut apercevoir deux stèles funéraires d’époque romaine en remploi.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article repose sur des infos recueillies sur le dépliant offert gracieusement pat l’Office de Tourisme de la ville de Cornillon-Confoux.

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cornillon-Confoux#Lieux_et_monuments

https://www.cornillonconfoux.fr/decouvrir-explorer/patrimoine/

 

 

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