Réveille-toi la Belle ! | La commune de Paris

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Réveille-toi, la Belle !

Paris la belle, Paris la rebelle, Paris l’insoumise, l’Histoire en atteste. Paris la majestueuse, l’indomptable fière de ses racines, où l’insurrection de la Commune encore présente témoigne d’un passé glorieux. Innovatrice des prémices d’une autarcie par la mise en place d’un gouvernement du peuple par le peuple. Paris ne capitule pas ; la cité se veut souveraine.

Aujourd’hui, tu es une cité où le rêve croise la multitude de tes enfants pressés de vivre, qui se bousculent, se croisent, et s’ignorent, en surface comme dans ton ventre. Tes artères sont remplies d’une fourmilière qui redouble ses contacts sans jamais s’écouter ni se parler. Nul ne voit cette main tendue qui interpelle, nul n’entend cette voix dans la clameur de la foule, seuls tes monuments grandioses sont les spectateurs muets de ton passé, figés pour l’éternité, avec pour seule compagne la Seine, vigilante, mais qui demeure clouée dans son lit.

commune-paris-belle-ville-histoire« Le cadavre est à terre mais l’idée est debout » (Victor Hugo, parlant de la Commune)

meissonnier-siege-paris-communeLa Commune de Paris est une tentative de gouvernement populaire autonome. Le 28 janvier 1871, Jules Favre signe un armistice avec le chancelier allemand Bismarck. Ce qui est inadmissible aux yeux des parisiens. Dans une capitale encerclée de toutes parts par l’armée prussienne, le peuple de Paris n’entend pas capituler. La ville est assiégée, et a connu un hiver 1870-1871 très dur, des milliers de Parisiens sont affamés. Le 18 mars 1871, Adolphe Thiers, alors premier président de la troisième république, ordonne la prise des canons de la Garde nationale de la Butte Montmartre. Les Parisiens s’y opposent, élèvent des barricades, la troupe fraternise avec les insurgés ; c’est le début de l’insurrection. Les affrontements vont se succéder pendant un peu plus de deux mois. Le 21 mai 1871, les troupes « versaillaises », commandées par les généraux Mac-Mahon et Gallifet, entrent dans la ville pour la reprendre aux fédérés de la Commune ; c’est le début de la « Semaine sanglante » qui durera jusqu’au 28 mai 1871. Les exécutions des derniers insurgés devant le Mur des Fédérés du Père Lachaise et la capitulation du fort de Vincennes, dernier bastion communard le lendemain, marquent la fin de la Commune de Paris. Les procès, exécutions et déportations vont alors débuter.

Chez les insurgés on dénombrera environ 30 000 tués, dont 3500 fusillés dans Paris, sans jugement. 147 le seront le 28 mai 1871 devant le Mur des Fédérés au Père Lachaise. 43 522 seront faits prisonniers et internés dans de conditions de détention épouvantables.
Chez les Versaillais on comptera 877 morts au combat, 6454 blessés, 183 disparus.

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