La cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat de Mende
LES TÉMOINS DU PASSÉ
LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME ET SAINT-PRIVAT
DE MENDE
TYPE : cathédrale (élevée au rang de basilique mineure).
STYLE : gothique (seul édifice pleinement gothique de l’ensemble du département).
NOM LOCAL : cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat.
VOCABLE : Notre-Dame-et Saint Privat.
CULTE : catholique romain.
RATTACHEMENT : siège épiscopal du diocèse de Mende.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
DÉBUT DE CONSTRUCTION : c’est en 1368 que commence la construction de la cathédrale grâce à la volonté du pape Urbain V, originaire du Gévaudan (l’édifice actuel s’élève à l’emplacement d’une église romane ayant elle-même remplacé une église plus ancienne, mentionnée en 951).
PÉRIODES DE CONSTRUCTION : 14ème siècle (1369) ; 17ème siècle (1620).
FIN DES TRAVAUX : XIXème siècle.
CONSÉCRATION : en 1467.
DIMENSIONS :
Longueur de la nef : 67m
Largeur totale : 29m
Hauteur sous clef de voûte : 25m
Hauteur du grand clocher : 84m
Hauteur du petit clocher : 65m
PROTECTION : classée sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 9 août 1906.
PROPRIÉTAIRE : l’État.
COMMUNE : Mende.
DÉPARTEMENT : la Lozère.
RÉGION : Occitanie (anciennement région de Languedoc-Roussillon).
LOCALISATION
Noël 2023
La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat de Mende est située dans le centre-ville de Mende, dans le département de la Lozère, en région Occitanie.
MENDE
Mende (préfecture du département de la Lozère) est une commune urbaine française qui se situe dans le département de la Lozère, en région Occitanie.
La ville s’est construite autour de la cathédrale, entre le Lot au nord et le causse de Mende au sud. Au sud de l’édifice se trouve la place Chaptal, au nord la rue de la Rovère, à l’est la rue du Soubeyran, et à l’ouest la place Urbain V.
En 2021, Mende comptait 12 316 habitants, les Mendois et les Mendoises.
HISTORIQUE
Mende possède depuis longtemps un lieu de culte sur le tombeau de Privat, son saint protecteur. Au IIIème siècle, les « Alamans », dirigés par leur chef Chrocus, envahirent le pays « gabale », et y semèrent la terreur et la destruction.
La population se réfugia dans la forteresse de Gredone, « Grèzes » (la plus importante du Gévaudan), et résista à un long siège de deux années. Quant à l’évêque Privat, il se retira au-dessus du bourg de « Mimate » (Mende), sur le « Mont Mimat ».
En 213, ils apparurent pour la première fois dans les écrits romains. En 260, ils conquirent les Champs Décumates, puis essaimèrent une zone couvrant une partie de l’Helvétie (la Suisse), la Décumanie (le pays de Bade), et une partie de la Séquanaise (l’Alsace). Ils participèrent à la germanisation de ces territoires, auparavant romanisés. En 496, les Alamans furent vaincus par les Francs de Clovis. Ce dernier annexa leur territoire à son royaume. Après le traité de Verdun (août 843), ces territoires firent partie de la Francie orientale avant de composer le duché de Souabe, du Xème au XIIIème siècle.
L’armée de Chrocus aurait trouvé le refuge de Privat et l’aurait martyrisé car il refusait de livrer son peuple. Il mourut de ses blessures mais son peuple, lui, fut libéré ; à ce moment-là les Alamans migrèrent plus au sud.
Plus tard Privat sera élevé au rang de grand Saint de Gaule, ainsi que le rapporte Grégoire de Tours. Il aurait été inhumé au pied du « Mont Mimat ».
En 52 av. J.-C. ils participèrent, sous le commandement de Lucterios, à l’attaque de la Narbonnaise avec les Nitiobroges et les Rutènes, avant de s’en prendre aux Helviens. Lucterios, ou Luctère (en latin Lucterius), était un aristocrate Cadurques (Cadurci : peuple habitant l’actuelle région de Cahors et du Quercy). Il fut le dernier avec le Sénon Drappès à résister à l’invasion des légions romaines de Jules César à la fin de la guerre des Gaules (de 58 à 51 av. J-C.). Les Arvernes : l’un des principaux peuples celtes de la Gaule indépendante, du VIIème siècle av. J.-C. à la conquête romaine. Les Helviens : peuple gaulois qui se situait dans le sud du Vivarais (actuelle partie Sud du département de l’Ardèche). Leur première capitale pourrait être le site fortifié de Jastres-Nord à Lussas. Les Nitiobroges : peuple gaulois dont le territoire se situait dans l’actuel Agenais. Lors de la conquête de la Gaule, il avait comme roi Teutomatos, qui prit part avec ses hommes au siège d’Alésia aux côtés de Vercingétorix. Les Rutènes : peuple de la Gaule celtique du sud du Massif Central. Leur territoire couvrait à peu près la superficie des départements actuels du Tarn et de l’Aveyron. Il était bordé par le plateau de l’Aubrac au nord et limité par la Montagne Noire au sud. Les Ruthènes ont donné leur nom à la ville de Rodez.
C’est donc au-dessus de son tombeau que fut fondée l’une des premières églises de la ville. A ce jour, rien ne permet d’attester que ce soit à l’emplacement de l’actuelle cathédrale.
Au début du XXème siècle, les fouilles archéologiques réalisées sur la place Urbain V ont par contre mis au jour les vestiges d’une église carolingienne.
Au Xème siècle, Étienne Ier, évêque en Gévaudan, fit ériger à l’emplacement de cette église un édifice de style préroman. Ce sanctuaire sera utilisé jusque vers 1100, date de sa destruction lors d’un incendie.
L’évêque Aldebert II de Peyre (1109 à 1123) entreprit la construction d’un troisième sanctuaire, plus vaste.
Aldebert III du Tournel fit fortifier la ville sous son épiscopat (la cathédrale était alors entourée de plusieurs résidences des seigneurs du pays).
Sur l’actuelle place Urbain-V se trouvait le Castel-Frag, qui était le château des comtes de Barcelone. À l’est, là où s’élève aujourd’hui le chevet de la basilique, se trouvait le château des Canilhac. A l’endroit où sera plus tard aménagée la place Chaptal, se trouvait celui des Cabrières ; celui des Dolan était situé à l’opposé.
Au cours de l’épiscopat d’Aldebert III, l’édifice reçut la visite du pape Alexandre III (en 1163, se rendant au concile de Tours, le Saint Père aurait fait escale à Mende. L’évêque Aldebert III lui-même aurait été convié à participer à ce concile).
Guillaume Grimoard naît en 1310 au château familial de Grizac (commune de Pont-de-Montvert, en Lozère). Il meurt en 1370 en Avignon. Il fut le sixième pape de la période Avignonnaise, et le 200ème pape de l’Église catholique sous le nom d’Urbain V (1362-1370). Originaire des pays de la langue d’oc, il était natif du Gévaudan. C’était le fils aîné de Guillaume II Grimoard et d’Amphélyse de Montferrand (près de La Canourgue, dans la baronnie de Canilhac). Elzéar de Grimoard, un de ses oncles, était alors prieur de la Chartreuse de Bonpas, près d’Avignon.
En 1364, une ordonnance du roi Charles V de France demanda de procéder au comptage général des « feux » en Gévaudan. Chaque feu devait, selon cette ordonnance, verser un florin à Urbain V qui prévoyait de « rétablir l’église cathédrale ».
En août 1366, celui-ci nomma Pierre d’Aigrefeuille, dont il était très proche, à la tête de l’évêché d’Avignon. L’une des missions d’Aigrefeuille fut de débuter de grands travaux (avec un budget de 20 000 florins) pour « magnifier » la cathédrale.
En 1368, Urbain V décida la construction de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat.
Au XIVème siècle, pour des raisons essentiellement politiques, neuf papes résident à Avignon et font de cette ville la capitale de la Chrétienté. Clément V : (1305 – 1314) ; Jean XXII : (1316 – 1334) ; Benoît XII : (1334 – 1342) ; Clément VI : (1342 – 1352) ; Innocent VI : (1352 – 1362) ; Urbain V : (1362 – 1370) ; Grégoire XI : (1370 – 1378), et Clément VII (1378-1394).
Urbain V se réserva le siège épiscopal (alors occupé par Pierre d’Aigrefeuille), et laissa l’administration du diocèse à des vicaires. Les revenus de l’évêque purent ainsi être affectés à la construction de la cathédrale. Ce fut Pierre Morel, de Majorque, l’un des constructeurs de la Chaise-Dieu, qui devint le maître-d ‘œuvre du chantier.
En 1369, on débuta les travaux à l’est de l’église romane (le sanctuaire fut sans doute démoli au fur et à mesure de leur avancement).
En 1370, la mort d’Urbain V arrêta les travaux. Il faut dire que le royaume était entraîné dans la Guerre de Cent Ans, et subissait une crise politique et économique très sévère. Durant soixante ans, la cathédrale restera dans cet état.
En 1371, le chantier fut interrompu à cause de l’incendie du clocher roman. Ce fut aussi le départ de Pierre Morel.
En 1372, les travaux reprirent, avec Pierre Juglar en maître d’œuvre.
De 1394 à 1452, les travaux furent à nouveau suspendus.
L’ACHÈVEMENT DU CHŒUR
En 1452, sous l’impulsion des chanoines du chapitre de Mende, les travaux reprirent (avec Pons Gaspar et Jean Durant comme maîtres d’œuvre).
Le 7 septembre, le prévôt Guilhabert de Cénaret posa la première pierre des chapelles rayonnantes « dans la continuité de l’œuvre du chœur d’Urbain V ».
En 1457, l’abside fut terminée, ainsi que les piliers du chevet, et la construction des deux chapelles du chœur Notre-Dame et Saint-Privat et de la première chapelle du bas-côté nord, aujourd’hui sacristie.
Le 2 août 1467, Guy de La Panouse, alors évêque de Mende, consacra le maître-autel. Mais il mourut l’année suivante. Son neveu et successeur, Antoine de La Panouse, fit achever les travaux, avec notamment la pose des vitraux.
En 1468, c’est Guillaume Papillon, verrier à Toulouse, qui fut chargé de cette tâche. Un peu avant 1470, la construction du chœur de la cathédrale était entièrement achevée.
LES CLOCHERS
En 1508, François de La Rovère occupait le siège épiscopal de Mende. Il était le successeur de son frère, lui-même précédé par leur oncle, qui n’était autre que Julien de La Rovère (devenu pape sous le nom de Jules II, l’inspirateur de la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome).
François de La Rovère, désirant doter la cathédrale d’un clocher, décida de l’édifier à « sa hauteur » et à ses propres frais. Les chanoines y consentirent et bâtirent une seconde tour, néanmoins plus petite (ce qui explique que les deux clochers de la cathédrale ne sont pas d’égale hauteur).
A l’origine, il fut décidé de les ériger au-dessus des deux chapelles pentagonales, au chevet de la cathédrale. Mais à cet endroit, les fondations n’étaient pas assez solides. C’est pourquoi on les construisit de l’autre côté, dans les annexes du palais épiscopal.
Le 2 août 1508, la première pierre du grand clocher fut posée par Antoine de La Roquette, prévôt du chapitre.
Le 13 juillet 1509, ce fut celle du petit clocher, posée par le vicaire général de l’évêque.
En 1512, les deux édifices étaient terminés, le plus haut culminant à 84 m, celui des chanoines à 65 m.
Au XVIème siècle, en 1516, l’évêque de La Rovère fit venir des cloches des fonderies de Clermont-Ferrand et de Lyon. Parmi celles-ci se trouve la « Non-Pareille », connue comme étant la plus grosse cloche de la Chrétienté à cette époque (le battant, lui, venait du Gard).
Cette cloche aux dimensions inégalées pouvait être entendue à 4 lieues à la ronde, soit 16 km. La « Non-Pareille » fut installée dans le grand clocher.
LES GUERRES DE RELIGION & LA DESTRUCTION DE LA CATHÉDRALE
UN PEU D’HISTOIRE
En 1572, lors du massacre de la Saint-Barthélemy, le baron Astorg de Peyre fut assassiné dans la chambre du roi de France Charles IX. Afin de venger la mort de son époux, sa veuve recruta un jeune homme, Matthieu Merle, un capitaine huguenot.
De 1569 à 1576, il s’empara avec ses troupes de la forteresse de Grèzes, d’où il occupa progressivement le nord du Gévaudan. À partir de 1577, il s’établit à Marvejols, et escomptait bien prendre Mende. Dans la nuit de Noël 1579, les soldats de Merle attendirent que la population assiste à la messe de minuit pour entrer dans la cité.
Merle occupa avec ses troupes la ville de Mende, et s’installa dans le palais épiscopal, la résidence des comtes-évêques du Gévaudan. Puis il décida de briser les dernières places fortes de la région qui lui résistaient encore, comme Balsièges, le Chastel-Nouvel, Ispagnac, Quézac ou Bédouès.
Mais pour arriver à ses fins, il lui fallait des munitions pour équiper son armée. Les canons, les couleuvrines et autres boulets furent donc fabriqués à partir du bronze récupéré en fondant les cloches et les bénitiers des églises. C’est ainsi que la « Non-Pareille » disparut avec les autres cloches.
En 1581, Merle était maître de Mende. Le parti huguenot lui demanda de trouver 4 000 écus pour venir en aide au Prince de Condé. Pour réunir une telle somme, Merle décida de rançonner les Mendois ; faute d’y parvenir, il jura de détruire la cathédrale. La population ne pouvant réunir la somme, il mit sa menace à exécution. Pour venir à bout d’une si grande bâtisse, on dut faire appel à l’ingéniosité des destructeurs : ainsi les piliers furent démolis par le bas, et à chaque pierre enlevée, celle-ci était remplacée par une poutre en bois. Une fois l’action terminée, des fagots de bois furent entreposés dans la nef, et on y mit le feu. En brûlant, les poutres se consumèrent et cédèrent sous le poids de l’édifice, entraînant l’effondrement de la structure. Cependant, Merle, désireux de sauvegarder sa résidence, épargna le palais épiscopal mitoyen de la cathédrale, et les clochers furent ainsi préservés. La même année, Merle quitta Mende en laissant ses habitants sans lieu de culte pour une vingtaine d’années.
La cathédrale, largement détruite, sera reconstruite à l’identique sous l’impulsion de l’évêque Adam de Heurtelou, entre 1599 et 1605. Par la suite, elle sera embellie par un mobilier riche et varié, parmi lequel on peut citer les grandes orgues (XVIIème), les tapisseries d’Aubusson (début XVIIIème), les stalles du Chœur, la Vierge Noire…
LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME ET SAINT-PRIVAT
DE MENDE
LES EXTÉRIEURS
LA FAÇADE OCCIDENTALE
LES CLOCHERS
En 1732, la foudre démolit un des pinacles « tourelle » du grand clocher. Puis en 1784, le sommet de la grande flèche du grand clocher fut à son tour touché. Leur réparation s’effectuera en 1745.
LE PORCHE D’ENTRÉE
La PORTE D’ENTRÉE MÉRIDIONALE
Le portail méridional, au sud, donne sur la place Chaptal (du nom de Jean-Antoine Chaptal, le chimiste et ministre lozérien). Sur cette place se situait auparavant le cimetière Saint-Michel, mais également la résidence du chapitre. Entre 1876 et 1889, le portail fut réaménagé du temps de l’épiscopat de Mgr Julien Costes (ses armes sont visibles au-dessus du tympan).
LE CHEVET ET LES FAÇADES
LA STATUE DE SAINT-PRIVAT
L’INTÉRIEUR
LE VAISSEAU CENTRAL DE LA NEF
L’ABSIDE ET LA VOÛTE
LE MAÎTRE AUTEL ET L’AMBON
Le nouvel autel, tout comme l’ambon (pupitre), est l’œuvre de Philippe Kaeppelin, et date de 1989. Cet autel est orné de motifs en étain doré représentant la crucifixion du Christ, Jésus au tombeau, Jésus sortant du tombeau, et Saint Privat portant la mitre et une croix épiscopale.
LES COLLATÉRAUX ET LE DÉAMBULATOIRE
LES TAPISSERIES DE LA VIERGE, D’AUBUSSON
Cet ensemble de tapisseries fut commandé par Mgr de Piencourt à Antoine Barjon, marchand de la ville d’Aubusson. Elles furent livrées fin 1707. Ces huit tapisseries, qui mesurent chacune 4,6 m de haut et 6,4 m de large, représentent des scènes de la vie de la Vierge : la Naissance de la Vierge, sa Présentation au Temple, l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Adoration des Mages, la Présentation du Christ au Temple, et l’Assomption. Leur disposition actuelle date de 1985.
LA CRYPTE SAINT-PRIVAT
Cette crypte est, selon la tradition, l’endroit où aurait été déposé en 1170 le corps du martyr Saint Privat (l’aspect actuel date essentiellement des années 1930). On y trouve une statue en bois polychrome dorée de Saint Privat, reposant sur un chapiteau très ancien : il serait mérovingien ou carolingien.
LES CHAPELLES
LA CHAPELLE DE LA VIERGE NOIRE
Vers 1579, lorsque Merle et les huguenots pillèrent la cathédrale, la Vierge Noire aurait dû disparaître, brûlée comme beaucoup de décorations de l’église. Une légende raconte qu’une vieille femme aurait demandé cette « vieille souche de bois » pour allumer son feu. C’est sans doute au cours de cette période que la Vierge a perdu l’Enfant qu’elle portait, ainsi que les lames d’argent qui la paraient. Elle fut sauvée une seconde fois de la destruction en 1793, alors que les révolutionnaires commençaient à détruire l’autel et la chaire. Une femme l’aurait cachée sous son manteau, et se serait enfuie en l’emportant.
Le 15 août 1894, la Vierge Noire fut déplacée sur le maître autel. Elle ne retrouvera sa place dans la chapelle qu’en 1960. On attesta que plusieurs reliques étaient cachées entre ses épaules. En 1857, un inventaire canonique recença les reliques qui y étaient présentes : « des cheveux de la Vierge Marie, des parcelles de ses vêtements, de son tombeau, des fragments de la Vraie Croix », mais aussi des restes de plusieurs saints, comme Pierre, André, Paul, Martial, Denis, Jacques.
Elle fut couronnée le 15 août 1894. Le cinquantenaire de son couronnement a été l’occasion d’une grande fête (durant laquelle la cathédrale fut somptueusement embellie) et d’une procession (alors que la ville était encore occupée par deux mille Allemands qui ne partirent que le surlendemain).
Elle a été inscrite comme monument historique le 22 août 1950.
LA CHAPELLE DU TRÉSOR DE LA CATHÉDRALE
Dans cette pièce sont exposées trois peintures :
– Un fragment de retable figurant un portrait d’Urbain V.
– Un tableau de l’Assomption de la Vierge.
– Un retable de l’hôpital de Piencourt.
LE CHEMIN DE CROIX
LA CHAIRE
La chaire actuelle, en bois de noyer, date du début du XXème siècle (la précédente, entièrement de pierre, n’a pas été conservée). Elle a été inaugurée le 28 février 1904 par l’évêque Bouquet. Ses armes sont visibles sur l’arrière, au-dessous de l’abat-voix.
Deux rampes, elles aussi réalisées en bois, permettent d’accéder, de part et d’autre, à la chaire. Parmi les ornementations se trouvent sculptés les quatre Évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Chacun est accompagné d’un symbole le représentant, à savoir respectivement : un visage d’homme, une tête de lion, une tête de taureau et une tête d’aigle.
La chaire est coiffée d’un abat-son monumental, qui est en fait une représentation du grand clocher de la cathédrale. Cette chaire fut réalisée par le menuisier mendois Garnier, et les sculptures par deux autres Mendois, Léon et Odilon Pagès.
LES ORGUES
Les orgues sont très anciens (en 1381, les États particuliers du Gévaudan votèrent un budget pour leur entretien). En 1463, elles furent remplacées, puis en 1518, de nouvelles orgues seront achetées. Mais elles furent détruites par les Huguenots de Merle.
En 1653, l’évêque Sylvestre de Crusy de Marcilhac fit une nouvelle commande en les faisant venir depuis Marseille. Le buffet d’orgue est de style Renaissance, et a été dessiné par Jean Tiran. Les armoiries des évêques Marcilhac et Bouquet figurent sur les orgues. Elles sont illustrées des statues de deux évêques, sans doute Saint Privat et Saint Hilaire.
L’orgue fut restauré de 1824 à 1828.
Le buffet fut classé d’abord au titre d’immeuble en 1840, puis en 1906 au titre d’objet, lorsque la cathédrale fut classée Monument Historique.
Depuis 1975, la partie instrumentale de l’orgue est elle aussi classée au titre d’objet. Elle fut de nouveau rénovée au cours des années 1980, et fut inaugurée en 1987 par l’évêque Roger Meindre.
LES STALLES
LA CRÈCHE DE NOËL
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur le fascicule explicatif offert par l’« office de Tourisme Intercommunal Mende Cœur de Lozère », ville de Mende.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame-et-Saint-Privat_de_Mende
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00103856
4 réponses
[…] se trouve à 20,1 km de Mende, à 10,7 km de Saint-Julien du Tournel, à 11,5 km de Pelouse, à 20 km de Lanuéjols, à 46,9 km […]
[…] Canourgue se trouve à 43,8 km de Mende, à 62,7 km de Saint-Julien du Tournel, à 57,5 km de Pelouse, à 60,9 km d’Allenc, à 48,2 km de […]
[…] commune se trouve à 21 km de Mende, à 19,4 km de Montialoux, à 25,4 km de Saint-Chély-du-Tarn, (gorges du Tarn Causses), à 25,4 km […]
[…] commune se trouve à 8,2 km du château de Montialoux, à 11,7 km de Mende, à 14,5 km de Saint-Julien du Tournel, à 20 km d’Allenc, à 23,6 km d’Ispagnac, à 23,8 km de […]