Bibracte
LES TÉMOINS DU PASSÉ
ANTIQUITÉ
LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BIBRACTE
SITE : oppidum.
NOM : Bibracte.
ÉTAT : vestiges, fouilles archéologiques.
LIEU DE CONSTRUCTION : Bibracte se trouve dans le Parc naturel régional du Morvan, au sommet du mont Beuvray (à plus de 800 mètres d’altitude), à la limite entre la Saône-et-Loire et la Nièvre.
ÉPOQUE : période gallo-romaine (de 52 av. J.-C à 486 de notre ère).
DESTINATION INITIALE : Bibracte était la capitale d’un des peuples gaulois les plus puissants de la Gaule, les Eduens.
DATE DE CONSTRUCTION : Ier siècle av. J.-C.
PROPRIÉTAIRE : Bibracte EPCC (établissement public de coopération culturelle).
PROTECTION : le massif du mont Beuvray tout entier a été classé en 1990 au titre des Sites, pour son intérêt paysager et scientifique (il est référencé ZNIEFF et Natura 2000)
Le sommet du massif du mont Beuvray est classé au titre des Monuments historiques depuis 1988.
COMMUNE : Saint Léger sous Beuvray.
DÉPARTEMENTS : Nièvre et Saône-et-Loire.
RÉGION : Bourgogne-Franche-Comté.
SITUATION
La ville antique de Bibracte se niche au sommet du mont Beuvray, au cœur d’une forêt de 1000 hectares. La grande cité gauloise a compté entre 5 et 10 000 habitants à la période charnière de la conquête de la Gaule par les Romains.
Capitale du puissant peuple des Eduens, Bibracte fut un centre artisanal, commercial et politique de premier plan aux IIème et Ier siècles avant av. J.-C. C’est aujourd’hui l’un des plus grands sites archéologiques de la fin de l’époque gauloise.
LOCALISATION
SAINT-LÉGER-SOUS-BEUVRAY
Saint-Léger-sous-Beuvray est un petit village du centre-est de la France, situé dans le département de la Saône-et-Loire, en région Bourgogne. Le village appartient à l’arrondissement d’Autun, et au canton de Saint-Léger-sous-Beuvray. Ses habitants se nomment les Léodégariens et les Léodégariennes. En 2009, sa population était de 481 habitants.
UN LIEU CHARGÉ D’HISTOIRE
Le Mont Beuvray est un des sommets les plus élevés du Morvan. Il est aujourd’hui recouvert de 1 000 hectares de forêts peuplées de « queules » (hêtres aux formes tourmentées et biscornues). Une grande ville gauloise entourée de remparts y a été mise au jour par les archéologues (deux lignes de fortifications ont été identifiées, l’une longue de 5,2 km, l’autre de 7 km).
Au sud, les fouilles ont repris sur les « Grandes Portes », où les deux remparts se rejoignent (altitude, 755 mètres).
Il y a 2000 ans, cet oppidum gaulois fut visité par Vercingétorix (né vers 82 av. J.-C. mort en 46 av. J.-C.), mais aussi par Jules César (né le 12 ou 13 juillet 100 ou 102 av. J.-C. mort le 15 mars 44 av. J.-C). C’est un lieu chargé d’histoire : Vercingétorix y constitua une coalition des peuples de Gaule, et César y rédigea son récit sur la Guerre des Gaules (Bibracte est aussi un des sites où fut inventée l’archéologie celtique).
Les vastes points de vue expliquent le choix du mont Beuvray par les Eduen pour y installer leur capitale. Les lieux bénéficient d’une position exceptionnelle du point de vue militaire. A partir de la fin du Ier siècle avant J.-C, à peine plus d’un siècle après sa fondation, Bibracte sera pourtant abandonnée au profit d’ « Augustodunum » (Autun).
PRÉSENTATION
Lorsqu’on arrive au pied du mont Beuvray, on ne distingue d’abord que des arbres : du vert à perte de vue, 1 000 hectares de forêt de hêtres et de sapins sur l’un des sommets les plus hauts du Morvan (821 m d’altitude). C’est aussi l’un des 21 Grands Sites de France.
A pied, en bus ou en voiture, il faut suivre une route ou un sentier boisé pour arriver devant la porte du Rebout (porte d’entrée principale de la ville, au sein du rempart qui abritait la cité gauloise).
Dès lors, on entre dans une tout autre dimension. Face à nous, le paysage s’ouvre sur les vestiges d’une grande ville antique.
Centre économique, politique et religieux, Bibracte témoigne de la vie des Gaulois aux IIème et Ier siècles avant J.-C. Les fouilles multiples révèlent au fil des années ses fortifications, ses portes, son ensemble monumental, son bassin énigmatique, ses bâtiments publics, et une avenue centrale qui traverse différents quartiers…
Exceptionnel par sa position centrale, il est le témoin des connaissances géométriques de ceux qui ont bâti Bibracte (altitude 755 mètres).
LE SITE ANTIQUE
LE CENTRE MONUMENTAL
Sur cette plate-forme fut érigé, vers le milieu du Ier siècle av J.-C, un vaste espace de 80 x 80 mètres (fortement remanié après un incendie, vers -20 av notre ère). Il contenait des habitations romaines publiques (boutiques, cour à portique, basilique…) et privées. L’ensemble est conservé sous un immense chapiteau, lesté sur son pourtour de sacs de sable pour rectifier l’absence de fondations. (Altitude 755 mètres).
Cette zone, abritée des vents d’ouest et comportant une source, était l’un des quartiers les plus dynamiques de Bibracte. Au Ier siècle av J.-C, il était traversé par la plus grande voie de l’oppidum, une avenue centrale large de plus de 15 mètres qui ralliait la Porte du Rebout.
Cet ensemble monumental, érigé après la conquête romaine, bordait la voie. Il avait aussi la fonction de forum (lieu où se réunissait le Sénat et où se réglaient les affaires publiques). On peut distinguer ses vestiges, en partie visibles par les fouilles mises au jour.
Le site servira de carrière de pierres aux Franciscains, qui récupéreront les matériaux nécessaires à leurs constructions.
LA CAVE EN BOIS
Les bâtisseurs Eduens ont utilisé le bois (alors préféré à la pierre) pour construire les « oppida ». Il est abondant dans cette région, léger, facile à travailler. Son seul défaut, et pas des moindres : il est vulnérable aux intempéries et au feu. Les habitations de Bibracte étaient systématiquement reconstruites en moyenne tous les 25 ans.
Ce n’est qu’avec la croissance de l’influence romaine que la pierre supplantera le bois et apparaîtra dans les constructions de l’Oppidum.
LE PARC AUX CHEVAUX
LE THEUROT DE LA ROCHE
Cette partie du site dominant la cité accueillait probablement un lieu de culte. De nombreux vestiges en témoignent : des bâtisses sur poteaux, un puits de 18 mètres de profondeur, et une inscription sur pierre exposée au musée. La dédicace est malheureusement incomplète, et nous ne pouvons deviner le nom du Dieu vénéré à cet endroit. (Altitude 797 mètres).
LA CHAUME
A 800 mètres d’altitude, on découvre le plus beau point de vue offert par le mont Beuvray, vers le sud-est et la vallée de l’Arroux : on peut y contempler les Alpes par temps clair ! Tout près, un monument célèbre la mémoire de Jacques-Gabriel Bulliot (1817-1902), qui « réinventa » littéralement Bibracte par ses fouilles et ses recherches, effectuées entre 1867 et 1895.
LE PANORAMA
Bourgogne-Franche-Comté
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.
https://www.parcsetjardins.fr/jardins/944-site-de-bibracte
https://www.bourgogne-tourisme.com/sites-archeologiques/site-archeologique-de-bibracte-3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-L%C3%A9ger-sous-Beuvray
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bibracte
https://www.morvansommetsetgrandslacs.com/visites-decouvertes/bibracte/
https://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/71440_Saint-Leger-sous-Beuvray.html
https://www.grandsitedefrance.com/552-les-sites-membres/63-bibracte-mont-beuvray