Les Témoins du passé – Les pharaons célèbres de la 1ère à la XVIIème dynastie
LES TÉMOINS DU PASSÉ
PHARAONS CÉLÈBRES
DE LA 1ère A LA 17ème
DYNASTIE
1ère DYNASTIE
Roi de l’Égypte antique de la 1ère dynastie ayant régné durant la période thinite (période couverte par les deux première dynastie), 32 siècles avant notre ère. Il est probablement le successeur du roi Scorpion II et de la reine Shesh 1ère ou de Ka, de la dynastie zéro (rois ayant précédé la 1ère dynastie). Il est l’époux de la reine Neith-Hotep. Narmer aurait, selon certains, unifié la Haute et la Basse-Égypte, et fondé la 1ère dynastie. Il serait donc le 1er roi de l’Égypte unifiée. Il s’établit le premier à Memphis. On situe son règne vers 3185 à 3125 av J.C. Son tombeau a été découvert en 1894 par Emile Amélineau, et fouillé par William Matthew Flinders Petrie entre 1899 et 1901. Narmer est représenté sur une fameuse palette d’ardoise, actuellement exposée au Musée du Caire.
3ème DYNASTIE
Roi de l’Égypte antique de la IIIème dynastie (Ancien Empire). Il est le fils du roi Khâsekhemoui et de la reine Nimaâthâpy (Mère des enfants royaux). Djoser est l’époux et le frère de la reine Hétephernebty. On a découvert des fragments de stèles portant le nom de son épouse dans son complexe funéraire de Saqqarah ; peut-être fut-elle inhumée auprès de lui. On situe son règne environ entre 2691 et 2625 av J.C. L’Égypte connut durant cette période une réelle prospérité économique et culturelle et s’ouvrit sur l’Orient. Djéser, « le saint » en égyptien ancien, serait l’instigateur d’une grande réforme religieuse dans tout le pays. Roi pacifique, il fut considéré comme le « bâtisseur » de l’Ancien Empire. Il est à l’origine de la construction de la pyramide à Degrés de Saqqarah, le plus ancien et le plus vaste complexe funéraire d’Égypte, dans la région de Memphis. La statue de Djoser a été mise à jour en 1924 par Cecil Firth. Elle est actuellement exposée au Musée du Caire.
4ème DYNASTIE
Premier roi de la IVème dynastie de l’Égypte antique. Il est le fils d’Houni (dernier roi de la 3ème dynastie) et de Mérésânkh Ière. On situe son règne aux environs de 2575 à 2551/2550 av J.C. Snéfrou épousera sa demi-sœur Hétep-Hérès 1ère, mère de Khoufou (Khéops). Une seconde épouse dont le nom est inconnu lui donnera deux autres enfants : Kanefer et Ânkhkhâf. Durant son règne, Il entreprend des opérations militaires en Nubie et à la frontière Libyenne, et apporte la sécurité en Égypte. Il envoie une flotte de 40 vaisseaux au Liban pour ramener du bois de charpente (cèdre et sapin). Snéfrou fait de Gizeh une nécropole royale. Le dieu Horus devient la divinité de la dynastie. C’est aussi Snefrou qui créera la fonction de vizir (haut fonctionnaire, ayant un rôle de conseiller ou de ministre chargé d’administrer le pays au nom du roi et de recenser du bétail). Roi bâtisseur, il fit construire de nombreuses pyramides, dont deux à Dahchour, au sud de Saqqarah : celle du Sud est une pyramide rhomboïdale (qui possède deux pentes distinctes) et celle du Nord, la pyramide rouge (angle de pente régulier et constant, présageant les futures pyramides à faces lisses). Ces deux édifices formaient un important complexe cultuel. De récentes fouilles attestent aussi qu’il est à l’origine de la construction de la pyramide de Seîlah, dans le Fayoum. Enfin, de son vivant, il terminera la pyramide de son père, Houni, à Meîdoum. Snéfrou fut tellement aimé de ses sujets, que sa mémoire a survécu des siècles après sa mort. Les magnifiques objets trouvés dans la tombe de son épouse Hétephérès 1ère, à Giza, sont exposés au musée du Caire.
Khoufou en égyptien, abrégé de Khnum-Khuf, « il protège ». Deuxième pharaon de la IVème dynastie (Ancien Empire de l’Égypte antique). On situe son règne aux environs de 2551/2549 à 2528/2526 av J.C. Khéops est le fils de Snéfrou, 1er roi de la IVème dynastie, et de la reine Hétep-Hérès 1ère. Il aura quatre épouses : Mérititès 1ère, Hénoutsen (mère de Khéphren, pharaon qui fera construire sa pyramide à côté de celle de son père sur le plateau de Gizeh), Noubet et Horbaf. Khéops est considéré comme l’un des plus grands pharaons de l’Histoire antique. Il est célèbre pour avoir fait construire la grande pyramide de Gizeh. 20 000 mille ouvriers œuvreront pendant 20 années pour son édification. A l’inverse de son père, le roi Snéfrou, Khéops a laissé le souvenir d’un monarque tyrannique et cruel envers son peuple. Son complexe funéraire contient, entre autres, les pyramides de ses épouses Mérititès 1ère et Hénoutsen, les tombeaux de ses fils, et un mastaba de sa fille Néfertiabet. Khéops érigera aussi une sépulture pour sa mère Hétep-Hérès 1ère, la tombe originelle de celle-ci ayant été pillée. Mastaba : mot arabe signifiant « banc ». C’est un édifice funéraire utilisé comme tombeau pour les pharaons des deux premières dynasties, ainsi que pour les hauts dignitaires de l’époque archaïque au Moyen Empire égyptien. Roi bâtisseur, il construira aussi des temples, et commencera notamment celui d’Hathor à Dendérah. On a découvert dans les fondations du temple de Bastet, à Bubastis, des inscriptions à son nom. Durant son règne majestueux, les nécropoles prendront un essor significatif autour du complexe funéraire royal. Sa sépulture, la pyramide de Khéops, construite avec des faces lisses, est la plus grande d’Égypte. Elle est située sur le plateau de Gizeh dans la banlieue du Caire.
Khéphren est le nom grec du pharaon de l’ancien Empire égyptien Khafrê. Il est appelé aussi Khâef Rê. 4ème pharaon de la IVème dynastie (Ancien Empire de l’Égypte antique). On situe son règne aux environs de 2520 ou 2518 à 2494 ou 2493 av J.C. Khéphren est le fils de Khéops et de la reine Hénoutsen. Il aura cinq épouses : Khâmerernebty 1ère (mère de Mykérinos et Khâmerernebty II), Mérésânkh III, Hedjhekenou, Persenet, et une 5ème épouse inconnue. Il est célèbre pour avoir fait construire la pyramide qui porte son nom, et probablement le grand sphinx de Gizeh. Contrairement à ses prédécesseurs, le complexe pyramidal de Khéphren est mieux conservé (la pyramide, son temple haut, la chaussée royale et le temple bas). C’est à l’intérieur de ce dernier, ainsi que du temple du sphinx, que l’on a trouvé de nombreux morceaux de statues à l’effigie de Khéphren, dont une intacte, exposée au musée du Caire. Il siège sur le trône d’Horus, coiffé du némès. L’action politique de ce pharaon est très mal connue. D’après l’historien grec Hérodote (vers -484/-425), Khafrê est décrit, à l’image de son père, comme un roi cruel et tyrannique. Compte tenu des informations que nous avons aujourd’hui, rien ne peut confirmer ou infirmer ses dires.
Mykérinos est le nom grec du souverain Menkaourê de l’Ancien Empire égyptien. Roi de la IVème dynastie de l’Égypte antique. Il est le fils de Khéphren (4ème pharaon de la 4ème dynastie) et de Khâmerernebty 1ère. On situe son règne aux environs de 2490 à 2473 av J.C. On pense que Mykérinos a eu au moins deux femmes dont une seule est connue, Khâmerernebty II, sa sœur. Elle est représentée entourant avec tendresse de son bras la taille de Mykérinos. Elle est selon toute vraisemblance son épouse royale. Khâmerernebty II a eu probablement deux enfants avec Mykérinos (mais on ignore encore aujourd’hui avec certitude si elle est la mère) : Chepseskaf et Khentkaous Ière. Le règne de Mykérinos est mal connu. Hérodote le décrit comme un Roi pieux, généreux et magnanime, cherchant à préserver son peuple des misères et des souffrances. Roi bâtisseur, à l’image de son père (Khéphren) et de son grand-père (Khéops), son nom restera lié à la postérité pour avoir édifié l’une des trois pyramides de Guizeh.
VIème DYNASTIE
Roi de la VIème dynastie de l’Égypte antique. Pépi II est le fils de Pépi 1er et de Ânkhnesmérirê II, ou encore Ânkhésenpépi II (« Elle vit pour Pépi »). Il succède vers -2246 à Mérenrê Ier, disparu prématurément après un court règne. On situe son règne aux alentours de 2246 à 2152 av J.C. Ce qu’on sait surtout de lui, c’est qu’il resta au pouvoir extrêmement longtemps. Il aurait eu le règne le plus long jamais enregistré (94 ans) et vécu plus de cent ans. A sa mort, l’Ancien Empire amorce son déclin… On lui connaît environ six épouses royales : Neith (sa tante ou sa demi-sœur), Ânkhésenpépi III, Ipout II (peut-être sa sœur, ou demi-sœur), Ânkhésenpépi IV, Ouedjebten, et Mérititès II (probablement une épouse de Pépi Ier). Pépi II paraît avoir, selon toute vraisemblance, continué l’action de ses prédécesseurs. Il va développer l’administration et pratiquer une politique de décentralisation. Cette démarche va avoir pour conséquence d’affaiblir son pouvoir, et de lui faire perdre progressivement le contrôle du pays. Son début de règne est assez calme, contrairement à la seconde partie qui va souffrir de la diminution du pouvoir central. Certains dignitaires ourdissent des complots contre le Roi, et les Nomarques (gouverneurs des provinces, « Nomes »), transmettent leur charge à leurs héritiers. Pépi II se voit alors contraint de négocier avec ces fonctionnaires qu’il ne peut plus révoquer. En s’attribuant des titres comme « Directeur de Haute-Égypte » ou « Vizir », ces derniers voient leur puissance et leur autonomie s’accroître. Dans l’antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Les nomes, au nombre de quarante-deux à l’époque Ptolémaïque, sont les circonscriptions administratives de l’Ancienne Égypte. Pépi II fera bâtir sa sépulture à Saqqarah-sud, un vaste complexe funéraire avec sa pyramide à faces lisses.
XIème DYNASTIE
Montouhotep II, ou Mentouhotep II, est un roi de la XIème dynastie. Il est le fils et successeur du souverain Atef III et de la Reine Iâh (ou Jaah). Montouhotep II a eu au moins sept épouses ; chacune était « prêtresse d’Hathor » : Néferou II (ou Nofrou, « la perfection »), probablement sa sœur, Tem, qui semble-t-il fut son épouse principale, puis Kaouit (ou Kawit), Sadeh, Ashayet (ou Âashyt ou Aschait), Kemsit, Henhenet (ou Henite), qui furent des épouses secondaires. Monté jeune sur le trône, il est considéré comme un réunificateur de l’Égypte (réunification des Deux Terres). On lui compte 51 ans d’un règne qui marquera le début de la période du Moyen Empire (période de l’Histoire de l’Égypte qui suit la 1ère période intermédiaire et précède la 2ème période intermédiaire). Montouhotep II est Roi de Thèbes de 2061 à 2022 av J.C., puis il devient Roi de Haute et Basse-Égypte de 2022 à 2010 av J.C. Au début de son règne, il prend le nom d’Horus Seânkhibtaoui, « Horus qui alimente le cœur des Deux Terres ». Il prendra un deuxième titre avec le nom d’Horus Netjerihedjet, « Horus, Divin de la couronne blanche », puis un troisième une fois le pays unifié, avec le nom d’Horus Sémataoui, « Horus qui a unifié les Deux Terres », pour marquer son triomphe. Il sera le 1er à posséder légitimement le titre de « Roi de Haute et de Basse-Égypte ». Durant son long règne, Montouhotep II réorganise l’administration en s’appuyant sur des hommes de confiance, relance les expéditions royales vers les mines et les comptoirs étrangers, interrompues depuis la VIème dynastie, et entreprend la remise en culture des terres abandonnées. Des campagnes militaires sont également dirigées en Syrie (suite à des invasions étrangères jusque dans le Sinaï par les « Setjetyou et Mentyou »), ainsi que contre les « Tjehenou ou Tjemehou » en Libye. Souverain bâtisseur, Montouhotep II perpétue les traditions de la royauté, commencées avec son père à Éléphantine. Il fait construire des temples sur de nombreux sites en Haute et Moyenne Égypte. Il fait bâtir une chapelle à Denderah, et embellit le temple d’Osiris à Abydos. Il aménage plusieurs sanctuaires de la région thébaine voués au dieux Montou, Tôd et Erment. Mais la plus célèbre de ses constructions est sans nul doute son admirable complexe funéraire avec son temple, de Deir el-Bahari. Montouhotep II meurt après plus d’un demi-siècle de règne, laissant le trône à son second fils, Montouhotep III.
XIIème DYNASTIE
Amenemhat Ier, ou Aménémès Ier, est le 1er roi de la XIIème dynastie. Fragilisé par une obscure guerre civile, Amenemhat profite de la faiblesse du pouvoir pour usurper le trône de son souverain, Montouhotep IV. Amenemhat est le fils de Sésostris, « père divin », et de Néfret (ou Nofret ou encore Néferet). On sait qu’Amenemhat Ier n’était pas lié par le sang ou par les liens du mariage à ses prédécesseurs de la XIème dynastie : son père était un prêtre de Thèbes appelé Sénousret. On lui compte 29 ans de règne ; les spécialistes sont unanimes pour affirmer qu’il meurt lors de sa 30ème année de pouvoir. Amenemhat Ier eut deux épouses : Néferoutatenen (ou Néferitatenen ou Nefrytatenen ou Neferitatjenen ou Nefru-Tatenen), et Dedyet (ou Didit), au sujet de laquelle on ne sait rien. Il semblerait qu’il n’y ait pas eu d’enfants de leur union. Avec sa 1ère épouse, Néferoutatenen, Amenemhat Ier a eu deux enfants : Sésostris Ier, qui succèdera à son père, et une fille, Néferou, qui épousera son frère. On sait qu’Amenhemat a dirigé une expédition de 13 000 hommes au Ouadi Hammamat (au Nord-est de Thèbes, entre Coptos et la mer Rouge), afin d’en ramener les pierres destinées à la construction de la sépulture de son roi. Durant son règne, il va mener une politique intense et lutter contre le pouvoir des dignitaires locaux (puissantes féodalités locales, surtout les « nomes » de Moyenne-Égypte). Ces derniers ont depuis la « Première Période Intermédiaire » agrandi leur territoire, chacun les administrant d’une autorité absolue. Dans l’antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Les nomes, au nombre de quarante-deux à l’époque Ptolémaïque, sont les circonscriptions administratives de l’Ancienne Égypte. Première Période Intermédiaire, période qui s’étend sur environ cent cinquante ans entre la fin de l’Ancien Empire égyptien et le début du Moyen Empire égyptien. Amenemhat Ier savait que ces Nomarques, très « autonomistes », avaient été la cause de la décadence de l’Ancien Empire. Il se devait donc de briser leur hégémonie au sein même de leur territoire. Pour se faire, il va doter l’Égypte d’une puissante administration, et instaurer de sérieuses réformes politiques (redéfinition du cadastre par exemple). Il nomme à la tête de ces régions des hommes de confiance, en leur attribuant la plupart des postes clef ; il nomme aussi de nouveaux Nomarques à Assiout, Cusae et Éléphantine. En l’an 20 de son règne, Amenemhat Ier prend son fils Sésostris Ier comme Corégent. Cet exemple sera suivi par tous ses successeurs, ce qui permettra, au cours de la XIIème dynastie, d’éviter les problèmes de succession. Alors qu’il commençait à croire à la maîtrise de son pouvoir, Amenemhat Ier est victime d’un complot ourdi dans le harem ; il est assassiné par ses propres gardes du corps. Les circonstances de cette tragédie demeurent obscures. De son action de bâtisseur, on retient la construction de son complexe funéraire situé à Licht (ou El-Lisht), au sud de Dahshour, près de Meïdoum. Des traces de constructions de ce roi sont visibles à Abydos, Bubastis, Coptos, Dendérah, Héliopolis, et Memphis, lieu où il a fait ériger un temple voué aux Dieux Ptah et Tanis.
Sésostris III (ou Senoueseret III, ou Senusret III, ou Senwosret III) est le 5ème roi de la XII dynastie. Il est le fils de Sésostris II et de la reine Khénémetnéferhedjet Oueret, « l’ancienne ou l’ainée », « Celle qui est unie à la couronne blanche ». On situe son règne aux alentours de 1878 à 1843/1842 av J.C. Sésostris III eut cinq épouses : Néferousobekshedeti (ou Sobekshedeti Néferou). Khenemetnéferhedjet II Khered, (ou Oueret II « la jeune ») ou Knemetnéferhedjet, ou Chnumneferhedjet, ou Chenmetneferhedjet, « Celle qui est unie à la couronne blanche ». Néferouhenout (ou Néfret-Hénout, ou Neferhenut, ou Nofrethenut). Méretseger (ou Méréret, ou Mereretséger, Grande épouse royale, « Celle qui aime le silence »). Sithathor-Iounet (ou Sithathor Younet, « Fille d’Hathor de Dendérah »). Sésostris III eut cinq enfants mais on ignore qui sont les mères. Sésostris III est l’héritier d’un pays que ses prédécesseurs ont bien géré et rendu florissant durant une longue période de paix. Souverain ferme et courageux, on lui attribue, bien qu’il n’y ait aucune preuve tangible pour l’affirmer, l’abolition des statuts et des privilégies de tous les Nomarques. Ce qui est certain, c’est qu’il s’est opposé au danger que représentaient ces lignées de dignitaires féodaux. On sait de lui qu’il a combattu les Nubiens, et qu’il a fait ériger plusieurs forteresses autour de la deuxième cataracte du Nil, afin de refouler les invasions nubiennes et pour protéger les ouvriers des mines d’or de la région. Dans l’antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Les nomes, au nombre de quarante-deux à l’époque Ptolémaïque, sont les circonscriptions administratives de l’Ancienne Égypte. Sésostris III a fait construire son complexe funéraire à Dahchour, au nord de Licht, résidence des rois de la XIIème dynastie. Il se trouve près de la pyramide rouge de Snéfrou (2575/2551 av J.C.), IVème dynastie. Les archéologues y ont mis à jour de nombreuses cachettes, contenant une grande quantité de bijoux et parures. On lui attribue la construction de quelques temples dans les alentours de Thèbes, dont celui dédié au Dieu Montou, ainsi que de nombreuses statues à son effigie.
XVIIème DYNASTIE
Séqénenré Taâ est un roi d’Égypte de la XVIIème dynastie, de la période intermédiaire. Il est roi de Thèbes. Il est probablement le fils de Sénakhtenrê, dit « l’Ancien », et de la reine Tétishéri. On situe son règne aux alentours de 1558 à 1554 av J.C. Séqénenrê aurait eu probablement deux ou trois épouses avec lesquelles il aura une nombreuse descendance : Iâh-Hotep I (ou Ahhotep, ou Ahhotpe), « le Dieu lune (Iâh) est satisfait », ou « la paix du Dieu lune (Iâh) » ; elle est sa sœur. Satdjéhouti (ou Sathedjhotep, ou Sit-Djehuti, ou Sitdjehuti, ou Satdjehutisatibu, ou Sitdjehutisitibu, « Fille de Thot ») qui est certainement sa sœur ou sa demi-sœur. Ahmès-Inhâpy (ou Ahmose-Inhapi), sa demi-sœur. A l’étude de sa momie, Séqénenré Taâ est décédé entre 30 et 40 ans. Il a probablement péri de mort violente en combattant les Hyksos qui avaient envahi le nord de l’Égypte. Les blessuresinfligées par les flèches et les coups de hache sont clairement visibles sur sa dépouille exposée au musée du Caire. Son tombeau se trouve à Dra Abou el-Naga, sous une petite pyramide. Sa momie fut découverte en 1881, dans la cachette de la tombe de Deir el Bahari.
Bonjour,
Permettez quelques mots sur l’Égypte antique et la révolution religieuse y ayant eu lieu. Merci.
Abydos en est la ville, Osiris le dieu, Ramsès le roi, Hermès le prêtre.
Ces noms vont couvrir de ténèbres l’antique lumière qui avait resplendi sur l’Egypte primitive. Au culte sacré de la Nature, institué par la Prêtresse des anciens temples, on va substituer le mystère hypocrite des temples nouveaux ; à la vieille civilisation morale de la séculaire Gynécocratie, on va substituer la conquête brutale, cette fausse civilisation faite de violence, d’injustice et de cruauté, qui entraîne les nations dans la barbarie. L’erreur et le mensonge vont remplacer la lumineuse vérité ; l’ignorance et la superstition vont planer sur les vestiges de l’ancienne science voilée, non détruite.
Les prêtres qui ont écrit l’histoire de l’Egypte nous ont caché la transformation lente de l’ancien système et ont mis le régime masculin à l’origine de l’histoire. Partout le même système a prévalu.
En Egypte comme partout, le régime féminin a précédé le régime masculin et il a dû avoir une longue durée de prospérité et de paix, puisque, au moment où commence l’histoire, c’est-à-dire le règne de l’homme, le pays possède déjà une langue bien formée, l’écriture, et des institutions sociales qui serviront de base à l’organisation future des sociétés. Enfin une religion, un culte, une haute morale. Tout cela réalisé avant les temps historiques.
« L’Egypte est la terre classique de la Gynécocratie », dit Bachofen, « sa civilisation repose en principe sur la préférence d’Isis à Osiris ».
C’est par le règne des Déesses que commence l’histoire de l’Egypte. Manéthon, qui cherche à effacer les traces du règne de la Femme, place sept dynasties de dieux (il masculinise les Déesses) au début, puis encore douze dynasties vagues auxquelles succèdent trente dynasties de demi-dieux. Veut-il dire par « vagues » des dynasties mixtes, composées de Femmes et d’hommes, de couples régnants ? Nous l’ignorons.
Les mémoires de Manéthon se perdirent, mais l’historien Josèphe en reproduisit quelques fragments et, après lui, les chrétiens s’emparèrent de ce qui restait de ces anciennes chroniques pour les dénaturer et nous représenter cette magnifique antiquité comme un temps de barbarie.
L’Egypte fut longtemps gouvernée par des Prêtresses que l’histoire appelle des Pharaons. Celui qu’on appelle « le premier Roi » est Mena (devenu Menés), mot qui veut dire Mère, comme Manou. On appelle les féministes Philo-Mena. On le fait suivre d’une longue série de Princes, dit-on, qu’on croyait d’abord fabuleux, mais qui ont réellement existé. Ce sont les Déesses-Mères. On cite parmi elles la Reine Nitocris à laquelle on doit de beaux travaux ; Mœris, qui semble être la Déesse He-Mœra, à qui Hérodote attribue la construction d’un lac immense créé de mains d’hommes et qui servit de réservoir aux eaux du Nil.
Par ici, une révolte masculine et des rois conquérants, c’est-à-dire des chefs, des Ack, venant troubler le pays. On cite parmi eux Osartasês, Sebek-hotep.
Mais cet état de choses est interrompu tout à coup par l’invasion des Hyksos, appelés rois Pasteurs, qui sont les émigrés féministes de l’Inde, qui viennent redonner à l’Egypte une nouvelle vie matriarcale et gynécocratique (pour plus de précisions sur les Hyksos, voir l’article du blog consacré à l’Israélisme). Le règne de l’homme en Egypte ne s’établira que dans le millénaire qui précède le Christianisme (2).
Il commencera à Psammitique (665 à 650).
Hérodote et Diodore ont montré que chez les Égyptiens la Femme avait un rôle prépondérant, tandis que l’homme filait et se livrait aux soins du ménage.
M. Révilloud, dans son histoire de La Femme dans l’ancienne Egypte, a affirmé le même fait.
C’est la Femme qui faisait les lois et les interprétait ; Elle qui était Déesse et Prêtresse.
Les Pharaons sont des magistrats sacerdotaux, toujours représentés en costumes de femmes.
Dans le règne primitif, toutes les grandes dignités de l’Etat, les fonctions de juge, de médecin, étaient exclusivement réservées à la caste sacerdotale. Les hommes ne pouvaient pas y prétendre, ils étaient soumis au pouvoir des femmes appelées « des sages » (Soffet), qui leur faisaient faire un service régulier, un travail dont l’organisation avait été savamment établie. On les envoyait aussi en expéditions lointaines.
Pour les récompenser, on leur donnait le droit de porter certains signes de distinction. On comprenait déjà que les honneurs accordés aux hommes n’ont de valeur que s’ils les tiennent de la Femme.
La Femme gardait en dépôt les Livres de science et les cachait à tous les yeux avec des précautions infinies.
La connaissance des lois de la Nature, que les Livres sacrés avaient enseignées, facilitait tous les travaux, qui ne sont en somme que les applications de ces lois à la vie, ou à l’industrie.
Les lois de la physique (le Kosmos), de la chimie (l’art sacré des Temples), de la physiologie (imposées dans le Connais-toi du Temple de Delphes), étaient la base solide des travaux entrepris.
On savait tout ce que la science des modernes explique si mal, on connaissait la cause réelle de tous les phénomènes, et l’on est surpris de voir avec quelle précision tout était expliqué.
Ces connaissances qui étaient le fond de l’éducation religieuse donnée par les femmes (les Déesses qui écrivent, les Prêtresses qui enseignent) passaient dans les mœurs, dans les institutions, dans tout le milieu ambiant. Il n’y avait pas encore de place reconnue (officielle) pour l’erreur. Nous sommes, il est vrai, à l’aurore du mensonge, mais il n’a pas encore triomphé.
Cependant, partout il se produisit un fait qui allait changer la face du monde, et renverser le premier régime de Vérité et de Justice.
Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/revolution-religieuse-en-egypte.html
Cordialement.