La bataille de Dover
LA GUERRE DE SÉCESSION
(1861-1865)
LA BATAILLE
DE DOVER
Le 3 février1863
SOMMAIRE
La Campagne de Tullahoma (« Tullahoma Campaign » en anglais, également appelée « Middle Tennessee Campaign ») est une série de manœuvres militaires et de combats qui eurent lieu au début de l’année 1863, sur le théâtre occidental de la guerre de Sécession. Une suite de batailles opposa l’armée de l’Union du général William Starke Rosecrans à l’armée des États confédérés, commandée par le général Braxton Bragg,
ÉVÉNEMENTS ANTÉRIEURS
L’année 1862 marque un tournant dans la Guerre de Sécession dans le Tennessee.
Au début de l’année 1862, une attaque dirigée par Ulysse S Grant permet aux armées de l’Union de pénétrer dans le Tennessee, et de s’emparer de Nashville. Cet événement est crucial pour le Nord, car l’armée confédérée perd l’initiative sur le théâtre de l’Ouest. Du coup, l’État du Mississipi risque d’être envahi, ce qui aurait pour conséquence de couper la Confédération en deux.
En octobre 1862, l’offensive de Braxton Bragg, à la bataille de Perryville (le 8 octobre) dans le Kentucky voisin, échoue.
La Campagne du Kentucky est une suite de manœuvres et de combats qui se sont déroulés en 1862, à l’Est du Tennessee et au Kentucky, durant la Guerre Civile américaine (1861-1865). De juin à octobre, les forces confédérées, placées sous les ordres des généraux Braxton Bragg et Edmund Kirby Smith, essayèrent, en vain, par une série d’affrontements, de déborder l’armée fédérale de l’Ohio, dirigée par le général Don Carlos Buell. Malgré les premières victoires sudistes, l’avancée confédérée s’affaiblira après la bataille de Perryville (8 octobre 1862). Pour le Sud, le but de faire basculer l’État frontière du Kentucky du côté confédéré ne pourra être réalisé. Le Kentucky sera abandonné, et l’État tampon restera aux mains de l’Union jusqu’à la fin de la guerre.
Braxton Bragg, à la tête de l’Armée du Tennessee, se dirige à la rencontre de l’Armée du Cumberland de William Starke Rosecrans, qui avance depuis Nashville.
Il devient vital pour les Confédérés d’empêcher l’ennemi de pénétrer plus en avant, et de protéger plus particulièrement la Géorgie et son industrie de guerre. Cet État abrite de nombreux arsenaux et d’importants nœuds de communications cruciaux pour la Confédération. Le Président sudiste Jefferson Davis a donné l’ordre à Braxton Bragg de stopper l’invasion Yankee…
Faisant suite à la bataille de la Stones River, au début de l’année 1863, le conflit dans le Tennessee marque donc un temps d’arrêt. Mais de nombreux petites escarmouches ont lieu, notamment de courts raids de reconnaissance qui entrent dans la Campagne de Tullahoma. Pendant ce temps, les armées de l’Union consolident leurs positions dans le Tennessee, en prévision d’une importante offensive vers la Géorgie.
« L’État des Volontaires» 16ème État. Capitale : Nashville. Date d’entrée dans l’Union : 1er juin 1796. La contrée était autrefois habitée par différentes tribus amérindiennes (à l’origine ce sont les premiers autochtones ayant occupé le continent américain). On distinguait plusieurs peuples, comme les Chicachas, les Creeks, et les Cherokees. Au milieu du 16ème siècle, les Espagnols explorent le territoire. D’abord en 1540, par le conquistador Hernando de Soto (né en 1496 ou 1497-mort en 1542), puis en 1673, par les Français Louis Jolliet (1647-1700) et Jacques Marquette (1637-1675), qui descendent le fleuve Mississippi. En 1673, suite au Traité de Paris, la région devient propriété de la couronne d’Angleterre. Vers 1760, de nombreux pionniers viennent s’établir dans la vallée de l’Holston, de la Watauga et de la Nolichucky. Parmi les premiers, on cite le célèbre Daniel Boone (1734-1820), qui explorera et colonisera le futur Kentucky. En 1769 est créée la première colonie permanente à Watauga. En 1772, un district indépendant voit le jour, la « Watauga Association », qui sera annexée par la Caroline du Nord en 1776. En 1779, la première ville de l’État, Jonesboro, est fondée par des Caroliniens du Nord. Après la Guerre d’Indépendance, la partie occidentale du Tennessee est cédée par la Caroline du Nord au gouvernement des États-Unis. La partie orientale, où se situe un gouvernement indépendant, devient en 1784 l’« État de Franklin ». En 1788, la contrée est à nouveau administrée par la Caroline du Nord, et devient « Territoire au sud de la rivière Ohio » (Territory South of the River Ohio), ou Territoire du Sud-Ouest. Le 1er juin 1796, le Tennessee intègre l’Union et devient le 16ème État américain. État esclavagiste, le Tennessee essaie tout d’abord d’éviter la Sécession, et sera un des derniers à rejoindre la Confédération des États du Sud. Son territoire sera au cœur des combats, et d’importantes batailles auront lieu sur son sol, comme Fort Donelson (Février 1862), Chattanooga (novembre 1863), Franklin (novembre 1864), et Nashville (décembre 1864). En mars 1866, le Tennessee sera le premier État confédéré à être réadmis au sein de l’Union. En 1865, c’est au Tennessee que le Ku Klux Klan, société secrète sudiste, verra le jour.
FORCES EN PRÉSENCE
POUR L’UNION
L’armée nordiste du Cumberland est forte de 60 000 hommes. Elle est placée sous le commandement du général Williams Starke Rosecrans.
C’était l’une des principales armées de l’Union dans le théâtre occidental durant la guerre civile américaine. Elle était à l’origine connue sous le nom d’Armée de l’Ohio. PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES Général de division William S. Rosecrans (du 24 octobre 1862 au 19 octobre 1863) : – Bataille de la Stones River. – Campagne de Tullahoma (du 24 juin au 3 juillet 1863). – Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863). Général de division George H. Thomas (du 19 octobre 1863 au 1er août 1865) : – Bataille de Chattanooga (du 23 au 25 novembre 1863). – Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 2 septembre 1864). – Bataille de Franklin (30 novembre 1864). – Bataille de Nashville (du 15 au 16 décembre 1864).
POUR LA CONFÉDÉRATION
L’armée sudiste du Tennessee est forte de 45 000 hommes. Elle est placée sous le commandement du général Braxton Bragg.
Elle fut mise sur pied le 20 novembre 1862, avec la réunion de l’armée du Kentucky et une partie de l’armée du Mississippi. Elle était la principale armée confédérée entre les Appalaches et le fleuve Mississippi au cours de la Guerre Civile américaine (1861-1865). Elle doit son nom à l’État du Tennessee. Elle avait à l’origine un effectif de 47 000 hommes, répartis en trois corps d’armée d’infanterie et une division de cavalerie. On ne doit pas faire la confusion avec l’Armée nordiste du Tennessee du même nom, l’une des armées de l’Union qui opérait sur le théâtre de Ouest de la guerre, et qui, elle, tire son nom de la rivière Tennessee. PRINCIPAUX COMMANDANTS & BATAILLES Général Braxton Bragg (du 20 novembre 1862 au 2 décembre 1863) : – Bataille de la Stones River (du 31 décembre 1862 au 2 janvier 1863). – Bataille de Chickamauga (du 18 au 20 septembre 1863). – Bataille de Chattanooga (les 23 et 25 novembre 1863). Lieutenant-Général William J. Hardee. Général Joseph E. Johnston (du 27 décembre 1863 au 18 juillet 1864) : – Campagne d’Atlanta (du 7 mai au 5 juillet 1864). Général John Bell Hood (du 18 juillet 1864 au 23 janvier 1865) : – Campagne d’Atlanta (18 juillet au 2 septembre 1864). – Campagne de Franklin-Nashville (du 18 septembre au 27 décembre 1864). Lieutenant-Général Richard Taylor Général Joseph E. Johnston (du 25 février 1865 au 26 avril 1865) : – Campagne des Carolines (de janvier à avril 1865).
LA BATAILLE DE DOVER
La bataille de Dover a lieu le 3 février 1863 dans le comté de Stewart, au Tennessee.
Vers la fin de janvier 1863, le major-général confédéré Joseph Wheeler, à la tête de deux brigades de cavalerie, reçoit l’ordre de prendre position sur la Cumberland River, à Palmyra. Il a pour mission de perturber la navigation nordiste.
Mais les Fédéraux se sont renseignés sur les intentions de Joseph Wheeler. Pour faire échouer son plan, ils s’abstiennent d’envoyer des navires en amont ou en aval de la rivière Cumberland. Wheeler se trouve alors dans une position délicate. Il est dans l’impossibilité de perturber une navigation inexistante. Le temps presse, et il ne peut stationner indéfiniment avec ses troupes dans la zone.
Il décide donc de donner l’assaut de la garnison de Dover. Des informateurs l’ont assuré qu’elle est peu nombreuse, donc peu défendue, et qu’il pourra facilement la vaincre.
Le 3 février, en début d’après-midi, l’armée confédérée de Joseph Wheeler se dirige sur Dover et l’attaque.
La garnison fédérale est effectivement peu nombreuse : elle compte 800 hommes, placés sous le commandement du colonel A.C. Harding. Mais celui-ci a fortifié ses lignes de défense, fait creuser des tranchées et installer des batteries.
L’assaut des confédérés est intrépide et hardi. L’attaque est soutenue par l’artillerie, dont les tirs sont d’une grande précision ; mais elle sera repoussée, laissant de nombreuses victimes à terre.
A la tombée de la nuit, les deux camps sont à court de munitions.
Alors Joseph Wheeler, après avoir observé méthodiquement les défenses de ses adversaires, en déduit que la position est inaccessible et trop bien défendue pour être enlevée. Il est forcé de reculer et de battre en retraite. Les soldats de la garnison tenteront en vain de le poursuivre.
CONSÉQUENCES
« UN COUP POUR RIEN »
Les Confédérés ne réussiront pas à perturber la navigation sur la rivière Cumberland, ni à s’emparer de la garnison de Dover. Cet échec laisse le contrôle du Tennessee aux mains de l’Union. Le brigadier-général Nathan Bedford Forrest accusera sévèrement Wheeler (un favori du général Braxton Bragg), en lui assurant qu’il ne servira plus sous ses ordres.
Sources :
La « Guerre de Sécession », de Ken Burns.
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_S%C3%A9cession
https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Tullahoma
https://www.kronobase.org/chronologie-categorie-Guerre+de+S%c3%a9cession.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginie-Occidentale
https://fr.wikipedia.org/wiki/1863