La bataille d’Ulm
La bataille d’Ulm
Du 15 au 20 octobre 1805 (du 23 au 28 vendémiaire an XIV)
« Le peuple est le même partout. Quand on dore ses fers, il ne hait pas la servitude. »
Napoléon Bonaparte
Situation
La ville d’Ulm est une commune du Bade-Wurtemberg, dans le sud de l’Allemagne. Située aux confluents de deux rivières, la Blau et l’Iller, elle s’étend dans sa majorité sur la rive gauche du Danube. En 1810, la ville repassera sous la tutelle du royaume de Wurtemberg. La plus grande partie, située sur la rive droite du Danube, restera Bavaroise et prendra le nom de Neu-Ulm (Nouvelle-Ulm).
Forces en présences
Pour les Français : 80 000 hommes sous les ordres de Napoléon 1er.
Pour les Autrichiens : 40 000 hommes commandés par le général Karl Freiherr Mack von Leiberich, que doivent bientôt ralliés les 54 000 hommes de Koutouzov (commandant en chef de l’armée russe).
Contexte
L’objectif de Napoléon est de laisser croire à son ennemi que son armée se dirige sur Ulm en longeant le Danube. Il veut, en simulant cette manœuvre, tromper son adversaire, le général Mack. Il dépêche donc Murat pour exécuter son plan, dans le but de leurrer les Autrichiens. Pendant ce temps, il contourne la ville d’Ulm par le Nord avec l’intention de fondre sur les arrières de l’armée ennemie (bataille d’Elchingen).
Affrontements successifs précédant la bataille
Les jours qui ont précédé la bataille ont vu plusieurs victoires de la Grande Armée sur l’armée autrichienne commandée par le général Mack.
- Le 8 octobre à Wertingen.
- Le 9 octobre à Günzburg.
- Le 11 octobre à Haslach.
- Le 14 octobre à Oberelchingen (Elchingen). Bataille durant laquelle le maréchal Ney, à la tête de son armée de 17 000 hommes, mettra en déroute l’armée du maréchal de camp, Johann von Riesch. Les Autrichiens ne devront leur salut qu’en se repliant et en allant s’enfermer dans la ville d’Ulm, tenue par le Général Karl Freiherr Mack von Leiberich (40 000 Autrichiens s’y trouvent prisonniers).
Déroulement de la bataille
Le 15 octobre, les soldats français s’emparent du village de Michelsberg. Surplombant la ville d’Ulm, ce village devient un point vital dans le plan de bataille de Napoléon. Stratégiquement, il permet d’enlever la cité par un assaut.
Mais contrairement à l’avis de son Etat-Major, plutôt que de tenter une attaque de front qui risque d’être coûteuse en hommes, Napoléon préfère mettre le siège de la ville. Il sait que le temps lui est compté et que Koutouzov peut jaillir à tout instant avec son armée.
Le 15 octobre, les troupes de Marmont, Lannes, Ney et Suchet cernent la ville ; toutes les issues sont fermées.
Le 20 octobre 1805, après cinq jours de siège, encerclé et à court de vivres, le général autrichien Mack capitule, se contraignant ainsi à une humiliante reddition.
Bilan
En moins de deux semaines, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens, 30 généraux et une grande quantité de canons et de matériel pris à l’ennemi.
Pertes
Pour les Français : 500 morts et 1000 blessés.
Pour les Autrichiens : 4000 morts, 25 000 prisonniers, et 60 canons concédés aux Français.
Conséquences directes :
Un mois plus tard, le 13 novembre 1805, les Français entreront dans Vienne. Le palais de Schönbrunn deviendra la résidence de Napoléon Ier.
« Soldats de la Grande Armée, je vous ai annoncé une grande bataille. Mais grâce aux mauvaises combinaisons de l’ennemi, j’ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucun risque… En quinze jours, nous avons fait une campagne.» Napoléon Bonaparte.
3 réponses
[…] Bataille d’Ulm : du 23 au 28 vendémiaire an XIV (Du 15 au 20 octobre 1805), Bade Wurtemberg/Bavière, (Allemagne). […]
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