L’église romane Saint André de Saint-Rambert-sur-Loire

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE ROMANE SAINT ANDRÉ

DE SAINT-RAMBERT-SUR-LOIRE

Église Saint-André de Saint-Rambert.

 

Blason de la ville de Saint-Just-Saint-Rambert

TYPE : église romane.

En histoire de l’art, l’art roman est la période qui s’étend, en Europe, du début du 10ème siècle à la seconde moitié du 12ème siècle. Elle se situe entre l’art préroman et l’art gothique.

STYLE : roman.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM COURANT : église Saint-André de Saint-Rambert.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DIOCÈSE : l’église fait partie de la paroisse Saint-François en Forez, dans le diocèse de Saint-Étienne.

VOCABLE : Saint-André.

LA CHAPELLE SAINT-JEAN

La chapelle Saint Jean

La chapelle aurait été édifiée au VIIème ou au VIIIème siècle. Elle fut bâtie par les moines dans l’attente de la construction de Saint-André. L’édifice a été inscrit aux Monuments Historiques en 1972.

FONDATION : un prieuré est mentionné pour la première fois en 971. Mais le monastère a été fondé bien plus tôt, au VIIème siècle, par des moines bénédictins détachés de l’abbaye lyonnaise de l’Ile-Barbe.

DESTINATION ACTUELLE : église paroissiale.

PÉRIODE DE CONSTRUCTION : XIème et XIIème siècles. 

PROPRIÉTAIRE : propriété de la commune.

ÉTAT DE CONSERVATION : agrandie au XIIème siècle.

PROTECTION : classée Monuments Historiques par arrêté le 2 juillet 1891.

COMMUNE : Saint-JustSaint-Rambert.

DÉPARTEMENT :  Loire.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

LOCALISATION

L’église Saint-André de Saint-Rambert est une église médiévale située dans la commune de Saint-Just-Saint-Rambert, dans le département français de la Loire. Datée du XIème siècle, elle abrite les reliques de Saint Rambert.

SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT

Saint-Just-Saint-Rambert est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Pontrambertois et les Pontrambertoises (les Pontois sont les habitants de Saint-Just-sur-Loire, et les Rambertois sont ceux de Saint-Rambert-sur-Loire).

SAINT RAMBERT

Mort le 1er juillet 680 ; martyr au VIIème siècle.

Rambert (en latin « Ragnebertus ») était issu d’une des plus illustres familles de France ; son père, Radbert, était gouverneur des provinces situées entre la Seine et la Loire.

Dès son enfance, il fut confié à des maîtres qui lui apprirent science et religion. Il était vertueux, courageux, habile au maniement des armes, indulgent envers ses ennemis.

Ebroïn était alors maire du palais ; à la suite d’une dénonciation qui représentait Rambert décidé à lui ravir son pouvoir, Ebroïn le condamna à mort. Grâce à l’intervention de Saint Ouen, cette peine fut commuée en bannissement.

Le jeune Rambert fut donc envoyé au fond de la Bourgogne, dans le Bugey, auprès d’un monastère de Saint Domitien, et confié à la garde d’un seigneur. A la mort de celui-ci, Ebroïn envoya deux sicaires (tueurs), qui frappèrent le saint d’un coup de lance près de la fontaine de Bébron, sur les rives de l’Albarine, à mi-chemin entre Bourg et Belley. C’était le 13 juin 680.  Les miracles se produisirent rapidement sur sa tombe.

Le martyre de Saint Rambert.

Quatre siècles après la mort du saint, sous l’épiscopat de Saint Gebuin, archevêque de Lyon, Gillinus (un comte du Forez) obtint une partie des reliques pour le prieuré de Saint André des Olmes. Allant à la rencontre du porteur, il enveloppa les précieuses reliques dans un manteau de cour qu’on appela plus tard « La chasuble de Saint Rambert » (elle se trouve au musée). On raconte que les eaux de la Loire s’ouvrirent et cessèrent de couler pour laisser passer les reliques et la foule des fidèles.

L’affluence des pèlerins contribua à la richesse du prieuré et à l’essor du village, qui prit le nom de Saint Rambert.

Rambert est célébré le 13 juin.

Lire :

Pépin de Herstal.

L’inexorable ascension des maires du palais


HISTORIQUE

Saint Rambert

Le monastère fut fondé au VIIème siècle par des moines bénédictins, arrivés de l’abbaye lyonnaise de l’Ile-Barbe.

Le prieuré ainsi que le village prirent le nom de « Sancto Ragneberto » (Saint-Rambert).  Lorsqu’au XIème siècle, les reliques de ce saint y furent transférées depuis Saint-Rambert-en-Bugey, le village devint un important lieu de pèlerinage. Aujourd’hui, les reliques sont toujours conservées dans l’église.

En 1704, l’ouverture à la navigation de la Loire entraîna la création de chantiers de construction de bateaux sur la rive gauche du fleuve.

Saint-Just-Saint-Rambert est née en 1973 de la fusion de Saint-Just-sur-Loire et de Saint-Rambert-sur-Loire.

SAINT-JUST & SAINT RAMBERT-SUR-LOIRE

La Porte de la Franchise

La porte Franchise de l’enceinte intérieure date du XVème siècle. Elle tirerait son nom du droit d’asile dont profitaient les délinquants qui parvenaient à entrer dans le périmètre du prieuré.
C’est la seule porte qui subsiste. Elle donnait l’accès au monastère.

La statue en bois de Notre-Dame qui domine la porte dans une niche est une réplique de l’originale. Elle fut inscrite aux Monuments Historiques en 1929.

Cette reproduction est conservée au Musée des Civilisations.

SAINT-RAMBERT

Saint-Rambert fut bâti sur une butte dominant la plaine et la Loire. Au Moyen Âge, le village était entouré de deux murs d’enceinte, dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges.

De 1820 jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, Saint-Rambert fut un centre important de la passementerie (fabrication de rubans). Vers 1910, 600 personnes travaillaient dans le secteur du tissage (un grand nombre étaient des femmes travaillant dans des ateliers familiaux).

Le premier conflit mondial provoquera l’arrêt de la production de passementerie, la mode ayant changée.

Une des plus importantes fabriques de ruban sera la manufacture fondée par Jules VERT en 1896. Par la suite, les ateliers seront repris par le gendre du créateur Georges RENOUAT, et deviendront la société VERT-RENOUAT. La famille gardera l’entreprise jusqu’en 1991.

SAINT-JUST

Saint-Just-sur-Loire est une ville d’industrie liée à celle de la batellerie, la teinturerie, la verrerie et la métallurgie. Etablie sur les rives de la Loire, Saint-Just sera jusqu’au milieu du XIXème siècle le point de départ de ces bateaux qui acheminaient charbon et autres marchandises, parfois jusqu’à Nantes ou Paris.

En 1818, on comptait une centaine de charpentiers à Saint-Rambert, qui réalisaient des embarcations dénommées « Rambertes ».

En 1828, l’église Saint-Just de Saint-Just-sur-Loire fut construite avec les pierres de l’ancien pont détruit qui reliait Saint-Just-sur-Loire et Saint-Rambert-sur-Loire.

En 1937, le hameau d’Étrat et le Crêt du Brizet devinrent célèbres à la suite de la découverte dans un champ de la « Vénus de Brizet » (ou « Vénus aux navets »).

D’abord considérée comme une œuvre d’art de l’Antiquité romaine, la « Vénus de Brizet »  fut classée en 1938 au titre d’objet des monuments historiques. On apprit plus tard qu’il s’agissait d’un canular. En réalité, la sculpture fut réalisée en 1936, et enterrée la même année par un artiste qui avait imaginé cette supercherie à des fins publicitaires. Il voulait aussi prouver qu’il était possible de faire des sculptures aussi bien exécutées qu’une œuvres grecque.

L’ÉGLISE SAINT ANDRÉ

L’église Saint-André de Saint-Rambert

EXTÉRIEURS

LES FAÇADES

Le rez-de-chaussée forme aujourd’hui le narthex de l’église.

LES DEUX CLOCHERS

L’église possède deux clochers. On peut lire à l’entrée de l’église que le premier qui donne sur la rue était une tour extérieure à l’église primitive (elle date du XIème siècle). Elle fut incorporée dans l’église au XIIème siècle, et surélevée au XIVème siècle.

Les quatre côtés de cette tour sont percés d’une baie géminée à colonnette, surmontée d’un chapiteau sculpté. Notons tout en haut, côté ouest, la présence de mâchicoulis, et des meurtrières côtés nord et sud.

AUTOUR DE L’ÉGLISE

Lorsqu’on fait le tour de l’édifice, on découvre des réemplois romains.

Les corniches de l’abside et des absidioles sont bordées de modillons et décorées par des volutes, des feuillages, des têtes humaines et d’animaux.

Notons au nord les arcs-boutants et l’ancienne porte des lions. Un sarcophage forme le linteau, surmonté d’un appareil réticulé et encadré par les sculptures d’un lion et d’un dragon.

L’INTÉRIEUR

LA NEF

LE RELIQUAIRE

LA CHAIRE

LES FONDS BAPTISMAUX ET LES BÉNITIERS

Les fonds baptismaux furent placés dans l’église en 1828, quand on cessa de baptiser dans la chapelle Saint-Jean. On le doit à Jean de Bourbon, fils du duc de Bourbon (Jean de Bourbon mourut en 1485, et fut inhumé à Cluny). En face se trouve l’imposant bénitier (classé) en marbre du XIème siècle, posé sur une colonne romaine.

LES FRISES

Une frise longe la paroi en affichant des scènes bibliques et des rouelles.

LES PIERRES TOMBALES

LA VOÛTE ET LA COUPOLE

La coupole se dresse à la croisée des transepts, au-dessus desquels s’élève le clocher.

LES VITRAUX

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Andr%C3%A9_de_Saint-Rambert

https://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/21228-leglise-de-saintrambert.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Just-Saint-Rambert

https://fr.geneawiki.com/wiki/42279_-_Saint-Just-Saint-Rambert?mobileaction=toggle_view_desktop

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117639/saint-just-saint-rambert-eglise-de-saint-rambert

 

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1 réponse

  1. 30 janvier 2024

    […] chapelle Notre-Dame fut construite au XIème siècle, entre Bonson et Saint-Just-Saint-Rambert. Toute proche de la Loire, c’est l’une des plus belles chapelles du Forez. Elle porte le nom […]

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