La Collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LA COLLÉGIALE SAINT-BARNARD DE 

ROMANS-SUR-ISÈRE

Collégiale Saint-Barnard

 

Blason de la ville de Romans-sur-Isère

TYPE : ancienne collégiale.

Collégiale ou église collégiale : Église qui, sans être le siège de l’autorité épiscopale, est confiée à un collège de clercs (chapitre ou groupe de chanoines). Leur nombre peut varier selon les lieux.

STYLE : roman et gothique.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM LOCAL : collégiale Saint-Barnard.

DÉDICATAIRE : Saint-Barnard de Romans.

CULTE : catholique romain.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

FONDATION : en 838, par Saint-Barnard.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème, XVIème siècles.

DIOCÈSE : Valence.

ÉTAT DE CONSERVATION : en partie détruite, et reconstruite au cours de son histoire.

DIMENSIONS : hauteur moyenne de l’église : 25m. Longueur totale : 65m. Largeur de la nef : 11m. Largeur du transept : 33m.

PROTECTION : classée sur la liste des Monuments Historiques par arrêté le 22 juin 1840, parachevé en 1942 par un classement des abords de l’église.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Romans-sur-Isère.

DÉPARTEMENT : la Drôme.

RÉGION : Provence-Alpes Côtes d’Azur.

LOCALISATION

Collégiale Saint-Barnard.

La collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère est une ancienne collégiale située à Romans-sur-Isère, dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

ROMANS-SUR-ISÈRE

Romans-sur-Isère

Romans-sur-Isère est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

En 2021, sa population s’élevait à 32 911 habitants, les Romanaises et les Romanais.

La commune est située à 15,1 km de l’église Saint-Martin d’Hostun, à 19,2 km de Valence, à 21,2 km du château de l’Arthaudière, à 25,4 km de Saint Antoine l’Abbaye, à 28,6 km de l’abbaye cistercienne de Léoncel, et à 29,9 km de l’église Saint Clair de la Motte Fanjas, (sources google maps).

BARNARD DE ROMAN

Statue de-Saint-Barnard à Ambronay

Barnard de Romans (dit aussi « Barnard de Vienne », « Bernardus », ou « Bernard ») naît vers 778 ou 780 à Izernore (dans l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes). Il meurt le 22 janvier 842 à Romans-sur-Isère. Saint de l’Église catholique, il fut archevêque de Vienne (en Dauphiné), de la fin du VIIIème au début du IXème siècle.

NAISSANCE ET FAMILLE

C’est le plus jeune des enfants d’une famille noble et puissante. Héliarde, son père, l’envoie dès l’âge de dix ans dans un collège de prêtres.

JEUNESSE

Il y restera quelques années, jusqu’à ce que ses parents le rappellent auprès d’eux après le décès de tous ses frères.

Barnard est continuellement dans la dévotion et très épris de piété ; au grand désappointement de ses parents, qui le trouvent presque toujours en prière et isolé du monde.

Cette conduite lui attire le mécontentement de son père, qui le lui fait savoir : « A Dieu ne plaise, mon fils, que je blâme le parti de la dévotion que vous paraissez avoir embrassé ; mais faites réflexion que la vertu d’un gentilhomme doit être différente de celle d’un solitaire, et qu’on peut remplir les devoirs du monde sans violer ceux du Christianisme. Au reste, je vous vois souvent rêveur et comme un homme qui médite quelque projet; prenez garde, car si vous déshonorez mon nom, votre père deviendra votre persécuteur ».

A l’âge de dix-huit ans, et pour tenter de lui faire abandonner ses projets, ses parents envisagent de lui faire épouser une jeune fille issue d’une riche famille. Ils veulent aussi le former au métier des armes.

SA CARRIÈRE MILITAIRE

En 797, il guerroie dans l’armée de Charlemagne et participe, en qualité d’officier, aux campagnes d’annexion de la Frise orientale. Il va trouver dans la discipline militaire une assurance qui va tout à fait lui convenir, et il se distinguera par sa bravoure.

En 798, il accompagne le roi des Francs à Aix-la-Chapelle. Il se distingue au combat contre les Saxons en montrant toujours autant de valeur que de sagesse dans ses conseils, ce qui lui vaut l’estime des officiers.

Au cours de cette époque, il perd ses parents. C’est ce qui l’incite à retourner chez lui, et à se séparer de ses biens pour les distribuer aux pauvres. Il décide de quitter son épouse et ses enfants en leur laissant les moyens de survivre dignement.

SA CARRIÈRE RELIGIEUSE

Saint-Barnard

En 803, Barnard décide de créer un hospice. Après l’avoir doté de revenus confortables, il décide de se retirer dans le Bas-Bugey (ou Bugey Blanc, partie sud de la région historique du Bugey, dans le département français de l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes) pour y restaurer l’abbaye Notre-Dame d’Ambronay.

Se repentant d’avoir quitté ses enfants, il fait construire une maison nommée la « Chapelle de Saint Barnard », au lieu-dit « Les Sept Fontaines », destinée à les accueillir ainsi que les visiteurs de passage.

Il passe les premières années en retraite et en prières à l’abbaye Notre-Dame Ambronay, avant d’y être élu abbé.

En 810, il doit succéder à regret à Wolfère à la tête de l’évêché de Vienne. Ceci sur l’insistance du pape Léon III, qui lui envoie l’abbé Grégoire, ainsi qu’une lettre se terminant ainsi : « …Que si cette lettre ne suffit pas pour vous soumettre, nous tiendrons comme une injure faite au Saint-Siège toute la désobéissance que vous montrerez à notre cher frère Grégoire que nous envoyons en qualité de légat ».

Cette lettre pousse donc Barnard à quitter la quiétude de son monastère (Notre-Dame d’Ambronay) pour prendre le diocèse de Vienne en qualité d’évêque.

Au cours de son mandat, il se révèle farouche partisan du rattachement du filioque dans le symbole de la foi.

Filioque : « le Saint-Esprit ne procède pas du Père seul, mais du Père et du Fils ». La querelle du Filioque est le différend théologique qui, à partir du VIIIème siècle, oppose l’Église romaine et l’Église grecque, à propos du dogme de la Trinité. Elle sera le prétexte officiel qui aboutira en 1054 à la séparation des Églises de Rome et de Constantinople. Aujourd’hui, les chrétiens en communion avec Rome constituent communément l’Église catholique, et ceux qui sont en communion avec Constantinople, l’Église orthodoxe.

Le 5 décembre 817, le pape Pascal Ier lui remet le « pallium » (ornement liturgique catholique se présentant comme une bande d’étoffe de laine blanche, dont le port, pendant la célébration de la messe, sur la chasuble, est réservé au pape, aux primats, aux archevêques métropolitains, et à quelques rares évêques).

En 838, il fait édifier une abbaye bénédictine au bord de l’Isère, et la dédie à Saint Pierre et Saint Paul. Autour de ce monastère, qui prendra son propre nom au XIIIème siècle (Collégiale Saint-Barnard), se développe rapidement une ville alors riche et prospère : Romans-sur-Isère.

SA MORT

Barnard meurt le 22 janvier 841, après 32 ans d’épiscopat selon l’inscription de son épitaphe. Il est inhumé le 23 janvier 842, et sera canonisé en 944.


PRÉSENTATION

Saint-Romans-sur-Isère

Construite sur la rive droite de l’Isère, la Collégiale Saint-Barnard a connu de nombreuses transformations depuis sa construction, en 837. Afin de mettre en valeur le bâtiment et de mieux le connaître (mais aussi pour effacer les dégâts causés par la grêle en 2019), il fait l’objet depuis plusieurs années d’une restauration complète.

Ravagée à plusieurs reprises, relevée, restaurée, agrandie, surélevée, la collégiale telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui est le résultat d’une architecture érigée du XIème au XVIIIème siècle.

Elle associe donc l’époque romane (partie inférieure de la nef) et l’époque gothique (partie supérieure, chœur et transept).

La partie haute de la nef se dresse sur les murs romans, et la voûte en croisée d’ogives s’élève à 24 mètres du sol. Les chapiteaux romans de la nef sont décorés de remarquables sculptures de personnages bibliques, d’animaux, et de feuilles d’acanthes.

HISTORIQUE

Vers 837

Barnard, ancien compagnon d’arme de Charlemagne, archevêque de Vienne (Isère) fonde sur ce site une abbaye bénédictine. Il y construit une église, en l’honneur des apôtres Pierre et Paul et en mémoire des martyrs viennois Séverin, Exupère, et Félicien (les « Trois Doms ») ; il en apporte les reliques.

PREMIÈRE ÉGLISE

22 janvier 840

Barnard meurt dans son abbaye, où on l’enterre.

860

Les Normands détruisent la première église au cours de leur raid dans la vallée du Rhône.

DEUXIÈME ÉGLISE

920

L’abbé David reconstruit la première église. La reconstruction est poursuivie par l’abbé Fortunius, et n’est toujours pas terminée en 917.

927

Début d’un conflit entre l’Archevêque Sobon et les moines de l’abbaye. L’archevêque envoie des troupes à Romans, sous la direction de Silvion de Clérieu.

932

Silvion de Clérieu, principal lieutenant de l’Archevêque, brûle l’abbaye et l’église. Ce qui lui vaut le surnom de « Silvion l’Incendiaire ».

944

Les reliques de Saint Barnard sont placées dans une châsse d’argent, à gauche de l’autel majeur dédié aux saints apôtres. De nombreux miracles se produisant devant son tombeau, la collégiale devient un lieu de pèlerinage.

TROISIÈME ÉGLISE

Les moines bénédictins sont remplacés par un collège ou chapitre de chanoines, d’où le nom de collégiale. Un embryon de site est en formation.

1025

Léger, descendant de Silvion de Clérieu, est élu abbé de Saint-Barnard.

1031

Lorsqu’il devient Archevêque de Vienne, il inaugure le cumul des deux fonctions, qui durera jusqu’à la Révolution.

1049

Après l’incendie de la troisième église, Léger la reconstruit. Il bâtit un cloître, ainsi que le premier pont sur l’Isère (appelé aujourd’hui « Pont Vieux »).

QUATRIÈME ÉGLISE

1070

Mort de Léger.

1134

Guigues, Dauphin, Comte d’Albon, en lutte contre les Archevêques de Vienne, pille la ville.

1219

Jean de Bernin devient Archevêque-Abbé. Grand bâtisseur, il élève une partie gothique sur des murs romans et agrandit l’église (transept et chœur actuels).

CINQUIÈME ÉGLISE

1266

Mort de Jean de Bernin. Le chœur achevé est peint par des artistes, probablement provençaux. Construction de la chapelle Saint-Maurice (partie orientale de la Chapelle du Saint-Sacrement).

1342

Romans se soumet au Dauphin Humbert II, et devient partie intégrante du Dauphiné.

30 mars 1349

Humbert II cède ses États du Dauphiné à la Couronne de France. La cérémonie a lieu dans la Collégiale.  Construction de la Chapelle Saint-Étienne (partie occidentale de la Chapelle du Saint-Sacrement). Jusqu’au XVIIème siècle : construction des Chapelles basses latérales dans les murs de la nef.

1562-1567

Chef du parti protestant, le Baron des Adrets pille la Collégiale. Les statues du porche sont mutilées, et une grande partie des voûtes est abattue.

1650

Charles de Lionne, né à Romans en 1620, Abbé de Leisseins, seigneur de Triors, issu d’une riche famille dauphinoise, est élu Chanoine Sacristain du Chapitre (charge la plus élevée après celle d’Archevêque-Abbé). Il entreprend la restauration.

1652

La voûte est refaite. 1701 Charles de Lionne meurt en léguant à l’église ses « Tentures du Mystère de la Passion ».

1718

Les travaux des voûtes sont terminés.

1720

Construction de la tribune des orgues.

19 avril 1794

A la Révolution, l’église devient temple de la raison. On vend à des particuliers des parties du cloître, des chapelles, et le vieux clocher.

1801

L’église est rouverte au culte.

1840

La Collégiale est inscrite par Prosper Mérimée sur la première liste des Monuments Historiques.

1843

Installation des orgues sur la tribune.

1857

Démolition du cloître roman pour établir un quai sur l’Isère.

1891

Point de départ de restaurations régulières, qui sont loin d’être achevées et se poursuivent encore…

1942

Propriété de la ville, la Collégiale est classée Monument Historique depuis le 22 juin 1942.

2000

Inauguration de la verrière occidentale (vitraux de l’artiste Georg Ettl et des ateliers Thomas de Valence sur le thème de l’Apocalypse).


L’EXTÉRIEUR

VUE GÉNÉRALE

FAÇADE OCCIDENTALE

FAÇADE MÉRIDIONALE

LE CHEVET

L’INTÉRIEUR

LA NEF

LES STATUES

 

LES AUTELS

LE TRIFORIUM

LE BÉNITIER

L’ABSIDE

LE CHŒUR

 

LA CHAIRE

LES STALLES

L’ORGUE

 

LA VOÛTE

LES TABLEAUX

LES CHAPITEAUX

 

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du site, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barnard_de_Romans

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Saint-Barnard_de_Romans-sur-Is%C3%A8re

https://www.ville-romans.fr/decouvrir/le-patrimoine-romanais/collegiale-saint-barnard

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00117029/romans-sur-isere-eglise-saint-barnard-ancienne-collegiale

 

 

 

 

 

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