Église Notre-Dame-de-l’Assomption d’Ameugny

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DE-L’ASSOMPTION

D’AMEUGNY

 

Notre-Dame-de- l’Assomption d’Ameugny

 

Blason de la ville d’Ameugny

TYPE : église romane.

En histoire de l’art, l’art roman est la période qui s’étend, en Europe, du début du 10ème siècle à la seconde moitié du 12ème siècle. Elle se situe entre l’art préroman et l’art gothique.

STYLE : roman.

L’architecture romane est un style architectural qui a pris son essor en Europe au cours du Moyen-Âge (entre le milieu du 10ème siècle et le 12ème siècle). Il est emblématique des monuments religieux de cette époque, et se définit par l’utilisation de voûtes en berceau de plein cintre, de voûtes brisées ou de voûtes d’arêtes, soutenues par des colonnes latérales. Ces dernières, qui soutiennent les arcs, sont essentiellement cylindriques et surmontées de chapiteaux. Elles sont dans la plupart des cas sculptées de reproductions d’animaux, de plantes, ou bien de symboles géométriques.

NOM LOCAL : église Notre-Dame-de-l’Assomption.

VOCABLE : Notre-Dame-de-l’Assomption.

CULTE : catholique.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIème et XIIème siècles.

ÉTAT DE CONSERVATION : très bon (libre à la visite).

PROTECTION : L’église est classée par arrêté sur la liste des Monuments Historiques du 22 octobre 1913.

RATTACHEMENT : Édifice consacré du diocèse d’Autun relevant de la paroisse Saint-Augustin, en Nord-Clunisois (Ameugny).

DIOCÈSE : diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Ameugny.

DÉPARTEMENT : Saône-et-Loire.

RÉGION : Bourgogne-Franche-Comté.

AMEUGNY

Notre-Dame-de- l’Assomption d’Ameugny

 

Ameugny est une commune rurale française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants s’appellent les Ameugnaquois et Ameugnaquoises. Sa population comptait 167 habitants en 2020.

Elle se trouve à 12,1 km de Cluny, 38 km de Chalon-sur-Saône, 23,3 km de Tournus, et à 38,2 km de Macon.

Le village d’Ameugny est situé à 271 mètres d’altitude. La rivière la Grosne et le ruisseau de Coureau sont les principaux cours d’eau qui traversent la commune.

L’ÉGLISE NOTRE-DAME-DE-L’ASSOMPTION

Notre-Dame-de- l’Assomption d’Ameugny – façade occidentale

HISTORIQUE

Dès le IXème siècle, le village d’Ameugny est mentionné dans une charte de Saint-Vincent de Mâcon : « In pago Matisconense, in agro Agniacense, in villa Amoniaco ».

En 1050, l’église est mentionnée dans une charte : « Ecclesia Sancta Maria de Ammoniaco ».

L’église paroissiale est un édifice roman dont la construction s’est déroulée en plusieurs étapes, vraisemblablement à partir du XIème siècle.

A partir de la fin du Xème siècle, l’abbaye de Cluny tente de récupérer des terres dans la région (hameau de Sercy).

Au milieu du XIème siècle, déjà sous le vocable Sainte Marie, elle est cédée en précaire, avec tous les biens y appartenant (champs, prés, bois, eaux stagnantes et courantes) à un chanoine de la cathédrale de Macon.

Entre les années 1070 et 1080, l’abbaye réussit une première implantation importante. A cette date, Jocerand et Bernard, membres de la famille des Gros (d’Uxelles), deviennent moines et rejoignent l’abbaye.

Pour cette occasion, leur famille cède à Cluny des terres et des gens (entre la Grosne et la Guye).

L’abbaye fonde alors un vaste domaine agricole au hameau de Sercy.

Vers 1167-1184, dans la charte 626 de Macon est mentionné un Jean, chapelain d’Ameugny, dont le nom figure dans l’inscription du tympan de l’église. L’édifice roman est donc achevé au cours de cette période.

En 1247, d’après le cartulaire, l’église est unie au chapitre Saint-Vincent de Mâcon.

Par la suite, le village prend rapidement son essor, notamment grâce au commerce. Plusieurs domaines et manoirs sont construits sur le territoire de la commune.

Vers 1300, les du Blé (seigneurs de Cormatin) décident de se faire inhumer dans l’église d’Ameugny.

Au XVème siècle, l’« Ecclesia Ammugniaci » est mentionnée dans un pouillé.

Un pouillé est un recensement de tous les bénéfices ecclésiastiques situés dans un domaine géographique donné. On peut ainsi avoir le pouillé d’une paroisse, d’une abbaye, d’un doyenné, d’un diocèse, etc.

Les pouillés généraux comprennent tous les archevêchés et évêchés d’un royaume ou État.

Aux XVème et XVIème siècles, deux chapelle gothiques formant les croisillons du transept sont rajoutées :

– la chapelle sud de l’église est ajoutée contre la croisée romane. Elle est dédiée à Notre-Dame et à tous les Saints.

– la chapelle nord (dédiée à Saint Claude et à Saint Sébastien) est construite par les seigneurs d’Uxelles et Cormatin pour y accueillir leurs sépultures.

L’église est probablement restaurée au XVIème siècle (le village ayant été sérieusement dévasté par les Guerres de Religion).

Au XVIIème ou au XVIIIème siècle, l’abside a ensuite été reconstruite (ou remaniée), et les baies de la nef agrandies.

Au XIXème siècle, l’église sera restaurée à plusieurs reprises.

En 1913, elle est classée Monument Historique.

En 1981, on réalise des fouilles archéologiques ainsi qu’un diagnostic sanitaire.

Les peintures gothiques sont mises au jour dans la nef sous plusieurs couches de badigeons. En 1984, ces découvertes (ajoutées au délabrement de l’église qui est en mauvais état depuis très longtemps) incitent les habitants d’Ameugny à s’impliquer dans la restauration de leur église.

Afin d’aider à sa restauration et à sa mise en valeur, l’association « les Amis de l’église d’Ameugny » est alors créée par Mr Guy de Surel, en partenariat avec la municipalité et les Monuments Historiques.

En 1987, grâce aux multiples actions organisées par l’association afin de récolter des fonds, et à de nombreux dons, la restauration générale de l’église est entreprise.

On procède à un assainissement entier de l’édifice, ainsi qu’à sa rénovation et sa mise en valeur (notamment grâce à la restauration de son décor et à l’installation de notices de présentation multilingues).

L’église fait depuis l’objet d’un soin permanent de la part de la municipalité et des habitants du village. Elle est ouverte aux public.

L’ÉGLISE ROMANE D’AMEUGNY

Plan de l’église

Elle a une portée extrêmement large et supporte un poids considérable ; c’est ce qui justifie les murs d’1,15 m. d’épaisseur et les puissants contreforts. La nef est de la fin du XIIème siècle.

LE CLOCHER

Le clocher est épais et court. D’origine romane, il date de la fin du XIème siècle. Il s’élève à la croisée du transept et est divisé en trois étages, séparés par des cordons de pierre :

– le 1er est orné d’arcatures lombardes.

– le second est lisse, avec des traces de baies murées.

– le 3ème est percé sur chaque face d’un triplet de baies cintrées trigéminées à colonnettes.

LE CHEVET

Le chevet sans décor est flanqué de deux chapelles ; il est de la fin du XIème siècle.

L’église possède encore une couverture de laves qui donne à l’ensemble un aspect très homogène (en Bourgogne, la « lave » désigne les dalles en pierre calcaire utilisées comme matériau de couverture).

LA FAÇADE OCCIDENTALE

La façade occidentale en pignon présente, sous une vaste fenêtre en plein cintre, un portail qui comporte deux corbeaux d’esprit gothique soutenant le tympan.

Ce portail en plein cintre est circonscrit par une voussure qui retombe sur deux colonnes à chapiteaux de feuillages, sculptés dans un calcaire blanc et dur.

Le tympan, au-dessus de la porte d’entrée, est particulièrement remarquable.  Il comporte une inscription en forme de rébus :

Par la quadruple utilisation du « E » central, on peut lire:

« LEX DEI VERA EST » (la loi de Dieu est vérité)

Sous l’Inscription latine du linteau en l’honneur de la Vierge Marie, on peut lire:

« SEGUIN LAPIFLEX MELEI » (Seguin tailleur de pierre à Malay).

Il est à signaler qu’à l’époque romane, une telle signature est très rare.

L’INTÉRIEUR

LA NEF

La nef est divisée en trois travées et compte une seule voûte. Elle est couverte d’un berceau aigu fortement brisé sur doubleaux, continués par des pilastres saillants sur les murs latéraux. Elle date de la fin du XIIème siècle, entre 1167 et 1181.

Arc-doubleau ou arcdoubleau : C’est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte, et qui prend appui contre les parois intérieures d’un édifice ; il « double » la voûte. On retrouve cette forme de construction notamment dans le style de l’architecture romane.

L’ABSIDE

La coupole sur trompes est d’origine romane.

LES CHAPELLES

Une plaque funéraire est encastrée dans le mur Est de la chapelle, à gauche. Elle est écrite en latin en lettres gothiques, dans du calcaire ocre. Elle raconte la mort de la peste, en 1529, de Pétrarque de la Magdeleine (chanoine de Mâcon et Chalon, au château de Cormatin), et de sa sœur Anne (épouse de Huguenin de La Haye du Blé).

LES PEINTURES MURALES

Sur les murs de la nef, côté nord et côté sud, on distingue des fresques représentant des évêques en pied, probablement du XVllème siècle.

LES DALLES FUNÉRAIRES

Six dalles funéraires du XVIIème au XIXème s’affichent sur le pavement de la nef ; une est armoriée et décorée d’une croix.

Blason de la ville d’Ameugny

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs affichés sur le parcours de la visite du château, à l’attention du visiteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ameugny

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-de-l%27Assomption_d%27Ameugny

https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Eglise_Notre-Dame-de-l%27Assomption_%C3%A0_Ameugny

https://www.komoot.com/fr-fr/highlight/150217

https://www.wikiwand.com/fr/%C3%89glise_Notre-Dame-de-l%27Assomption_d%27Ameugny

https://sites.google.com/site/artromanfrance/bourgogne/ameugny-n-d-assomption

https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/71-Sa%C3%B4ne-et-Loire/71007-Ameugny/125159-EgliseNotre-Dame-de-lAssomption

https://cdt71.media.tourinsoft.eu/upload/Ameugny.pdf

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00113069/ameugny-eglise

https://www.annuaire-mairie.fr/mairie-ameugny.html

 

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