Catherine de Médicis introduit les pâte en France

CHRONIQUES MÉDIÉVALES

Armes de Catherine de Médicis

 CATHERINE DE MÉDICIS

INTRODUIT LES PÂTES EN France

28 octobre 1533

Catherine de Médicis

SOMMAIRE

Catherine de Médicis fut une femme de caractère et de pouvoir. Sur le plan politique, elle fut aussi une souveraine qui occupa une place essentielle aux plus hautes fonctions du royaume ; autant dire qu’elle fut une grande figure qui a compté dans son époque.

Catherine de Médicis et Henri II de France

Dans la mémoire collective, les livres d’école la dépeignent comme habile, manœuvrière (employant souvent la ruse et la mauvaise foi pour parvenir à ses fins), et autocrate.

Catherine de Médicis a su maintenir le contrôle sur le pouvoir dans une période de l’Histoire de France troublée par les ravages des Guerres de Religion.

Miniature représentant Catherine de Médicis avec François II dans le livre des heures de Catherine de Médicis

Mais, ayant un certain un goût pour les arts et lettres, elle a aussi démontré qu’elle était capable d’être une femme sensible et dotée d’une certaine ouverture d’esprit.

Le 28 octobre 1533, à Marseille, en présence du pape Clément VII, Catherine de Médicis prend pour époux le duc d’Orléans, le futur Henri II.

Depuis le début des Guerres d’Italie, la patrie de la jeune Florentine a fortement séduit et influencé la Cour de France et ses monarques. On y apprécie autant son architecture que sa peinture, sa sculpture et son art de vivre ; et aussi sa cuisine…

Tous les gourmets de France vont se plier à ses tentations, et se faire des festins de pâtes venues d’Italie…

Catherine, qui est issue d’une des plus puissantes familles d’Italie, a débarqué à Marseille avec sa suite magistrale. Elle est accompagnée de ses demoiselles d’honneur, et rassemble autour d’elle des princes, des prélats, mais aussi des couturières, des parfumeurs, des cuisiniers et des pâtissiers.

Cette Florentine, qui n’est pour l’instant que l’épouse du duc d’Orléans, ignore tout de son avenir de future reine de France. Avec elle, la Cour du roi Henri va découvrir un nouvel art de vivre et apprécier une multitude de nouvelles saveurs…

LA REINE DE LA TABLE

Catherine de Médicis

Son penchant pour la bonne chère lui a fait introduire en France une quantité non négligeable de légumes inconnus jusqu’alors…. Dans ses bagages, Catherine a apporté des fruits et des légumes de son pays : des artichauts, des laitues, du persil…

Par exemple le haricot vert, découvert à Cuba par Christophe Colomb, est ramené en France dans les années 1550 dans les malles de Catherine de Médicis, à l’occasion de son mariage avec le roi Henri II.

Elle adorait les glaces italiennes, et surtout le sorbet « Tutti Frutti » ! On lui doit aussi l’apparition des glacières sur toutes les tables du royaume. C’est aussi avec la reine Catherine que l’on verra les premières fourchettes à la Cour de France ; ustensile qui s’imposera plus tard à la table de Louis XIV.

Fine gourmande, elle adorait les desserts ; et un certain nombre sera introduit en France : c’est comme ça que l’on déguste des gâteaux de riz, de la pâte d’amande, du massepain (pâte de confiserie traditionnelle confectionnée à base d’amandes mondées et finement moulues, mélangées à du blanc d’œuf et du sucre), et que l’on connaît la préparation de la recette de la pâte à choux.

Des quantités colossales de toutes ces douceurs occupaient des places privilégiées sur les tables de la reine Catherine, lors des festins, des banquets, et des collations à la cour.

ET LES PÂTES AUSSI !

Fabrique manuelle de pâtes

Bien sûr, il y a aussi des pâtes, une spécialité culinaire très prisée des Italiens ; ce mets va bientôt devenir à la mode, et se répandre rapidement dans le royaume de France.

UN VÉRITABLE ENGOUEMENT POUR UN ALIMENT PAUVRE

Catherine de Médicis

Depuis les Guerres d’Italie, les Français se sont pris de passion pour tout ce qui provient des régions transalpines. A l’instar des œuvres des grands peintres, des verres italiens qui apparaissent sur les tables de la Renaissance, ainsi que de la fourchette, cet ustensile insolite, les pâtes font partie de ces innovations que la Cour adore. L’enthousiasme pour les pâtes (préparées par des grands cuisiniers italiens, tels Messibugo, Panuto et Scappi) connaît au XVème siècle une véritable période de prospérité.

Les macaronis, inventés par les étudiants et les cuisiniers des couvents, font fureur et acquièrent leurs lettres de noblesse. Les pâtes fraîches, les farcies (raviolis), et les pâtes sèches ont un succès inouï.

Certaines, comme ces dernières, jouissent déjà d’une singulière renommée. Un proverbe dit : « elles peuvent se conserver deux ou trois ans » sous réserve « qu’on les fabrique uniquement durant la pleine lune du mois d’août ».

Cent ans plus tard, Jules Mazarin, le futur cardinal, lancera durablement les pâtes en France ; une nourriture que ses origines italiennes l’ont habitué à savourer et à aimer.

En 1635, le légat en recommandera la consommation aux prêtres, aux religieux, et aux âmes de bonne volonté. En période de carême et de jeune, les pâtes représentent en effet un aliment considéré comme maigre et très nourrissant.

UN ALIMENT VENU D’ASIE OU DE MÉDITERRANÉE ?

Catherine de Médicis

Il est vrai que l’origine des pâtes reste inconnue. Au XIIIème siècle, Marco Polo, l’illustre voyageur vénitien, remarque avec étonnement que les Chinois se nourrissent de spaghettis depuis

Fabrique manuelle des pâtes

au moins trois mille ans. C’est cette constatation qui poussera certains à affirmer que les pâtes ont été inventées en Orient.

Pourtant, des bas-reliefs de tombeaux étrusques démontrent que les Méditerranéens consommaient cet aliment dès le IIIème siècle avant J.-C.

Cicéron décrit de longues bandes de semoule réalisées à la main, travaillées en pâte avec de l’eau, s’apparentant fort à des lasagnes.

Fabrique manuelle des pâtes

Au Xème siècle, le voyageur arabe Abû Abdallâh Mohamed ibn Idris relate avoir vu les habitants de Trabia, près de Palerme, travailler « un aliment fait de farine pour en obtenir des fils de pâte ».

En 1450, dans son traité de honeste voluptate, Bartolomeo Platina (historien érudit et bibliothécaire du pape) étudie les bienfaits et les méfaits de certaines nourritures, et recommande certaines recettes pour cuisiner les pâtes.

Plus tard, de nombreux écrits mentionneront la consommation habituelle de cet aliment en Italie. Chaque région, chaque village a sa spécialité et garde jalousement ses recettes, en les transmettant de mère en fille.

A la Cour, les pâtes vont séduire également les sujets du roi de France, et aussi la Provence, région toute proche de la Ligurie.

En Alsace, au cours de la Guerre de Trente ans, la population les adoptera lors du passage des troupes italiennes allant au combat.

LA BONNE CHÈRE, DES DÉBRIS DE LA CUISINE ROMAINE…

Les cuisines de Chenonceau

D’où qu’elles proviennent, aujourd’hui les pâtes ont conquis la planète entière. Plat maigre de carême, plat riche du déshérité, elles ont peu à peu trouvé leur place jusqu’à devenir une référence, en ce qui concerne aussi bien la nutrition que la gastronomie.

On cite que ce sont les Allemands qui, les premiers, auraient ajouté des œufs pour en améliorer la texture et en augmenter la saveur. En France, la première corporation de « vermicelliers » est fondée en 1750. Il est alors d’usage de les consommer en potage. Mais de toutes parts, des recettes de lasagnes, de raviolis et de gnocchis arrivent sur les tables de France et sont appréciées des gastronomes.

En 1751, L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert décrète que « les Italiens ont hérité les premiers des débris de la cuisine romaine ; ce sont eux qui ont fait connaître aux Français la bonne chère ».

CATHERINE DE MÉDICIS ET CHENONCEAU

Monogramme d’Henri II et Diane de Poitiers

UN MOMENT D’HISTOIRE

UN JOYAU RESTITUÉ A LA COURONNE

Le château de Chenonceau, avec sa majestueuse galerie à deux étages sur le Cher, est l’un des joyaux de l’architecture du Val de Loire.

Chenonceau fut érigé, aménagé et transformé par trois femmes très différentes de par leur tempérament. Il fut construit par Katherine Briçonnet en 1513, embelli par Diane de Poitiers, et agrandi sous Catherine de Médicis.

Diane de Poitiers

À la mort du roi Henri II, le 10 juillet 1559 (il est mortellement blessé à Paris lors d’un tournoi, le 30 juin 1559, par le capitaine de sa garde écossaise, Gabriel Ier de Montgommery), Catherine de Médicis oblige sa rivale, la favorite Diane de Poitiers, à lui restituer Chenonceau et à accepter en échange le château de Chaumont-sur-Loire, dominant la Loire, entre Blois et Amboise.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Les rois de France des Éditions Atlas (Valois directs).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_M%C3%A9dicis

https://rienquentrenoussite.wordpress.com/2016/10/04/catherine-de-medicis/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Chenonceau

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. 17 novembre 2022

    […] 1564, Bernard de Palissy rencontre Catherine de Médicis. Conquise par le travail du célèbre verrier céramiste, elle lui commande deux ans plus tard une […]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge