L’église Saint-Véran de Cavaillon

LES TÉMOINS DU PASSÉ

L’ÉGLISE SAINT-VERAN DE CAVAILLON

La cathédrale Saint-Véran de Cavaillon

 

Blason de la ville de Cavaillon

TYPE : ancienne cathédrale, puis église paroissiale.

STYLE : roman.

NOM LOCAL : Notre-Dame et Saint-Véran de Cavaillon.

CULTE : catholique.

DIOCÈSE : Archidiocèse d’Avignon.

ÉPOQUE : Moyen Âge.

DÉBUT DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

FIN DE CONSTRUCTION : XVIIIème siècle.

ÉTAT DE CONSERVATION : au cours des siècles, l’église a fait l’objet de nombreux travaux de remaniements et d’agrandissements. Depuis le début janvier 2020, un vaste chantier de rénovation et de restauration de l’église Notre-Dame et Saint-Véran a été entrepris.

PROTECTION : 

ancienne cathédrale : classement sur la liste des Monuments Historiques en 1840.

le cloitre : classement sur la liste des Monuments Historiques en 1862.

PROPRIÉTAIRE : la commune.

COMMUNE : Cavaillon.

DÉPARTEMENT : Vaucluse.

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

LOCALISATION

Cavaillon

L’église Notre-Dame et Saint-Véran se situe dans le centre historique de la commune de Cavaillon, dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

CAVAILLON

Cavaillon

Cavaillon est une commune française du Sud-est de la France qui se trouve dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La ville est située dans la vallée de la Durance, à l’extrémité ouest de la montagne du Luberon. De 1274 à 1791, cet ancien siège épiscopal faisait partie du Comtat Venaissin. Cavaillon est aujourd’hui la commune la plus peuplée du Parc naturel régional du Luberon, et la quatrième du département de Vaucluse. Cavaillon est considérée comme la capitale du melon.

En 2022, sa population s’élevait à 25 890 habitants, les Cavaillonnaises et les Cavaillonnais.

ESCAPADES VAUCLUSIENNES

La cathédrale Notre-Dame et Saint Véran de Cavaillon se trouve à 12,6 km de l’église Notre-Dame-du-Lac du Thor, à 15,3 km du château de Thouzon, à 19,6 km de l’abbaye Saint-Hilaire, à 20,8 km de l’Abbaye Notre-Dame de Sénanque, à 21,7 km de Pernes-les-Fontaines cité médiévale, à 22 km de la Tour Ferrande, à Pernes-les-Fontaines, à 32,7 km du baptistère de Venasque, à 33 km de Saint-Saturnin-lès-Apt, à 33,4 km des Tours sarrasines de Venasque, à 33, 7 km du château de Lourmarin, à 34,1 km de L’église Saint-Étienne de Cadenet, à 37,9 km de l’église Saint Barthélémy de Vaugines, à 40,3 km du château du Barroux, à 49,9 km de l’église Notre-Dame de Romégas et du château de La Tour d’Aigues, à 56,3 km du théâtre de Vaison la Romaine, du site antique de  Vaison la Romaine, et de la cathédrale Notre Dame de Nazareth de Vaison la Romaine, à 56,6 km de l’église Notre-Dame de Beauvoir de Grambois, à 82,5 km du Théâtre antique d’Orange, à 83,5 km de l’arc de Triomphe d’Orange, et à 102 km du château des Adhémar. (Sources Google Maps).

HISTORIQUE

La cathédrale Saint-Véran de Cavaillon

EN BREF…

Évêché depuis le Haut moyen âge, Cavaillon possède un très beau patrimoine culturel et cultuel dont subsistent la Cathédrale, le chapitre et le cloître roman, et d’autre monuments antiques… L’édifice primitif de la cathédrale Saint-Véran date de la fin du XIème siècle. Il fut surhaussé au XIIème, et agrandi entre le XVIème et le XVIIIème siècle par l’adjonction de chapelles latérales.

L’intérieur est décoré de boiseries dorées du XVIIème siècle et peintures murales du XIXème. On peut admirer, dans les chapelles latérales, de nombreux tableaux, notamment des plus remarquables artistes du moment : Jean Daret, Louis Parrocel, Nicolas et Pierre Mignard, le sculpteur Barthélémy Grangier, etc….

Son cloître, havre de paix et de fraîcheur, fut construit dès le début du XIIIème siècle. (Aujourd’hui fermé temporairement pour restauration, il ne se visite pas, par mesures de sécurité).

PRÉSENTATION

D’un premier abord, l’église Notre Dame et Saint-Véran, ancienne cathédrale, nous apparaît d’une composition assez complexe. Elle est la résultante d’une construction en plusieurs étapes.

La première fut la construction d’un évêché à la fin du IVème siècle. Quelques siècles plus tard, en 1251, un nouveau monument fut consacré par le pape Innocent IV. Le pape dédia la nouvelle cathédrale à Saint-Véran, dont une partie des reliques y fut transférée lors d’une cérémonie solennelle.

Au XIème siècle, le groupe cathédral de Cavaillon comprenait deux lieux de culte :

– une église majeure, dédiée à la Vierge

– une seconde, consacrée à Saint-Pierre. (Cette dernière a totalement disparu, à l’exception du mur nord de la nef accolée au mur sud du cloître).

Dans les années 1175-1195, l’église majeure fut rebâtie, tout en conservant une partie de l’ancienne façade ouest ; l’essentiel de la reconstruction se situant avec une reprise des travaux au cours du premier quart du XIIIème siècle.

De 1175 à 1225, on distingue quatre phases séparées : les deux premières concernèrent la construction de la nef, la troisième celle de la travée du chœur couverte d’une coupole, et enfin la dernière, celle de l’abside pentagonale et du clocher, desservi par un petit escalier à vis.

Appelée encore en 1174 sous le simple vocable de Sainte-Marie, la cathédrale porta, à partir de 1228, le double nom de Béate Marie, Beatique Verani Cavellicensis. Le choix de cette double appellation fut rattaché au transfert, dans la cathédrale, d’une partie du corps de Saint-Véran, inhumé à Fontaine-de-Vaucluse. L’autre partie du corps du Saint fut transférée le 3 juillet 1321 par l’évêque Pons de Lagnes (ou « Laneis »). Celui-ci redoutait que les bandes de routiers et mercenaires qui dévastaient alors la région ne s’emparent des saintes reliques.

La construction des chapelles latérales fut réalisée à partir du XIVème siècle. La plupart d’entre elles s’insérèrent dans les extrémités des contreforts de la nef, où elles prirent place. Elles furent au nombre de neuf : cinq au nord, et quatre seulement au sud, à cause de l’obligation d’avoir un passage avec le cloître.

Des écrits des 26 novembre 1496 et 23 mars 1497 permettent de dater la construction d’un mur destiné à assurer la stabilité d’un campanile édifié par la ville, afin de supporter une horloge.

Vers le XVIème siècle, la cathédrale était en mauvais état puisqu’un « bref » du pape Paul III, daté du 3 mars 1542, autorisa l’évêque Pierre de Ghinucci à utiliser les matériaux de l’ancienne église Saint-Jean-hors-les-Murs pour la restauration de la cathédrale.

Les « brefs » apostoliques, aussi appelés « brevi » (en italien), sont des documents de forme simple qui traitent de questions d’une importance relativement mineure. Les « brefs » apostoliques sont apparus durant le règne du pape Martin V (1417-1431) en remplacement à l’ancienne forme de document épistolaire.

Au fil du temps, de nombreuses catastrophes et chamboulements contribuèrent à faire évoluer la cathédrale. En septembre 1562, cette détérioration manifeste fut encore aggravée par les dévastations, la mise à sac, et l’incendie de la cathédrale par les troupes protestantes de François de Beaumont, baron des Adrets. (Plusieurs années seront nécessaires pour réparer aussi les dommages causés par la période révolutionnaire, et le manque d’entretien qui s’ensuivit).

François de Beaumont, « baron des Adrets » (né en 1512 ou 1513-mort en 1587), était un capitaine dauphinois des guerres de Religion. Réputé pour sa cruauté dans les actions, il fut un fidèle partisan des troupes protestantes, puis changea de camp en 1564 pour rejoindre les catholiques.

Dès 1584, le chœur fut doté d’un nouvel ensemble de trente-sept stalles en noyer.

En 1595, l’évêque Jean François Bordini fit transformer l’ancienne chapelle Saint-Véran en sacristie, et aménagea au-dessus de cette dernière une tribune ouverte sur le chœur pour y installer un orgue.

En 1626 et 1627, une tribune symétrique à celle de l’orgue fut réalisée.

En 1642 ou 1643, le cul-de-four polygonal de l’abside s’effondra, ce qui entraîna la destruction du retable en pierre. Le cul-de-four, refait, fut surmonté d’un lanternon, et doté d’un retable en menuiserie.

De mai 1653 à septembre 1654, cet orgue, accolé au mur nord du chœur, fut remplacé par un nouvel instrument construit par Charles Royer, installé à Brignoles.

De mai 1654 à octobre 1655, Barthélemy Grangier travailla au buffet d’orgue. En 1683, un orgue factice, symétrique au précédent, fut construit par Esprit Grangier (le fils de Barthélemy Grangier). L’orgue fut reconstruit en 1966 par la Société Gonzalez, sous la direction de Georges Danion, d’après les plans de Maurice Duruflé.

Au milieu du XIXème siècle, plusieurs campagnes de restauration furent entreprises (de 1852 à 1864), qui eurent pour objets la réparation de l’abside, la consolidation des chapelles, et la réfection des voûtes. La chapelle des âmes du purgatoire fut allongée avec la construction d’une abside.

Ces nécessaires restaurations ont pu paraître excessives pour certains historiens de l’art, comme Jacques Thirion qui estime que « c’est à cette restauration indiscrète que l’on doit le bariolage vraiment excessif qui déshonore tout le vaisseau roman, les affreuses sculptures des consoles et d’une partie des chapiteaux »

Jacques Thirion, né le 24 juillet 1926 à Saint-Dié et mort le 19 mars 2007 à Paris, fut un historien, spécialiste de l’art médiéval et de la Renaissance.

Pour pallier à tout cela, en 2018, de grands travaux furent entrepris pour une durée de 9 ans. La cathédrale dans son ensemble va être restaurée : le cœur, la façade, la nef, les intérieurs, les chapelles, le mobilier religieux, ainsi que le cloître. Ce chantier colossal est estimé à environ 8 millions d’euros, dont 40% financés par l’Etat. Une partie du chantier de restauration est prise en charge dans le cadre du plan de relance, qui a permis de financer le chantier pour un total de 600 000 € sur l’année 2021. Aujourd’hui, le prestigieux édifice est en grande partie restitué. Il demeure encore les travaux de remise en état du cloître, ce qui pourrait prendre encore un certain temps…

L’ÉGLISE NOTRE-DAME ET SAINT-VERAN

Par Rvalette — Travail personnel, CC BY-SA 4.0,       httpscommons.wikimedia.orgwindex.phpcurid=52236010

XIème
Début du XIIème
Fin du XIIème
Début du XIIIème
Fin XIIIème au XVème
XVIIème et XVIIIème
XIXème

 

Plan schématique de la cathédrale

A : chapelle des fonts baptismaux. B : chapelle de la Vierge. C : accueil et entrée du cloître. D : chapelle d’hiver. E : cloître. F : vestiges de l’église Saint-Pierre. G : salle capitulaire. H : chapelle Saint-Joseph. I : chapelle Sainte-Anne. J : abside. K : chœur. L : Sacristie. M : chapelle Saint-Éloi. N : chapelle Sainte-Madeleine. O : chapelle César de Bus. P : chapelle Notre-Dame de pitié. Q : chapelle Saint-Véran.

EXTÉRIEURS

L’ENTRÉE

LE CLOCHER

LE CHEVET

LES FAÇADES

INTÉRIEUR

L’église est constituée d’une grande nef unique comportant cinq travées voûtées en berceau brisé, s’appuyant sur des arcs doubleaux et épaulées par de larges contreforts saillants entre lesquels ont été édifiées les chapelles latérales.

LA NEF

LE CHŒUR

Le chœur affiche une travée à coupole sur trompes, et se termine par une abside polygonale à cinq pans. Le clocher, de forme octogonale, est édifié au-dessus de la coupole, avec des colonnes engagées aux angles.

Suite aux destructions en septembre 1562 provoquées par François de Beaumont, le terrible « baron des Adrets », le réaménagement du chœur fut entrepris. Il se poursuivit durant près de dix ans, avec la construction d’un autel et son retable en pierres blanches serties de marbre et d’ardoise.

Les structures furent détruites en 1642-1643 par l’effondrement du cul-de-four de l’abside. Il fallut donc rebâtir l’abside et réaliser un nouveau retable en menuiserie. Ce fut l’œuvre de deux Cavaillonnais, le sculpteur Barthélémy Grangier et le menuisier Jacques Perrin.

En 1645, Nicolas Mignard réalisa pour la décoration centrale de ce retable une Annonciation (qui sera complétée en 1649), puis l’ornementation des niches latérales par quatre tableaux, représentant Saint Pierre, Saint Paul de Tarse, Saint Véran, et Saint Louis. La dorure du retable fut réalisée nettement plus tard, en 1675. Elle est l’œuvre de deux doreurs, le prêtre Dominique Piéton et Michel Blanc, et d’un batteur d’or, René de Rat.

LE CLOÎTRE

Le cloître est fermé, et n’est donc pas autorisé à la visite par mesures de sécurité. Sa réhabilitation est prévue probablement pour 2026.

L’ORGUE

L’orgue est en restauration ; seuls ses emplacements dans le chœur sont visibles.

LA CHAIRE

LES BAS-RELIEFS

LE CÉNOTAPHE DE JEAN-BAPTISTE DE SADE DE MAZAN

L’EXPOSITION (lapidaire et d’objets trouvés)

LES CHAPELLES

LA CHAPELLE CESAR-DE-BUS

Aussi appelée chapelle Sainte Croix, c’est la plus ancienne chapelle (O). Elle fut construite en 1316 par l’évêque de Cavaillon Pons II Auger de Laneis. Elle est couverte de magnifiques boiseries dorées du XVIIème siècle, dues à Barthélemy Grangier d’Avignon et à son fils Esprit.

La plupart des chapelles sont en restauration ; de nombreuses décorations et mobilier n’apparaissent donc pas aujourd’hui.

Il devrait y avoir au centre du retable un tableau de Pierre Parrocel représente Le Père César de Bus en extase (1710). De part et d’autre du retable devraient être posées deux statues en bois doré du XVIIème siècle : à gauche Saint Jean Baptiste et à droite Saint François de Sales.

Sur les murs latéraux il devrait y avoir deux tableaux de Louis Parrocel : à gauche La Cène (1668) et à droite Le Triomphe du Saint Sacrement. Mais toutes ces richesses sont en attente d’être restaurées.

LA CHAPELLE DE LA VIERGE

Cette chapelle (B) est séparée de la nef par une grille en fer forgé. Aux quatre angles de l’entrée ont été placées des statues en bois du XVIIIème siècle, en provenance d’un couvent de la ville, et représentant Élie, Saint Jean, Sainte Anne, et Saint Joachim. Dans le fond de la chapelle, un autel en marbre d’époque Louis XV est surmonté d’un tableau de Nicolas Mignard daté de 1641, représentant La Nativité, bordé d’un cadre en bois doré réalisé par Barthélemy Grangier. Deux tableaux du XVIIIème siècle, représentant Saint Joseph et l’Enfant Jésus, et La Sainte Famille apparaissant à Sainte Thérèse d’Avila, sont exposés sur chacune des façades latérales.

La chapelle est en restauration, et toutes ses décorations ne sont pas exposées.

LA CHAPELLE DES FONTS BAPTISMAUX

La cuve des fonts baptismaux est moderne (A). Elle fut construite en 1765-1766 par Jean-Baptiste II Péru ; architecte avignonnais dont le frère, Joseph Péru (1721-1800), peignit en 1766 la toile représentant La Vierge délivrant les âmes du purgatoire. On distingue aussi sur les murs de la chapelle des tableaux représentant Saint Jean-Baptiste, La Vision de Sainte Thérèse d’Avila, et L’Adoration du Sacré Cœur.

La chapelle est en restauration, et toutes ses décorations ne sont pas exposées.

LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE LA PITIÉ

Dans cette chapelle (P), également appelée Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, se trouve un autel moderne flanqué de deux petites statues accrochées au mur, représentant chacune un ange à phylactères.

Phylactère : banderole aux extrémités enroulées, portant la légende du sujet représenté, que les artistes du Moyen Âge et de la Renaissance faisaient figurer sur les œuvres d’art.

Au-dessus de l’autel, un tableau de Jean Daret (1658) représente une Pietà. Sur la paroi latérale de droite, au-dessus d’un confessionnal, est présenté un tableau du XVIème siècle figurant le Portement de Croix ; en face est accroché un Christ en bois polychrome de la même époque.

LA CHAPELLE SAINTE-ANNE

Au fond de cette chapelle (I), on distingue un retable encadrant un tableau de Nicolas Mignard : Sainte Anne et la Vierge. Sur les murs latéraux se trouvent deux tableaux anonymes : à gauche Saint Sébastien, et à droite La Mort de Saint Alexis.

LA CHAPELLE SAINTE-MARIE-MADELEINE

Au-dessus d’un autel en marbre de style Louis XV, on distingue dans cette chapelle (N) un tableau de Nicolas Mignard représentant la scène de « Noli me tangere ». Sur les parois latérales on trouve deux tableaux : celui de Saint-Pierre de Luxembourg en prière, avec une vue de Cavaillon au XVIIème siècle, et celui de Sainte Ursule et Saint Augustin, en prière au pied de la Vierge Marie.

La chapelle est en restauration, et toutes ses décorations ne sont pas exposées.

LA CHAPELLE SAINT-JOSEPH

L’autel moderne de cette chapelle (H) est dominé d’un bas-relief représentant la Sainte Famille. Sur les panneaux latéraux, on trouve à gauche La Mort de Saint Joseph, par Croizier (1658), et à droite La Vierge à la colonne, de Guillemin.

LA CHAPELLE SAINT-VÉRAN

A l’instar des autres chapelles, la chapelle Saint-Véran (Q) est en attente d’être réhabilité et ses décorations sont absentes. A l’origine, elle se nommait Saint-Martin. Cette chapelle, à la décoration baroque, fut construite par l’évêque Philippe de Cabassolle. L’évêque de Cavaillon, Octave Mancini (1611-1616), y fit transporter les reliques de Saint-Véran (la chapelle fut alors entièrement rénovée et consacrée à ce Saint).

                                                                         SAINT-VERAN DE CAVAILLON

Saint-Véran sur le retable de l’église Sainte-Marie-Madeleine de Contes.

L’ÉVÊQUE SAINT-VERAN

Saint-Véran était un Saint de l’Église catholique originaire de Barjac (ou Lanuéjols), en Gévaudan.

Sa date de naissance est inconnue ; il serait mort un 13 novembre vers l’an 590, dans la ville d’Arles où il s’était rendu pour un Concile.

Il est aussi connu sous le nom de « Vrain », latinisé en Veranus (ou « Uranus ») par confusion du V et du U.

Il fut affilié au clergé local par l’évêque Evanthe, le jour de la fête de Saint Privat (ce dernier fut toujours pour Saint Véran l’objet d’une grande vénération). Véran (ou « Vrain ») fut évêque de Cavaillon vers la fin du VIème siècle.

Saint Privat cathédrale de Mende

SA BIOGRAPHIE

On ne connait que de rares événements de son existence, mais cela permet de dresser un rapide portrait. Contemporain de Saint Grégoire de Tours, il fut ordonné prêtre en 540. Retiré dans son ermitage de Vaucluse, prédicateur remarquable, il entreprit un pèlerinage à Rome, au tombeau des Saints Apôtres, en passant par Embrun, Briançon, Ravenne, Milan, et en retournant par Albenga, et Cassis.

En 568, Sigebert Ier le choisit comme évêque de Cavaillon (comme nous le rapporte le « Manuscrit d’Orléans » ; Manuscrit 319 de la Bibliothèque municipale d’Orléans, Vita Sancti Verani Cavallicensis episcopi).

En 585, l’archevêque Véran siégea au Concile de Mâcon avec seize évêques provençaux. Il fit partie de la commission épiscopale (nommée par Gontrand, le roi des Burgondes), pour enquêter sur le meurtre de Prétextat (l’évêque de Rouen), assassiné par la reine Frédégonde. Au cours d’un office dominical, Véran apostropha la reine Frédégonde pour la blâmer du meurtre de Prétextat.

Ce geste lui valut d’être le parrain de Thierry II, fils de Childebert II. Ce dernier lui demanda de tenir son fils Thierry sur les fonts baptismaux. Le baptême eut lieu en 587 à Orléans, capitale de Gontran, roi de Bourgogne.

Saint Grégoire de Tours, contemporain de Véran, en témoignait ainsi : « Ce pontife était pourvu de grandes vertus, guérissant les malades par un signe de croix ». (Source et illustration, Saint Véran de Cavaillon, diocèse d’Avignon).

En 1321, ses cendres furent transférées à Cavaillon, protégées par l’évêque Pons Augier de Lagnes, et en présence du poète Pétrarque (érudit, poète et humaniste italien de la république de Florence).

Sauvées lors des troubles de 1562, les reliques furent rendues à la vénération des fidèles en 1613.

Son souvenir comme pasteur fidèle à tous les devoirs de sa charge, gardien de la doctrine et ministre de la charité, ne disparut jamais. Aujourd’hui encore, il est le Saint Patron de Cavaillon et de son diocèse, rattaché depuis 1801 à celui d’Avignon.

Saint Véran est également associé à la première cathédrale de Cavaillon, dont l’autel tabulaire fut retrouvé en 1860.

Selon la tradition, Saint Véran repose dans l’église de Fontaine-de-Vaucluse, où son sarcophage mérovingien est encore visible.

Église de Saint Véran, Fontaine-de Vaucluse

LE MIRACLE DE LA « COULOBRE »

C’est à Fontaine-de-Vaucluse qu’il fit son plus célèbre miracle. Il débarrassa la Sorgue d’un horrible « drac » (ou « dragon ») que l’on nomme encore aujourd’hui « Coulobre ». Selon la légende, il chassa cette immonde bête dans les Alpes, où elle mourut. Le village de Saint-Véran aurait été le lieu de sa mort. Il faut noter qu’en remontant le sentier qui mène vers la source, on croise encore le « Traou dou Couloubre ».

SES RELIQUES

Pétrarque nous cite qu’il fut enterré à « Vallis Clausa », dans un petit temple décoré et robuste que Véran voua à la Vierge. Ce temple fut détruit pendant les Grandes invasions. En 979, il fut remplacé par le prieuré Notre-Dame et Saint-Véran à l’emplacement de l’actuelle église de Fontaine-de-Vaucluse.

Vallis Clausa : francisation du provençal la « Vau-cluso », du latin « Vallis Clausa », « la vallée close », d’où sourd la Fontaine de Vaucluse.

Au début du XIème siècle, ses reliques furent transportées dans l’Orléanais où, sous le nom de « Saint Vrain », il devint patron du chapitre de l’église collégiale de Jargeau, au diocèse d’Orléans.

Au XIVème siècle, on pensa que les restes de sa dépouille seraient mieux installées au cœur de son diocèse. En 1321, Pons Augier de Lagnes, évêque de Cavaillon, les fit transporter de Vaucluse à Cavaillon, et les inhuma dans la cathédrale.

« Au moment où elles allaient traverser la Sorgue, ô miracle, ses eaux s’ouvrirent pour laisser passer le cortège ».

Lire :

Mérovingien

Saint Grégoire de Tours

Lanuéjols

Sources :

Cet article contient des infos recueillies sur des panneaux explicatifs, affichés sur le parcours du site à l’attention du visiteur.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame-et-Saint-V%C3%A9ran_de_Cavaillon#Historique

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cavaillon

https://www.culture.gouv.fr/fr/regions/Drac-Provence-Alpes-Cote-d-Azur/actualites/portraits-de-la-relance-en-region/Eglise-Notre-Dame-et-Saint-Veran-Ancienne-Cathedrale-Cavaillon

https://www.cavaillon.fr/la-cath%C3%A9drale.html

https://www.destinationluberon.com/decouvrir/les-incontournables/cathedrale-notre-dame-et-st-veran

https://provence-alpes-cotedazur.com/que-faire/culture-et-patrimoine/lieux/eglise-notre-dame-et-saint-veran-ancienne-cathedrale-cavaillon-fr-2873214/

https://www.provenceguide.com/patrimoines-culturels/luberon/eglise-notre-dame-et-saint-veran-ancienne-cathedrale/provence-2996650-1.html

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00082019/cavaillon-ancienne-cathedrale-puis-eglise-paroissiale-saint-veran

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/94/Saint-V%C3%A9ran.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ran_de_Cavaillon

 

 

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