L’église Saint-Julien et Sainte-Basilisse de Baillargues
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE SAINT-JULIEN ET SAINTE-BASILISSE
DE BAILLARGUES

L’église Saint-Julien et Sainte-Basilisse

Blason de la ville de Baillargues
NOM : église Saint-Julien et Sainte Basilisse.
TYPE : église.
STYLE : roman.
ÉTAT DE CONSERVATION : église réaménagée et agrandie au cours des siècles.
En 2011, des travaux de restauration furent entrepris. On a renforcé les parties hautes de l’édifice et embelli l’extérieur. Plus de 18 mois ont été nécessaires pour restaurer, décorer, et préserver ce petit bijou du patrimoine baillarguais. De nombreux artisans, tels que des peintres-restaurateurs, des tailleurs de pierre ou encore un maître verrier, ont participé à rendre à cet édifice toute sa splendeur d’antan. Les vitraux eux-aussi ont été récemment restaurés.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
CONSTRUCTION : XIIème, XIVème, et XVIIème siècles.
PROTECTION : inscription par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 28 juin 1963.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
VILLE : Baillargues.
DÉPARTEMENT : Hérault.
RÉGION : Occitanie.
LOCALISATION

L’église Saint-Julien et Sainte-Basilisse
L’église Saint-Julien et Sainte Basilisse se situe sur la commune de Baillargues, dans le département de l’Hérault, en région Occitanie.
BAILLARGUES

Mairie
Baillargues est une commune française située dans l’Est du département de l’Hérault, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est traversée par la Cadoule, le Bérange, et le ruisseau d’Aigues-Vives. Baillargues possède une remarquable église romane, construite au centre de la partie la plus ancienne du village, sans doute au XIIème siècle.
En 2022 la population s’élevait à 7793 habitants, les Baillarguaises et les Baillarguais.
BALADES HÉRAULTAISES
Minerve, cité cathare, , le château de Puisserguier, l’église Saint André de Montagnac, la collégiale Saint-Étienne de Capestang, l’Abbaye de Vignogoul, le Château de Capestang, l’abbaye de Gellone, l’Abbaye Sainte Marie de Valmagne, la Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse de Béziers, la chapelle Saint-Hippolyte de Loupian, l’église Sainte Cécile de Loupian, l’église de Saint-Jean de Buèges, l’église Notre-Dame de Pegairolles de Buèges, l’église Saint-André de Buèges, l’église Saint-Félix-de-Gérone de Claret, l’église Saint-Julien et Sainte Basilisse de Baillargues, l’église Saint-Martial d’Assas, l’église Saint-Martin de Londres, l’église Saint-Michel de Gusargues, l’église Saint-Pierre de Montbazin, l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Cuculles, l‘église de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix de Quintillargues.
HISTORIQUE
ANTIQUITÉ
Après avoir conquis la partie méditerranéenne de la Gaule (120-118 av. J.-C.), les Romains organisèrent la province dite « Narbonnaise » (des Alpes aux Pyrénées). Durant cette période romaine, ils tracèrent notamment la célèbre voie « Domitienne ».
Non loin de cette célèbre route, un Romain nommé « Ballius » fit construire une « villa » (grand domaine agricole). Au fil des ans, cette vaste dépendance devint un village, et son nom évolua au cours des siècles jusqu’à devenir « Baillargues ».
Auguste Géographiquement, la Gaule romaine recouvrait la France actuelle et une grande partie des Belgique et Suisse actuelles. Lugdunum (Lyon) fut désignée comme étant la capitale des Trois Gaules et le centre névralgique où siégeaient leurs gouverneurs. La « Via Domitia » (Voie Domitienne) est une voie romaine construite à partir de 118 av. J.-C. Elle reliait l’Italie à la péninsule Ibérique en traversant la Gaule narbonnaise.
LES CAROLINGIENS
La première mention du village de « Baillargues » figure sur un document daté de 819 par lequel l’empereur Louis, dit « le Débonnaire », cédait à l’évêque de Maguelone la suzeraineté des terres de « Baillargues ».
LE MOYEN ÂGE
Aux XIIème et XIIIème siècles, le village fortifié se développa sur l’emplacement d’un ancien « castrum ».
En 1146, l’église Saint-Julien de « Balanegues » (Baillargues) fut citée dans le cartulaire d’« Aniane ».
Pendant la Guerre de Cent Ans, afin de se protéger des troupes de « routiers » qui pillaient et saccageaient le pays, les habitants Baillargues fortifièrent leur cité.
Quant à l’église, sa fortification fut probablement jugée alors insuffisante. Ses défenses furent parachevées par une enceinte à peu près rectangulaire. Ces remparts étaient susceptibles de dissuader une troupe d’assaillants peu armés. Elle protégeait le groupe d’habitations le plus proche de l’église, et formait le centre du village. Aujourd’hui, il en subsiste d’épaisses murailles, une tour d’angle, et une porte monumentale (formée de deux arcs en plein cintre séparés par un mâchicoulis). C’était l’entrée principale de la « ville ». Outre cette porte, il existait à l’origine deux autres portes (aujourd’hui disparues).
Une fois la Guerre de Cent Ans terminée, la population augmenta. De nouvelles maisons furent bâties hors les murs (en dehors des remparts), constituant des faubourgs qui s’étendirent progressivement. En 1377, « Baillargues » comptait 11 « feux ».
Au XVIIème siècle, Louis XIV érigea Castries en Marquisat (fief d’un Marquis) ; en 1645, celui-ci intégra la commune de Baillargues.
Au XVIIIème siècle
En 1709, Baillargues comptait 426 habitants.
En 1743, sa population chuta à 310 habitants, à la suite de l’épidémie de peste dans la région.
LA RÉVOLUTION
En 1789, le marquis de Castries restitua ses titres et privilèges ; Baillargues n’eut plus de seigneur.
À la Révolution, Baillargues absorba Colombiers et prit le nom de Baillargues-et-Colombiers.
Les citoyens de la commune créèrent la société révolutionnaire, baptisée « société populaire ».
En 1908, la commune fut rebaptisée simplement « Baillargues ».
En décembre 2013, l’Église Saint-Julien a rouvert ses portes au public lors d’une cérémonie officielle célébrée par Mgr Claude Azéma, Évêque de Montpellier.
L’ÉGLISE SAINT-JULIEN ET SAINTE-BASILISSE

L’église Saint-Julien et Sainte-Basilisse
La première mention de Baillargues remonte à 825. L’église, qui date du XIIème siècle, était le siège d’un prieuré, et était rattachée au chapitre cathédral de Maguelone.
Au XIIème siècle, on entreprit à l’angle nord-ouest la construction d’un puissant massif carré. Le clocher, à l’angle sud-ouest, fut probablement une addition du XIVème siècle ; il possède un toit fortifié.
FAÇADE D’ENTRÉE
LA MAÇONNERIE
La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.
L’« OPUS MONSPELIENSIS »
L’ « opus monspeliensis » (également appelé « opus monspelliensis », ou « opus monspeliensium ») alterne des assises de pierres de taille minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ. Il tire son nom de celui de Montpellier (« Monspessulus » en 1119, « Monspessulanus » en 1160 et « Monspelier » en 1200), car il est principalement utilisé à l’époque romane dans la région située autour de cette ville. On retrouve ce type de parement sur des édifices romans dans les départements de l’Hérault, mais également du Gard.
Saint Julien et sainte Basilisse – à Cucugnan, Aude « SANCTI JULIANIUS & BASILISSA » Saint Julien est né à Antioche, la capitale de la Syrie. Issu d’une famille illustre et pieuse, il fut élevé dans la crainte de Dieu. Lorsqu’il eut dix-huit ans, ses parents le poussèrent à se marier. Mais Julien, qui avait déjà fait vœu de chasteté, se trouva partagé entre son engagement envers Dieu et celui d’obéir à la volonté de ses parents. Après plusieurs jours d’intenses prières, il eut une vision divine, qui lui commanda de respecter la volonté de ses parents, lui certifiant que son union conserverait toute sa pureté. Dieu lui promit que celle qu’il prendrait pour épouse garderait avec lui sa virginité, et que leur union serait une occasion de salut. Il accepta alors d’épouser Basilisse, une jeune fille que ses parents lui avaient présentée. Pendant leur nuit de noces, la prédiction se réalisa. Au cours de la prière, les époux sentirent une douce odeur de fleurs alors qu’on était au cœur de l’hiver. Saint Julien expliqua à Basilisse qu’il s’agissait du parfum de la virginité, et que c’était un avant-goût des joies célestes promises à ceux qui préservent leur corps pour Dieu. Il obtint aisément qu’elle consentît à vivre avec lui dans une abstinence absolue, tout en demeurant dans les liens sacrés du mariage. UNE ALLÉGEANCE ENTIÈRE AU SERVICE DE DIEU, ET DES ÂMES Saint Julien et sainte Basilisse (2) – à Cucugnan, Aude Après la mort de leurs parents, Julien et Basilisse renoncèrent à leurs biens terrestres. Ils distribuèrent leur fortune aux nécessiteux, pour mieux suivre Jésus-Christ. Afin de se vouer totalement à la prière et au soulagement des pauvres et des malades, ils choisirent de vivre séparément, chacun sous un toit différent. Leur habitation se composait de logements séparés pour les hommes et pour les femmes. Basilisse s’occupa donc des femmes, tandis que Julien prit soin des hommes. Julien et Basilisse accueillirent alors de nombreux disciples, devenant ainsi des maîtres spirituels pour plus de dix mille religieux. Julien les guidait sur le chemin de la sainteté, tandis que Basilisse formait un grand nombre de jeunes filles à la vie consacrée. LA PERSÉCUTION DE MAXIMIN II Au cours de cette période, l’Empereur Maximin II mena en Orient une intense persécution des Chrétiens. Afin d’obtenir la miséricorde divine et de protéger leurs disciples, Saint Julien et Sainte Basilisse augmentèrent alors leurs prières . Saint Julien et sainte Basilisse C’est au cours de cette répression que Basilisse eut de Dieu la révélation que son mari, Julien, subirait le martyre, tandis qu’elle-même terminerait ses jours en paix, entourée de ses filles spirituelles. Basilisse mourut ainsi dans la prière. JULIEN LE MARTYRE En effet, la persécution des Chrétiens s’intensifia. Julien, quant à lui, fut arrêté par Marcien, le cruel lieutenant de l’empereur. Fidèle à son amour pour Jésus-Christ (pour avoir refusé de sacrifier aux idoles), il fut emprisonné. Son interrogatoire et ses supplices furent accompagnés d’étonnantes manifestations, et surtout de nombreuses conversions. Julien demeura ferme dans sa foi, conduisant avec lui plusieurs de ses compagnons au martyre. Le 9 janvier 313, Julien fut décapité. Son tombeau fut le théâtre de nombreux miracles ; on raconte que dix lépreux y furent guéris le même jour. Ironie de l’Histoire, Julien fut mis à mort un mois avant la signature par l’Empereur Constantin de l’ « Édit de Milan » (en février 313). Cet acte autorisait la liberté de culte aux Chrétiens dans tout l’Empire romain. LE CULTE DE SAINT-JULIEN ET DE SAINTE BASILISSE Bien après leur mort, Saint Julien et Sainte Basilisse furent pour les Chrétiens une grande source d’inspiration. Leur culte se propagea rapidement, notamment en France, où l’on raconte que la reine Wisigothe Brunehaut (née vers 547, morte en 613) fit transférer les reliques de Saint Julien à Paris. Vénérées durant des siècles, elles témoignent de l’amour des fidèles pour ces deux Saints, modèles de pureté, de charité et de dévotion.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Baillargues#Culture_locale_et_patrimoine