L’église Saint-Césaire de Berre-l’Étang
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE SAINT-CÉSAIRE DE
BERRE-L’ETANG

L’église Saint-Césaire

Blason de la ville de Berre-l’Étang
TYPE : église paroissiale.
STYLE : roman.
NOM LOCAL : église Saint-Césaire.
VOCABLE : Saint-Césaire (470-542), Archevêque d’Arles de 502 à 542.
CULTE : catholique.
PAROISSE : Berre-l’Etang.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
PÉRIODE DE CONSTRUCTION : fin du Xème ou début du XIème siècle.
MAÇONNERIE : petit appareil, pierres de taille et de Calissanne.
La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut. La pierre de Calissanne est extraite aux abords de l’étang de Berre, et fut en Provence un substitut du marbre blanc statuaire. L’abside de l’église Saint-Césaire est bâtie en pierre de Calissanne.
ÉTAT DE CONSERVATION : aux XVème et XVIème siècles, l’église a fait l’objet de travaux de d’agrandissements.
En 1973, la foudre a détruit le clocher ; il a été reconstruit à l’identique, avec une girouette de la paix. Ce nouveau clocher a été inauguré le vendredi 30 avril 1993.
PROTECTION : inscription par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 26 avril 1989.
DIMENSIONS :
– longueur : corps principal 20m70 ; abside 5m ; longueur totale : 25m70.
– largeur : corps principal 8m1 ; corps principal Sud 8m ; abside 7m40.
– hauteur : toiture du corps principal 10m ; clocher et flèche après 1480 : 15m90 ; attique 2m45 ; campanile 5m30. Total : 23m65.
– superficie : 146 m2.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
COMMUNE : Berre-l’Étang.
DÉPARTEMENT : Bouches du Rhône.
RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.
LOCALISATION

L’église Saint-Césaire
L’église Saint-Césaire est située sur la commune de Berre-l’Etang, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
BERRE-L’ÉTANG

Rognac et Berre l’étang
Berre-l’Étang est une commune française du département des Bouches-du-Rhône. La ville est située sur une plaine alluviale formée par l’embouchure de la rivière Arc, et en bordure de l’Etang de Berre. Elle se trouve sur la face Est d’une pointe avancée qui sépare le petit étang de Vaïne de l’étang principal.
Toute la rive droite de l’Arc est agricole, alors que la rive gauche est presque entièrement envahie par les installations pétrochimiques qui ceinturent la ville.
Le climat méditerranéen est plutôt doux, mais souvent venté par le mistral qui souffle fort. Grâce aux canaux qui drainent ses sols, Berre-l’Etang est devenu le premier territoire français de production de fruits et de légumes sous serre.
En 2022, sa population s’élevait à 13 941 habitants, les Berroises et les Berrois.
ESCAPADES BUCCO-RHODANIENNES
La chapelle Notre-Dame de Caderot et l’église Saint-Césaire de Berre-l’Étang se situent à 14,2 km de la chapelle Saint-Cyr de Lançon-Provence, à 18,2 km de la chapelle Saint Julien de Miramas-le-Vieux, à 18,6 km de Cornillon-Confoux, à 28,5 km de l’église Saint-Michel de Lambesc, à 29,7 km de la chapelle du Sonnailler d’Auron, à 30,3 km du temple romain de Diane de Vernègues, à 30,6 km de la chapelle Saint-Jean d’Alleins, à 32,4 km de la chapelle Saint-Denis de Rognes, à 33,9 km de la villa romaine Grassi d’Aix en Provence, à 34,1 km de la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence, à 39,4 km de l’Abbaye Saint-Victor de Marseille, à 40,2 km de l’abbaye de Silvacane, à 52,2 km de la chapelle Saint-Pierre de Peynier et à 52,8 km de l’église Saint-Julien de Peynier, à 52,7 km du site antique de Glanum, à 53,9 km de la chapelle du Saint Sépulcre de Peyrolles-en-Provence, à 70,1 km de l’amphithéâtre d’Arles, et à 74 km de l’Abbaye de Montmajour (Sources Google Maps).
BERRE-L’ÉTANG, HISTORIQUE
UNE HISTOIRE RICHE
La position stratégique de Berre l’Etang et de ses salins fut l’objet de nombreuses controverses et d’enjeux de pouvoir au cours des siècles.
De nombreuses fouilles archéologiques ont permis d’attester d’une présence humaine sur la commune entre la fin du 1er siècle et le VIème siècle après J-C. Les fouilles mirent au jour un bâtiment, probablement un sanctuaire religieux.
Dès l’an mil, la ville fut fortifiée et cernée par un mur d’enceinte. Une tour carrée subsiste toujours, ainsi qu’un vestige de chemin de ronde.
A partir du XIème siècle, « Berra » (Berre) devint une place forte dotée de remparts et de douves. Ce qui permit de protéger la récolte des marais salants à proximité.
Aux XIIème et XIIIème siècles, la seigneurie était la propriété de la famille des Baux (Guillaume, seigneur de Berre). En 1291, l’un des membres accorda la tenue de foires et marchés.
Au XVème siècle, la seigneurie fut érigée en baronnie en faveur de Charles du Maine.
Lors des Guerres de Religion, la ville fut assiégée par le Duc de Savoie, de mars 1589, à août 1591. A cette époque, le rempart Ouest de la ville était constitué par les façades des maisons du quartier de « Callongue ». Cette portion de rempart fut bombardée au canon par le Duc de Savoie, créant ainsi une brèche. Le mardi 20 août 1591, la garnison de Berre décida de se rendre.
Au XVIIème siècle, Berre l’Étang passa au Duc de Beaufort, puis en 1715, au Duc de Villars. La ville demeurera sous l’autorité des Gallifet de 1770 jusqu’à la Révolution.
A la fin de la première guerre mondiale, un centre d’école de pilotage de l’aviation maritime fut créé aux abords de l’étang de Berre. Dans les années 20, il donnera naissance à la base aéronavale.
Dès lors, la base aérienne va connaître une forte activité. Vers la fin des années 30, on comptera environ 3600 marins ; soit, à cette époque, la moitié de la population de Berre l’Étang. En février 1936, est créée l’escadrille E4, première formation dotée d’hydravions à long rayon d’action.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville fut occupée par les Allemands. Un projet de création du plus grand aérodrome du sud de l’Europe fut envisagé sur la commune de Berre-l’Étang par le Gouvernement de Vichy. Le chantier devait exproprier 229 propriétaires (de l’embouchure de l’Arc au nord, des hameaux de Mauran et de Saint-Estève–Janson à l’est, et des sorties de l’Étang de Drignon au sud, et jusqu’aux confins des salins « route du Grand Port »). L’aérodrome ne vit jamais le jour.
C’est en 1972 que la base aérienne cessera toute activité militaire, pour devenir en 1997 un complexe sportif.
En 1978 et 1979 eut lieu une mobilisation contre l’installation par Shell d’une usine de PVC. Une manifestation fut organisée le 24 février 1979, soutenue par le maire Roger Martin (PCF). En mars 1979, l’État signa toutefois l’arrêté autorisant l’installation.
En 1998, l’usine fut revendue au groupe japonais Shin-Etsu.
La ville est aussi reconnue pour son remarquable emblème médiéval : un lion à deux queues, symbole de puissance.
HISTORIQUE DE L’ÉGLISE SAINT-CÉSAIRE

L’église Saint-Césaire
La date de construction de l’église est incertaine (fin du Xème ou début du XIème siècle, peut-être 1041). On peut affirmer qu’elle fut bâtie en même temps que le castrum, dont l’existence fut attestée dès 1057.
Lors de sa construction, elle comprenait seulement une abside au Nord, un chœur, et une nef. Ses murs extérieurs étaient dotés de 8 contreforts. L’édifice ne possédait pas de chapelles latérales intérieures.
Il est possible que le bâtisseur de l’église (certainement l’archevêque d’Arles) ait placé au-dessus du chœur un attique (petit étage placé au sommet d’un édifice, au-dessus d’une frise, et séparé par une corniche). Mais le sanctuaire primitif ne comportait ni clocher, ni flèche.
C’est vers le début du XVème siècle que l’on construisit au-dessus de l’Attique.
En 1405, les cloches étaient en réparation, donc déjà anciennes (d’environ un siècle).
En 1480, une flèche vint s’ajouter au clocher. Edifiée par les ouvriers du sieur François Tuar (tuilier de Berre), elle était en briques (appelés alors mallons) et dépourvue de parement de pierre.
Au cours du XVIème siècle, on rajouta à l’Ouest une nef latérale de style ogival, et on allongea l’église vers le Sud (l’augmentation de la population intra-muros exigeait un tel agrandissement). Un cimetière se trouvait alors contre le flanc nord-ouest de l’église.
En 1591, lors du siège de Berre par le Duc de Savoie Charles-Emmanuel, les bombardements subis par la cité n’endommagèrent pas sévèrement le clocher de l’église.
En 1702, un violent orage provoqua l’effondrement partiel de la flèche, qui, percée, dégrada sérieusement la toiture. Mais les réparations furent rapides.
En 1970, un autre orage provoqua à nouveau un trou important dans la flèche, qui fut remplacée par un ouvrage en forme de tronc de pyramide épaisse de 24 cm et recouverte d’un placage en pierre d’Estaillade de 6 cm.
En 1981, des sondes furent effectuées dans le sol de l’église. A l’origine, le niveau du sol se trouvait à 70 cm au-dessous du sol actuel. Des ossements furent mis au jour, attestant que des inhumations furent pratiquées dans le sanctuaire.
PESTE, CHOLÉRA, GRIPPE ESPAGNOLE… La PROVENCE MEURTRIE PAR LES GRANDES ÉPIDÉMIES

La danse macabre
LA PESTE DE 1720, A MARSEILLE D’ABORD…

La peste de Marseille
À l’origine de cette dernière contagion, le Grand Saint-Antoine, un navire marchand en provenance du Levant (une contrée de la Syrie). Il accosta à Marseille le 25 mai 1720. Il transportait une cargaison d’étoffes, de balles de coton et de soieries, le tout destiné à la Foire de Beaucaire.
Mais la cargaison était contaminée par le bacille de la peste. Le Grand Saint-Antoine fut donc reconnu comme responsable de la pandémie.
La pistole du Commandant du Grand Saint-Antoine, au château d’If
Lire : le Château d’If
Cette tragédie fut la conséquence de graves négligences humaines, mais aussi économiques. Certains notables marseillais avaient des intérêts liés au déchargement rapide de la cargaison du navire. Une partie de celle-ci fut débarquée malgré un dispositif très rigoureux de mise en quarantaine des passagers et des marchandises.

La danse macabre à la Chaise-Dieu
La peste de Marseille débuta le 20 juin 1720, et s’étendit hors de la ville à partir du 21 juillet 1720.
La maladie se propagea comme une « trainée de poudre » dans Marseille où elle fera entre 30 et 40 000 morts, soit près de la moitié des habitants. Le 31 juillet 1720, le parlement d’Aix ordonna aux Marseillais l’interdiction de sortir de la ville et aux Provençaux de communiquer avec eux.

Le futur Cours Belsunce lors de la peste de 1720
1720-1721, LA PESTE A AIX EN PROVENCE…

Blason de la ville d’Aix-en-Provence
Dès le 21 juillet 1720, la peste fit un bond d’une vingtaine de kilomètres à l’est de Marseille, pour atteindre Cassis. Le 1er août, elle arriva à Aix-en-Provence et à Apt, à respectivement 30 et 80 km au nord. Presque toutes les localités sur l’axe nord, de Marseille à Apt, furent affectées.
Le 02 août, la catastrophe atteignit Vitrolles. Sur 770 habitants, 257 furent frappés par la maladie, et 210 en moururent. Épouvantée, la population se réfugia dans les collines et sur le plateau de l’Arbois.
Au 15 août, on dénombra une dizaine de cités contaminées, certaines très éloignées, comme Sainte-Tulle.
Le 19 août, une ordonnance du Parlement d’Aix en Provence intima l’ordre à la population vitrolaise, alors dispersée, de retourner dans son village et de quitter le plateau de l’Arbois, menaçant de peine de mort toute personne abritant des réfugiés.
Malgré le blocus du village de Vitrolles, l’épidémie se propagea tout autour de l’étang de Berre. À Rognac, on dressa des « barricades » gardées aux entrées du village, notamment sur le chemin de Marseille (la D113 actuelle) et sur le chemin des Passadouires, allant de Rognac à Berre.
Il fallait interdire toute entrée et sortie du village. Les communes limitrophes furent prévenues de la mise en place de « billettes », sortes de laissez-passer en cas de nécessité.
Fin août, une vingtaine de villes seront contaminées, dont Toulon.
À Rognac, l’épidémie se déclara officiellement le 06 septembre 1720. On rapporte que « La peste de 1631 décima 14% de la population rognacaise, celle de 1720-1721 en tua près de 47% ».
En septembre, la peste s’approchait de Digne.
Elle semblait avoir atteint les limites de sa progression : à Avignon à l’ouest, et à Toulon à l’est. Mais en octobre, la Durance fut franchie à Pertuis.
En novembre, la peste atteignit Arles et Saint-Rémy-de-Provence ; et en décembre, Tarascon.
En janvier 1721, Toulon fut touché à nouveau par l’épidémie de Bandol. À l’ouest, on la signala dans le Gévaudan. Après une pause de deux mois, la peste reprit au printemps 1721, autour de Toulon et d’Arles ; et s’étendit à la Camargue. En été, elle toucha Avignon, Orange et tout le Comtat Venaissin. En automne, elle frappa le Languedoc, puis Mende, Uzès, Alès, Marvejols et Viviers. Elle fut interrompue par l’hiver.
Ex-voto du Sacré-Choeur pour la cessation de la Peste de 1720. École française du XVIIIème siècle. Voeux de l’Évêque de Belsunce. et des Consuls. Lire: Église Notre-Dame de l’Assomption de Puyricard Au total, 7511 personnes seraient mortes de la peste, sur une population d’environ 20 000 habitants. Un tiers de la population aixoise de l’époque a succombé du fléau qui aura duré un an.
Église Notre-Dame de l’Assomption de Puyricard
Elle reprit au printemps 1722, mais plus faible, n’impactant que deux cités près d’Avignon et d’Orange. La peste sembla même reprendre à Marseille, mais tout prit fin au cours de l’été. Ailleurs, le dernier cas provençal de peste se termina en Avignon le 2 octobre 1722, et celui du Languedoc à Chasserades, le 25 décembre 1722.
LA PROVENCE ENTRE PESTE ET CHOLÉRA
C’est aux alentours de 1820 que le choléra, jusqu’alors borné à l’Asie, partit d’Inde et se répandit à travers le monde. Lors de la deuxième pandémie du siècle, qui s’étala de 1829 à 1837, il atteignit la Perse et la mer Caspienne, se dirigea vers Moscou et Varsovie, partit de la Mecque vers l’Égypte puis l’Europe.
La France fut touchée en 1832. À Paris, le premier cas fut avéré le 26 mars. Le 7 avril, 1 853 malades du choléra furent recensés ; l’épidémie fit près de 19 000 morts en six mois.
Marseille fut touchée un peu plus tard (le 7 décembre 1834 apparut le premier cas de choléra) avec un grand nombre de victimes.
Le 26, plusieurs quartiers furent touchés. 10 à 12 000 habitants quittèrent la ville. Cette première épidémie fit 865 morts, suivie par une seconde qui emportera 2 500 personnes…
Au mois de juillet 1835 le choléra, qui sévissait depuis six mois dans le Midi de la France, atteignit Aix-en-Provence. En six semaines, sur une population de 22 575 habitants, il toucha 560 personnes, dont 333 moururent.
En 1853-1854, une nouvelle épidémie toucha la France, faisant 143 468 victimes. Partie de Paris, elle se répandit à partir de deux foyers principaux : la Haute-Marne et la Haute-Saône d’une part, les Bouches-du-Rhône d’autre part. Lors de cette troisième pandémie, la Provence fut à nouveau particulièrement meurtrie.
Une dizaine d’années plus tard, la Provence sera de nouveau touchée par une quatrième pandémie de choléra ; puis par une cinquième.
XXème siècle
Le 11 juin 1909, plusieurs villages au nord d’Aix en Provence furent touchés par un séisme d’une magnitude évaluée à 6,2 sur l’échelle de Richter. Il provoqua la mort de 46 personnes dans tout le département des Bouches-du-Rhône, et occasionna de nombreux dommages. Aix échappa à de grosses destructions.
1920, LA GRIPPE ESPAGNOLE…
A la fin de la Première Guerre mondiale, la Provence est affaiblie. Les milliers de morts et de blessés ont « saigné » des départements ruraux comme les Basses Alpes et le Vaucluse. A l’arrière, durant les quatre années du conflit, l’existence fut très rude. Elle va l’être encore longtemps. Les mesures de rationnement et les hausses des prix vont être multipliées par quatre (la viande et le charbon seront intouchables).
C’est dans ce contexte d’extrême fragilité sanitaire que la Provence va être touchée de plein fouet par la pandémie de « grippe espagnole ». Appelée à tort, car le fléau est arrivé des USA, avec les « Sammies », en mars 1918. L’Espagne (un des rares pays européens qui n’a pas pris part au conflit) sera la première nation à publier des renseignements sur la propagation de l’épidémie.
En Provence, la situation devient vite dramatique: des villes entières, comme Marseille mais aussi Nice, sont paralysées autant par la maladie que par la crainte ; une véritable panique s’installe.
UN BILAN TRÈS LOURD
La « grippe espagnole » tua en France de 125 000 à 250 000 civils et plus de 30 000 militaires (chiffres estimatifs, car les données épidémiologiques furent sommairement enregistrées en raison de la guerre).
L’ÉGLISE SAINT-CÉSAIRE

L’église Saint-Césaire
L’EXTÉRIEUR
LA FAÇADE D’ENTRÉE
LE CHEVET
L’abside, construite en petit appareil, est faiblement éclairée par une étroite fenêtre. On distingue une construction à plan rectangulaire, située avant le chœur et précédant le chevet.
LE CLOCHER
La foudre avait détruit le clocher initial en 1973 ; il fut reconstruit à l’identique, et s’affiche aujourd’hui flambant neuf avec sa flèche dressée vers le ciel.
LES GARGOUILLES
On peut remarquer une gargouille arborant les armoiries reçues en 1396 de la reine Marie de Blois, comtesse de Provence.
LES FAÇADES
Le pan de mur central, dont l’appareil est différent du mur précédent, est percé de deux fenêtres et d’un oculus. Au-dessus de ce mur, au-dessus de la 2ème travée, on découvre une fenêtre aveugle. L’église affiche les traces de différents ouvrages successifs. La présence de cette ouverture au-dessus du mur latéral en est la preuve ; on peut imaginer diverses interprétations concernant son utilité.
L’INTÉRIEUR
LA NEF
L’église comprend une nef de style roman et 2 travées.
LE CHŒUR
Il se compose d’une coupole carrée à angles arrondis, et d’une abside en pierre de Calissanne. L’abside est précédée d’un arc triomphal brisé. Tout porte à croire (sans en être certain) que cet arc et l’abside dans son ensemble ont été construits à l’époque gothique.
LES CHAPELLES
LES VOÛTES
Le vaisseau principal est voûté en berceau brisé sur doubleaux brisés (probablement du XIIIème siècle). Ceux-ci sont portés par des chapiteaux, ou pilastres, qui prennent appui sur des piliers adossés aux murs.
LES CLÉS DE VOÛTES
LE CHEMIN DE CROIX
LE STATUAIRE
LES TABLEAUX
LES VITRAUX
Saint-Césaire de l’église de Berre-l’Étang Césaire d’Arles est né à Chalon-sur-Saône vers 470 de notre ère. Il est mort à Arles le 27 août 542. JEUNESSE Césaire est né en territoire burgonde de parents chrétiens et probablement gallo-romains. Le royaume Burgonde au Vème siècle A l’âge de 18 ans, il fut reçu comme clerc à Chalon-sur-Saône (sa ville natale) par l’évêque Saint-Silvestre (484-526). Saint-Césaire A 20 ans, il fut moine de Lérins (où il y fut l’élève de Julien Pomère), puis évêque d’Arles pendant quarante ans (de décembre 502 jusqu’à sa mort, en 542). L’influence de Césaire s’exerça sur la Gaule méridionale et l’Espagne. Il défendit son peuple contre les violences des Barbares, et l’éduqua par des discours simples et vivants. Les îles de Lérins : archipel français situé sur la Côte d’Azur, en Méditerranée dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Césaire fur contraint de quitter Lérins en raison de son état de santé. Il s’établit en Arles, où l’évêque Éon (avec qui il avait un lien de famille) l’ordonna diacre, puis prêtre en 499. Eon lui confial’administration d’un monastère situé en face de la cité (soit à Trinquetaille, soit sur une île du Rhône, probablement l’île de la Cappe). Buste-reliquaire de saint Césaire d’Arles, fin du XIIeme siècle église abbatiale Saint-Césaire de Maurs, Cantal C’est à cette époque qu’il rédigea la « Règle de saint Césaire » (« Regula ad monachos »). CÉSAIRE, L’ÉVÊQUE D’ARLES En 501 ou 502, à la mort d’Éon, Césaire devint évêque d’Arles (probablement en décembre 502). Exigeant que le clergé soit exemplaire, il continua à vivre comme un moine. Buste-reliquaire de saint Césaire Ce qui le fit suspecté des rois ariens wisigoths (Alaric II jusqu’en 507) et ostrogoths (Théodoric le Grand et ses successeurs). Il dut se justifier à Bordeaux en 505 et à Ravenne en 513, et retrouva à deux reprises la confiance des rois. À son retour de Ravenne, il s’arrêta à Rome où le pape Symmaque lui remit le pallium (manteau liturgique). En 506, il présida le Concile d’Agde (qu’il avait organisé et où il avait proposé ses décisions). Le Concile d’Agde en 506 En 513, il fonda aux Alyscamps (Arles) le premier monastère de femmes. En 514, Césaire fut nommé vicaire du Siège apostolique pour la Gaule et l’Espagne. En 524, le sanctuaire de moniales fut transféré à l’intérieur des murs d’Arles, et prit le nom de monastère Saint-Jean. Césaire écrivit pour ce monastère « la Regula ad virgines ». Il convoqua et présida plusieurs conciles, dont celui d’Arles en 524, celui de Carpentras en 527, celui de Vaison en 529, et le deuxième concile d’Orange en 529 (probablement le plus important). Les Conciles de Valence (en 530), d’Orléans (en 533, 538 et 541), et de Clermont (en 535) adoptèrent ses idées. Il mit aussi un terme aux problèmes de discipline, comme lors du Concile provincial de Marseille du 26 mai 533, où il fit condamner un certain Contumeliosus (évêque de Riez), qui avait dépensé l’argent de l’église. Néanmoins, après la mort de Jean II (pape qui avait souhaité une condamnation sévère), Contumeliosus fit appel fin 535 ou début 536 auprès du nouveau pape Agapet Ier. Celui-ci ordonna qu’on accordât à l’accusé un nouveau procès devant les représentants du pape. Concile provincial représentant probablement la condamnation de l’évêque Contumeliosus, le sixième à partir de la gauche. En 536, après l’annexion de la Provence par les Francs, les relations entre l’archevêque et la royauté chrétienne s’améliorèrent et devinrent très chaleureuses. Ainsi vers 540, un acte de donation de Childebert Ier (fils de Clovis) céda les pêcheries situées au sud de l’étang de Caronte, dans le quartier actuel de Jonquières, à Martigues. Vitrail dans l’église Saint-Césaire de Berre-l’Étang SA MORT Il mourut le 27 août 542, après 40 années d’épiscopat. C’est un Saint chrétien ; il est fêté le 26 août. SON ŒUVRE Césaire d’Arles est l’auteur d’homélies et de sermons fortement inspirés par la théologie d’Augustin. Ces sermons (au nombre de 238) nous renseignent sur la vie quotidienne des Arlésiens du début du VIème siècle ; ils racontent des coutumes païennes encore tenaces. Il est l’auteur de traités dogmatiques, notamment le « De mysterio Sanctæ Trinitatis » contre les Ariens et les Pélagiens. Les deux règles monastiques (pour les moniales, « regula ad virgines », et pour les moines, « regula ad monachos ») sont ses écrits les plus célèbres. C’est à Arius (256-336), théologien alexandrin, que l’on attribue au début du 4ème siècle le courant de pensée théologien, l’« arianisme ». Sa pensée assure que si Dieu est divin, son fils Jésus, lui, est avant tout un humain mais possède cependant une part de divinité. C’est en 325 que le Concile de Nicée, rassemblé par l’empereur Constantin, rejeta l’« arianisme », jugé hérétique.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://fr.wikipedia.org/wiki/Berre-l%27%C3%89tang
https://www.berreletang.fr/l-histoire-de-la-ville
https://www.berreletang.fr/fleurdetang-saintcesaire
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00081227/berre-letang-eglise-paroissiale-saint-cezaire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Berre-l%27%C3%89tang#Culture_locale_et_patrimoine
https://www.aixendecouvertes.com/epidemie-peste-aix-1720/
https://www.laprovence.com/article/papier/5952861/.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe_espagnole
https://www.berreletang.fr/les-monuments-historiques
https://aeronavale.org/produit/l43-la-base-daeronautique-navale-de-berre-1919-1972/