L’église Notre-Dame de l’Assomption de Puyricard
LES TÉMOINS DU PASSÉ
L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE L’ASSOMPTION DE PUYRICARD

Église Notre-Dame de l’Assomption

Blason de la ville d’Aix-en-Provence
TYPE : église.
STYLE : roman.
NOM LOCAL : église Notre-Dame de l’Assomption.
VOCABLE : Cette église, consacrée à Notre-Dame de l’Assomption, fut aussi connue anciennement sous le vocable de Notre-Dame de Cure, en raison de l’hôpital (hospice) installé à proximité. Cette œuvre hospitalière, très ancienne pour les indigents, fut attestée au XVème siècle.
CULTE : catholique.
ÉPOQUE : Moyen Âge.
PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIIIème, XVIIIème, XIXème siècles.
RATTACHEMENT : L’église est rattachée à la paroisse de Puyricard/Venelles, dans le doyenné Aix-Sainte-Victoire, du diocèse d’Aix-Arles.
ÉTAT DE CONSERVATION : l’église a fait l’objet de fréquents réaménagements au cours des siècles.
Le 11 juin 1909, plusieurs villages au nord d’Aix en Provence sont frappés par un séisme dont la magnitude est évaluée à 6,2 sur l’échelle de Richter, provoquant la mort de 46 personnes dans tout le département des Bouches-du-Rhône. Puyricard ne sera pas épargné, et aura des dégâts considérables.
PROTECTION : l’église est inscrite par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 18 juillet 1975. Le clocher arcade, de construction moderne, n’est pas inscrit.
PROPRIÉTAIRE : la commune.
L’association « les Amis de l’Eglise de Puyricard » (AAEP) a été créée en 1991 dans le but de restaurer l’église paroissiale et lui redonner une nouvelle jeunesse.
COMMUNE : Puyricard (Aix en Provence).
DÉPARTEMENT : Bouches du Rhône.
RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.
LOCALISATION

Église Notre-Dame de l’Assomption
L’église Notre-Dame de l’Assomption se situe sur la commune d’Aix en Provence (agglomération de Puyricard), dans le département des Bouches du Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
PUYRICARD
Puyricard est une localité dépendante de la ville d’Aix-en-Provence, et située au nord de celle-ci. Elle englobe plusieurs hameaux, dont Couteron à l’est, et Pontès à l’ouest.
Son histoire est intimement liée à celle d’Aix en Provence. Depuis le XVème siècle, Puyricard a toujours été considéré davantage comme un quartier extérieur d’Aix, que comme un village à part entière.
Au dernier recensement, sa population s’élevait à 12 176 habitants, les Puyricardennes et les Puyricardens.
ESCAPADES BUCCO-RHODANIENNES
L’église Notre-Dame de l’Assomption de Puyricard se trouve à 6,4 km de la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence, à 6,7 km de la villa romaine Grassi d’Aix en Provence, à 14,6 km de la chapelle Saint-Denis de Rognes, à 18,7 km de l’église Saint-Michel de Lambesc , à 19,2 km de la chapelle du Saint Sépulcre de Peyrolles-en-Provence, à 22,4 km de abbaye de Silvacane, à 25,7 km du temple romain de Diane de Vernègues, à 29 km de la chapelle Saint-Pierre et à 29,5 km de l’église Saint-Julien de Peynier, à 30,4 km de la chapelle Saint-Cyr de Lançon-Provence, à 30,7 km de la chapelle Saint-Jean d’Alleins, à 30,7 km de la chapelle du Sonnailler d’Auron, à 36,8 km de Cornillon-Confoux, à 39,8 km de l’Abbaye Saint-Victor de Marseille, à 43,5 km de la chapelle Saint Julien de Miramas-le-Vieux, à 68,3 km du site antique de Glanum, à 72,4 km de l’amphithéâtre d’Arles, et à 73,3 km de l’Abbaye de Montmajour (Sources Google Maps).
HISTORIQUE
MOYEN ÂGE
Dès le XIème siècle, une église est attestée sur le territoire de Puyricard. Il semble qu’une construction antérieure y existait auparavant, probablement sur le chemin de Rognes, sur l’emplacement du château ruiné des Grimaldi.
Le castellas (place forte des deux coseigneurs de Perricard ou Puyricard, où se trouvent les vestiges du château de Mgr Grimaldi) était situé sur une bute haute de 400 mètres, au sud d’une villa romaine ravagée par les « invasions barbares » du Vème au Xème siècle.
Une « motte castrale », souvent appelée « motte féodale », est une sorte de fortification de terre qui a été largement utilisée au Moyen Âge. Elle est formée d’un remblai de terre rapportée, volumineux et circulaire : le tertre. Il existe plusieurs formes d’édification de ces ouvrages dans toutes les régions d’Europe.
Cette position fortifiée était étendue, supposée peuplée, et cernée de remparts. On pense qu’une église primitive devait s’y trouver ; mais rien ne l’atteste.
Vers 968, Guillaume 1er, comte de Provence, ayant chassé les Sarrasins de la région, un nouveau village s’installa sur le promontoire. Il s’établit à 700 m au Sud-Est, entre les routes conduisant à Rognes d’une part, et d’autre part à la Trévaresse et au Puy Sainte Réparade. Le site était plus facile à approvisionner en eau et près de l’ancienne route hérakléenne Est-Ouest.
Dans l’Antiquité, elle a porté les noms de Via Heraclea, Via Heraklea, ou Via Herculea.
Une petite église fut construite sur des terres dépendantes de l’Archevêché, bien que le territoire fût déjà bien pourvu en sanctuaires et lieux de culte.
Le fief de Puyricard appartenait à l’archevêque d’Aix. Celui-ci le partageait avec la famille des Baux (même si ces derniers étaient tenus de lui accorder la préséance dans l’église de Puyricard, par exemple). La famille des Baux acceptait avec amabilité cette cohabitation, malgré quelques différents de temps en temps.
Entre le milieu du XIVème et celui du XVème siècle, le village semblait comme totalement abandonné. Aucun vestige de son habitat n’a perduré.
En 1356, le chevalier Ferrarius de Podio-Ricardo (Baile des « baillis », ou « viguerie » du comté de Vintimille et du Val de Lantosque) devait peut-être faire partie de la famille de Hugues (damoiseau de Puyricard, habitant cette localité).
Le bailli était, sous l’Ancien Régime français, un officier de judicature représentant de l’autorité du roi ou du prince dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l’administration en son nom. La juridiction dont est responsable un bailli s’appelle un « bailliage ». En France méridionale, le terme généralement utilisé était « sénéchal », et la circonscription la « sénéchaussée ». En Provence, les couples de mots « bayle », « baillie » ainsi que « viguier », « viguerie », étaient répandus. Le Viguier était, dans le sud de la France, un officier royal d’administration et de justice. Damoiseau : titre donné, au Moyen Âge, au fils d’un seigneur, à l’aspirant chevalier, et au noble non adoubé.
En 1421, lors de la visite épiscopale, le village était désert. Il faudra attendre 1424 pour voir revenir les premiers habitants. Ceux-ci étaient partis pour la grande ville (Aix en Provence). Cependant, les terres ne cessèrent pas d’être cultivées, et le pays continua d’être exploité. Ainsi, en 1428, une vingtaine d’habitants d’Aix possédaient une terre qu’ils cultivaient à Puyricard.
Au cours de cette période, une seule villa y fut bâtie : celle d’Antoine Isnard, maître rational à la Cour des Comptes.
Il est fort probable que cet abandon, d’ordre économique principalement, n’a pas aidé à donner à Puyricard une identité de réel village. Et même lorsque la population s’y établit de nouveau, le village demeura un quartier périphérique d’Aix en Provence.
Dès cette époque vont se développer des villages limitrophes à Puyricard. Ils seront englobés dans la même paroisse (Couteron et Pontès par exemple).
PESTE, CHOLERA, GRIPPE ESPAGNOLE… La PROVENCE MEURTRIE PAR LES GRANDES ÉPIDÉMIES

La danse macabre
LA PESTE DE 1720, A MARSEILLE D’ABORD…

La peste de Marseille
À l’origine de cette dernière contagion, le Grand Saint Antoine, un navire marchand en provenance du Levant (une contrée de la Syrie) sera reconnu comme responsable de cette pandémie. Ce dernier accosta le 25 mai 1720, à Marseille. Il transportait une cargaison d’étoffes, de balles de coton, et des soieries contaminées par le bacille de la peste ; le tout destiné à la Foire de Beaucaire.
La pistole du Commandant du Grand Saint-Antoine, au château d’If
Lire: le château d’If
Cette tragédie fut la conséquence de graves négligences humaines, mais aussi économiques. Certains notables marseillais avaient des intérêts liés au déchargement rapide de la cargaison du navire. Une partie de celle-ci fut débarquée malgré un dispositif très rigoureux de mise en quarantaine des passagers et des marchandises.

La danse macabre à la Chaise-Dieu
La peste de Marseille débuta le 20 juin 1720, et s’étendit hors de la ville à partir du 21 juillet 1720.
La maladie se propagea comme une « trainée de poudre » dans Marseille où elle fera entre 30 et 40 000 morts, soit près de la moitié des habitants. Le 31 juillet 1720, le parlement d’Aix ordonna aux Marseillais l’interdiction de sortir de la ville et aux Provençaux de communiquer avec eux.

Le futur Cours Belsunce lors de la peste de 1720
EN PROVENCE…
Dès le 21 juillet 1720, la peste fit un bond d’une vingtaine de kilomètres à l’est de Marseille, pour atteindre Cassis. Le 1er août, elle arriva à Aix-en-Provence et à Apt, à respectivement 30 et 80 km au nord. Presque toutes les localités sur l’axe nord, de Marseille à Apt, furent affectées.
Le 02 août, la catastrophe atteignit Vitrolles. Sur 770 habitants, 257 furent frappés par la maladie, et 210 en moururent. Épouvantée, la population se réfugia dans les collines et sur le plateau de l’Arbois.
Au 15 août, on dénombra une dizaine de cités contaminées, certaines très éloignées, comme Sainte-Tulle.
Le 19 août, une ordonnance du Parlement d’Aix en Provence intima l’ordre à la population vitrolaise, alors dispersée, de retourner dans son village et de quitter le plateau de l’Arbois, menaçant de peine de mort toute personne abritant des réfugiés.
Malgré le blocus du village de Vitrolles, l’épidémie se propagea tout autour de l’étang de Berre. À Rognac, on dressa des « barricades » gardées aux entrées du village, notamment sur le chemin de Marseille (la D113 actuelle) et sur le chemin des Passadouires, allant de Rognac à Berre.
Il fallait interdire toute entrée et sortie du village. Les communes limitrophes furent prévenues de la mise en place de « billettes », sortes de laissez-passer en cas de nécessité.
À Rognac, l’épidémie se déclara officiellement le 06 septembre 1720. On rapporte que « La peste de 1631 décima 14% de la population rognacaise, celle de 1720-1721 en tua près de 47% ».
1720-1721, LA PESTE A AIX EN PROVENCE…
Ex-voto du Sacré-Choeur pour la cessation de la Peste de 1720. Ecole française du XVIIIème siècle. Voeu de l’Evêque de Belsunce et des Consuls. Au total, 7511 personnes seraient mortes de la peste, sur une population d’environ 20 000 habitants. Un tiers de la population aixoise de l’époque a succombé au fléau, qui aura duré un an.
Fin août, elles seront une vingtaine, dont Toulon.
En septembre, la peste s’approchait de Digne.
Elle semblait avoir atteint les limites de sa progression : à Avignon à l’ouest, et à Toulon à l’est. Mais en octobre, la Durance fut franchie à Pertuis.
En novembre, la peste atteignit Arles et Saint-Rémy-de-Provence ; et en décembre, Tarascon.
En janvier 1721, Toulon fut à nouveau touché, cette fois par l’épidémie de Bandol. À l’ouest, on la signala dans le Gévaudan.
Après une pause de deux mois, la peste reprit au printemps 1721 autour de Toulon et d’Arles, et s’étendit à la Camargue. En été, elle toucha Avignon, Orange et tout le Comtat Venaissin. En automne, elle frappa le Languedoc, puis Mende, Uzès, Alès, Marvejols et Viviers. Elle fut interrompue par l’hiver.
Elle reprit au printemps 1722, mais plus faible, n’impactant que deux cités près d’Avignon et d’Orange. La peste sembla même reprendre à Marseille, mais tout prit fin au cours de l’été. Ailleurs, le dernier cas provençal de peste se termina en Avignon le 2 octobre 1722, et celui du Languedoc à Chasserades, le 25 décembre 1722.
LA PROVENCE ENTRE PESTE ET CHOLÉRA
C’est aux alentours de 1820 que le choléra, jusqu’alors borné à l’Asie, partit d’Inde et se répandit à travers le monde. Lors de la deuxième pandémie du siècle, qui s’étala de 1829 à 1837, il atteignit la Perse et la mer Caspienne, se dirigea vers Moscou et Varsovie, partit de la Mecque vers l’Égypte puis l’Europe.
La France fut touchée en 1832. À Paris, le premier cas fut avéré le 26 mars. Le 7 avril, 1 853 malades du choléra furent recensés ; l’épidémie fit près de 19 000 morts en six mois.
Marseille fut touchée un peu plus tard (le 7 décembre 1834 apparut le premier cas de choléra) avec un grand nombre de victimes.
Le 26, plusieurs quartiers furent touchés. 10 à 12 000 habitants quittèrent la ville. Cette première épidémie fit 865 morts, suivie par une seconde qui emportera 2 500 personnes…
Au mois de juillet 1835 le choléra, qui sévissait depuis six mois dans le Midi de la France, atteignit Aix-en-Provence. En six semaines, sur une population de 22 575 habitants, il toucha 560 personnes, dont 333 moururent.
En 1853-1854, une nouvelle épidémie toucha la France, faisant 143 468 victimes. Partie de Paris, elle se répandit à partir de deux foyers principaux : la Haute-Marne et la Haute-Saône d’une part, les Bouches-du-Rhône d’autre part. Lors de cette troisième pandémie, la Provence fut à nouveau particulièrement meurtrie.
Une dizaine d’années plus tard, la Provence sera de nouveau touchée par une quatrième pandémie de choléra ; puis par une cinquième.
XXème siècle
Le 11 juin 1909, plusieurs villages au nord d’Aix en Provence furent touchés par un séisme d’une magnitude évaluée à 6,2 sur l’échelle de Richter. Il provoqua la mort de 46 personnes dans tout le département des Bouches-du-Rhône, et occasionna de nombreux dommages. Aix échappa à de grosses destructions.
1920, LA GRIPPE ESPAGNOLE…
A la fin de la Première Guerre mondiale, la Provence est affaiblie. Les milliers de morts et de blessés ont « saigné » des départements ruraux comme les Basses Alpes et le Vaucluse. A l’arrière, durant les quatre années du conflit, l’existence fut très rude. Elle va l’être encore longtemps. Les mesures de rationnement et les hausses des prix vont être multipliées par quatre (la viande et le charbon seront intouchables).
C’est dans ce contexte d’extrême fragilité sanitaire que la Provence va être touchée de plein fouet par la pandémie de « grippe espagnole ». Appelée à tort, car le fléau est arrivé des USA, avec les « Sammies », en mars 1918. L’Espagne (un des rares pays européens qui n’a pas pris part au conflit) sera la première nation à publier des renseignements sur la propagation de l’épidémie.
En Provence, la situation devient vite dramatique: des villes entières, comme Marseille mais aussi Nice, sont paralysées autant par la maladie que par la crainte ; une véritable panique s’installe.
UN BILAN TRÈS LOURD
La « grippe espagnole » tua en France de 125 000 à 250 000 civils et plus de 30 000 militaires (chiffres estimatifs, car les données épidémiologiques furent sommairement enregistrées en raison de la guerre).
L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE L’ASSOMPTION

L’église Notre-Dame-de-l’Assomption
C’est une église de style roman à arc brisé, toujours fonctionnelle. Elle représente l’édifice le plus ancien du Pays aixois. On note que seules la nef romane de la cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence et la chapelle du château du Grand Saint-Jean sont de la même époque. Jusqu’en 1850 (en vertu des lois sanitaires sur les cimetières de 1848), l’église était bordée par le cimetière du village, qui fut déplacé au chemin du « Pan Signa » ou (pain béni) qui longeait le ruisseau de San Peire (Pierre), maintenant chemin de Palerne.
EXTÉRIEUR
A l’origine, au XIème siècle, l’Église de Puyricard était une chapelle de 17 mètres de long sur 6,5 mètres de large. La voûte en plein cintre de l’unique nef s’élevait à 11 mètres du dallage, en contrebas du niveau actuel du sol environnant. Les fidèles devaient descendre plusieurs marches pour entrer dans le sanctuaire. Il est probable que cette chapelle primitive était terminée à l’Est par un « cul de four »…
Dès le XIIème siècle, l’édifice initial fut agrandi et prolongé à l’Est de l’église actuelle. Pour lui donner la forme d’une croix latine, il fut doté de deux chapelle latérales.
Au XIIIème siècle, dans la perspective d’un agrandissement, deux chapelles furent ajoutées à la nef primitive. Elles sont de style gothique, bien que différentes et moins massives, d’où l‘absence de contreforts. Cela est probablement dû au fait que ces chapelles étaient adossées au Sud-Ouest au presbytère, et au Nord-Ouest à d’autres constructions, disparues au cours des travaux des XVIIIème et XIXème siècles.
LA FAÇADE D’ENTRÉE
LA CROIX DE MISSION
La Croix de Mission qui se trouve en face de l’église porte l’inscription :
« SALVA NOS CHRISTE SALVATUR, PER VERTUTEM CRUCI »
« Sauvez-nous Christ Sauveur par la vertu de la Croix »

L’église Notre-Dame-de-l’Assomption – Croix de Mission
Au XXème siècle, avec le déplacement du cimetière (remplacé par la place publique), l’église reçut son plan actuel avec l’édification de la chapelle de la Croix au Nord-Ouest (assurant ainsi une symétrie de la façade). Les fonts baptismaux y furent installés à l’origine.
LE CHEVET
LE CLOCHER
Le clocher-mur, initialement érigé sur le mur de l’abside, a été replacé sur le porche en façade lors de sa reconstruction au XVIIIème siècle.
Un clocher primitif qui ne contenait qu’une seule cloche se dressait sur le sanctuaire, là où se trouve encore l’arcade en fer qui supporte la cloche du catéchisme. L’ouvrage actuel fut construit en 1786 par le curé Silvy, sur les plans de l’ancien clocher, qui était situé jadis sur l’église ; il est doté de deux fenêtres d’égales dimensions.
Ses cloches furent brisées lors de la Révolution. Par la suite, une fois la tourmente révolutionnaire passée, deux nouvelles cloches furent installées. La plus grande, « la galopine », provenait de Lambesc. C’était, au XVIème siècle, l’une des quatre cloches de l’Eglise de Notre-Dame de la Rose.
Lire : la chapelle Saint-Michel de Lambesc
LES FAÇADES ET LES CONTREFORTS
Six contreforts massifs assurent le maintien de l’édifice, et supportent la poussée des nouvelles voûtes de style proche du gothique.
SCULPTURES MURALES
INTÉRIEUR
LA NEF
Jusqu’en 1715, l’église ne subit plus de réaménagements. Puis, à cette date, le sol fut rehaussé pour y installer des tombes et agrémenter la décoration de l’église, avec la grande fresque sur le mur, à l’arrière du maître-autel.
Dans le sol, des dalles de marbre rappellent les noms des familles anciennes qui y avaient leurs sépultures.
LES NICHES
Des vestiges mis au jour dans l’église du village
C’est lors d’un simple chantier d’entretien que plusieurs niches furent mises au jour dans l’église du village de Puyricard.
En raison de remontées capillaires, les murs humides étaient devenus poreux, et dégradaient sévèrement le badigeon qui les recouvrait. Avant de refaire ces enduits, il fallut d’abord décrouter les murs. Et c’est en réalisant cette opération que les archéologues de la ville mirent au jour quatre niches, une bonde avec évacuation, et plusieurs petits placards muraux sur les murs sud et ouest de l’édifice.
Ces petits placards muraux ressemblent à s’y méprendre à des « armariums ».
Les murs en pierre de taille et moellon type construction du XIVème siècle furent restaurés avec un nouvel enduit, à l’exception des parties contenant ces vestiges. Ils resteront visibles et valorisés, pour la plus grande curiosité des ouailles.
La pierre de taille est une pierre naturelle dont toutes les faces sont dressées, alors que la pierre dite à « Bossages » présente une face non taillée, donnant ainsi au mur un aspect brut.
LES VOÛTES
LE STATUAIRE
LES FRESQUES
LES TABLEAUX
LES VITRAUX
Monseigneur Burel, qui fut curé de Puyricard de 1876 à1901, fit, dès son arrivée, entrer dans l’église la lumière et la netteté qui lui faisaient défaut : il fit percer quatre fenêtres, une pour chacune des chapelles latérales, puis il les fit garnir de vitraux (remplacés en 1931 sous l’abbé André, curé de la paroisse).
En 1885, l’abbé André obtint de la mairie la réfection du dallage du bâtiment, qui était la cause des remontées d’humidité dommageables aux murs et au mobilier.
Notre-Dame de l’Assomption était alors une église dotée de trois nefs presque parfaites.
Sources :
Mes photos
Photos publiques Facebook
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00080998/aix-en-provence-eglise-de-puyricard
https://fr.wikipedia.org/wiki/Puyricard#Toponymie
https://www.aixenprovence.fr/Des-vestiges-decouverts-dans-l-eglise-du-village-a-Puyricard
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-de-l%27Assomption_de_Puyricard
https://www.aixendecouvertes.com/epidemie-peste-aix-1720/
https://www.laprovence.com/article/papier/5952861/.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe_espagnole