Le pont Tibère de Sommières

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE PONT TIBÈRE DE SOMMIÈRES

Le Pont romain de Sommières sur le Vidourle

Blason de la ville de Sommières

ÉDIFICE : pont sur arches.

STYLE : romain.

ÉTAT : vestige utilisé comme circulation routière sur le Vidourle (fleuve côtier des Cévennes).

LIEU DE CONSTRUCTION : Sommières.

ÉPOQUE : sous le règne de Tibère.

PÉRIODE : dynastie Julio-Claudienne.

DATE DE CONSTRUCTION : L’édifice fut construit probablement entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle de notre ère, sur le tracé de la via Luteva qui reliait Nîmes (Nemausus) à Toulouse (Tolosa).

Il n’existe aucune précision sur la date ou l’origine de sa construction, faute de documents attestés de cette époque. L’édifice n’est attribué à l’empereur Tibère (Tiberius Claudius Nero) que par la tradition populaire.

DIMENSIONS : Le pont était initialement constitué d’une vingtaine d’arches, pour une longueur totale de 190 m.

Buste de Tibère, Musée Saint-Raymond

PROTECTION : Le monument antique ne fait pas l’objet d’un classement au titre des monuments historiques, mais il y est cependant inscrit depuis le 19/07/2018. Le classement est en cours d’instruction.

LOCALISATION

Ville : Sommières.

Sommières est une commune française située dans le sud du département du Gard, en région Occitanie.

Bénéficiant d’un climat méditerranéen dans une région viticole, elle est traversée notamment par le fleuve le Vidourle. Elle se trouve à 29 km de Nîmes, 31,8 km d’Aigues Mortes, et 37,4 km de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Sommiérois ou Sommiéroises.

Lire :

– Aigues Mortes, un port royal

– Le château de Villevieille

– Le château de Sommières

Sommières

Plan de la ville de Sommières

Dépliant édité par la Communauté de communes du Pays de Sommières et son office de tourisme. 1 Quai Cléon Griolet , Sommières, France.

Sommières est une petite ville très originale d‘environ 5000 habitants (recensement 2019). Elle est célèbre pour son centre médiéval, construit en « damier » le long du fleuve le Vidourle. On découvre dans ses ruelles étroites de nombreuses arcades et porches. Son château, aujourd’hui en ruine, est en cours de restauration. Son donjon, ouvert aux visiteurs, surplombe la cité et son célèbre pont romain (le Pont Tibère). L’ouvrage antique, souvent maltraité lors des redoutables vidourlades, a fait l’objet de plusieurs restaurations au fil des siècles.

La commune est régulièrement inondée lors des abondantes pluies cévenoles, le record datant de septembre 2002.

Département : le Gard.

Blason du département du Gard

 

Région : l’Occitanie.

Blason de la région Occitanie

LE PONT TIBÈRE

Pont romain sur le Vidourle

Cet ouvrage unique fut habité. Dressé sur le tumultueux Vidourle, il est encore là aujourd’hui, et toujours utilisé par ses usagers presque deux mille ans après son édification.

Le pont romain (aussi dénommé « Pont Tibère ») est l’imposant témoin du passé antique de la ville et de la région.

Avec ses 189 mètres de long et ses 21 arches dont seules 7 restent encore visibles, cet édifice (probablement du début du Ier siècle après JC) permettait le passage d’une voie romaine secondaire reliant Nîmes à Vieille-Toulouse.

La caractéristique de cet ouvrage réside dans le fait qu’il fut, au Moyen-Âge, absorbé par la ville qui prit son essor en contrebas du château, dans le lit du fleuve, s’étendant ainsi sur le pont. Depuis, l’ouvrage a vraisemblablement fait l’objet de multiples restaurations.

DES ARCHES CACHÉES, UN PONT HABITE

Arches antiques cachées

Le pont de Sommières est un des rares ponts antiques du sud de la Gaule entièrement conservé et encore utilisé de nos jours. Envahi par les maisons depuis le Moyen Âge, il a le privilège de compter parmi les quelques ponts habités d’Europe, aux côtés du célèbre Ponte Vecchio de Florence.

Au XIIIème siècle, l’installation d’une place forte royale à Sommières modifia considérablement l’image du pont. La ville se développa alors sur les deux tiers du lit du Vidourle, et 11 arches furent fermées.

Désormais intégré dans la ville, le pont antique sert d’appui à des maisons et à un passage couvert délimitant, côté amont, la place des Docteurs Dax (place du marché).

Le tablier (partie supérieure du pont) constitue l’une des rues commerçantes majeures (actuelle rue Max Dormoy). Les arches sont transformées en caves, ateliers, écuries, échoppes ou offices.

Le passage couvert, fondé sur un épais remblai de limon, avait tendance à s’affaisser. Des arcades supplémentaires jouant le rôle de contreforts furent construites dès le XVIème siècle. Des escaliers aménagés dans l’épaisseur des piliers permettent d’accéder de la rue à la place.

L’une des arches antiques reste entièrement visible au niveau de la rue de la Grave. Endommagés lors des inondations, les quatre arcs juxtaposés constituant la largeur de la voie antique furent restaurés au XIXème siècle avec de petits moellons. C’est en partie au-dessus de cette arche que la tour de l’horloge fut construite.

LA PORTE FORTIFIÉE DE LA CITE MÉDIÉVALE

Monument Historique

Cette tour-porte (qui daterait du XIIIème ou XIVème siècle) représentait au Moyen Âge une des deux entrées de la ville médiévale, l’autre étant la porte de la Taillade, au sud.

Le beffroi (ou Tour de l’Horloge) se dresse à côté de l’hôtel de ville, face au pont antique qui franchit le Vidourle à l’ouest de la vieille ville. Il se situe à l’intersection du quai Frédéric-Gaussorgues, du quai Cléon-Griolet et de la rue Marx-Dormoy.

Edifiée sur la dixième arche du pont antique, cette tour-porte représentait à la fois un édifice défensif et un lieu de péage, donnant accès à la rue Max Dormoy (rue du Pont), axe majeur de la ville depuis le Moyen Âge. Une seconde tour, désignée selon les archives Tour de la Gleizette, se trouvait à l’extrémité ouest du pont et constituait un autre péage. Endommagée durant les Guerres de Religion, elle s’effondra dans le Vidourle en 1715, emportant une arche.

La Tour-porte, désignée depuis le XVIème siècle « Tour de l’Horloge », comprend deux niveaux desservis par un escalier à vis construit dans l’épaisseur de la maçonnerie.

Au Moyen Âge, elle comportait une herse et des vantaux en bois.

Le blason de la ville et les gargouilles furent ajoutés ultérieurement.

Au premier étage, le mécanisme de l’horloge occupe l’ancienne salle des gardes depuis le XIXème siècle.

La porte fortifiée  » beffroi » de la ville

Accolée à l’ancienne maison consulaire (actuelle mairie), la porte fortifiée constitue le beffroi de la ville. Lors de son installation, la cloche fit une chute de plusieurs mètres. Depuis, c’est une cloche fêlée qui rythme la vie des Sommiérois. La voûte, reconstruite en 1657, affiche un oculus important dont le diamètre permet le passage des contrepoids de l’horloge.

Cet édifice emblématique de Sommières (Monument Historique depuis 1926) sera restauré en 1857, 1903, 1911, 1960 et 2008.

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Panneaux explicatifs affichés dans la ville à l’attention du public.

Dépliant édité par la Communauté de communes du Pays de Sommières et son office de tourisme. 1 Quai Cléon Griolet , Sommières, France

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Tib%C3%A8re

https://sommieres.fr/le.pont.romain-3610200-5-27-102.php

https://www.objectifgard.com/a-la-une/histoire-de-ponts-lantique-pont-de-sommieres-nest-pas-celui-de-tibere-51839.php

 

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1 réponse

  1. 29 décembre 2022

    […] Elle se trouve à 44 km de Nîmes, 20 km d’Alès, et 33 km de Sommières. […]

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