Le château des Adhémar

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE CHÂTEAU DES ADHÉMAR

Le château des Adhémar

 

Maison d’Adhémar

TYPE : château fort, citadelle.

STYLE : Roman et Renaissance.

NOM COURANT : Château des Adhémar ou des papes.

ÉPOQUES : Moyen Âge et Renaissance.

PÉRIODE DE CONSTRUCTION : XIIème siècle.

DESTINATION INITIALE : défensive (enceinte fortifiée).

DESTINATION FINALE : le château a été successivement citadelle, palais, prison, et depuis 2000, un Centre d’art contemporain renommé.

PROPRIÉTÉ : le département de la Drôme.

ÉTAT DE CONSERVATION : très bon (le château a fait l’objet de travaux d’amélioration et d’agrandissement, et connu de nombreuses fonctions.

PROTECTION : classé sur la liste des Monuments Historiques en 1889.

COMMUNE : Montélimar.

DÉPARTEMENT : Vaucluse.

RÉGION : Auvergne-Rhône-Alpes.

RÉGION HISTORIQUE : le Dauphiné.

LOCALISATION :

Le château des Adhémar, ou château des papes, se situe dans la ville de Montélimar, dans le département de la Drôme (à 48,6 km de Valence, 42 km d’Aubenas, et 80 km de Carpentras).

PRÉSENTATION

Témoin de la puissante famille des Adhémar, qui donna son nom à la ville, la citadelle est perchée sur les hauteurs de Montélimar. On y accède en quelques minutes à pied depuis le centre-ville. C’est un joyau d’architecture romane qui affiche des fenêtres à arcades uniques au monde. C’est l’un des plus importants exemples d’architecture médiévale de la moyenne vallée du Rhône.

Le château des Adhémar

HISTORIQUE

MOYEN ÂGE

Rare exemple d’ensemble palatial, d’architecture romane, le château des Adhémar a été fondé au Xème siècle par le comte Adhémar, sur le petit mont qui domine le confluent du Jabron et du Roubion. C’est l’origine du nom de la ville actuelle : Montel AdhémarMontel Aimar -Montélimar.

Au Xème siècle, l’édifice était un donjon construit sur une motte, entouré et protégé par un talus et un grand fossé.

Au Moyen Âge, un castrum était un lieu d’habitation aristocratique et paysan clos et fortifié. La motte castrale est le premier mode de protection par une enceinte, apparu au Xème siècle.

Motte castrale

Le castellum militaire est un fortin, généralement intégré dans le système de fortification du limes (système de fortifications établi le long d’une frontière). Au Moyen Âge, le castellum c’est aussi le château central du castrum (village plus ou moins fortifié sur une hauteur, notamment dans la région du Languedoc).

Au XIIème siècle, les Adhémar transforment le château en palais, celui qu’on peut encore admirer encore aujourd’hui.

Les seigneurs du lieu appartenaient à la famille des Adhémar de Monteil, divisée au XIIIème siècle en trois branches : les Adhémar de Rochemaure, les Adhémar de La Garde (La Garde-Adhémar), et les Adhémar de Grignan.

Une charte de Franchise fut attribuée au habitants de Montélimar en 1198 par les coseigneurs, les deux frères Géraud et Lambert Adhémar, qui s’opposèrent lors de la guerre contre les Albigeois. Deux châteaux distincts furent alors construits : de l’un il ne reste plus que la tour de Narbonne, de l’autre subsiste l’essentiel des bâtiments médiévaux.

LA TOUR DE NARBONNE : XIVème SIÈCLE

Cette tour est le dernier vestige du château de Narbonne et des Adhémar de Monteil de la Garde, détruit lors de la construction de la citadelle au XVIème siècle. Cette bâtisse massive mesure 24 mètres de hauteur.

La trace de mâchicoulis datant du début du XIVème siècle est encore visible sur son sommet.

Lorsque les comtes de Toulouse perdent leurs possessions de la rive gauche du Rhône, à l’issue de la croisade dite « des Albigeois », (traité de Meaux) celles-ci passent aux papes d’Avignon et de Montélimar. Elles resteront sous leur suzeraineté jusqu’au XIVème siècle.

Le Traité de Meaux, ou traité de Paris (12 avril 1229), met fin à la Croisade contre les Albigeois, et rattache définitivement les pays occitans à la couronne de France. Par cet accord, toutes les terres situées à l’ouest du Rhône et contrôlées par les armées du Roy deviennent partie intégrante du domaine des Capétiens.

Carte du Comtat Venaissin dans ses limites du XVIIIème siècle et les communes et départements actuels.

Le territoire du Marquisat de Provence, situé à l’est du Rhône, est quant à lui légué à l’autorité pontificale de Rome. (Jusqu’à la Révolution française, il portera le nom de Comtat-Venaissin).

Au XIIIème siècle, une puissante enceinte fortifiée transforme le sommet du promontoire en château fort, masquant ainsi aux Montiliens le luxueux logis seigneurial.

Au XIVème siècle, le château est racheté par la papauté et devient « château des Papes », propriété la plus septentrionale du pouvoir temporel des papes d’Avignon jusqu’en 1449, date à laquelle Montélimar est rattaché à la couronne de France. (En 1365, la majeure partie de la ville – qui est une coseigneurie – est cédée par Giraud Adhémar au pape Urbain V. Celui-ci fait rénover le palais seigneurial et entretenir les remparts).

RENAISSANCE

Au XVIème siècle, l’édification d’une citadelle urbaine entraîne la destruction des autres bâtiments devenus inutiles. (En 1580, le Duc de Lesdiguières fait détruire le château, à l’exception du donjon, pour bâtir une fortification plus moderne).

ÉPOQUE MODERNE

Au XVIIIème siècle, la citadelle perd sa fonction militaire. Le château demeurera une prison jusqu’en 1926.

Le château est classé Monument Historique depuis 1889. Il est la propriété du département de la Drôme depuis 1955.

Aujourd’hui, le château est un lieu culturel et artistique où sont organisées de nombreuses expositions temporaires.  On y découvre le travail de jeunes créateurs et artistes de renommée nationale, voire internationale.

LE CHÂTEAU DES ADHÉMAR

ENCEINTE URBAINE

LES EXTÉRIEURS ET L’ENTRÉE

L’ESCALIER

LE CHEMIN DE RONDE

Après nous être acquittés, ma compagne et moi, du droit d’entrée à l’accueil/boutique, nous commençons notre visite. Elle débute par la montée d’un escalier étroit et raide, dans lequel il est difficile de se croiser. Au bout de notre effort, nous débouchons sur le chemin de ronde.

Et là, une surprise de taille nous attend. Un magnifique spectacle s’offre à nos yeux. Le soleil est au rendez-vous, ce qui nous permet d’avoir une superbe vue sur les toits de la ville, ainsi que sur les collines alentours.

Afin que les plus petits puissent admirer le panorama, le chemin de ronde se termine en fin de course par une petite plateforme sécurisée en bois. On peut y admirer en contrebas la Chapelle des Carmes.

LE PANORAMA

Une vue grandiose, un panorama imprenable à 360° depuis le chemin de ronde sur Montélimar.

LA SALLE BASSE ET L’AILE SUD-EST

Nous continuons la visite. Il nous faut redescendre les escaliers pour aller dans la cour et pour nous rendre dans le palais. Celui-ci n’est malheureusement pas meublé, mais il abrite un centre d’art contemporain avec des expositions temporaires annuelles. Nous entrons dans la salle basse et l’aile sud-est. Cette salle est située au deuxième niveau du palais, au sortir de l’escalier monumental.

Cette grande pièce, qui mesure 18 mètres de long sur 7 mètres de large, devait être utilisée par les seigneurs des lieux et par leurs invités.

Cet espace affiche quelques vestiges de peintures murales, ce qui le différencie de l’étage inférieur, qui était plutôt à utilisation domestique.

L’escalier à vis de l’angle nord-est permettait, dès sa conception, la communication entre les deux salles supérieures.

L’aile sud-est a été ajoutée ultérieurement, au XIIIème siècle. Desservant les trois niveaux du bâtiment principal, elle comprend une petite pièce avec une cheminée qui devait fournir un supplément de confort. A l’étage supérieur, on trouvait une chambre dotée de latrines.

LA SALLE HAUTE

Elle est inondée de lumière, grâce à quatre larges fenêtres romanes à « coussièges ». Cette « aula » (grande salle des actes et des fêtes) est la salle privilégiée du palais, où se déroulaient les principaux événements de la vie publique du seigneur.

Un coussiège est un banc ménagé dans l’embrasure d’une fenêtre par un ressaut de la baie. Forme courante dans les constructions médiévales, il est souvent en pierre, intégré à la maçonnerie, revêtu de bois, de coussins. …

Au XIIème siècle, Géraud Adhémar de Monteil, représentant d’une des plus puissantes familles du sud-est de la France, y vivait avec sa famille, y rendait justice et y recevait.

Le mobilier pouvait être disposé selon l’utilisation de la pièce. Si aujourd’hui, les murs constitués d’un appareil de petits moellons de calcaire sont nus, au Moyen Âge, des peintures et des tentures devaient les recouvrir afin de rendre l’atmosphère plus chaleureuse. Le seul mobilier fixe est un large placard, inséré dans l’épaisseur du mur nord. Il comprend un évier et, en dessous, un déversoir qui permettait l’évacuation des eaux usées.

LA LOGGIA

Cette salle est abondamment ouverte sur l’extérieur, grâce à cinq fenêtres identiques à celles de la « aula » précédente, elle permet une vue imprenable sur toute la cité, aux alentours.

La loggia se situe à l’aplomb de l’escalier monumental, ce qui augmente son caractère démesuré. Les motifs des ornements extérieurs sont visibles depuis cette salle : des arcs décorés de frises de palmettes sont séparés par des chapiteaux et des colonnettes sculptées de section rondes ou carrées.

Au-dessus, un cordon sculpté fait office de « larmier » et au-dessous, une corniche de perles rappelle les normes de l’art antique reprises dans l’architecture de l’art roman.

Le larmier est la partie saillante transversale basse de la charpente d’une corniche, d’un bandeau ou d’un appui de fenêtre en façade. Il a pour fonction d’éloigner l’eau de ruissellement de la face du mur, et donc d’éviter son infiltration.

A l’angle sud-ouest de la loggia, on distingue une des colonnes d’origine, dont le chapiteau historié représente un homme luttant avec un serpent et maintenant entre ses mains la gueule du monstre.

LE LOGIS SEIGNEURIAL

Le logis, édifié au XIIème siècle, affiche un caractère palatial, tel que l’a voulu Géraud Adhémar. C’est une construction de style roman unique dans la vallée du Rhône.

En histoire de l’art, l’art roman est la période qui s’étend, en Europe, du début du 10ème siècle à la seconde moitié du 12ème siècle. Elle se situe entre l’art préroman et l’art gothique.

Avant la construction du rempart au XIIIème siècle, le palais était ouvert sur la cité. Il était accessible par une haute arcade qui débouchait sur un escalier monumental.

Dès son origine, le logis est constitué de trois grandes salles distinctes séparées par des planchers. Une aile a été rajoutée au sud-est du bâtiment principal dès le XIIIèm siècle. On y trouve aussi de belles fenêtres à « meneau ».

Un meneau est un élément structural vertical en pierre de taille, bois ou fer, qui divise la baie d’une fenêtre ou d’une porte. L’objectif principal du meneau est d’être un soutien structurel à un arc ou un linteau au-dessus de cette ouverture.

Les neuf fenêtres de la salle supérieure (ou « aula ») ainsi que de la loggia, affirment le prestige de l’édifice et de son seigneur.

Le décor sculpté s’harmonise avec des alternances de pierres blanches, extraites des carrières tricastines (Drôme du sud), et de molasses brunes, qui pourraient être issues des carrières de Châteauneuf-sur-Isère (Drôme du nord).

LA TOUR CARRÉE ET LE DONJON

Au début du XIIIème siècle, Géraud Adhémar édifie une haute enceinte surmontée d’un chemin de ronde autour du palais. Une tour carrée est insérée dans l’angle nord-est de la fortification, se dressant face à la tour de Narbonne, vestige du château de Lambert Adhémar.

Motivée par la lutte opposant ces deux frères au cours de la Croisade des Albigeois, la construction de l’enceinte castrale et de la tour carrée transforme le palais roman en citadelle fortifiée. Un escalier à vis hors œuvre dessert les trois niveaux de la tour principale et le chemin de ronde.

Au XIIIème siècle, la tour abrite le logement du major (un gradé de l’État-major royal chargé de la discipline), le lieutenant du roi se trouvant, quant à lui, dans le logis médiéval. Au XIXème siècle, le donjon du château sera reconverti en maison d’arrêt, et renfermera les détenus poursuivis par le tribunal militaire.

LA PRISON

De 1791 à 1926, date à laquelle Montélimar perd sa fonction de chef-lieu d’arrondissement, le château des Adhémar est utilisé comme prison. Durant cette période, quelques modifications sont apportées au château.

A l’intérieur, des cloisons sont élevées. Dans la cour, des murs sont dressés ou rehaussés, dans le but de différencier et de séparer les parties réservées aux femmes de celles des hommes. Mais aussi pour sécuriser la prison et éviter les évasions. Les trois niveaux du corps de logis sont aménagés d’un couloir qui dessert trois ou quatre cachots. La prison peut contenir entre 50 et 60 détenus, hommes, femmes, et parfois des enfants. Les écroués sont soit des prévenus en attente de jugement, soit des condamnés en attente d’affectation dans un autre établissement. On peut voir des graffitis sur les murs des cellules, témoins de leur incarcération.

LA CHAPELLE SAINT-PIERRE

C’est en réalité une église paroissiale d’origine médiévale, rattachée à l’abbaye de l’Île Barbe, de Lyon.

Le chevet est décoré de bandes lombardes (bandes saillantes réunies en leur sommet par une frise d’arceaux), caractéristiques du premier art roman méridional (seconde moitié du XIème siècle).

Les murs extérieurs affichent de nombreux fragments de matériaux antiques (tuiles et blocs de mortier de tuileau), qui pourraient être issus d’un établissement en lien avec l’occupation gallo-romaine d’Acunum (Montélimar).

Tuileau : enduit d’étanchéité romain de réemploi, composé de briques ou de tuiles broyées.

Si la chapelle apparaît déjà dans le rempart au XIIIème siècle, la construction de la citadelle à la fin du XVIème siècle isole définitivement l’édifice du reste de la ville.

La nef est alors transformée en poudrière, tandis qu’une chapelle dédiée à Sainte Agathe est conservée près du chœur. L’église désaffectée retrouvera sa fonction liturgique au XIXème siècle lors de la reconversion du château en maison d’arrêt.

CHARTE D’AFFRANCHISSEMENT DE 1198

A la fin du XIIème siècle, les deux fils de Géraud Adhémar de Monteil sont à la tête d’une coseigneurie et dirigent la ville de Montélimar. Ce partage du pouvoir est matérialisé par l’existence de deux châteaux : Géraud Adhémar demeure dans le château des Adhémar (futur château des Papes), et Lambert Adhémar réside dans le château de Narbonne, dont il ne reste aujourd’hui que la tour éponyme.

Maison d’Adhémar

En 1198, par cette charte, les coseigneurs accordent aux habitants de Montélimar « liberté » et franchise d’impôts. Cette gravure marque par ailleurs la création de la villa, dans le sens de ville, de Montélimar, précédemment qualifiée de castrum.

Après avoir été placée dans l’église Sainte Croix à la fin du XIIIème siècle, la dalle a rejoint durant les Guerres de Religion la maison consulaire, qui se trouvait en face de l’église.

Pour la protéger des ravages de la Révolution de 1789, elle est enterrée dans l’église Sainte-Croix, d’où elle sera exhumée en 1825 pour être installée dans l’hôtel de ville. Le déplacement de la table gravée vers le château dans les années 1960, marque un retour symbolique vers le lieu de pouvoir primitif de Montélimar.

« L’an de l’incarnation du seigneur 1198, moi Géraud Adhémar, et moi Lambert, nous deux seigneurs de Monteil, en notre propre nom et au nom des nôtres, de bonne foi et sans ruse, par pure libéralité et par volonté spontanée, nous donnons et nous concédons par ce titre authentique de donation à tous nos gens de Monteil, présents et futurs, une liberté telle que dorénavant nous n’instituerons sur eux, aucune tolte, aucune queste, aucune nouvelle taxe, ni aucun mauvais usage, et nous ne permettrons, en aucune manière, d’en créer, par contrainte, par une quelconque force, par violence ou par des poursuites, sauf ce qui est dû par le droit et la justice, que si nous, ou l’un de nos successeurs, tentons de violer, d’une quelconque manière, cette susdite donation et liberté, alors, nous délierons tous nos susdits gens, avec leurs biens, dans la ville de Monteil, qui sont actuellement sous notre dépendance ou qui y seront dans le futur, de tout serment, fidélité, et hommage, et pour respecter fidèlement tout ce qui est écrit ci-dessus sans jamais nous y opposer, en touchant les saints évangiles, nous jurons » Traduction de Michèle Bois.

LES REMPARTS

Aujourd’hui propriété du Département de la Drôme et Monument classé, le château a fait l’objet de restaurations successives et a été ouvert au public en 1983.

 

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Panneaux explicatifs affichés à l’intérieur du château à l’attention du public.

https://www.avignon-et-provence.com/monuments/chateau-adhemar-montelimar

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_des_Adh%C3%A9mar

https://www.montelimar-tourisme.com/patrimoine-culturel/chateau-des-adhemar/

 

Donnez votre avis sur l'article

commentaire(s)

Ecrit par le .

Vous aimerez aussi...

2 réponses

  1. Noel Brigitte dit :

    Bonjour Monsieur . Descendant en ligne directe des Adhémar jusqu’en 1835 et gérant la généalogie de la famille , j ai souhaité vous écrire afin que vous ayez la gentillesse de m envoyer, si vous le voulez bien, votre article sur PDF afin que je puisse l imprimer pour mon usage personnel et laisser une trace supplémentaire à mes descendants .
    J ai cherché à acheter le fascicule , j ai telephoné sur Montélimar à une librairie qui a fait des recherches ….vous êtes ma bouée de Sauvetage .
    Merci de votre compréhension .Très cordialement . Brigitte Noel

    • Jean Marie Borghino dit :

      Bonjour madame je vous ai adressé par mail le fichier que vous m’avez demandé à l’adresse ci-dessus.J’espère qu’il sera conforme à vos attentes. C’est celui que j’ai publié sur mon site. http://jeanmarieborghino.fr/
      Merci de l’intérêt que vous portez à mes recherches et à
      mon travail.
      Bien cordialement
      Jean-Marie BORGHINO

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge