Le château de Lourmarin

LES TÉMOINS DU PASSÉ

LE CHÂTEAU DE LOURMARIN

Château de Lourmarin

Blason de la ville de Lourmarin

TYPE : château.

STYLE :

– château vieux : Gothique.

– château neuf : Renaissance.

NOM COURANT : Château de Lourmarin.

ÉPOQUE :

Moyen Âge pour le château primitif du XIIème siècle (famille des Baux).

– Renaissance pour le château vieux (à partir du bâtiment ancien), de 1495 à 1525.

– Renaissance pour le château neuf, de 1526 à 1567.

PÉRIODES DE CONSTRUCTION : XIVème et XVIème siècles.

DESTINATION INITIALE : résidence seigneuriale.

DESTINATION ACTUELLE : Siège de la Fondation Robert Laurent-Vibert.

PROPRIÉTÉ : Académie des sciences, agriculture, Arts et Belles-Lettres d’Aix.

ÉTAT DE CONSERVATION : vestiges.

PROTECTION :

classé sur la liste des Monuments Historiques le 16 mai 1979.

– inscrit par arrêté sur la liste des Monuments Historiques le 3 octobre 1946 et le 13 avril 1948.

COMMUNE : le village de Lourmarin, est classé parmi les « Plus beaux villages de France ».

Blason de la ville de Lourmarin

Lourmarin est appelé « le village des trois clochers ». On y distingue tout d’abord le temple protestant (1806), puis au centre, le clocher de l’église catholique avec son toit vert (XIIème et XVIème siècles), et le beffroi, érigé sur les fondations d’une ancienne fortification médiévale construite en l’an 1004.  

Le village est situé sur un point stratégique. Sa position lui permet de surveiller le passage de la Combe (qui permet la traversée du massif du Lubéron), ainsi que les routes se dirigeant vers Cavaillon, Manosque et Aix en Provence.

L’épidémie de peste de 1348 décima sa population, et les quelques survivants abandonnèrent le village à cause de l’insécurité qui sévissait dans la contrée.

A partir de 1475, le village se repeupla grâce à l’initiative de Foulques d’Agoult, alors nouveau seigneur des lieux. Il fit venir des familles des régions de Briançon, d’Embrun, et des vallées italiennes du Piémont. Ce sont ces populations de confession vaudoise qui érigèrent la partie médiévale de la forteresse.

Le Valdéisme (Vaudois) : thèse religieuse de Pierre Vaudès (ou Valdo,1140-1206, originaire de Lyon), qui fut condamnée en 1184 par le pape Alexandre III.

En récompense de leur travail, qui a permis à la fois de construire le château et d’assainir les terrains marécageux, ces Vaudois recevront une maison et une parcelle de terrain.

Lourmarin est aujourd’hui un lieu touristique prisé. C’est aussi un important centre culturel où vécurent Albert Camus et Henri Bosco.    

DÉPARTEMENT : Vaucluse.

Blason du département du Vaucluse

RÉGION : Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Blason de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

LE CHÂTEAU

Le château de Lourmarin

PRÉSENTATION

Le château de Lourmarin se dresse au bord du village éponyme de Lourmarin, au sud du Parc Naturel Régional du Luberon, dans le département du Vaucluse.

L’édifice, à qui on prête aujourd’hui le surnom de la « Petite Villa Médicis de Provence », a bien failli disparaître définitivement au XXème siècle. Avant d’être épargné et restauré entre 1921 et 1923 par un industriel lyonnais tombé amoureux du monument, Robert Laurent-Vibert,

Au fil des siècles, le parcours de ce château original a connu une destinée exceptionnelle. Il est divisé en deux parties très distinctes :  le Château-Vieux, de style gothique, et le Château-Neuf, de style Renaissance.

L’édification du château en dehors du village est hors du commun. En effet, au Moyen Âge, dans presque tous les villages du Luberon, le château (ou les ruines d’un château) se dressait au centre du village. Dans presque tous les cas, c’est le village qui se développait autour du château fort pour venir s’y protéger en cas de danger.

Le château changera plusieurs fois de propriétaires au cours des siècles, mais tombera inexorablement en ruine, en particulier après la Révolution.

ROBERT LAURENT VIBERT (1884-1925).

Au cours d’un voyage en Provence en 1920, Robert Laurent-Vibert passe au village de Lourmarin et découvre son château en triste état. Seule la structure est encore debout ; tous les aménagements intérieurs et extérieurs sont délabrés et abandonnés. Il décide néanmoins très rapidement de l’acheter, et confie sa restauration à Henri Pacon (architecte) et à son ami Charles Martel (artiste peintre avignonnais).

En 1925, selon les volontés testamentaires de Robert Laurent-Vibert, le château devient une résidence pour les artistes, une demeure ouverte à l’art, que l’on désigne souvent comme la « Petite Villa Médicis de Provence ». 

HISTORIQUE

AN MIL

Le toponyme « Lourmarin » apparaît dans les textes vers 1075.

Le Castellas. Les maisons du village primitif s’enroulaient autour de la butte du Castellas où se trouvait une tour fortifiée de l’an mil, qui surveillait le passage de la Méditerranée vers les Alpes.

Aux XIIème et XIVème siècles

C’est l’époque où une situation économique favorable entraîne l’extension du petit village. Une aristocratie autonome apparaît, et Lourmarin entre dans ses possessions. Les Fourcalquier jusqu’en 1385, puis les Sabran, les Dufour, les Venterol, les d’Oraison et enfin les Agoult en 1455.  

1348

En 1348, la peste noire ravage la Provence et décime jusqu’à 80% de la population. Un climat d’insécurité règne, et les populations ayant survécu aux épidémies et aux famines qui en ont résulté, abandonnent les villages devenus peu sûrs. Lourmarin dépeuplé disparaît pratiquement de la carte.

FOULQUES D’AGOULT : LE RENOUVEAU

Foulques d’Agoult (1443-1492) veut remettre ses terres en valeur et réagir contre la désertification. La famille d’Agoult est l’une des plus puissantes de la Provence, et Foulques est l’ami et le chambellan du roi René (1409-1480).

LES VAUDOIS

Pour repeupler ses terroirs, Foulques fait appel à des montagnards des hautes vallées alpines du Piémont, du Briançonnais et de l’Embrunais. Ces gens étaient de confession vaudoise : ils suivaient l’enseignement de Pierre Vaudès (1140-1209) prônant un retour au Christianisme primitif. Condamnés par Rome, les adeptes sont considérés comme hérétiques et pourchassés par l’Inquisition.

LA CHARTE DE REPEUPLEMENT

Foulques accueille sur ses terres ces populations vaudoises, leur laissant entière liberté de culte, et en 1470 il leur propose des contrats d’établissement. En 1494, à Lourmarin, 47 chefs de famille vaudoise passent devant notaire pour signer des baux. Grâce à ce repeuplement, Foulques a la main-d’œuvre nécessaire pour faire revivre le village, et l’aider à aménager une résidence seigneuriale à Lourmarin.

1475

Foulques d’Agoult commence la construction de la partie médiévale, dite Château-Vieux, à partir d’un bâtiment existant, la « Boysserie » (lieu planté de buis). Ce sont les Vaudois installés par Foulques à Lourmarin qui érigent ce Château-Vieux.

1475 à 1525

Cette demeure, bâtie dans le style gothique finissant, est destinée à sa maîtresse Marie dont Foulques aura un fils, Vincent qui portera par la suite le nom d’Agoult, créant ainsi une branche parallèle.

1492

Foulques meurt et lègue ses biens à son fils naturel Vincent. Son neveu, Raymond d’Agoult, fait casser le testament pour s’emparer de l’héritage.

1503

A la mort de Raymond d’Agoult, sa sœur, veuve de Claude de Montauban-d’Agoult, reprend la bastide de Lourmarin. C’est elle qui entreprend les travaux d’agrandissement pour ériger un vrai château.

1511

Lourmarin retourne à la branche légitime.

1513

C’est la date de l’inscription en gothique, « bois et t’en vas », visible sur le linteau de la porte de la cave. Elle marque la volonté de la famille d’Agoult de ne pas transformer le château en halte pour les voyageurs.

1513 à 1525

Des travaux d’agrandissement sont entrepris, notamment la tour à bossage et la cuisine « neuve », qui fait maintenant partie de l’aile renaissance. Son style est encore gothique et communique avec le Château-Vieux par une porte dérobée.

1526

Louis de Montauban-d’Agoult, fils de Louise et époux de Blanche de Lévis-Ventadour, lance la construction du Château-Neuf en commençant par la cuisine, toujours dans un style fortifié. Les seuls témoignages de ce projet initial sont la façade nord, avec ses fenêtres de style gothique, et les meurtrières au rez-de-chaussée. Les travaux sont interrompus à cause des troubles qui agitent la région, notamment l’invasion de la Provence par les troupes de Charles Quint.

1537

Le Comté de Provence a été rattaché au royaume de France en 1483, à la mort du Roi René. Le roi François Ier vient au château en 1537 pour honorer la famille d’Agoult, l’une des plus puissantes de la région.

1539

Louis d’Agoult décède, et sa veuve Blanche reprend la construction qui s’inspire du nouveau style à la mode, le style Renaissance.

1545

Les Guerres de Religion reprennent en Provence. Lourmarin (village vaudois) et son château sont attaqués par les troupes catholiques de Jean de Meynier, baron d’Oppède, qui convoite les possessions des Agoult. Le fanatisme du sinistre baron se double d’intérêts sordides. Le village est dévasté et ses habitants tués ou déportés.

LES PERSÉCUTIONS

En 1532, les populations vaudoises du Lubéron adhèrent à la Réforme. En 1543, le roi François Ier prend un arrêt interdisant ce culte, et autorisant la poursuite et l’arrestation des Vaudois devenus Protestants. Cet arrêt sera signé en 1545. C’est à cette date que le baron Meynier d’Oppède et ses troupes ravagent le Lubéron ; plusieurs villages dont Lourmarin sont détruits, les habitants massacrés.

1551

UNE DAME BLANCHE INTRÉPIDE…

Blanche de Lévis-Ventadour, dame du château de Lourmarin, était une femme courageuse et généreuse. Elle protégea ses paysans vaudois pourchassés, informa le roi sur les agissements du baron d’Oppède, et intenta un procès en 1551. A l’issue du procès, le baron fut condamné à payer des dommages aux survivants des massacres. Il faudra attendre l’Edit de Nantes promulgué par Henri IV en 1598 pour que le village de Lourmarin retrouve la paix.

1556

Lourmarin survit et se redresse. Les Vaudois regagnent le village, et les Agoult poursuivent les travaux du château. Les grandes cheminées sont terminées en 1562.

Dans les années qui suivent, la famille d’Agoult ne séjourne plus au château de Lourmarin. Il est alors occupé par les intendants qui gèrent les terres.

1575

Une nouvelle attaque catholique, repoussée avec succès, entraîne le renforcement des défenses du château. Les meurtrières sont alors percées dans les murs de la grande tour carrée.

FIN XVIème siècle

Vers la fin du XVIème siècle, le château passe dans la famille des Lesdiguières, également propriétaire du château de la Tour d’Aigues où elle réside. Le château de Lourmarin n’est plus occupé que par les intendants gérant le domaine, et ce, jusqu’à la Révolution.

1620

A la suite du mariage de François d’Agoult et de Chrestienne d’Aguerre, le château revient au fils de celle-ci, François de Créquy. A sa mort en 1677, la famille des Villeroy, puis les Bruny de la Tour d’Aigues, héritent du château de Lourmarin.

1789

Menacé de destruction à la Révolution, le château est épargné grâce à l’habileté du maire, Antoine Goulin, qui persuade les révolutionnaires que ce grand édifice ferait un excellent hôpital (projet qui ne sera jamais réalisé). Il appartient alors aux Bruny de la Tour d’Aigues.  

1801

Le château est vendu par les Bruny. Il passe entre les mains de plusieurs familles, notamment les Girard, puis finalement les Hérisson-Laparre. Abandonné et tombant progressivement en ruine, il est occupé par quelques Lourmarinois démunis, et sert de gîte d’étape aux Gitans se rendant en pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

1920

En 1920, la bâtisse se trouve dans un très mauvais état de délabrement, et doit être vendue aux enchères comme carrière de pierre pour les maçons de la région. Heureusement, Robert Laurent-Vibert, passant dans la région, a un coup de cœur pour cette ruine magnifique, et l’achète pour 8000 Francs (700 000€). Il y restera cinq années en investissant beaucoup d’argent pour sa restauration.

LE CHÂTEAU

Le château de Lourmarin

On distingue trois périodes de construction :

1 – Une forteresse primitive dont il ne subsiste pratiquement rien, érigée aux XIIème et XIIIème siècles par la famille des Baux.

2 – La partie dite Château-Vieux, construite par le famille d’Agoult à partir de 1480 et jusqu’en 1526 (style gothique finissant).

3 – La partie dite Château-Neuf (aile renaissance), édifiée à partir de 1526 par Blanche de Lévis-Ventadour pour son fils François d’Agoult, page du roi François Ier. La construction cessera vers 1560 en raison de l’insécurité due aux Guerres de Religion.

LE CHÂTEAU MÉDIÉVAL, DIT « CHÂTEAU-VIEUX »

1 – TERRASSE BASSE

2 –  LA COUR MÉDIÉVALE (XVème siècle)

Depuis cette cour, on peut admirer le bâtiment médiéval, petit château défensif édifié par la famille d’Agoult entre 1480 et 1526. La caractéristique de la façade réside dans ses trois niveaux de galeries qui desservent les salles de cette partie de la forteresse. La grande tour hexagonale possède un escalier à vis défensif, qui donne accès aux différents niveaux. Au sommet de cette tour, on peut apercevoir les créneaux et les gargouilles en forme de chiens dits « mastiffs », utilisés pour la chasse au loup dans le Lubéron au XVème siècle. 

A ce niveau se trouvent les anciennes salles de services, cuisine et boulangerie, aujourd’hui transformées en salles d’expositions.

Cuisine

Boulangerie

Salle des réserves

La porte d’entrée d’une troisième salle, dite des réserves, est surmontée d’un linteau portant une inscription en lettres gothiques datée de 1513. Cette phrase signale aux voyageurs itinérants la conduite à tenir : « BOIS ET T’EN VAS ». 

Ancienne prison

Située à gauche de la grande tour hexagonale se trouve la porte qui donnait accès à l’ancienne prison. Elle est dotée d’un double verrou et d’un judas.

Cette porte est surmontée d’un linteau en accolade, décoré de style gothique finissant.

3 – LA LOGGIA ET SES BIBLIOTHÈQUES

Empruntons l’escalier pour accéder au premier étage et pénétrer dans la galerie dite « Loggia », qui desservait jadis le logis du seigneur.

C’est une salle ouverte à l’italienne qui affiche des arcades en anse de panier. Aujourd’hui, cette loggia donne accès aux bibliothèques, où sont entreposées une partie des collections de Robert Laurent-Vibert, le restaurateur du château.

Entrons dans la première bibliothèque

Dans la première nous découvrons quatre personnages importants pour Lourmarin :

– Robert Laurent-Vibert (1884-1925).

– Raoul Dautry (1880-1951).

– Albert Camus (1913-1960).

– Henri Bosco (1888-1976).

Entrons dans la deuxième bibliothèque

Dans cette salle, on découvre une collection de livres consacrés aux Voyages et au Provençalisme, et quelques autres livres tout aussi remarquables.

4 – L’ORATOIRE

Reprenons l’escalier pour accéder à l’Oratoire

Cette petite pièce est une partie de l’ancienne chapelle castrale. On peut y distinguer un vitrail affichant les armes de la famille d’Agoult, devenues celles de Lourmarin. Un portrait de François Ier nous rappelle sa venue à Lourmarin en 1537. C’est lui qui, à la suite des campagnes d’Italie, ramena en France le style de l’architecture Renaissance qui marqua la suite de la construction du château de Lourmarin.

LE CHÂTEAU RENAISSANCE, DIT « CHÂTEAU-NEUF »

5 – LA FAÇADE RENAISSANCE

Poursuivons la visite en reprenant l’escalier pour gagner la terrasse haute

Cette partie du château de Lourmarin est célèbre pour être la première construction de style Renaissance en Provence. Elle fut érigée entre 1520 et 1560 par Blanche de Lévis-Ventadour, veuve de Louis de Montauban d’Agoult.

Ce château est une demeure de plaisance aux volumes immenses, échelonnés sur trois niveaux accessibles par un magnifique escalier. Le bâtiment est mis en valeur par une façade rythmée de corniches et de fenêtres à meneaux, au décor de pilastres doriques encastrés (un héritage de l’architecture antique). Un style qui s’apparente aux châteaux Renaissance de l’Île de France et de la Loire.

Entrons maintenant dans l’aile Renaissance

Cette partie du château est entièrement meublée à partir des collections de Robert Laurent-Vibert, grand collectionneur d’objets d’art.

UN MAGISTRAL ESCALIER A VIS

Cet escalier à double torsade centrale est l’un des plus beaux escaliers à vis du sud de la France. Il comporte 93 marches monolithiques (une seule dalle de pierre pour une marche). Cette dalle constitue à la fois la torsade et la marche, et s’encastre dans le mur, participant à l’élévation de la tour. Une corniche décorée d’une frise sculptée comportant 316 motifs différents orne l’escalier. Dans les angles, la longueur de la marche étant importante, celle-ci repose sur une trompe d’angle décorée d’un motif sculpté. Cette trompe minimise la portée et le poids des marches situées dans les angles.

6 – LA CUISINE

Cette grande pièce est remarquable par son plafond voûté d’arêtes. On y distingue une monumentale cheminée, la plus grande du château. Les meubles sont lorrains. L’armoire, de style Louis XIV, date du 17ème siècle.

Les faïences proviennent en majorité d’Apt. Les cuivres accrochés sous le manteau de la cheminée sont provençaux. Quant à ceux qui sont posés sur le sol, ils viennent d’Afrique du Nord et du Moyen Orient.

On distingue en face de la cheminée un samovar russe du XIXème siècle.

Un samovar est un ustensile domestique utilisé pour faire bouillir l’eau du thé en Russie, en Azerbaïdjan, en Iran, en Irak, en Turquie (où il est appelé semaver), en Inde, et dans quelques autres pays eurasiatiques.

De part et d’autre du pétrin surmonté d’un vaisselier, on remarque deux fontaines égyptiennes représentant des hippopotames du Nil.

7 – LA SALLE DE CONCERT

Nous nous trouvons dans l’ancienne salle à manger qui fut, lors des Guerres de Religion, la salle des Gardes. Aujourd’hui, on y organise des concerts, et elle sert de salle de conférences. Elle est aussi utilisée pour les mariages.

Un vaisselier bressan affiche des faïences de la Tour d’Aigues et de Varages (près de Moustier).

On distingue, dans la première arbalétrière, une stèle anthropomorphe (2500 ans avant J.-C.). Dans la deuxième arbalétrière, on trouve des faïences de Delft et des terres de Murano (XVIIIème siècle). Au centre, on peut découvrir une magnifique tapisserie d’Aubusson du XVIIème siècle. Les murs sont décorés par des gravures de Piranese (célèbre graveur italien du XVIIIème siècle).

8 – PREMIÈRE CHAMBRE D’HONNEUR, DITE DES DAMES

Elle se situe au premier étage. Nous devons emprunter l’escalier à vis pour y accéder.

La chambre des Dames est une reconstitution d’une chambre du XVIIIème siècle. Elle comporte quelques éléments provençaux, comme une « radassière » (canapé provençal traditionnel à trois places).

9 – LA SALLESTRE

La Sallestre (ou salle à être) était la grande salle de réception. Sa porte d’entrée est la seule pièce qui est d’origine dans tout le château.

Le carrelage est aussi en grande partie d’origine. Il a été utilisé comme modèle pour la restauration de tous les sols du château.

L’élément le plus important de cette salle est sans aucun doute sa cheminée monumentale. Son décor est particulièrement original et remarquable (voir les détails sur le panneau explicatif).

Le mobilier de cette salle, en partie d’origine espagnole, date des XVIème et XVIIème siècles. Au centre de la pièce se trouve une grande table, d’origine flamande, dite de « drapier ».

Le cabinet de style Renaissance, à la droite de la cheminée, est un meuble bourguignon en noyer de la fin du XVIème siècle (attribué à l’école d’Hugues Sambin, célèbre sculpteur-ébéniste).

10 – LE PETIT SALON

Dans la continuité de la Sallestre, on entre dans le petit salon décoré de bibliothèques (originaires d’Avignon) de la fin du XVIIIème siècle. On y découvre en son centre une table espagnole du XVIIème siècle, ainsi qu’un piano de concert Bluthner.   

On distingue également la peinture italienne sur bois du Quatrocento (la Vierge à l’Enfant), de l’école de Filippo Lippi.  

Dans la chambre d’Honneur et dans le petit salon, les cheminées sont identiques. Elles sont ornées de têtes d’indiens (aztèques ou incas). Ce style d’architecture est inspiré par la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, en 1492.

11 – DEUXIÈME CHAMBRE D’HONNEUR, DITE DES HOMMES

Cette pièce affiche une deuxième reconstitution d’une chambre du XVIIIème siècle.

12 – SALLE DE MUSIQUE

Les décors peints du plafond et de la cheminée sont de style Art Déco.Ils furent réalisés en 1935 par le peintre Louis Riou, qui fut pensionnaire au château.

Dans cette salle, le mobilier est du XVIIIème siècle. On y découvre une collection remarquable d’instruments de musique : un clavecin de 1967 (copie d’un clavecin du XVIIIème siècle), un pianoforte de 1830, et le piano Erard de Robert Laurent-Vibert, de 1876.

On distingue, accrochés aux murs et posés sur le pianoforte, des instruments originaires de Chine et du Vietnam. Posés sur le sol, on peut voir des instruments africains dont un balafon (ancêtre du xylophone). Au centre de la pièce, une table, dont le plateau est décoré par des incrustations du XVIIème siècle, est flanquée de deux tables à jeu du XVIIIème siècle.

Dans les vitrines, on peut admirer différentes verreries romaines des IIème et IIIème siècles après J.-C. issues de fouilles archéologiques égyptiennes et syriennes. 

13 – LE SALON LAURENT-VIBERT

Cette pièce est utilisée pour présenter des expositions temporaires, réalisées à partir des collections du fond Robert Laurent-Vibert.

14 – LES EXTÉRIEURS ET LES REMPARTS

Sources :

Mes photos

Photos publiques Facebook

Fascicule explicatif offert au public avec le droit d’entrée (Fondation de Lourmarin Laurent Vibert).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Lourmarin

https://monumentum.fr/chateau-pa00082066.html

https://www.lejsl.com/magazine-tourisme-et-patrimoine/2021/04/23/chateau-de-lourmarin-la-perle-de-provence-qui-a-failli-etre-detruite

https://www.fr.francethisway.com/chateau-de-lourmarin.php

https://www.ledauphine.com/magazine-tourisme-et-patrimoine/2021/04/23/chateau-de-lourmarin-la-villa-medicis-de-provence

https://www.baladesetpatrimoine.com/item/le-chateau-de-lourmarin/

 

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